Savoir tout sur les croyances du chiisme. Nouvelle �dition critique tr�s document�e des �Credos du Chiisme �, enrichie d'une certaine de pages d'annotations, de commentaires et de r�f�rences.
Les Croyances du Chiisme
La N�cessit� de Conna�tre
les Fondements de la Doctrine 12
Les Branches de la Religion
13
L'Ijtih�d (Raisonnement
juridique) 14
Le R�le du Mujtahid 15
La Croyance en Allah 16
Le Monoth�isme (Al-Tawh�d)
17
Les Attributs d'Allah 18
La Justice d'Allah 19
L'Homme et ses Obligations
(Le Takl�f) 20
La Pr�destination
et le D�cret Divin 21
La Voie Interm�diaire
(Amrun Bayn-al-Amrayn) 22
La Signification du Bad�'
23
Les Commandements 24
Les Signes du Proph�te 26
La Proph�tie
est la Gr�ce d'Allah (lotf) 27
Les Miracles des Proph�tes
29
L'Infaillibilit� des
Proph�tes 30
Les Qualit�s des Proph�tes
31
Les Proph�tes
et leurs Livres Divins 31
Le Code de l'Islam 32
Le Saint Proph�te de
l'Islam 34
Le Saint Coran 34
L'Islam
et les Pr�c�dentes Religions (Notre m�thode de d�monstration
de leur v�racit�) 35
Croire � l'Imamat 38
L'Infaillibilit� des Imams
39
Les Qualit�s
de l'Imam et son Savoir 39
Ob�ir aux Imams 40
L'Amour des Ahl-ul-Bayt 42
Notre Croyance aux Imams 43
L'Imamat est une D�signation
Divine 44
Les Douze Imams 45
L'Imam al-Mahdi
(Qu'Allah h�te sa r�apparition) 46
Notre croyance en
la Raj`ah (le Retour) 48
Les
Sunnites et la question de la Raj`ah (le Retour) 49
La Taqiyyah (Dissimulation
de Protection) 52
LES M�RITES ET LES ENSEIGNEMENT DES AHL-UL-BAYT
Remarque Pr�liminaire
54
La Supplication (Du`�)
54
Les Supplications
de l'Imam Zayn ul-`Abed�n (al-�ah�fah al-Sajj�diyyah)
59
La Visite des Tombeaux
des Saints 65
Les R�gles
de Conduite lors de la Ziy�rah 67
Qui est vraiment
Chiite selon les Imams? 69
L'Oppression et l'Injustice
72
La Coop�ration
avec les Oppresseurs 74
Occuper une
Fonction dans un Etat Oppresseur 76
L'Appel � l'Unit�
Islamique 76
Les Devoirs
d'un Musulman envers un autre Musulman 80
Une mise au point importante
83
LA R�SURRECTION ET LE JOUR DU JUGEMENT
Il commen�a sa formation par l'�tude de la litt�rature, de la jurisprudence, de la th�ologie et du rationalisme, le circuit classique et habituel de l'�cole de Najaf. Il excella rapidement dans toutes les disciplines qu'il �tudiait. Apr�s avoir achev� ce cycle d'enseignement secondaire, il se consacra aux �tudes sup�rieures de fiqh (jurisprudence musulmane), de Fondements de la Religion et de philosophie, sous la direction des grands ul�ma de l'�poque. Tout en poursuivant ces recherches, al-Modhaffar enseignait le fiqh et les fondements de la philosophie � la fois aux niveaux d'�tudes secondaire et sup�rieur.
Mais outre ces activit�s, al-`All�mah al-Modhaffar se consacra au d�veloppement de la tr�s c�l�bre institution acad�mique et religieuse de "Montad� al-Nachr", dont le nom est devenu ins�parable du sien. Non seulement il en assurait la direction, la gestion et l'organisation des programmes, mais il y enseigna la litt�rature, la logique, la philosophie, la jurisprudence, les Fondements, du niveau �l�mentaire au niveau sup�rieur.
Cet homme infatigable et cet esprit insatiable ne savait imposer des limites � ses activit�s ni se contenter d'une branche de la Connaissance. D�s sa premi�re jeunesse, et malgr� un programme scolaire tr�s charg� et absorbant, il s'int�ressa de pr�s � ce qu'on appelait la "culture moderne" et les "sciences modernes": math�matiques, astronomie, sciences de la nature, etc... Et, tout en �tant absorb� par ses �tudes th�ologiques et philosophiques, il cultivait son go�t pour la langue arabe, la po�sie et la versification. Alors qu'il dispensait des cours dans les diff�rents domaines de sa formation, partout o� on a avait besoin de lui, et quel que soit le niveau scolaire propos�, il ne cessa jamais d'�laborer des programmes scolaires et universitaires, de r�diger des articles et de publier des ouvrages dont certains sont devenus les manuels de base incontournables dans beaucoup de grands �tablissements th�ologiques et acad�miques. L'exemple en est sont ouvrage particuli�rement c�l�bre: "Al-Manteq" (La Logique).
En 1376 de l'h�gire, al-Modhaffar fonda la Facult� de
Fiqh (jurisprudence islamique) � Najaf, o� l'on enseigne
toujours la Jurisprudence Im�mite, la Jurisprudence Compar�e,
le Tafsir (Ex�g�se) et ses fondements, le Hadith et ses fondements
(al-Der�yah), l'�ducation, la psychologie, la litt�rature
et son histoire, la sociologie, la Logique, l'histoire moderne, la m�thodologie
de l'enseignement, la grammaire, les langues �trang�res,
etc.
Lorsque j'ai r�dig� ces "croyances", je ne cherchais qu'� enregistrer le r�sum� de ce que j'avais compris des croyances islamiques telles qu'elles sont pr�sent�e par l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt (P).
J'ai r�dig� ces r�sum�s d�pouill�s de preuves et de d�monstration, et d�pourvus des hadith des Imams d'Ahl-ul-Bayt dont ils sont tir�s, car j'ai voulu que tout le monde, le d�butant, le lecteur instruit et le savant, puisse en b�n�ficier.
Je les ai intitul� "Les Croyances des Chiites"(1) en entendant par ce dernier terme, les Chiites imamites duod�cimains en particulier.
Lorsque je les avais pr�par�s en 1363 A.H., c'�tait dans l'intention d'en faire des cours p�riodiques pour les �tudiants de la Facult� religieuse de Montad� al-Nachr(2), en esp�rant qu'ils serviraient de cours pr�paratoires pour des recherches th�ologique de haut niveau. A l'�poque, je ne les avais pas �crits en �crivain publi� et lu. Aussi ces textes �taient rest�s n�glig�s sur des feuilles dispers�s, � l'instar de beaucoup d'autres cours et conf�rences - notamment dans le domaine des croyances et de la science th�ologique - que je dispensais ces jours-l�.
Mais cette ann�e - huit ans apr�s leur r�daction - un noble et �minent �diteur m'a encourag� � les r�viser et � les compiler pour les publier sous forme d'un trait� � cycles encha�n�s, afin qu'il soit mis � la disposition des lecteurs et qu'il serve � r�futer beaucoup de fausses accusations coll�es au dos des Chiites imamites, surtout � un moment o� certains �crivains contemporains en Egypte et ailleurs persistent � faire de leur plume l'instrument de campagnes injustes contre le Chiisme et ses croyances, ignorant ou affectant d'ignorer la puret� islamique de la voie des Ahl-ul-Bayt, se rendant ainsi coupables d'�tre injustes envers la v�rit� et de r�pandre l'ignorance entre leurs lecteur d'une part, et d'appeler � la division des Musulmans � susciter la haine et la rancune dans leurs coeur, et pis, � les inciter les uns contre les autres. Pourtant tout homme averti ne saurait ignorer combien nous avons besoin, surtout de nos jours, du rapprochement entre les diff�rents groupes musulmans et de l'apaisement de leur haine, faute de pouvoir unifier leurs rangs et les r�unir derri�re un seul �tendard.
Je dis ceci tout en �tant conscient que nous ne pourrions pas malheureusement amener � la raison, par nos efforts de rapprochement, des �crivains tels que le Dr. Ahmad Am�n et ses semblables, port�s � la division, car plus nous leur expliquons l'authenticit� et la v�rit� de nos croyances islamiques, plus ils s'ent�tent � vouloir les d�former, et plus nous attirons leur attention sur leurs erreurs, plus ils s'obstinent dans leur attitude hostile.
En fait, il nous importerait peu que ces individus et d'autres persistent dans leur hostilit�, si nous nous ne craignions pas qu'ils N,induisent en erreur des lecteurs non avertis qui risqueraient de croire � leurs mensonges, et de s'impr�gner de leur haine et de leur hostilit�.
En tout �tat de cause, en acceptant de publier ce livre, j'esp�re qu'il pr�sente un int�r�t pour quiconque cherche la v�rit�, et ce faisant, j'aurai rendu un service islamique, ou m�me un service humain... Et c'est � Allah Seul que je demande la r�alisation de mon but.
Mohammad Redh� al-Modhaffar
Najaf - Iraq
Le 27 Jom�di al-Th�n� 1370 H.
Si j'ai accept� sa r��dition, c'est dans l'espoir renouvel� de dissiper les nuages �pais qui ont assombri depuis longtemps les relations entre les deux grandes familles de l'Islam: le Sunnisme et le Chiisme, et de tenter d'enlever la poussi�re que le pass� lointain a fait retomber sur les croyances islamiques authentiques.
Je suis certain que l'id�e du "rapprochement des Ecoles Juridiques Musulmanes" est devenue aujourd'hui une soucieux de l'int�grit� de l'Islam et ce, de quelque horizon doctrinal qu'il soit, et quelle que soit son opinion sur les h�ritages doctinaux. Or, le meilleur moyen de favoriser ce rapprochement est que les tenants de chaque Ecole juridico-religieuse de l'Islam se chargent eux-m�mes de faire conna�tre et d'expliquer tous les aspects m�connus et incompris de leur doctrine.
Cette fa�on de proc�der offre, � mon avis, toutes les garanties d'une compr�hension correcte et juste des croyances d'une doctrine, puisque celle-ci est expliqu�e par ses propres adeptes et se trouve ainsi � l'abri de toute supputation, extrapolation conjecture ou argumentation fallacieuse.
Qu'Allah fasse se r�aliser le but dans lequel ce livre a �t� �crit!
Le 21 Chaww�l 1380
L'auteur
Je dis cela, et j'insiste sur cette affirmation, en connaissance de cause et apr�s avoir pass� un temps tr�s long dans l'�tude des croyances des douze Imams en particulier, et du Chiisme en g�n�ral, � travers les ouvrages historiques et critiques des auteurs Sunnites. De cette longue p�riode d'�tude du Chiisme � travers les �crits des savants Sunnites, je n'ai pas obtenu grand chose, et je ne suis pas parvenu � conna�tre la v�rit� concernant le Chiisme. La raison en est que cette �tude �tait une �tude incompl�te et mutil�e, fond�e sur les affirmations des d�tracteurs de cette Ecole juridico-religieuse, dont les adeptes constituent la seconde partie des Musulmans dans les orients et les occidents de la Terre.
Et puis, anim� que j'�tais par la recherche de la V�rit� o� qu'elle se trouve, de la Sagesse o� qu'elle soit, la Sagesse �tant la b�te �gar�e du Croyant, j'ai tourn� le gouvernail de ma recherche scientifique de l'Ecole des douze Imams vers l'autre direction, c'est-�-dire l'�tude de cette Ecole � travers les �crits de ses savants, de ses tenants, de ses chercheurs et de ses dignitaires. Et il est �vident que les savants de ladite Ecole connaissent mieux celle-ci que ses adversaires, et ce quels que soient l'�loquence, la r�thorique et les m�rites de ces derniers.
En outre, l' "honn�tet� scientifique", qui est l'une des premi�res r�gles de la "m�thode scientifique moderne" que j'ai choisie pour mener � bien mes recherches et mes �crits sur les v�rit�s mat�rielles ou spirituelles, exige une exactitude totale et beaucoup de scrupules dans la transmission des textes et des documents sur lesquels se fonde e chercheur. Or, comment un chercheur, quelles que soient son habilit� scientifique et son intuition dans la connaissance des v�rit�s, pourrait-il s'assurer de l'authenticit� et de l'exactitude des textes relatifs aux Chiites et au Chiisme en s'appuyant sur des r�f�rences et des sources qui n'appartiennent pas � ces derniers? Sa recherche "scientifique" serait certainement sujette � caution, et ne reposerait certes pas sur un fondement bien solide!
Pour toutes ces raisons, j'ai d�cid� d'approfondir mes connaissances relatives au Chiisme et aux Chiites � travers ce qu'ils avaient �crit eux-m�mes, et ce qu'ils ont dit eux-m�mes, afin de ne pas tomber dans la m�me erreur et le m�me malentendu que d'autres historiens et critiques qui s'�taient crus � m�me de porter des jugements sur le Chiisme et les Chiites. Pour moi, tout chercheur qui s'aventure � �tudier une s�rie de faits et de v�rit�s en se r�f�rant � des sources non originelles fait un faux pas et commet une absurdit� qui n'a rien de scientifique.
C'est dans cette erreur qu' "al-`All�mah, le Dr. Ahmad Am�n" est tomb� lorsqu'il a trait� de la doctrine Chiite dans ses livres. En effet, ce "`�lem" avait essay� d'exposer aux intellectuels certains aspects du Chiisme et, ce faisant, il s'est cru autoris� � faire des supputations sur cette Ecole, telles que: "le Juda�sme s'est manifest� dans le Chiisme"...
"les Chiites sont les adeptes de `Abdull�h ibn Saba'", et d'autres insinuations dont la fausset� a �t� �tablie et que les ul�ma Chiites n'ont trouv�e aucune peine � r�futer. (...)(3)
Et alors que je continuait � puiser dans les sources originelles et authentiques du Chiisme, un ami �diteur irakien(4) n'a pr�sent� un nouveau livre, �crit par le Professeur Mohammad Redh� al-Modhaffar, Doyen de la Facult� de Fiqh de Najaf (Iraq), sur les croyances des Chiites, et m'a demand� d'en pr�parer une introduction dans laquelle je dirais franchement ce que j'en penserais.
D�s que je me suis mis � feuilleter ce livre, je n'ai pu qu'�tre saisi d'admiration pour un ouvrage dans lequel l'auteur allie l'expos� pr�cis des croyances des Chiites � la clart� et la franchise de l'expression de son intention. En effet, alors que ce livre ne cesse de vous procurer une immense joie dans la d�couverte des croyances du Chiisme � travers une image clairement dessin�e, dont les diff�rences parties sont bien class�es et bien d�taill�es, il vous �blouit en m�me temps par la beaut� de ses expressions et l'�clat de son tissage. Mais outre ces deux aspects dignes d'�loges de l'ouvrage, celui-ci r�unit en lui la richesse du contenu que les chercheurs sont habitu�s � trouver dans les livres du Chiisme, et la bri�vet� et la concision de ce que l'auteur veut expliquer au lecteur. Fait ainsi, ce livre peut �tre pr�sent� en deux mots: un contenu riche, concentr� dans un tissu infiniment compact et clair.
En disant tout cela, je cherche moins � flatter ou � complimenter � l'exc�s l'auteur, qu'� dire, ce qui constitue, � mon avis, l'un des principes scientifiques �l�mentaires que les chercheurs visent lorsqu'ils s'efforcent de pr�senter les faits et de les mettre � la place qu'ils m�ritent.
C'est pourquoi je vais essayer de pr�senter au lecteur quelques-unes des belles images que rec�le ce trait� minuscule en volume et en structure, et riche en id�es et en signification, trait� que l'auteur a �toff� d'arguments et de preuves et brod� de t�moignages et de citations tir�s tant�t du Saint Coran et du Hadith et tant�t des dires des douze Imams, (qu'Allah soit satisfait d'eux). Ces belles images que je vais vous exposer, capteront sans doute l'attention du lecteur averti tout comme elles ont capt� la mienne, et susciteront son admiration tout comme elles ont suscit� la mienne, m�me s'il n'a pas lu cette introduction que j'ai �crite, car tr�s souvent il y a une symbiose entre les sentiments des chercheurs et des lecteurs et une conformit� de vue dans les jugements qu'ils �mettent sur ce qu'ils lisent, puisque la v�rit� est une et non multiple tant que ceux qui la disent et ceux qui la jugent �mettent leurs jugements en se fondant plus sur la raison que sur le coeur, et plus sur leur conviction intime que sur leurs caprices, et qu'ils sont anim�s plus par l'�quit� que par le parti pris sectaire.
L'une de ces images susceptibles de capter l'attention du lecteur est la question de l'ijtih�d chez les Im�mites (les Chiites adeptes des douze Imams d'Ahl-ul-Bayt). En effet, selon l'id�e g�n�rale transmise de g�n�ration en g�n�ration par les ul�ma Sunnites, la porte de l'ijtih�d a �t� ferm�e avec la disparition des quatre imams du Fiqh (la jurisprudence islamique): Abu Han�fah, M�lek, al-Chafe`� et ibn Hanbal. Il est question ici, �videmment, de l'ijtih�d dans la doctrine ou un ijtih�d partiel, dans les branches, et il s'est arr�t�, chez les Sunnites, au plus tard au quatri�me si�cle de l'h�gire. En ce qui concerne les tentatives d'al-Ghaz�l� au cinqui�me si�cle, d'Abu T�her al-Salaf� au sixi�me si�cle, de `Izz al-D�n ibn Abdul Sal� et ibn Daq�q al-`Id au septi�me si�cle, de Taq� al-D�n al-Sabk� et de l'inventeur(5) Ibn Taymiyyeh au huiti�me si�cle, d'al-`All�mah Jal�l al-D�n Abdul Rahm�n ibn Ab� Bakr al-Soyout� au neuvi�me si�cle... elles s'inscrivent, du point de vue de la m�thode scientifique moderne, dans le chapitre des fatw� (d�crets religieux) et n'ont rien � voir avec l'ijtih�d.
En revanche, les ul�ma Chiites Im�mites s'autorisent l'ijtih�d sous toutes ses formes, que nous venons d'�voquer, et y insistent absolument. Ils n'ont jamais ferm� le chapitre de l'ijtih�d � leurs savants religieux jusqu'� nos jours. Bien mieux, on les voit exiger la pr�sence du "mujtahid contemporain" parmi eux, et rendre obligatoire pour tout Chiite de le suivre directement sans plus se r�f�rer aux mujtahid d�j� d�c�d�s, tant que ledit mujtahid contemporain (vivant) tire les bases de son ijtih�d (les Fondements et les branches) de ses pr�d�cesseurs et les h�rite des Imams qui les transmettent de p�re en fils.
Ce n'est pourtant pas tout ce qui me s�duit dans leur ijtih�d. Ce qui me semble encore plus captivant � cet �gard, c'est que l'ijtih�d qu'on leur conna�t suit l'�volution de la vie et de ses lois, et rend les textes religieux vivants, mobiles, �volutifs et en d�veloppement constant, s'adaptant aux lois de l'�poque et du lieu, et �chappant au figement qui �loigne la Religion de la vie ou la doctrine de l'�volution scientifique, comme on le voit dans la plupart des autres Ecoles juridico-religieuses Musulmanes.
Sans doute la production livresque prodigieuse des Chiites et leur riche biblioth�que toujours grandissante, s'expliquent-elles � notre avis du fait qu'ils ont laiss� ouverte � deux battants la porte de l'ijtih�d.
La deuxi�me image qui attire l'attention des penseurs, et les incite � s'int�resser aux croyances de cette doctrine et � approfondir l'�tude de ses opinions, c'est la discussion des ul�ma Chiites de la question de la "beaut�" et de la "laideur" dans les choses, et de savoir si une chose est belle en elle-m�me et de par son essence, ou bien si elle l'est parce qu'Allah l'a command�e � Ses serviteurs et l'a choisie pour eux. Et la m�me question est pos�e par eux � propos de la laideur: une chose est-elle laide dans son essence et dans sa nature, ou bien sa laideur d�coule-t-elle du fait qu'Allah l'a interdite � Ses serviteurs?
Quand vous aurez lu ce sujet et ce que l'auteur des "Croyances du Chiisme" dit � ce propos, vous constaterez vous-m�mes que les Chiites optent pour la premi�re solution � propos du beau et du laid. Selon les Chiites en g�n�ral, et les Im�mites en particulier, la beaut� et la laideur sont essentielles et originelles dans les choses, et ne proviennent pas de l'approbation ou de l'interdiction qu'Allah leur a assign�s. Une telle opinion surprend beaucoup de chercheurs et les incite � la r�flexion et � la m�ditation.
Quant � moi, il n'y a pour moi aucun motif d'�tonnement ou d'�quivoque, car les Chiites Im�mites recouraient autant � la science rationnelle qu'� la science instrumentale pour traiter de certaines questions religieuses. Leur opinion sur le beau et le laid, en tant que qualit� essentielle dans les choses, est identique � celle des Mu`tazilah.
Ici, une question se pose, � laquelle je m'appr�te � r�pondre. Il s'agit de savoir si les Chiites ont subi, � cet �gard, l'influence des Mu`tazilites ou bien si, au contraire, ce sont les Mu`tazilites qui ont �t� influenc�s par les Chiites. La r�ponse est que, contrairement � une id�e fausse largement r�pandue parmi les chercheurs, ce ne sont les Chiites qui ont subi l'influence des Mu`tazilites, mais l'inverse. J'affirme cela sans risque de me tromper car le Chiisme, en tant que doctrine, est ant�rieur au Mu`tazilisme, en tant que doctrine, et les figures de proue du Chiisme existaient bien avant les t�tes pensantes du Mu`tazilisme. Je fonde mon affirmation sur des v�rit�s historiques que personne ne songe � contester, � savoir que la premi�re g�n�ration Chiite commen�a � se former � l'�poque des Califes Bien-Dirig�s et se d�veloppa sous le Califat de l'Imam Ali. Et, � peine l'Imam Ali �tait-il tomb� en martyr, que les Chiites �taient devenus un parti qui �galait tous les partis politiques et religieux de l'Islam(6).
Il en r�sulte que je suis � m�me de mettre en �vidence, � l'intention du lecteur averti, que le Chiisme, contrairement aux affirmations des auteurs d�formateurs de la v�rit� et Omayyades, n'est pas une doctrine purement "instrumentale" fond�e sur des traditions religieuses impr�gn�es de mythes, l'illusions, de superstitions, et de glissements juda�ques, ni d�coulant dans ses principes de Abdullah ibn Saba' ou d'autres personnages l�gendaires. Le Chiisme, selon notre m�thode de recherche scientifique moderne, est tout � fait le contraire de ce qu'insinuent ses d�tracteurs. En effet, le Chiisme est la premi�re doctrine musulmane qui ait r�uni � la fois l'instrumental (les traditions transmises) et le rationnel, et qui ait r�ussi, � la diff�rence des autres doctrines musulmanes, � suivre une voie globale et de large horizon. Sans ce trait distinctif consistant � concilier le "rationnel" et l, "instrumental" qui les caract�rise, les Chiites n'auraient pas eu cet esprit de r�novation dans l'ijtih�d et de d�veloppement dans leurs questions jurisprudentielles, leur permettant de s'adapter aux changements de lieu et d'�poque sans s'�carter de l'esprit de l'�ternelle Chari`ah islamique.
Voyons maintenant une troisi�me image captivante de ce livre, image qui pourrait para�tre, de prime abord, en contradiction avec la m�thode rationnelle dont le Chiisme est arm� et que nous venons de souligner. Il s'agit de la pratique de la visite des tombeaux et des mausol�es des Imams d'Ahl-ul-Bayt et des personnages pieux de l'Islam, et de l'adoration d'Allah (la Pri�re prescrite, les r�unions religieuses, les c�r�monies comm�moratives) pr�s de ces tombeaux et de ces mausol�es des Saints des Musulmans. Ce genre de pratiques est consid�r� par les Musulmans empiristes et rationalistes modernes comme ill�gal et superstitieux, et il y a m�me certains groupuscules musulmans, tels les adeptes d'Ibn Taymiyyeh et ceux de son disciple Mohammad ibn Abdul Wahh�b, le fondateur de la doctrine wahabite, qui n'h�sitent pas � qualifier ces pratiques d'impi�t� de d'h�r�sie.
Evidemment, la majorit� des Musulmans, et tous les mod�r�s parmi eux, sont oppos�s � cette position extr�miste, et s'accordent unanimement avec leurs Fr�res Chiites Im�mites sur leur pratique �voqu�e ci-dessus, car les deux partis (les Chiites, et la majorit� des Musulmans) croient que les gens pieux et tous les hommes de la Terre ne peuvent nous �tre utiles que dans ce qu'Allah d�cide pour nous, et ne peuvent nous nuire que lorsqu'Allah le veut. Par cons�quent, les hommes ne peuvent avoir de l'influence sur nous, et ne peuvent nous �tre utiles ou nuisibles, qu'avec la Permission d'Allah. Donc, visiter les tombeaux des hommes pieux, n'a d'autres signification ni d'autre effet que le d�sir de suivre leur bon exemple, leur haute moralit� islamique, et les pratiques qui en d�coulent, sont tout-�-fait admises chez les deux parties, Chiite et Sunnite.
Le quatri�me point qui a suscit� mon admiration en lisant ce livre, c'est la fa�on claire et �loquente dont l'auteur montre l'influence de la m�thode rationnelle sur les penseurs Chiite, et pourquoi ceux-ci croient � l'unit� des Attributs et de l'essence d'Allah, c'est-�-dire que les Attributs d'Allah sont Son Essence-m�me, et comment ils con�oivent la question de "la D�cision et le Destin"(7), c'est-�-dire si l'homme est libre ou pr�d�termin� dans ses actions et son destin.
Le cinqui�me point d�velopp� dans ce livre, et par lequel nous terminerons notre introduction, est la question de Bad�',
dont le sens apparent est de faire quelque chose puis de l'effacer, et que les Chiites Im�mites attribuent � Allah, mais pris dans un sens tout-�-fait diff�rent. Or, �tant donn� que le Bad�', dans son sens apparent, est plut�t un attribut des �tres cr��s, puisque faire quelque chose puis l'effacer est signe d'une pens�e pr�cipit�e, de correction apr�s l'erreur, et de connaissance apr�s l'ignorance, beaucoup de penseurs ont d�cri� les Chiites pour avoir attribu� le Bad�' � Allah, alors que ceux-ci sont � cent lieues de l'attribuer dans son sens courant et apparent � Allah. En effet, les ul�ma Chiites et Sunnites sont d'accord pour dire que la Science d'Allah est Ancienne (Eternelle) et � l'abri de tout changement, de toute modification, et de toute r�flexion, qui sont le propre des �tres humains. Ce qui est susceptible de changement et d'effacement apr�s avoir �t� �tabli, c'est seulement ce qui appara�t sur la "Table Pr�serv�e" (al-Lawh al-Mahfoudh), puisque le Tr�s-Haut dit: "Allah efface qu'IL veut et confirme ce qu'IL veut...".(8)
Prenons un exemple de la signification du Bad�' chez les Chiites pour illustrer leur croyance � cet �gard. Allah a �crit, au d�but de la vie de quelqu'un, qu'il sera malheureux. Mais cet individu se repent alors qu'il est arriv� � l'�ge de quarante ans, et il sera inscrit, sur la "Table Pr�serv�e", parmi les heureux. Le Bad�' consiste ici en l'effacement du nom de cet homme de la liste des malheureux et dans son inscription sur la liste des heureux. Quant � la Science d'Allah (Sa Connaissance de cette question), elle couvre toutes les �tapes de cette affaire: l'inscription, l'effacement, puis la nouvelle inscription apr�s le repentir. C'est-�-cire qu'Allah sait � l'avance que l'homme en question sera d'abord malheureux, puis heureux lorsqu'IL lui aura inspir� la repentance.
Ainsi donc, ceux qui ont d�nonc� la croyance du Chiisme au Bad�' ont appliqu� ce terme � la Science �ternelle d'Allah, alors que les Chiites Im�mites l'appliquent uniquement � ce qui �crit sur la "Table Pr�serv�e". (...)
A mon avis, la croyance au Bad�' est la seule explication qui s'offre � nous, de l'Abrogeant et de l'Abrog� (al-N�sekh wal-Mansoukh) dans le Coran, et du secret de la r�v�lation progressive des Versets concernant l'interdiction du vin et des �tapes de cette interdiction. Allah a voulu, par cette progression, traiter la d�viation de l'�me humaine et la d�barrasser peu � peu des cha�nes de l'habitude tenace, afin qu'elle ait le temps et les occasions de se r�former. S'IL avait impos� cette interdiction d'un seul coup, il aurait �t� difficile pour les victimes de cette habitude tenace de se r�former. Tel est le Bad�' auquel croit le Chiisme.
Nous, Chiites Im�mites Duod�cimains, croyons qu'Allah a favoris� l'homme de la facult� intellectuelle et du pouvoir de raisonnement, et qu'IL lui a command� de m�diter sur Sa cr�ation, de chercher les signes de celle-ci et de r�fl�chir � Sa Sagesse et � Son Pouvoir concernant la cr�ation de l'ensemble de l'univers et son propre existence.
Le Tout-Puissant Allah dit dans le Saint Coran: �Nous leur montrerons bient�t Nos Signes, dans l'univers et en eux-m�mes, jusqu'� ce qu'ils voient clairement qu'Allah est la V�rit� (Sourate Fo��elat, 41:53).
Dans une autre sourate, Allah fustige ceux qui suivent (ind�ment) leurs anc�tres: �Ils disent: "Nous suivons la coutume de nos p�res". Et si leurs p�res ne comprenaient rien? Et s'ils ne se trouvent pas sur la Voie Droite?� (Sourate al-Baqarah, 2:170).
Allah condamne de la m�me fa�on ceux qui sont guid�s par leur conjectures: �Ils ne suivent que des conjectures et ne pr�chent que la fausset� (Sourate al-An`�m, 6:116).
En v�rit�, notre croyance n'est quel le r�sultat de ce que nous a dict� notre raison, qui nous a conduits � r�fl�chir sur la cr�ation de l'univers(9), et � conna�tre par cons�quent le Cr�ateur. De m�me, c'est notre sens du raisonnement qui nous conduit � examiner la revendication de la Proph�tie par quelqu'un et ses miracles. Il n'est pas convenable pour nous de suivre les autres, quelque haute que soit leur position. En r�alit� le Saint Coran nous incite � chercher le savoir et � atteindre � la perfection, tout comme nous y incite notre propre raison inn�e. Ce que le Coran stipule ici est la confirmation de la tendance naturelle de la libre pens�e de tous les hommes sens�s. Le Coran ne fait qu'attirer notre attention sur notre tendance naturelle au savoir et � la r�flexion. Il �veille notre esprit et l'oriente vers les exigences naturelles de la sagesse.(10)
Ceci dit, il n'est pas raisonnable que l'homme se contente de suivre les �ducateurs ou toute autre personne, ou de d�pendre d'eux quant aux questions relatives � la croyance. Non, il doit, selon son intellect inn�, corrobor� par les textes coraniques, examiner, �tudier et penser les fondements de ses croyances(11) sur les points suivants:
1- Le Monoth�isme (Tawh�d)
2- La Proph�tie (Nobowwah)
3- L'Imamat (Im�mah)
4- La R�surrection (Ma`�d)(12)
Quiconque suit ses anc�tres, ou d'autres, en ce qui concerne ces principes, aura commis une grosse erreur et d�vi� du droit chemin, et sera impardonnable.
En un mot, l'essence de nos croyances se r�sume dans deux point principaux:
1)- L'obligation d'�tudier et de conna�tre les Fondements de la Croyance et l'interdiction de suivre les autres dans ce domaine.
2)- Cette obligation est une obligation rationnelle avant d'�tre une obligation l�gale, ce qui veut dire que notre compr�hension de ces Fondements ne doit pas d�couler des Textes religieux, mais de notre bon sens commun, bien qu'on puisse s'appuyer sur les Textes religieux apr�s avoir �tabli la preuve rationnelle.
La signification de l'obligation de reconna�tre les principes
fondamentaux de la croyance est que l'intelligence elle-m�me per�oit
la n�cessit� de reconna�tre les principes de la croyance
et la n�cessit� de leur accorder une attention r�fl�chie.
En ce qui concerne les Branches de la Religion, il n'est pas n�cessaire qu'un Musulman essaye de les comprendre par le raisonnement et la preuve. Il a la possibilit� de choisir l'une des trois voies suivantes pour les comprendre et les appliquer.
1)- Acqu�rir la comp�tence dans l'Ijtih�d(13) et, de ce fait, tirer des conclusions fond�es sur le Saint Coran et les
Traditions (la Sunnah), et agir conform�ment � ces conclusions,
ou
2)- Observer la "pr�caution"(14) dans ses actes (relatifs aux Branches de la Religion) en suivant, entre les diff�rents avis concernant chacun de ses actes, celui qui lui semble le plus correct. Pour ce faire, il doit examiner et comparer les d�crets (les Fatw�) de diff�rents Mujtahid sur le sujet,
ou
3)- Suivre un Mujtahid(15) qui remplisse toutes les conditions de l'ijtih�d, c'est-�-dire quelqu'un qui soit prudent et sage, qui ait pris soin de ne pas commettre de p�ch�s, qui ait d�fendu sa Religion, et surtout quelqu'un qui ob�isse aux Commandements Divins et qui de plus poss�de la facult� de d�duire des conclusions � partir de l'�tude du Saint Coran et de la Sunnah.(16)
Donc, si une personne n'est pas un Mujtahid, ni n'observe la "Pr�caution", ni ne suit un Mujtahid pleinement qualifi�, tous ses actes religieux seront nuls et inacceptables par Allah, m�me si elle a pass� toute sa vie � prier et � faire le je�ne, sauf dans le cas o� ses actes pass�s auraient �t� conformes aux d�crets d'un Mujtahid qu'elle aura suivi vers la fin et o�, en accomplissant ses actes religieux, elle aurait formul�
mentalement l'intention de les accomplir pour l'amour d'Allah(17).
L'Ijtih�d (Raisonnement juridique)
Nous croyons que l'Ijtih�d (proc�d� de d�duction des statuts l�gaux) � partir de la Chari`ah (la Loi islamique) dans le cas des lois religieuses devient une "obligation de suffisance" pour
tous les Musulmans en l'absence de l'Imam du Temps(18), ce qui veut dire que si un grand nombre ou un nombre suffisant de Musulmans se chargent de cette obligation, les autres Musulmans ne sont plus tenus de l'accomplir, �tant donn� qu'ils peuvent d�pendre des Mojtaheds qui ont rempli les exigences de l'Ijtih�d concernant les lois religieuses.
Il est obligatoire pour les Musulmans de toutes les �poques de faire attention � ce sujet. Chaque fois qu'un certain nombre de personnes se proposent de se perfectionner en mati�re d'Ijtih�d, et qu'elles atteignent le niveau de Mujtahid, en remplissant toutes les conditions requises de comp�tence pour cette t�che, les gens devraient les suivre dans tous les actes et Commandements religieux, et si ces personnes (Mojtaheds) ne sont pas accessibles, on doit recourir soi-m�me � l'Ijtih�d. Au cas o� il est impossible ou tr�s difficile pour tous les Musulmans d'entreprendre l'Ijtih�d, ils devraient choisir quelques-uns d'entre eux pour accomplir cette t�che. En tout �tat de cause, il n'est pas permis qu'ils se content de suivre les d�crets d'un
Mujtahid d�j� mort.(19)
Pratiquer l'Ijtih�d signifie, s'efforcer de d�duire soi-m�me des r�gles � partir des lois islamiques que le Saint Proph�te a apport�es avec lui, et qui restent immuables � toutes les �poques et dans toutes les soci�t�s. Ce qui a �t� d�clar� l�gal (hal�l) par lui, restera l�gal jusqu'au Jour du Jugement, et de la m�me fa�on, ce qui a �t� d�clar� ill�gal par lui, restera ill�gal (har�m) jusqu'au Jour du Jugement (20).
Les bases de l'Ijtih�d sont les suivantes:
1- Le Saint Coran
2- La Sunnah (c'est-�-dire les paroles et la conduite
du Saint Proph�te et des Saints Imams)
3- L'Ejm�' (Le consensus unanime)
4- Le `Aql (La Raison)
La nature de la preuve de chacune de ces bases est trait�e en d�tail dans les livres d'U��l al-Fiqh (Les Fondements de la Jurisprudence).
Nous croyons que le Mujtahid remplissant toutes les conditions requises est le repr�sentant de l'Imam durant son absence. Il est le gouvernant et l'autorit� supr�me de tous les Musulmans, et il accomplit ses fonctions en l'absence de l'Imam en ce qui concerne les d�crets (les Fatw�) et l'administration de la justice. Quiconque fait f� de l'autorit� du Mujtahid, aura fait fi par l� m�me de l'autorit� de l'Imam. Or, faire fi de l'autorit� de l'Imam �quivaut � faire fi de l'Autorit� Divine,
c'est �tre � la limite du polyth�isme, comme l'a expliqu� l'Imam
Ja`far al-��deq(22) (voir: Wilayat� Faqih de l'Imam Khomeiny).
La t�che de Mujtahid remplissant toutes les conditions requises ne se limite pas � promulguer des d�crets; il constitue une autorit� g�n�rale sur tous les Musulmans. Ainsi les gens doivent s'en remettre � lui pour ce qui concerne le jugement, l'arbitrage et les sentences, domaine qui lui appartient exclusivement et dont personne d'autre n'a le droit de se charger sans son autorisation. De m�me, il n'est permis � personne d'appliquer des sanctions p�nales sans son ordre et son jugement.(23)
Nous croyons aussi qu'Allah est Un et Unique, et sans pareil. Il est Eternel, le Premier et le Dernier, ce qui veut dire qu'IL existait avant la cr�ation et qu'IL demeurera apr�s la fin de la cr�ation. Il est Toujours Vivant, Sage, Puissant, Ind�pendant de toutes choses, Tout-Entendant, Tout-Voyant, Omniscient et Juste. On ne peut pas Le comparer avec Ses cr�atures. IL n'a ni corps, ni forme, ni substance, ni figure. IL n'est ni lourd, ni l�ger, ni mobile, ni immobile. IL est au-dessus du temps et du lieu puisqu'IL est le Cr�ateur. Personne ne peut Le localiser, puisqu'IL n'est pas confin� dans un lieu(25). Personne ne Lui est similaire et personne ne peut �tre Son �gal. IL n'a ni �pouse, ni prog�niture, ni partenaire, et personne n'est comparable � Lui. La vision ne peut Le percevoir alors qu'IL per�oit toutes les choses.
Quiconque Le compare avec Ses cr�atures et suppose qu'IL ait un visage, des mains, des yeux, ou croit qu'IL descendra du Ciel sur la Terre ou qu'IL appara�tra devant les gens au Paradis, comme une lune etc.(26)
, est semblable � celui qui ne croit pas en Allah, ou qui multiplie Allah et devient ainsi coupable de polyth�isme, ignorant qu'Allah est au-dessus de tous ces d�fauts.
Similairement, ceux qui croient que le Jour du Jugement, Allah se montrera devant Ses cr�atures, et que celles-ci LE verront ce jour-l�(27), sont des incroyants, m�me s'ils continuent � affirmer verbalement qu'Allah n'a pas de corps. Les tenants de cette vision d'Allah se sont arr�t�s seulement au sens apparent du Saint Coran et des Traditions sans se donner la peine d'utiliser leur intelligence pour comprendre la lettre et l'esprit des versets du Saint Coran. Ils ont reni� leur intellect et l'ont fig�. C'est pourquoi ils n'ont pas pu analyser le sens apparent des mots selon les exigences de l'analyse, de l'argumentation et des r�gles des m�taphores et du sens figur�, pour comprendre le sens r�el du Coran, comme cela devrait �tre logiquement.
Tout ce que nous pouvons imaginer et concevoir dans notre esprit �
propos de n'importe quelle chose, c'est que cette chose est une cr�ature
comme nous et que son existence est semblable � la n�tre.
Notre esprit ne saurait d�passer ces limites dans lesquelles il
est consign�. Cette v�rit� a �t� explicitement
�voqu�e par l'Imam al-B�qer.(28)
Le Monoth�isme (Al-Tawh�d)
Nous croyons qu'Allah est Un � tous les �gards. Ainsi, de m�me qu'il faut penser qu'IL est Un dans Son Essence et dans la n�cessit� de Son Existence, de m�me nous devons croire qu'IL est Un dans ses Attributs en croyant que ceux-ci sont Son Essence m�me - comme nous le verrons plus loin - et qu'IL n'a pas de pareil dans Ses Attributs: ainsi en mati�re de Science et de Puissance, IL n'a pas de pareil; dans la cr�ation et la fourniture des moyens de subsistance, IL n'a pas d'associ�; et dans la perfection, IL n'a pas de rival. (Voir: "Speak of Eloquence", I.S.P., 1984)
De m�me, apr�s avoir cru en l'Unicit� d'Allah dans Son Essence et Ses Attributs, nous croyons en l'Unicit� d'Allah en mati�re d'adoration. Ainsi, en dehors de Lui, il est interdit d'adorer quiconque et quoi que ce soit et sous quelque forme que ce soit. Il est �galement interdit de Lui associer quoi que ce soit et qui que ce soit dans toutes les sortes d'adorations, obligatoires ou non obligatoires, telle la Pri�re (A�-�al�t) et les autres supplications.
Quiconque associe � Allah dans son adoration toute autre personne ou chose est un polyth�iste. Il a le m�me statut que celui qui pr�tend adorer Allah, alors qu'il d�sire au fond de lui-m�me la proximit� de quelqu'un d'autre qu'Allah. Une telle personne, selon les principes de l'Islam, est polyth�iste et idol�tre, et il n'y a pas grande diff�rence entre les deux types d'adoration.(29)
Quant � la visite des lieux sacr�s (tels les tombeaux des Saints) ou � la participation � des rassemblements de deuils est elles ne constituent pas une sorte de recherche de la proximit� de quelqu'un d'autre qu'Allah, comme l'ont (mal) compris ceux qui voudraient d�nigrer(30) la voie des Chiites imamites, ignorant la vraie signification de ces pratiques qui sont, bien au contraire, une mani�re ad�quate de demander la proximit� d'Allah par l'accomplissement de bonnes actions, telles que la visite rendue � un malade, la participation � des fun�railles, la consolation apport�e � un pauvre. Lorsque nous rendons visite � un malade, nous accomplissons une bonne action dans la mesure o� nous visons la proximit� d'Allah en essayant par cette bonne action de Lui faire plaisir, et non pas de glorifier la personne malade, ni d'obtenir sa faveur, ni de lui faire plaisir � titre d'adoration. La m�me chose est vraie pour la visite des tombeaux ou la participation � des processions de deuil ou la visite rendue � des Fr�res de Foi.
Quant � notre croyance que la visite des tombes et la tenue de c�r�monies de deuil sont de bonnes actions l�gales, elle est
�tablie par la Jurisprudence musulmane, et la nature de notre recherche ne nous permet pas d'en faire la d�monstration ici(31).
Ce qui est certain, la visite des mausol�es des Saints Imams n'est point une sorte d'association dans l'adoration d'Allah, comme certains le croient. Elle a pour seul but de rendre hommage � leur m�moire et de garder vivant dans notre esprit leur souvenir et leurs m�rites, et en cela nous nous conformons � ce que dit le Saint Coran: �Quiconque respecte les symboles d'Allah, fait preuve d'un coeur pieux� (Sourate al-Hajj, 22:32).
Il a �t� �tabli par le code religieux que les actes
de ce genre sont, nobles et recommand�s. C'est pourquoi, la personne
qui les accomplit dans la seule intention de s'approcher d'Allah en sera
justement r�compens�e.
Nous croyons que les vrais Attributs positifs d'Allah, qu'on appelle les Attributs des Perfection (Kam�l) et les Attributs d'Esth�tiques (Jam�l), tels que l'Omniscience, l'Omnipotence, l'Auto-Suffisance, la Volont� Divine et l'Eternit� sont identiques � Son Etre. Leur existence est l'Existence m�me de l'Etre Divin. C'est pourquoi, du point de vue de l'existence, par exemple le Pouvoir d'Allah est Son Etre, et Son Etre est Son Pouvoir. Allah est Puissant parce qu'IL est Vivant et IL est Puissant. Il n'y a pas de dualit� entre Allah et Ses Attributs. Tous les Attributs de Perfection d'Allah sont ainsi.
Toutefois, ces Attributs diff�rent l'un de l'autre du point de vue du concept et de la signification. Par exemple, la Connaissance d'Allah est autre chose que Sa Puissance, mais du point de vue de Son Existence, ils sont les m�mes, car s'ils �taient diff�rents du point de vue de Son Existence (et l'hypoth�se est que les Attributs d'Allah sont pr�-existants et auto-existants comme Son Etre)(32), cela supposerait obligatoirement qu'il y ait plusieurs �tres auto-existants (w�jeb-ol-wojoud), ce qui contredit le v�ritable fondement du Monoth�isme de l'Etre Divin.(33)
Quant aux Attributs positifs suppl�mentaires tels que le fait qu'IL est le Cr�ateur, le Pourvoyeur des moyens de subsistance, l'Eternel, et la Cause Premi�re, ils sont tous dans un seul vrai Attribut qui consiste en le fait qu'Allah est l'Auto-Subsistance (Qayyoum)(34). Et le fait d'�tre Qayyoum est le seul Attribut d'o� sont d�riv�s diff�rents Attributs tels que le fait d'�tre Cr�ateur et Pourvoyeur de moyens de subsistance, selon les diff�rentes manifestations.
Les Attributs n�gatifs d'Allah sont appel�s les Attributs de Dignit� (Jal�l). Ils nient tous la possibilit� qu'IL soit cr��, c'est-�-dire qu'ils mettent en �vidence le fait qu'IL n'a corps, ni forme, ni mouvement, ni immobilit�, ni poids, ni l�g�ret�. En un mot, IL n'a aucune imperfection. D'autre part, ces Attributs qui mettent en �vidence le fait qu'IL n'est pas cr�� prouvent qu'IL est Auto-Existant. Or, �tre Auto-Existant fait partie de Ses Attributs positifs de Perfection. Donc les Attributs de Jal�l (n�gatifs) reviennent en fin de compte � Ses Attributs de Perfection (positifs). Ainsi, Allah est Un � tous les �gards. Il n'y a pas de pluralit� dans Son Existence Divine. Il est �videmment vrai qu'Allah est, en r�alit�, Un et seulement Un, et qu'IL n'y a aucune composition dans Son Etre.
Il est �trange de voir certains ramener les Attributs positifs d'Allah � Ses Attributs n�gatifs, n'ayant pas pu comprendre que les Attributs d'Allah sont inh�rents � Son Etre, c'est-�-dire qu'ils sont Son Etre m�me. Les tenants de cette notion ont pens� que pour �tre s�r qu'on croit � l'Unicit� de l'Etre (l'Essence) et � la n�gation de Sa Pluralit�, on doit ramener les Attributs positifs aux Attributs n�gatifs. Mais ce faisant, ils sont tomb�s dans une erreur encore plus grave que ce qu'ils avaient craint, puisqu'ils ont fait de l'Etre Sacr� d'Allah Qui est Auto-Existant et Qui est exempt de tous d�fauts et de toutes ressemblances, les n�ant m�me et la n�gation m�me.(35)
Est aussi �trange la croyance de ceux qui disent que les Attributs d'Allah sont additionnels � Son Etre, et qui croient, par cons�quent, que les Attributs d'Allah sont Pr�-existants, tout comme Son Etre, et qu'Allah est compos� de Ses Attributs, ce qui les a conduits � attribuer des partenaires � Allah. Mais Allah est au-dessus de cela.(36)
Le Commandeur des Croyants, l'Imam Ali, le premier des monoth�istes
a dit � ce propos: "La vraie croyance en Son Unicit� est
de r�aliser qu'IL est si absolument pur et au-dessus de la nature,
que rien ne peut s'ajouter � Lui, ni se soustraire de Lui, car on
doit comprendre qu'il n'y a pas de diff�rence entre Sa personne
et Ses Attributs. Celui qui admettrait que Ses Attributs soient une addition
� Son Etre s'�carterait par l� m�me du concept
du monoth�isme et croirait en la dualit� (Lui et Ses Attributs),
et celui qui croit en la dualit� d'Allah croit en fait en Sa partition,
et celui qui croit en Sa partition L'ignore. Il est ignorant et essaiera
toujours de croient � une cr�ation de son imagination, comme
�tant sa d�it�. Et quiconque con�oit une telle
croyance, admet une limitation � Son Etre. Le confine en un lieu
ou � des attributs particuliers, et Le rabaisser au niveau de Ses
cr�atures.(37)
Nous croyons que l'un des Attributs positifs d'allah est le fait qu'IL est Juste. IL n'est injuste envers personne. IL ne commet aucune oppression dans Ses D�cisions, IL r�compense ceux qui ob�issent � Ses Commandements, IL punit ceux qui commettent des p�ch�s, IL n'oblige pas Ses serviteurs � faire ce qui n'est pas en leur pouvoir, IL ne les punit pas pour plus que ce qu'ils auraient commis.(38) Nous croyons qu'Allah ne n�glige aucune bonne action, sauf si celle-ci c�de la place � une meilleure. Allah ne commet aucun acte incorrect, parce qu'IL a le Pouvoir de faire les bonnes choses et d'�viter les mauvaises choses. IL conna�t parfaitement l'excellence des bonnes actions et les mauvais effets des mauvaises actions. IL ne peut �tre contraint d'abandonner les bonnes actions pour en commettre de mauvaises � leur place. L'accomplissement de bonnes actions ne Lui cause aucun mal pour qu'IL se voie forc� de les abandonner. IL n'a pas �prouv� non plus le besoin de faire une mauvaise chose pour qu'IL doive la faire. D'autre part, Allah est Sage et tous Ses Actes sont syst�matiquement conformes � Sa Sagesse.(39)
Si Allah commettait une injustice ou une mauvaise chose - et IL est trop �loign� d'un tel d�fait - ce serait pour l'une des raisons suivantes: 1- soit parce qu'IL ignorerait le mauvais aspect du mal; 2- soit parce que, tout en connaissant le mal, IL serait contraint de le faire et incapable de le d�tester (le mal); 3- soit parce que, tout en connaissant le mal, et sans �tre contraint de le faire, IL aurait quand m�me besoin de le faire; 4- soit parce que, tout en connaissant le mal, et sans �tre contraint ni avoir besoin de le faire, IL le ferait quand m�me, par plaisir et absurdit�.
Or, toutes ces suppositions qu'on attribuerait � Allah sont impossibles, car pour qu'elles soient possibles il faudrait supposer qu'il y ait une imperfection en Allah, alors qu'Allah est la perfection m�me. C'est pourquoi nous ne pouvons qu'en d�duire qu'IL est d�pouill� d'injustice et immunis� contre la possibilit� de faire le mal.
Cependant quelques sectes Musulmanes croient qu'il est possible qu'Allah puisse faire le mal(40). Elles professent qu'Allah peut aussi bien punir les gens ob�issants qu'envoyer les p�cheurs et m�me les infid�les au Paradis. Elles disent aussi qu'Allah peut commander � Ses serviteurs de faire ce qui d�passe leur pouvoir et les punir pour ne l'avoir pas fait. Pis encore, les adeptes de ces sectes affirment qu'Allah peut �garer, opprimer et tromper Ses serviteurs, qu'IL peut �galement faire des choses sans raison et sans Sagesse. Pour appuyer ces croyances, elles citent le verset coranique suivant: �Il ne sera pas interrog� sur ce qu'IL fait, mais les hommes seront interrog�s� (Sourate al-Anbiy�', 21:23).
Selon la croyance de ces gens, Allah serait "injuste", "sot", "bouffon", "menteur", "trompeur". Ils croient qu'IL est Celui Qui fait de mauvais actes et Qui n�glige les bons actes. Mais nous croyons fermement que l'Etre Sacr� d'Allah est tr�s �loign� de telles inadmissibles aberrations de d'Allah, c'est la pire forme de blasph�me pur et simple.
Allah, le Tout-Puissant, dit dans des versets coraniques qui n'admettent aucune interpr�tation all�gorique:
�Allah ne veut pas l'injustice pour Ses serviteurs� (Sourate al-Mo'men, 40:31).
�Allah n'aime pas la corruption� (Sourate al-Baqarah, 2:205).
�Nous n'avons pas cr�� le ciel, la terre et ce qu'il y a entre eux, par jeu� (Sourate al-Anbiy�', 21:16).
�Je n'ai cr�� les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent� (Sourate al-Th�riy�t, 51:56).
�...O Seigneur! TU es exempt de tout d�faut ou imperfection,
et TU n'as pas cr�� tout cet univers myst�rieux en
vain et sans finalit� (Sourate Ale `Imr�n, 3:191).
L'Homme et ses Obligations (Le Takl�f)
Nous croyons que le Tout-Puissant Allah ne commande pas � Ses serviteurs de s'acquitter d'une obligation quelconque qui les d�passerait ou qu'ils ne pourraient pas comprendre, sans leur avoir au pr�alable fait conna�tre leurs responsabilit�s par la raison et la preuve(41), car ce serait une pure injustice que d'ordonner � quelqu'un de faire quelque chose qui d�passerait ses capacit�s, ou sans l'informer au pr�alable d'une chose qu'il ne saurait faire sans aucune faute de sa part.
Toutefois, un Musulman qui n�glige d'apprendre ses obligations religieuses sera comptable devant Allah de sa n�gligence, et puni en cons�quence, car il incombe � tout Musulman de chercher � conna�tre l'information requise sur les obligations et les Commandements religieux.(42)
Nous croyons aussi qu'Allah ordonne � Ses serviteurs de s'en tenir aux r�glements et Commandements religieux qui sont destin�s � leur propre bien-�tre et � les conduire � la Paix et � la prosp�rit�. Il leur impose d'ob�ir � ces Commandements afin d'�tre guid�s dans le Droit Chemin du bien, des b�n�dictions et de la bienveillance, et d'�tre prot�g�s contre la malfaisance, la destruction, le chaos, et tous autres m�faits qui pourraient les conduire vers les malheurs dans les deux mondes, et contre lesquels Allah les met en garde, bien qu'IL sache que la plupart d'entre eux ne vont pas Lui ob�ir.
La Guidance offerte par Allah est Sa Bienfaisance et Sa Mis�ricorde
envers Ses serviteurs, car ceux-ci ne connaissent pas, dans la plupart
des cas, leurs vrais int�r�ts ni leurs moyens de bonheur,
et ignorent beaucoup de choses qui leur sont nuisibles. Mais Allah est
Mis�ricordieux et Pardonneur. Ses B�n�dictions et
Sa Mis�ricorde sont inh�rentes � son Etre Absolu.
Il est impossible que ces Attributs soient dissoci�s de Lui. Ses
B�n�dictions et Sa Mis�ricorde sont �ternelles
et ne peuvent �tre retir�es de Ses serviteurs, m�me
si ces derniers n'ob�issent pas toujours � Ses Commandements
et qu'ils s'attirent eux-m�mes la malheur.
La Pr�destination et le D�cret Divin(43)
Les fatalistes (Mojabberah)(44) disent qu'Allah est responsable des actes de Ses cr�ateurs et qu'IL contraint l'homme � commettre des p�ch�s, pour lesquels IL le punit par la suite. En outre, toujours selon eux, Allah forcerait l'homme � Lui ob�ir, en m�me temps qu'IL le r�compense pour avoir �t� ob�issant. Les fatalistes affirment encore qu'en r�alit� le v�ritable auteur des actes de l'homme est Allah, et qu'on attribue � ce dernier la paternit� de ces actes au sens figur�, parce que l'homme est le moyen de leur ex�cution.
La raison de cette croyance r�side dans le fait de nier la relation naturelle qui existe entre la cause et l'effet, et qu'Allah est la Vraie Cause et qu'il n'y a aucune conception d'autre cause ou raison (Voir: Chahid Murtadh� Mutahhary,"Man and Destiny", I.S.P., 1984)
Si les tenants de ce point de vue nient la relation naturelle entre la cause et l'effet dans les choses existantes, c'est parce qu'ils pensent que la croyance en Un Cr�ateur et en Un Allah Unique, le justifie. Mais selon notre croyance, � nous Im�mites, quiconque con�oit Allah de cette fa�on, Lui attribue en fait l'injustice alors qu'Allah n'est jamais injuste.
Les adeptes du libre arbitre (Mofawwidhah)(45) croient qu'Allah a conf�r� � l'homme un plein pouvoir et une totale libert� pour qu'il agissent selon sa propre volont�, et qu'IL a retir� Son Pouvoir et Son Contr�le sur les actes de Ses serviteurs. L'argument qu'ils avancent � l'appui de cette croyance consiste en ceci qu'associer les actes de l'homme � Allah �quivaut � attribuer des d�fauts � Allah, alors que la vraie cause de ces actes est l'homme et les autres �tres, m�me si toutes les causes reviennent � la Premi�re Cause qui est Allah. Mais pour nous (Chiites Im�mites), les tenants de ce point de vue s�parent Allah de Son Pouvoir Absolu(46) et Lui associent d'autres dans la cr�ation.
La croyance des Chiites, qui est la ligne trac�e par les Saints Imams professe que ni le premier courant, celui de la contrainte (Jabr), ni le second, celui du libre arbitre absolu (Tafw�dh), ne repr�sentent la ligne correcte, laquelle se trouve dans une position interm�diaire entre ces deux extr�mes, et ce sujet est tellement subtil et d�licat qu'il n'a pas pu �tre compris par les controversistes, c'est-�-dire ceux qui croient au fatalisme (Mojabberah), ceux qui croient au libre arbitre (Mofawwedhah), et ceux qui sont th�ologiens (Motakallemah). C'est d'ailleurs ce qui les a conduits � tomber chacun dans un extr�me. La connaissance et la philosophie n'ont pu planifier la vraie signification de ce d�licat sujet qu'apr�s plusieurs si�cles de controverse, une fois qu'elles ont jet� une ample lumi�re sur cette voie moyenne (Amrun bayn-al-Amrayn)(47).
Il n'est pas �tonnant que ceux qui ne connaissent pas la Sagesse des Imams (P) et leurs paroles, croient que cette formule "la voie moyenne" est l'une des d�couvertes de quelques philosophes occidentaux modernes, alors que nos Imams nous l'ont apprise il y a dix si�cles!
En effet, c'est notre Imam al-��deq (P) qui a expliqu�
;a voie interm�diaire � travers son c�l�bre
�nonc�: "Ni contrainte (Jabr), ni libre arbitre total (Tafw�dh),
la v�rit� se trouve entre les deux extr�mes".
(48)
La Voie Interm�diaire (Amrun Bayn-al-Amrayn)
En r�alit�, la signification sous-jacente de cette expression est riche en splendeur. Elle peut �tre r�sum�e ainsi: "D'une part, nos actes sont effectivement nos propres actes, nous en sommes la cause r�elle, ils sont sous notre contr�le et ils d�coulent de notre choix, et d'autre part ils sont accomplis sous les auspices de la Souverainet� d'Allah, car Allah est le Cr�ateur et l'Octroyeur". En d'autre terme, Allah ne nous oblige pas � faire ce que nous faisons, pour que nous ne puissions pas dire qu'IL est injuste en nous punissant pour nos mauvaises actions, car nous avons toute libert� et tout pouvoir de ne pas les accomplir. Mais, d'un autre c�t�, IL ne nous abandonne pas totalement dans l'accomplissement de ces actes, pour que nous ne puissions pas dire que ceux-ci sont en dehors de Son Pouvoir, car c'est � Lui qu'appartiennent la Cr�ation et la Souverainet�, et par cons�quent, c'est Lui qui poss�de la Domination et l'Autorit� sur toute chose, et c'est Lui Qui entoure toute les actions de Ses serviteurs.(49)
Toutefois, selon notre croyance, la pr�destination (Qadh�') et le D�cret Divin (Qadar) sont parmi les Secrets d'Allah. Quiconque se sent capable de les comprendre sans les alt�rer dans leur signification r�elle peut d�couvrir la v�rit�, mais si une personne n'arrive pas � les comprendre de cette fa�on, elle n'a pas � chercher � y parvenir, de crainte que par manque de lucidit� elle ne s'�gare et ne d�truise sa croyance. La question de "Amrun bayn-al-Amrayn" est un sujet philosophique extr�mement d�licat et ne peut �tre comprise que par peu de gens b�nis et dou�s de Sagesse. C'est pour cette raison que de nombreux th�ologiens se sont �gar�s.(50)
Vouloir forcer le commun des mortels � comprendre cette question
(Amrun bayn-al-Amrayn) et � agir en cons�quence, c'est aller
au-del� de leur capacit�. C'est pourquoi, il suffit pour
chacun de suivre les paroles des Saints Imams et de croire qu'il n'y a
ni contrainte (Jabr) ni libre arbitre absolu (Tafw�dh), et que la
r�alit� est entre deux. Toutefois cette question n'est pas
l'un des principes de la Religion et il n'est pas n�cessaire de
l'approfondir ni de la comprendre pleinement.
Appliqu� � l'homme, le mot Bad�', signifie que quelqu'un con�oit d'une chose une opinion qu'il n'avait pas auparavant, ou qu'il change d'avis concernant son intention de faire une chose d�j� d�cid�e, � la suite d'un changement dans son opinion sur cette chose ou dans sa connaissance de cette chose. Il d�cide donc de s'abstenir de faire quelque chose qu'il voulait faire par ignorance, et sa nouvelle opinion traduit son regret d'avoir voulu faire quelque chose qu'il ne veut plus faire. Ainsi, on dit que quelqu'un a le Bad�'(51) lorsqu'il abandonne sa d�cision de faire quelque chose. Ce changement et cette substitution d'opinion sont dus � l'incapacit� de l'homme de savoir ce qui est bien pour lui, ou � son regret de ses actions pass�es.
Le Bad�', dans ce sens, est impossible dans le cas d'Allah, car Allah est d�pouill� d'ignorance et de d�fauts, et les Chiites Imamites n'attribuent point cette signification du mot � Allah. L'Imam Ja`far al-��deq dit: �Si quelqu'un pense qu'Allah regrette Son action ou qu'IL change Son intention, il est consid�r� comme Infid�le d'apr�s notre croyance�(52). Il dit, en outre: �Je me dissocie de quiconque pense qu'Allah n'aurait pas connaissance d'une chose � l'avance et qu'IL changerait Son intention � son propos apr�s en avoir pris connaissance�(53).
Certains dires des Saints Imams, mal interpr�t�s et mal compris, ont laiss� croire qu'ils attribuent � Allah la signification de Bad�' appliqu�e � l'homme. En effet les ennemis des Ahl-ul-Bayt citent le dire suivant de l'Imam Ja`far al-��deq, en mettant en avant son interpr�tation incorrecte et malveillante pour d�nigrer les Musulmans im�mites: �Allah n'avait jamais fait un "bad�'"(54) sur une chose comme il l'a fait concernant mon fils Ism�`�l�(55).
Des �crivains, s'accrochant � la signification erron�e donn�e � ladite remarque de l'Imam al-��deq, s'appliqu�rent � d�nigrer les Chiites, pour les d�noncer injustement comme �tant des �gar�s, ignorant tout simplement qu'en v�rit� la signification r�elle de la remarque du Saint Imam n'est que la traduction fid�le du verset coranique suivant: "Allah efface ce qu'IL veut et confirme ce qu'IL veut, et l'original du Saint Livre est avec Lui" (Sourate al-Ra`d, 13:39). Ce verset signifie qu'Allah pourrait faire appara�tre � travers une d�claration du Proph�te ou de son lieutenant (Waly), ou par un quelconque autre moyen, toute chose qu'il est opportun d'�noncer, mais qu'IL le change ou l'abolit par la suite, bien qu'IL ait une pleine connaissance de tous ses aspects(56).
Cet incident est en fait exactement similaire � celui survenu au Proph�te Ism�`�l et � son p�re, le Proph�te Ibr�h�m, et au cours duquel le premier a vu son p�re s'appr�ter � l'�gorger comme sacrifice sur Ordre d'Allah, mais au moment o� il (le Proph�te Ibr�h�m) allait accomplir son action, il fut d�charg� de cette t�che(57). Si on se fonde sur cet incident, on constate facilement que la signification correcte de la remarque de l'Imam Ja`far al-��deq est la suivante: "Allah ne s'�tait jamais manifest� � travers une affaire autant qu'IL s'est manifest� dans l'affaire d'Ism�`�l (fils de l'Imam Ja`far al-��deq), car Ism�`�l �tant le fils a�n� d'al-��deq, il apparaissait aux yeux des gens comme �tant le successeur tout d�sign� de son p�re � l'Imamat. Allah l'a donc fait p�rir afin que les gens puissent savoir qu'il n'�tait pas destin� � succ�der � son p�re, Ja`far al-��deq comme Imam(58).
Ce qui s'approche de cette signification de Bad�', c'est la question de l'abrogation des statuts des Lois Divines ant�rieures par celles r�v�l�es � notre Proph�te (P), ou m�me, l'abrogation de certains Commandements apport�s par notre Proph�te lui-m�me(59)
Nous croyons qu'Allah Tout-Puissant a prescrit des Commandements au b�n�fice de Ses serviteurs. Les Commandements qui nous sont particuli�rement b�n�fiques sont aussi obligatoires (w�jeb) pour nous. Il a interdit et d�clar� illicites (har�m) pour nous les choses qui nous sont nuisibles. Il a recommand� (mostahab) les choses qui nous sont utiles jusqu'� un certain point. Tout ceci constitue une Justice et une Gr�ce (lotf) de la part d'Allah envers Ses serviteurs. Allah a envoy� Ses Commandements(60) pour envelopper tous les �v�nements et incidents, m�me si nous n'avons pas toujours acc�s � tous ces commandements. Mais rien n'est, en fait, au-del� de la port�e des Commandements Divins. En d'autres termes, nous devons savoir qu'Allah ne nous ordonne pas de faire ce qui est mauvais, ni n'interdit pour nous ce qui est utile.
Mais certaines Ecoles juridiques Musulmanes disent que, est mauvais ce qu'Allah nous interdit de faire, et est bon ce qu'Allah nous ordonne de faire, et qu'il n'y a rien qui soit bon ou mauvais intrins�quement dans les actes eux-m�mes(61)
. Cette croyance est g�n�ralement consid�r�e comme �tant contraire � la raison et au bon sens commun, car les tenants de cette croyance pensent qu'Allah peut faire ordonner ce qui est mauvais et interdire les choses qui sont bonnes. Mais nous avons d�j� mentionn� qu'une telle notion est absolument sans fondement, parce qu'elle implique qu'Allah serait ignorant et incapable de faire certaines choses, ce qui est, � notre sens, tout � fait au-dessus de ce qu'ils avancent.
En un mot, la croyance correcte est de dire qu'Allah n'a aucun avantage
� nous ordonner de faire les bonnes choses et � nous interdire
de faire les mauvaises choses, bien au contraire, il est seulement de notre
propre int�r�t et � notre propre avantage de suivre
les Commandements Divins. Puisque certaines actions sont bonnes et certains
autres mauvaises, Allah nous a command�, pour notre bien, d'accomplir
celles qui sont bonnes, et de nous abstenir de celles qui sont mauvaises.
Ces Commandements d'Allah, nous obligeant � faire certaines choses
et � nous abstenir de certaines autres choses, ne sont pas sans
finalit�, et Allah ne fonde pas Ses serviteurs.
Nous croyons que la Proph�tie est une Responsabilit� Divine dont Allah charge Ses serviteurs �lus parmi ceux qui sont les plus parfaits et qui jouissent d'une position exalt�e. Allah les d�signe pour qu'ils guident les gens vers la Paix, la prosp�rit� et la perfection.
Allah envoie Ses Proph�tes avec une Mission Divine afin qu'ils purifient les gens de l'immoralit�, des actions p�cheresses, des mauvaises habitudes et des coutumes nuisibles, et pour qu'ils leur enseignent la Sagesse et le Savoir ou, en un mot, afin de permettre � l'homme d'atteindre au fait de la perfection digne de l'humanit� dans les deux mondes.
Nous croyons qu'Allah, le Mis�ricordieux, envoie, selon la Loi de la Gr�ce Divin (lotf), dont la signification sera expliqu�e plus loin, Ses Proph�tes, afin qu'ils accomplissent la mission de la Proph�tie en guidant les gens et en op�rant une r�forme dans le monde. Ils sont en fait les repr�sentants d'Allah, agissant en qualit� d'interm�diaires entre Lui et les gens.
En outre, selon notre croyance, Allah n'a pas donn� � l'humanit� le droit de d�signer, de choisir ou de nommer quiconque comme Proph�te. Les gens n'ont pas leur mot � dire en la mati�re. Seul Allah a autorit� pour choisir et d�signer Ses Proph�te, �tant donn� qu'IL dit: �Allah sait bien qui IL d�signe comme Son Proph�te� (Sourate al-An`�m, 6:124).
C'est pourquoi, les gens doivent sans h�sitation reconna�tre
les Proph�tes et suivre leurs Commandements et Enseignements. Ils
ne doivent pas mettre en question l'autorit� des Proph�tes.
Ils n'ont pas le droit de les contredire, car Allah les a envoy�s
comme Guide, porteurs de la Bonne Nouvelle, et Avertisseurs de ce qui arrivera(62).
La Proph�tie est la Gr�ce d'Allah (lotf)
L'homme est un �tre �trange. Sa condition est surprenante, et sa cr�ation, sur les plans de son corps, de son �me et de son intellect, est tr�s myst�rieuse et d�concertante. En fait, chaque �tre humain a �t� cr�� sous une forme particuli�re et avec des caract�ristiques sp�ciales. Il poss�de de telles tendances inn�es qu'elles le conduisent aussi bien vers le mal que vers le bien.(63)
Parfois l'homme devient l'esclave de ses passions, de son �go�sme, de son avidit�, de sa vanit�, et parfois, il se sent le besoin d'affirmer sa sup�riorit� sur les autres, d'amasser des fortunes et de chercher la gloire dans ce monde.
Allah dit dans le Saint Coran: �L'homme est vou� � la perte...� (Sourate al-`A�r, 103:2). Dans une autre Sourate, IL dit: �L'homme devient rebelle, d�s qu'il se croit dans l'autosuffisance� (Sourate al-`Alaq, 96:6). IL dit encore: �L'�me de l'homme l'incite au mal� (Sourate Yousef, 12:53).
Il y a d'autres Versets qui indiquent que l'homme a �t� cr�� avec des sentiments et des inclinations r�fractaires.
Toutefois, Allah a dot� l'homme d'une facult� intellectuelle qui le guide vers le mieux-�tre et la prosp�rit�. IL l'a �galement dot� d'une conscience qui l'incite � �viter de commettre des mauvaises actions de des injustices, et qui le met en garde contre les mauvaises cons�quences des agissements ignobles.
Il y a toujours conflit entre les d�sirs temporels et la raison � l'int�rieur de l'homme lui-m�me. Celui qui parvient � maintenir ses tentations sous le contr�le de son intellect se trouve au nombre de ceux qui suivent la Voie de la Noblesse et de la Vertu et qui ont atteint � la Lumi�re Spirituelle. Et celui qui laisse ses tentations dominer son intellect et sa raison s'�gare et d�vie du Droit Chemin, il est semblable � un animal sauvage sous une forme humaine.
Le conflit demeure entre ces deux forces oppos�es � l'int�rieur de l'�me humaine. Celui dont la raison l'emporte sur la passion se trouve parmi les gens les plus �lev�s sur le plan de leur position, les mieux dirig�s sur le plan de leur humanit�, et les plus parfaits sur le plan de leur spiritualit�; alors que celui dont la passion a raison de lui descend parmi ceux qui se trouve � la plus basse position et qui sont d�grad�s, sur le plan humain, au niveau des bestiaux. Ainsi, le r�sultat de la soumission d'un homme � ses passions est l'�garement et l'abandon du Droit Chemin de la Guidance. Il est tel que le d�crit le Saint Coran dans le Verset suivant: �(O Proph�te) Quoi que tu fasses, la plupart des gens ne croient pas� (Sourate Yousef, 12:103).
En outre, l'homme n'est pas en position de distinguer ce qui est b�n�fique de ce qui est nuisible pour lui, ni de conna�tre les causes de sa prosp�rit� ou de son infortune car, en raison de son ignorance des choses qui l'entourent de tous c�t�s, et des choses qu'il a lui-m�me invent�es, il est ignorant des r�alit�s. Il ne peut comprendre les choses qui le concernent directement, ni n'est au courant des choses qui ont des effets g�n�raux sur l'humanit� et la soci�t�. Plus il essaie d'approfondir une chose, plus il se rend compte de l'�tendue de son ignorance. L'homme a donc un besoin imp�rieux de quelqu'un qui lui montre la voie de la prosp�rit� et de la Guidance afin de pouvoir, gr�ce � son orientation �clair�e, diriger son intellect et vaincre les mauvaises intentions qui l'habitent, lorsqu'il se trouve en proie au conflit entre sa raison et ses tentations.
Le moment o� l'homme a le plus intens�ment besoin de la guidance de quelqu,un, c'est lorsque les propensions et les inclinations charnelles le trompent en lui pr�sentant une image invers�e de l'ordre r�el des choses, le laissant prendre ses mauvaises actions pour de bonnes actions et ses bonnes actions pour de mauvaises actions.
Lorsque les d�sirs temporels de l'homme lui font perdre sa facult� de distinguer le bien du mal dans le jugement, chacun de nous, qu'on l'admette ou non, devient la victime de sa stupidit�, et seuls ceux qu'Allah a destin�s � �tre pieux et infaillibles parviennent � avoir raison de leurs �motions et de leurs tentations.
C'est pourquoi il est difficile, m�me pour l'homme instruit et civilis� - et que dire alors du commun des mortels et des gens simples d'esprit ou ignorants - de parvenir tout seul � toutes les voies du bien et du mieux-�tre, et de savoir ce qui lui est utile et ce qui est nuisible (dans ce bas-monde et dans l'autre monde) concernant sa propre personne, son milieu et sa soci�t�, et ceci m�me s'il se livre � des concertations avec ses semblables, et organise des d�bats avec eux sur le sujet.
Par cons�quent, Allah a d� envoyer aux hommes, par Mis�ricorde et par Bont� envers eux, des Proph�tes, afin que ceux-ci leur communiquent le Message Divin, les d�barrassent des impuret�s, leur enseignent le Livre et la Sagesse, les mettent en garde contre les cons�quences de la corruption et de la destruction et leur annoncent la Bonne Nouvelle qui r�sultera des vertus et des bonnes actions accomplies pour le bien-�tre de l'humanit�. En effet, Allah dit: �C'est Lui Qui a envoy� aux ignorants un Proph�te choisi parmi eux pour qu'il leur r�cite Sa R�v�lation, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse� (Sourate al-Jom`ah, 62:2).
La Gr�ce d'Allah et Sa Bont� envers Ses serviteurs sont n�cessaires, car elles constituent le signe de Sa Perfection Absolue, puisqu'IL est Bon, G�n�reux et Bienfaisant envers Ses serviteurs. Si les conditions sont r�unies pour que la G�n�rosit� et la Gr�ce d'Allah soient accord�es, Allah le Tr�s-Haut, accorde obligatoirement Sa Gr�ce, car il n'y a pas de place pour l'avarice au sein de Sa Mis�ricorde, ni de d�faillance dans Sa G�n�rosit� et Sa Largesse.
Le sens d'obligation, ici, ne signifie pas qu'Allah recevrait un ordre
d'un quelconque �tre et qu'IL lui ob�irait. Allah est au-dessus
d'une telle hypoth�se absorbe. L'obligation a le m�me sens,
ici, que dans l'�nonc�: "IL est Auto-Existant", c'est-�-dire
que cette Existence est inh�rente � Allah, et qu'il est impossible
qu'elle se s�pare de Lui. De la m�me fa�on, la Mis�ricorde
et la Gr�ce ne peuvent �tre s�par�es d'Allah.
Nous croyons qu'Allah Tout-Puissant, qui nomme Ses Proph�tes pour la Guidance de l'humanit�, fournit obligatoirement � Ses serviteurs le moyen de reconna�tre et d'identifier chaque Messager qu'IL leur envoie. Le seul moyen de rendre les gens capables d'identifier leur Proph�te est de leur �tablir la preuve et l'attestation de sa Proph�tie(64), et Allah le fait n�cessairement afin de compl�ter et parfaire pour eux Sa Gr�ce et Sa Mis�ricorde. Cette preuve est obligatoirement du genre de celles qui ne peuvent �tre �tablies que par le Cr�ateur des �tres et le R�gisseur des existences, et qui ne sont pas � la port�e de quiconque n'est pas un Cr�ateur Absolu, en un mot ladite preuve doit �tre n�cessairement hors de la capacit� des humains. C'est ce genre particulier de preuve qu'on appelle "Miracle", ou "Mo`jezah", c'est-�-dire quelque fait tel qu'il est impossible � l'homme de l'imiter ou de reproduire son pareil.
De m�me qu'il est n�cessaire que ce Proph�te montre son miracle, et ce faisant, convainque les gens, de m�me, il est n�cessaire que non seulement le commun des mortels, mais aussi les hommes de Savoir et de Sagesse, les savants et les experts, soient incapables de produire l'�gal de ce miracle. En outre, il est n�cessaire que le miracle soit concomitant � la proclamation du Proph�te et serve d'argument pour lui. Une fois que des gens, comme les savants et les connaisseurs, se seront montr�s incapables d'accomplir quelque chose de semblable au miracle du Proph�te, la preuve aura �t� fournie que l'exploit de ce dernier d�passe la capacit� de l'homme et qu'il est surnaturel, ce que l'auteur de cet exploit surnaturel est au-dessus du niveau des �tres humains, en raison de sa communication avec le R�gisseur des existences.
Lorsqu'un tel miracle est produit par une personne qui se proclame Proph�te, les gens ont devant eux une preuve �vidente de la v�rit� de sa Proph�tie, et doivent par cons�quent l'accepter comme Proph�te et se soumettre � lui, en embrassant sa Foi et en suivant ses Commandements. Ils ne pourront pas invoquer le pr�texte de n'avoir pas �t� inform�s de sa Proph�tie par Allah. La preuve ayant �t� ainsi fournie, il appartient � chacun de croire ou de ne pas croire.
Il est � constater que le miracle de chaque Proph�te concordait avec les conditions des arts et des sciences de son �poque. Ainsi le b�ton du Proph�te Mous� d�truisit tout ce que les magiciens produisaient. Cela eut pour cons�quence que ces habilit�, et qu'il �tait humainement impossible de contrecarrer ce miracle, �tant donn� que leurs arts et sciences ne pouvaient rien contre lui.(65)
Il en alla de m�me pour le miracle du Proph�te `Is�. Il consista � rendre la vue aux aveugles, � gu�rir les l�preux et � ressusciter le mort, car, � son �poque, la science m�dicale �tait tr�s populaire. Les gens instruits et les m�decins, qui �taient tenus en haute estime par les gens, se trouv�rent d�sarm�s devant les miracles du Proph�te `Is� et ne purent que s'incliner devant lui(66).
L'�ternel miracle du Proph�te de l'Islam est le Saint
Coran qui r�duisit, par son �loquence et son style incomparable,
rh�torique �tait l'art dominant dans la soci�t�
et o� les orateurs �taient tenus en tr�s haute estime
par le peuple. A l,�poque de la r�v�lation du Saint
Coran, ceux qui se distinguaient par leur �loquence jouissaient
de la priorit� sur les autres dans la pr�s�ance. Mais
l'av�nement du Coran eut l'effet de la foudre sur eux. Le Saint
Livre les humilia, les �tonna et leur fit comprendre qu'ils ne pouvaient
point se mesurer � lui(67).
Aussi, constatant leur incapacit� � se hisser � son
niveau, ou m�me � essayer de l'imiter, s,inclin�rent-ils
devant lui et ob�irent-ils � ses Commandements. La preuve
de leur impuissance devant le Coran est qu'il les d�fia tout d'abord
de reproduire seulement dix sourates semblables aux siennes, et n'�taient
pas parvenus � relever ce premier d�fi(68),
ils furent d�fi�s alors de reproduire une seule source(69),
ce qu'ils ne purent faire non plus. Pour notre part, ayant appris qu'ils
furent incapables de relever le d�fi qu'il leur avait lanc�
et qu'ils recoururent, pour lui r�sister, aux lances, au lieu de
l'�loquence, nous ne pouvons que constater que le Coran rel�ve
du miracle, et que Mohammad ayant apport� ce miracle pour accompagner
son Message, est pour nous le Proph�te d'Allah et son Message est
vrai.
L'Infaillibilit� des Proph�tes
Nous croyons que tous les Proph�tes, ainsi que les douze Imams de la Famille du Proph�te Mohammad sont infaillibles, et dont immunis�s contre les p�ch�s et les erreurs. Certaines �coles juridiques musulmanes s'opposent toutefois � cette croyance et ne consid�rent pas que les Proph�tes d'Allah(70), et encore moins les Saints Imams, doivent �tre forc�ment infaillibles.
L'infaillibilit� des Proph�tes signifie leur d�pouillement de tout p�ch�, majeur ou mineur, de toute erreur et de toute oubli(71). Et bien que de tels d�fauts soient humainement possibles, il est n�cessaire que les �lus d'Allah en soient d�pourvus. Bien plus, il est n�cessaire �galement que les Proph�tes soient pr�serv�s de la possibilit�s de commettre tout acte contraire � la bonne conduite, et ne se permettent pas une quelconque vulgarit� ou l�g�ret� telles que, par exemple, rire � haute voix, manger dans la rue, ou se livrer � tout acte contraire � la discipline sociale.
La preuve de la n�cessit� de l'infaillibilit� du Proph�te est que, s'il lui �tait possible de commettre un p�ch�, une erreur ou un oubli, dans ce cas nous nous trouverions devant une dilemme: soit nous devrions le suivre dans son p�ch� ou son erreur, soit nous ne devrions pas. Dans le premier cas, nous aurions �t� autoris�s par Allah � commettre les p�ch�s, ou m�me nous aurions eu l'obligation de le faire(72), ce qui est inconcevable logiquement et du point de vue de la Religion. Dans le second cas, la raison d'�tre m�me de la Proph�tie aurait disparu, car l'obligation de l'ob�issance au Proph�te est toujours inh�rente � la Proph�tie.
Et si nous admettions que ses actes ou ses paroles puissent avoir la possibilit� du p�ch� ou de l'erreur, nous devrions alors envisager de ne pas le suivre dans tel ou tel Enseignement ou Commandement, et il s'ensuivrait que la raison d'�tre m�me de la Proph�tie dispara�trait, et le Proph�te deviendrait un homme comme n'importe quel autre, et sa parole et sa conduite n'auraient plus cette haute valeur absolument cr�dible. De m�me, il s'ensuivrait qu'on n'aurait pas � ob�ir n�cessairement � ses ordres, et qu'on n'aurait pas une confiance absolue dans ses paroles et ses actes(73).
Cette preuve de l'infaillibilit� du proph�te s'applique
exactement � l'Imam, car celui-ci est cens� �tre d�sign�
par Allah pour la Guidance de l'humanit� apr�s le Proph�te,
comme nous allons le voir dans le chapitre de l'Imamat.
Les Qualit�s des Proph�tes
Nous croyons qu'au m�me titre que l'infaillibilit�, le Proph�te doit jouir des meilleures et des plus perfectionn�es des qualit�s morales et intellectuelles, telles que le courage, le sens de la direction avis�e, l'endurance, la vivacit� d'esprit, et l'intelligence, de sorte qu'aucun autre �tre humain ne lui soit �gale dans celles-ci, autrement il n'aurait pas m�rit� d'avoir la responsabilit� de la pr�sidence g�n�rale de toute l'humanit� ni le pouvoir de diriger le monde entier.
De m�me, nous croyons qu'il doit �tre de noble naissance,
honn�te, v�ridique, d�pouill� de vices m�me
avant l'av�nement de sa Proph�tie, afin que les gens puissent
avoir confiance en lui et �prouver de l'estime et de l'affection
pour lui, ou plut�t pour qu'il m�rite cette haute position
Divine.
Les Proph�tes et leurs Livres Divins
Nous croyons qu'en g�n�ral tous les Proph�tes et les Messagers, de m�me qu'ils sont infaillibles et purs, sont dans le Droit Chemin. Nous croyons que renier leur Proph�tie, les injurier ou se moquer d'eux est un blasph�me, car les renier revient � renier notre Proph�te qui nous a indiqu� leur Proph�tie et leur v�racit�(74).
Mais nous avons surtout(75) l'obligation de croire aux Proph�tes connus par leurs noms et leurs Lois, tels qu'Adam, Nouh (No�), Ibr�h�m, D�woud (David), Solaym�n, Mous� - ou Mous� - (Mo�se), `Is� (J�sus), et tous ceux qui sont mentionn�s dans le Coran. Quiconque renie l'un d'eux aura reni� tous les autres et aura reni� surtout la Proph�tie de notre Proph�te.
De m�me, il est obligatoire de croire � leurs Livres et
� ce qui leur a �t� r�v�l�. Cependant,
en ce qui concerne la Thora et les Evangiles dans leur version actuelle,
il a �t� �tabli qu'ils ont �t� d�natur�s
et qu'ils diff�rent de ce que Dieu a r�v�l�,
en raison des changements, des substitutions, des ajouts et des additions
qu'ils ont subis depuis les �poques de Mous� et de `Is�.
Ce qu'il en reste a �t�, enti�rement, ou pour la plus
grande partie, invent� par leurs adeptes et partisans apr�s
leur disparition.
Nous croyons que la seule Religion acceptable par Allah est la Religion Divine de l'Islam(76). L'Islam est la Vraie Loi Divine.
Il est la derni�re de toutes les Religions, la plus parfaite d'entre elles et la plus apte � assurer la prosp�rit� de l'humanit� et l'ensemble de ses int�r�ts dans ce monde et dans la Vie future. Il est valable pour toutes les �poques et les restera, et il n'est susceptible de subir aucun changement ni aucune modification. Il renferme tous les syst�mes et r�gles individuel, sociaux et politiques. Et �tant donn� que l'Islam est la derni�re des l�gislations divines et qu'il n'attend pas l'av�nement d'une autre l�gislation destin�e � r�former cette humanit� plong�e dans l'injustice et la corruption, un jour viendra n�cessairement o� la Religion Musulmane deviendra assez fort pour �tendre sa Justice et ses Lois au monde entier(77).
Si la L�gislation islamique et toutes ses Lois �taient appliqu�es totalement et correctement sur la terre, la Paix couvrirait toute l'humanit�, et celle-ci conna�trait le bonheur et atteindrait au plus haut degr� de bien-�tre, de dignit�, de confort, de satisfaction et de moralit� auquel puisse aspirer l'homme. D'un autre c�t�, l'injustice dispara�trait de la surface de la terre, l'amour et la fraternit� pr�vaudraient entre tous les hommes, la pauvret� et l'indigence n'auraient plus de traces.
Si on constatons, aujourd'hui, que la situation de ceux qui se disent Musulmans, et honteuse et mis�rable, c'est parce que la Religion Musulmane n'a pas �t� appliqu�e vraiment dans sa lettre et son esprit depuis la premi�re �poque de son Histoire, ce qui eut pour cons�quence une d�gradation constante de l.�tat de la Nation musulmane pour aboutir � la situation lamentable dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous qui pr�tendons �tre Musulmans. Ce n'est nullement l'attachement � la Religion Musulmane qui a caus� aux Musulmans ce retard honteux. Au contraire, c'est leur r�bellion contre ses Enseignements, leur m�pris de ses Lois, la pratique de l'injustice et de l'agression tant parmi leurs rois que parmi leurs mendiants, tant parmi leurs dignitaires que parmi leurs masses populaires qui ont paralys� le mouvement de leur progression, d�truit leur moral, entra�n� leur malheur. Et il s'en est suivi tout naturellement qu'Allah les a �cras�s sous le poids de leurs p�ch�s, car: �Allah ne prive un peuple de Ses B�n�dictions que si ce peuple change lui-m�me ses nobles habitudes� (Sourate al-Anf�l, 8:54). C'est ;� une Loi Divine irr�vocable: �Les p�cheurs ne seront jamais prosp�res� (Sourate Younes, 10:17), et �Ton Seigneur n'aurait jamais d�truite le peuple pour son injustice s'il (ce peuple) avait essay� de se r�former� (Sourate Houd, 11:117), et c'est pour cela que �Telle �tait la punition de ton Seigneur quand IL a frapp� le peuple injuste des cit�s. La punition de ton Seigneur est tr�s s�v�re� (Sourate Houd, 11:102).
Comment peut-on donc attendre de l'Islam qu'il sorte la Ummah de l'ab�me dans lequel elle est descendue, alors que les Musulmans ne connaissent de leur Religion et de ses nobles Enseignements que le nom? La Foi, l'honn�tet�, la sinc�rit�, la fid�lit�, la bonne conduite, l'amour du prochain sont les principes fondamentaux de l'Islam, mais les Musulmans ont abandonn� ces principes depuis bien longtemps. Plus le temps s'�coule, plus ils s'enfoncent dans les divisions, la partition et la ramification, pour se transformer en une mosa�que de sectes et des courants avidement attach�s aux attraits trompeurs de ce bas-monde, se disputant pour des illusions, se traitant r�ciproquement d'impies en s'appuyant sur des arguments fallacieux et � propos de questions qui ne les regardent pas. oubliant l'Essence de la Religion, ainsi que leurs v�ritables int�r�ts et les vrais int�r�ts de leur soci�t�, ces sectes et courants religieux se sont �vertu�s � se quereller � propos de la cr�ation du Coran, du sens de l'Avertissement et de la R�surrection, de la date de la cr�ation du Paradis et de l'Enfer etc., n'h�sitant pas � s'accuser mutuellement d'apostasie � propos de tels diff�rends insolubles et sans grand int�r�t. Leur division � propos de tels faux probl�mes n'est que le signe de leur division du Chemin que l'Islam leur avait trac�, et de leur cheminement vers la perte et le p�rissement. Avec le temps, la d�viation s'est accentu�e pour s'enfoncer dans l'ignorance et l'�garement, et ils ont fini par s'occuper de banalit�s, de probl�mes superficiels, de questions illusoires, de guerres intestines, de disputes creuses, de vantardises, et ce jusqu'au jour o� l'Occident, cet ennemi qui ne cessait de guetter l'Islam, a colonis� le territoire Musulman pour surprendre les Musulmans plong�s qu'ils �taient dans leur sommeil profond, et les pr�cipiter dans un ab�me d'une profondeur invisible et dont seul Allah voit le bout: �Ton Seigneur n'aurait jamais d�truit un peuple pour son injustice, s'il avait essay� de se r�former� (Sourate Houd, 11:117). Donc, ce sont les Musulmans eux-m�mes qui se sont achemin�s vers l'ab�me en raison de leur mauvaise conduite et de leurs mauvaises actions.
Pour se sortir de leur situation d�sastreuse, les Musulmans doivent
imp�rativement, aujourd'hui et demain, repenser leur conduite et
s'auto-critiquer pour leurs erreurs du pass� et du pr�sent,
se r��duquer et �duquer les g�n�rations
futures en s'en tenant aux Enseignements pr�cieux de leur Religion,
afin d'effacer l'injustice et la tyrannie qui s�vissent dans leurs
rangs. Ils pourront ensuite remplir le monde de justice et d'�quit�
apr�s qu'il aura �t� plein d'injustice et d'iniquit�,
comme le leur ont promis Allah et Son Proph�te(78),
et comme cela est attendu de la part de leur Religion qui est la derni�re
des Religions, et sans laquelle le monde ne conna�trait ni la prosp�rit�
ni la r�forme. Et il faut absolument un Imam (l'Imam al-Mahdi, l'Attendu)
pour d�barrasser l'Islam des illusions qui se sont accroch�es
� lui, et des inventions et des d�viations qui se sont rattach�es
� lui, et pour sauver l'humanit� de la corruption g�n�rale
qui la souille, de l'injustice continue, qui l'assombrit, de l'agression
permanente qu'elle subit et du non-respect des valeurs morales et de la
vie humaine dont elle souffre. Qu'Allah h�te donc sa Venue, et qu'IL
facilite son Av�nement.
Le Saint Proph�te de l'Islam
Nous croyons que le fondateur de la Religion Musulmane est Mohammad
(que la Paix soit sur lui et sur sa Prog�niture). Il est le Sceau
et le Ma�tre de tous les Proph�tes. Il jouit d'une position
de sup�riorit� et de pr�s�ance sur eux tous.
De m�me, il est le Ma�tre de toute l'humanit� sans exception.
Aucun homme vertueux ne l'�gale en aucun vertu, personne n'atteint
son niveau d'honneur, aucun sage n'approche de sa Sagesse, et personne
ne lui ressemble dans ses nobles moeurs, tout comme l'a dit Allah l'Omniscient
dans le Saint Coran: �Tu poss�des le plus haut caract�re�
(Sourate al-Qalam, 68:4). Cette position distingu�e et sup�rieure
vis-�-vis de tous les autres �tres humains lui est impartie
depuis le d�but de la cr�ation jusqu'au Jour du Jugement(79).
Nous croyons que le "Coran" est r�v�l� par Allah � travers Son Proph�te et qu'il traite de tout ce qui est n�cessaire pour la Guidance de l'humanit�. Il est le miracle �ternel du Proph�te, qu'aucun esprit humain n'a jamais pu imiter, que ce soit au niveau de son �loquence et de sa rh�torique, au niveau des Connaissances et des V�rit�s qu'il pr�sente. Ce Saint Livre n'a pu subir aucun changement, aucune modification, ni aucune alt�ration(80). Le Coran que nous lisons aujourd'hui est exactement celui qui a �t� r�v�l� au Saint Proph�te. Quiconque pr�tend le contraire ou autre chose � ce propos, est p�cheur, sophiste ou dans l'erreur, et dans tous les cas se trompe pleinement, car comme le dit le Coran: "L'erreur ne peut glisser dans le Coran de nulle part" (Sourate Fo��elat, 41:42).
L'une des innombrables preuves de son inimitabilit� et de son caract�re miraculeux est le fait que ni le temps, ni les progr�s scientifiques et artistiques n'entament rien de sa fra�cheur, son actualit�, ses objectifs et ses id�es, ni ne font appara�tre une erreur par rapport � une th�orie scientifique �tablie, et ce contrairement aux �crits des savants et des grands philosophes (quelqu'�lev�s que puissent �tre leur position scientifique et le niveau de leur pens�e) dont une partie au moins s'av�re banale, grossi�re ou erron�e � mesure que la recherche scientifique et les th�ories scientifiques progressent. Cela vaut m�me pour les plus grands savants grecs, tels que Socrate, Platon et Aristote, dont les successeurs n'ont pas manqu� de souligner les erreurs qu'ils avaient commises, tout en les reconnaissant comme �tant les p�res de la science et tout en admettant leur sup�riorit� intellectuelle.
Nous croyons aussi � l'obligation de respecter le Coran et de le r�v�rer � la fois en actes et en paroles. Il est interdit de souillernem�me un mot ou une lettre de sa Parole en connaissance de cause. De m�me, il est interdit � une personne en �tat d'impuret� de le toucher: �Ne peuvent le toucher que ceux qui sont purs� (Sourate al-W�qe`ah, 56:79), peu importe que cet �tat d'impuret� soit mineur (absence d'ablution-wodhou'-m�me apr�s une somme) ou majeure (absence de bain rituel-ghosl- apr�s une �mission de sperme, les menstrues ou les lochies)(81).
Il est �galement interdit de br�ler le Saint Coran et de
le profaner de n'importe quelle fa�on consid�r�e par
les gens en g�n�ral comme une profanation ou comme une forme
de m�pris, par exemple, le jeter, le salir, le pi�tiner,
le mettre dans un endroit inconvenant. Si quelqu'un venait � l'avilir
ou � le profaner d�lib�r�ment, d'une fa�on
ou d'une autre, il serait consid�r� comme un incroyant ou
au nombre de ceux qui ne croient pas au caract�re sacr� du
Saint Coran, et m�riterait d'�tre trait� en h�r�tique
et en m�cr�ant.
L'Islam et les Pr�c�dentes Religions (Notre m�thode de d�monstration de leur v�racit�)
Si quelqu'un nous demande de prouver la v�racit� de la Religion Musulmane, nous pouvons en donner comme preuve son �ternel miracle, le Saint Coran, et son inimitabilit� d�j� �tablie. Exactement comme nous le ferions pour nous en convaincre, lorsqu'un d�but de doute et d'interrogation nous traverserait nous-m�mes, ce qui arrive forc�ment � tout homme libre dans sa pens�e, quand il se trouve dans la phase de formation de sa Foi ou de son affermissement.
Quant aux pr�c�dentes Religions Divines, nous ne pouvons pas, avant de croire � la v�racit� du Saint Coran ou si nous ignorions la Religion Musulmane, nous convaincre de leur v�racit�, ni en convaincre un sceptique, puisque ces Religions n'ont pas laiss� un miracle vivant, tel que notre Saint Livre, et que les exploits extraordinaires et les miracles des pr�c�dents Proph�tes, tels qu'ils sont rapport�s par leurs adeptes, font l'objet de doutes et sont contest�s d'une fa�on ou d'une autre. En outre, il n'y a pas dans des livres disponibles actuellement et attribu�s aux Proph�tes en question, tels que la Thorah et l'Evangile, quelque chose qui puisse sembler en soi un miracle �ternel, et nous servir par cons�quent d'argument absolu et de preuve convaincante avant que l'Islam t�moigne de leur v�racit�.
Toutefois, si nous, Musulmans, nous admettons la Proph�tie des fondateurs des pr�c�dentes Religions et que nous y croyons, c'est seulement parce que, une fois que nous avons cru � la v�racit� de la Religion Musulmane, nous avons l'obligation de croire � tout ce qu'elle nous rapporte et � tout ce qu'elle a confirm�. Or, parmi ce qu'elle nous rapport� et confirm�, figure la Proph�tie d'un ensemble de Proph�tes, comme nous l'avons mentionn� pr�c�demment(82).
C'est pourquoi le Musulman est dispens� de rechercher et de v�rifier l'authenticit� de la Religion chr�tienne et des Religions qui l'ont pr�c�d�e, ayant d�j� �pous� l'Islam, car croire � l'Islam, c'est croire aux autres Religions qu'il a admises et aux pr�c�dents Messagers et Proph�tes, et le Musulman ne doit pas faire de recherches sur l'authenticit� desdites Religions ni sur la v�racit� des miracles de leurs Proph�tes puisque, en tant que Musulman, il est cens� y croire, ayant d�j� cru � l'Islam, et cela est suffisant.
Certes, si quelqu'un se met � v�rifier la v�racit� de la Religion Musulmane sans parvenir � un r�sultat positif, il devrait logiquement - et selon l'exigence de la n�cessit� de la recherche et du savoir - rechercher la v�racit� de la religion chr�tienne, car elle est la derni�re des Religions avant l'Islam. Si ces recherches n'aboutissent pas non plus � une conclusion positive certaine, il doit alors passer � l'examen de la derni�re Religion avant le christianisme, c'est-�-dire la Religion juive. Il doit proc�der ainsi � l'examen des diff�rents Religions, selon un ordre chronologique d�croissant, jusqu'� ce qu'il parvienne � une certitude sur la v�racit� de l'une d'elle ou, � d�faut, au refus de toutes ensemble.
Par contre, pour les adeptes du Juda�sme et du Christianisme, leur croyance en leur Religion respective ne les dispense pas de v�rifier l'authenticit� des autres Religions. Ainsi, le Juif ne doit pas se contenter de croire � la v�racit� de sa Religion sans se donner la peine d'examiner la v�racit� du Christianisme et de l'Islam. Il doit proc�der � des recherches et juger d'apr�s la raison. Il en va de m�me pour le Chr�tien, lequel n'a pas � s'en tenir � sa croyance en J�sus (Que la Paix soit sur lui), et il doit �tudier l'Islam et v�rifier son authenticit�. Il n'aura pas d'excuse de se satisfaire de sa Religion sans recherche ni examen des Religions suivantes. Car ni le Juda�sme, ni le Christianisme, ne nient l'existence d'une Religion post�rieure � elles et abrogeant leurs Lois. Ni Mo�se, ni J�sus, (Que la Paix soir sur eux) n'avaient dit qu'il n'y aurait pas de Proph�te apr�s eux(83).
Comment, d�s lors, serait-il possible que les Juifs et les Chr�tiens puissent se cantonner dans leur Religion et s'y fier totalement avant d'avoir examin� la v�racit� de la Religion qui a suivi la leur, c'est-�-dire le Christianisme pour les Juifs, et l'Islam pour les Chr�tiens et les Juifs? La raison naturelle veut qu'ils proc�dent � l'examen de la v�racit� de cette doctrine post�rieure: si sa v�racit� est �tablie, ils doivent abandonner leur Religion pour l'�pouser, dans le cas contraire seulement, ils pourraient en toute logique conserver leur Religion avec une conscience tranquille.
Alors que le Musulman, comme nous l'avons dit, s'il a d�j� cru en l'Islam, n'a pas � examiner les Religions qui ont pr�c�d� la sienne, ni celles qui pr�tendent lui succ�der. Car pour les pr�c�dentes, �tant cens� y croire, pourquoi devrait-il rechercher la preuve de leur v�racit�? L'Islam lui ayant indiqu� qu'elles sont abrog�es par la Loi islamique, le Musulman ne doit se conformer ni � leurs Livres ni � leurs Lois. Quant aux pr�tendus religions post�rieures, pourquoi le Musulman se fatiguerait-il � chercher la preuve de leur v�racit�, alors que son Proph�te, le V�ridique, l'Honn�te, qui sait ce qu'il dit, comme l'affirme le Coran: �Il ne parle pas sous l'empire de la passion. C'est seulement une R�v�lation qui lui a �t� inspir�e� (Sourate al-Najm, 53:3-4) a affirm�: �Il n'y aura pas de Proph�te apr�s moi�(84).
Certes, avec le recul et l'�loignement de l'�poque du Fondateur du Message de l'Islam, des Ecoles juridiques et des courants se sont constitu�s et ramifi�s pour offrir aux Musulmans des voies diff�rentes et vari�es. Le Musulman doit alors suivre la voie qu'il estime en mesure de le conduire � conna�tre les Pr�ceptes de l'Islam, tels qu'ils ont �t� r�v�r�s au Fondateur du Message, le Proph�te Mohammad (P), car le Musulman a l'obligation de se conformer � tous les pr�ceptes de la Loi, tels qu'ils ont �t� r�v�r�s. Mais comment peut-il conna�tre leur version originale exacte, alors que les Musulmans sont divergents et que les Ecoles juridiques sont divis�es � ce propos, puisque ni leur Pri�re n'est exactement la m�me, ni leurs actes cultuels ne sont homog�nes, ni leurs fa�ons d'appliquer les statuts sociaux ne sont identiques? Que doit-il faire alors, face � ces divergences? De quelle fa�on doit-il prier? Quelle opinion doit-il suivre dans ses actes cultuels et ses rapports sociaux, tels que le mariage, le divorce, l'h�ritage, la vente, l'achat, l'application des peines, la rachat, etc...?
En outre, il n'a pas le droit de se contenter d'imiter la voie suivie par ses parents, ni de se fier � ce qui est adopt� par sa famille et ses amis dans ce domaine. Il doit, au contraire, �tre convaincu dans son for int�rieur et devant Allah l'Omniscient de la rectitude des Enseignements qu'il suit car, dans ce domaine, il ne saurait �tre question d'agir ni par courtoisie, ni par dissimulation, ni avec partialit�, ni avec esprit de corps. Il faut qu'il s'assure qu'il suit la meilleure voie qu'il croit � m�me de l'acquitter vis-�-vis d'Allah des obligations qu'IL lui a impos�es, et de le mettre � l'abri de toute punition et de tout reproche de la part du Seigneur. Une fois certain que la voie choisie est celle qu'Allah veut qu'il suive, il ne doit craindre rien ni personne pour son choix. Allah le Tout-Puissant a dit: �L'homme croit-il qu'on le laissera pour rien?� (Sourate al-Qiy�mah, 75:36), et �En v�rit�, l'homme est bien conscient de lui-m�me et une preuve claire de ce qu'il faut� (ibid., 75:14). �Ce Coran est un rappel. Quiconque le veut, qu'il sollicite la Guidance de son Seigneur� (Sourate al-Mozzammel, 73:19).
Ainsi, le Musulman doit se demander, par exemple, tout d'abord si la voie qu'il faut suivre est celle des Ahl-ul-Bayt ou une autre voie. Et s'il choisit la voie des Ahl-ul-Bayt, il doit ensuite se demander laquelle des Ecoles suivant cette voie, celle des Imamites doud�cimaines ou l'une des autres, constitue le chemin le plus juste. Et S'il choisit la vie du Sunnisme, il doit se demander laquelle des quatre Ecoles sunnites, et des autres Ecoles class�es dans cette voie, il vaut mieux suivre?
De telles interrogations naissent dans l'esprit de tout homme qui poss�de une pens�e rationnelle et libre, et qui est d�termin� � atteindre le Droit Chemin sans confusion.
Partant de l�, nous proc�derons dans le chapitre suivant
� l'�tude de l'Imamat, l'un des principes fondamentaux de
l'Islam, selon l'Ecole chiite im�mite.
Nous croyons que l'Imamat est l'un des Principes fondamentaux de l'Islam(85) et que le Musulman ne saurait compl�ter sa Foi sans croire en ce Principe. A ce sujet, il n'est pas permis qu'un Musulman se contente de suivre ses anc�tres, ses proches parents ou ses �ducateurs, m�me s'ils jouissent d'une haute position de notori�t� et d'honorabilit�, car il est obligatoire pour le Musulman d'�tablir sa croyance en l'Imamat par des arguments et le raisonnement, exactement comme il le fait pour le Monoth�isme et la Proph�tie.
Du moins, croire que tout Musulman ayant atteindre l'�ge de la majorit� l�gale a le devoir de s'acquitter de ses obligations religieuses, conduit n�cessairement � croire � l'Imamat positivement ou n�gativement, en ce sens que si l'Imamat ne repr�sente pas pour lui un Principe fondamental � propos duquel il n'a pas le droit de suivre un autre, s'agissant d'un Fondement ('a�l) de la Religion, du moins doit-il croire en l'Imamat sous son autre aspect ou pour une autre raison, � savoir que le bon sens lui impose le devoir de s'acquitter de ses obligations religieuses correctement, c'est-�-dire de la mani�re qu'Allah nous a demand� de les ex�cuter; or, �tant donn� que nous n'avons pas de certitude absolue quant qu mode exact et originel de l'ex�cution de beaucoup d'entre elles, comme nous l'avons expliqu� � la fin du chapitre pr�c�dent, nous devons n�cessairement suivre, par acquit de conscience, quelqu'un qui assume la responsabilit� de leur exactitude, en l'occurrence, l'Imam (infaillible) selon l'Ecole Imamite, ou un autre, selon les autres Ecoles.
De m�me, nous croyons que l'Imamat, est comme la Proph�tie, une Gr�ce (lutf) d'Allah. Par cons�quent, il y a n�cessairement, � toute �poque, un Imam guidant qui succ�de au Proph�te dans les fonctions de guider et d'orienter les gens(86) vers la bonne Voie et la prosp�rit� dans les deux mondes. Nous croyons aussi que l'Imam exerce la m�me autorit� g�n�rale que le Proph�te sur les gens(87), et qu'il a la charge de diriger leurs affaires, de conduire la Justice et d'�liminer l'injustice, l'oppression et la corruption qui s�viraient dans leurs rangs.
C'est pourquoi l'Imamat est la continuation de la Proph�tie, et la preuve de la n�cessit� de l'envoi de Mussagers et de Proph�tes est la m�me pour succ�der au Proph�te.
Pour cette raison nous disons que l'Imam ne peut �tre d�sign� que par une D�cret d'Allah communiqu� par le Proph�te ou par l'Imam pr�c�dent. L'Imamat ne peut pas �tre le r�sultat d'une �lection ou d'un choix fait par les gens(88). Les gens ne peuvent pas nommer un Imam quand ils le d�sirent, et le destituer pour rester sans Imam quand ils le d�sirent car, comme l'a dit le Proph�te: �Celui qui meurt sans conna�tre l'Imam de son �poque sera mort en Jahilite�(89).
Par cons�quent, il n'est pas possible qu'une �poque de l'histoire soit sans un Imam � qui les gens ont l'obligationt d'ob�ir et ce, peu importe qu'ils l'acceptent ou le refusent, qu'ils le soutiennent ou non, qu'ils lui ob�issent ou non, qu'il soit physiquement pr�sent ou en occulation, car de m�me qu'il est admis que le Saint Proph�te Mohammad �tait demeur� hors de la vue des gens dans la grotte de Thawr(90) ou dans le Chi`b(91) (le passage montagneux) d'Ab� T�lib, de m�me il est admissible que l'Imam disparaisse de la vue des gens peu importe, rationnellement, que son occulation soit longue ou br�ve.
Allah Tout-Puissant a dit dans le Saint Coran: �A chaque peuple
un Guide est donn�.� (Sourate al-Ra`d, 13:7) et �Il
n'existe pas de communaut� o� ne soit pass� un Avertisseur
(pour la mettre en garde contre les cons�quences de la d�sob�issance
et de l'�cart de la v�rit�)� (Sourate F�tir,
35:24).
Nous croyons que l'Imam doit �tre, tout comme le Proph�te,
infaillible, c'est-�-dire, volontairement ou involontairement, depuis
son enfance jusqu'� sa mort. Il doit �tre aussi d�pouill�
de toute impuret�, incapable de commettre une erreur ou de faire
l'objet de perte de m�moire, car les Imams, � l'instar des
Proph�tes, sont les protecteurs et les d�fenseurs de la Foi,
et l'argument qui nous conduit � croire � l'infaillibilit�
des Proph�tes doit nous conduire �galement � croire
� l'infaillibilit� des Imams(92).
Et il n'est pas impossible pour Allah Tout-Puissant de r�unir en
la personne d'un Imam, toutes ces qualit�s, pour en faire un mod�le
de perfection, tout comme IL le fait avec les Proph�tes(93).
Les Qualit�s de l'Imam et son Savoir
Nous croyons que l'Imam, tout comme le Proph�te, est sup�rieur � tout le monde en mati�re de qualit�s morales, telles que le courage, la g�n�rosit�, la pi�t�, la v�racit�, la justice, la prudence, la sagesse et la bonne moralit�. L'argument qui appuie cette affirmation est le m�me que nous avons invoqu� pour justifier la n�cessit� de possession de telles qualit�s par les Proph�tes.
L'Imam tire son Savoir, sa Sagesse et les Commandements Divins du Saint Proph�te ou du pr�c�dent Imam, lequel les tire lui-m�me du Proph�te. L'Imam comprend chaque v�rit� par une Inspiration Divine et gr�ce � une force int�rieure dont Allah l'a dot�. Chaque fois qu'il se penche sur quelque chose pour en conna�tre la v�rit�, il y parvient sans risque de se tromper, et sans avoir besoin de preuves rationnelles ni d'explications d'instructeurs(94), et ce bien que son Savoir soit susceptible de s'�largir et de s'approfondir(95). La preuve en est cette "Pri�re de demande" du Proph�te: �O Seigneur! Accrois ma Connaissance� (Sourate T�h�, 20:114).
Cette r�alit� devient �vidente lorsqu'on �tudie la biographie des Saints Imams tout comme l'�tude de la biographie du Saint Proph�te permet de se rendre compte de la supr�riorit� de son Savoir et de sa Perfection Spirituelle.
L'histoire projette une ample lumi�re sur le fait que les Saints Imams n'ont re�u aucune instruction de personne et qu'ils n'ont rien appris d'aucun instituteur ni d'aucun �ducateur. Depuis leur plus tendre enfance jusqu'� leur maturit�, ils n'ont appris la lecture et l'�crire de personne. L'histoire ne nous dit point qu'ils fussent all�s � l'�cole ou qu'ils eussent eu des professeurs � aucun moment de leur vie. Malgr� cette absence de processus normal de l'apprentissage, nous savons que personne n'a pu atteindre leur haut niveau de Connaissance et d'�rudition(96). Lorsqu'on leur posait n'importe quelle question, ils r�pondraient promptement. Ils n'ont jamais eu � prononcer la phrase: "Je ne sais pas"(97), ni � demander � quelqu'un qui leur posait une question, d'attendre jusqu'� ce qu'ils en trouvent la r�ponse dans des livres ou apr�s un d�lai de r�flexion(98).
Hormis les Proph�tes et les Imams, on ne peut citer personne
dans l'histoire parmi les gens instruits qui, sans avoir fait d'�tudes
ni re�u d'�ducation aupr�s d'un autre savant, n'ait
aucun doute ou aucune difficult� � propos d'un probl�me
ou une question qui lui est soumis, car ainsi est faite la nature humaine
depuis toujours.
Nous croyons que les Imams font partie des "gens d'autorit�" � qui l'ob�issance est rendue obligatoire par Allah dans le Saint Coran(99). Ce sont eux qui sont les t�moins de ce que font les gens(100). Ce sont eux qui conduisent les gens vers la Porte menant vers Allah(101). Ils sont le Tr�sor de la Connaissance Divine(102), les Narrateurs des R�v�lations d'Allah, les piliers du Monoth�isme et les Gardiens de la Religion d'Allah.
Selon la tradition du Saint Proph�te, les Imams sont la Source de Paix et de tranquillit� pour l'humaint� et les protecteurs des gens contre l'influence de Satan. Leur position parmi les habitants de la terre est similaire � celle des �toiles pour les habitants de cieux(103). Le Saint Proph�te a dit: �Ils (mes Ahl-ul-Bayt) sont l'Arche de No�. Quiconque y monte sera sauv�, et quiconque s'en �loigne se noiera�(104), ce qui veut dire que quiconque suit les Saints Imams sera b�ni et quiconque ne les suit pas sera ruin�. Le Verset coranique suivant a �t� r�v�l� par Allah � leur propos: �Ils sont les serviteurs honor�s d'Allah, qui ne parlent que lorsqu'Allah a parl�, et qui n'agissent que conform�ment aux Commandements d'Allah� (Sourate al-Anbiy�, 21:27).
Et c'est � propos de ces m�mes Saints Imams que "Ayat al-Tat-h�r" a �t� r�v�l�: �O vous les descendants �lus du Proph�te (Ahl-ul-Bayt)! Allah veut �loigner de vous la souillure et vous purifier totalement� (Sourate al-Ahz�b, 33:33)(105).
En effet, Allah a gard� les Saints Imams totalement purifi�s de toute souillure, �tant donn� qu'ils sont la lumi�re rayonnante de la Maison du Proph�te.
Nous croyons que les Commandements des Imams sont ceux-l� m�mes d'Allah, de m�me que leurs prohibitions sont celles d'Allah. leur ob�ir ou leur d�sob�ir, c'est ob�ir ou d�sob�ir � Allah. Les aimer et avoir de la d�f�rence pour eux, c'est aimer et avoir de la d�f�rence pour Allah. Eprouver de l'animosit� � leur �gard, c'est �prouver de l'animosit� envers Allah(106). D�sob�ir � leurs Commandements �quivaut � d�sob�ir aux Commandements du Saint Proph�te(107). C'est pourquoi il incombe � tout le monde de se soumettre aux Saints Imams, d'ob�ir � leurs Commandements et de suivre leurs Enseignements.
Pour cela nous croyons que tous les Commandements religieux puisent leur force dans les Enseignements sacr�s des Imams et qu'ils doivent �tre appris d'eux seuls.
Nous ne pouvons pas nous acquitter de nos responsabilit�s si nous recevons les Pr�ceptes religieux de quelqu'un d'autre. Le Musulman doit se contenter des Commandements qui lui parviennent authentiquement des Saints Imams(108), car ceux-ci sont comme l'Arche de No�: quiconque s'y embarque est sauv�, et quiconque s'en �cart� est noy� et emport� par les vagues de la pollution et de la d�gradation mat�rialiste et satanique.
A pr�sent il n'importe pas de montrer que les Saints Imams sont les Vrais Successeurs du Saint Proph�te et qu'ils d�tiennent les r�nes du Gouvernement Divin, car l'�poque des Imams est d�j� bien lointaine, et en d�montrant ce fait nous ne pourrons pas leur restaurer leurs droits ni faire revenir leur �poque. Ce qui est important maintenant, c'est de savoir, comme nous l'avons d�j� dit, qu'il nous faut nous r�f�rer aux Saints Imams pour acc�der � la Guidance Divine et pour comprendre avec exactitude les pr�ches du Saint Proph�te, car se contenter de se r�f�rer � des narrateurs et des savants qui n'avaient pas �t� �clair�s par la Connaissance des Saints Imams �quivaudrait � d�vier du Droit Chemin de l'Islam, et ne permet pas au Musulman d'�tre s�r de bien s'acquitter de ses obligations religieuses.
Etant donn� l'existence de divergences de vues irr�conciliables entre les diff�rences Ecoles juridico-religieuses, concernantles status l�gaux de l'Islam, le Musulman ne peut donc que choisir l'une d'entre elles, et ce choix ne doit se faire qu'apr�s un examen approfondi de ces diff�rentes Ecoles et apr�s avoir acquis en son �me et conscience la conviction intime que l'Ecole choisie lui permettra de conna�tre les vrais Pr�ceptes d'Allah et de s'acquitter correctement de ses obligations religieuses telles qu'elles ont �t� promulg�es par Allah. Car de m�me que le Musulman a le devoir de conna�tre avec certitude les obligations religieuses qui lui sont impos�es par Allah, de m�me il doit acqu�rir la certitude de bien s'en acquitter puisque, selon les juristes, "La certitude de l'existence d'une obligation religieuse exige logiquement la certitude de son accomplissement".
Or, la preuve absolue, ou la certitude exige�e, nous impose l'obligation de nous r�f�rer aux Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt comme �tant, apr�s le Saint Proph�te, la r�f�rence originelle des Pr�ceptes d'Allah. Cette preuve, nous l'avons au moins dans le hadith suivant sur l'authenticit� duquel les cha�nes de transmetteurs Sunnites et Chiites sont d'accord: "Je vous laisse ce par quoi vous ne vous �garerez jamais tant que vous vous y accrocherez: les Deux Poids (al-Thaqalayn) qui sont l'un plus grand que l'autre: le Livre d'Allah (le Saint Coran) qui est comme une corde suspendue du Ciel vers la Terre, et mes Ahl-ul-Bayt (les Descendants �lus du Saint Proph�te). rappelez-vous! Ces deux (legs) ne se s�pareront jamais l'un de l'autre jusqu'� ce qu'ils me rencontreront au Kawthar (le Bassin), au Paradis"(109).
Si on r�fl�chit bien � ce hadith authentique, on
ne peut qu'�tre convaincu de sa grande et profonde signification.
Le Proph�te nous y dit clairement qu'il nous a laiss� un
legs et que "tant que nous nous y accrochons, nous ne nous �garerons
jamais". Et ce qu'il nous a laiss�, ce sont les Deux Poids, qui
sont ins�parables, comme s'ils formaient une seule chose. Il ne
suffit donc pas de s'attacher � l'un d'eux seulement, et c'est seulement
en s'attachant � tous les deux que nous pourrons ne pas nos �garer
apr�s lui. Et lorsqu'il dit: �Ils ne se s�pareront
pas l'un de l'autre jusqu'� ce qu'ils me rencontrent au Bassin�,
il nous indique que quiconque les s�pare et ne s'accrochepas �
tous les deux ensemble ne sera jamais bien guid�. C'est pourquoi
ils sont "l'arche de No�" (le Sauveur) et un Refuge s�r pour
les habitants de la Terre. Celui qui ne s'y accroche pas se noie dans les
labyrinthes de la d�viation, et ne saurait �chapper au p�rissement.
Cela signifie que se contenter de les aimer sans appliquer leurs Paroles
et sans suivre leur Voie n'est qu'une fuite devant la V�rit�
et une attitude propre � celui qui est aveugl� par le fanatisme,
l'esprit de corps et le sectarisme, et qui ignore la m�thode correcte
d'explication d'une parole arabe claire et simple.
Allah le Tr�s-Haut dit dans le Saint Coran: �(O Proph�te! Dis aux gens): Je ne vous demand� rien en retour (de ma Guidance pour vous), sauf votre affection pour (mes) proches� (Sourtae al-Chu`ar�', 42:23)(110).
Nous croyons qu'outre son devoir de suivre la voie des Ahl-ul-Bayt, chaque Musulman a l'obligation de les aimer, car dans le Verset ci-dessus Allah ordonne au Proph�te de demander aux Musulmans d'aimer ses proches. Selon de nombreux hadith concordants du Saint Proph�te il appara�t que l'amour des Ahl-ul-Bayt est un signe de Foi et de pi�t�, et que le sentiment d'inimit� envers eux est un signe d'Hypocrisie(111). Le Saint Proph�te a dit aussi � ce propos: �Celui qui les (Ahl-ul-Bayt) aime est aim� par Allah et Son Proph�te, et celui qui est inamical envers eux, Allah et Son Proph�te le consid�rent comme �tant leur ennemi�(112).
L'amour des Ahl-ul-Bayt est un devoir obligatoire en Islam. C'est un fait incontestable que personne ne peut contester. Toutes les Ecoles Juridiques Musulmanes sont d'accord sur ce point, mis � part les Naw��ib, un petit groupe qui a d�clar� la guerre � la Famille du Proph�te, et dont le nom (Naw��ib) tire son origine de leur hostilit� aux Ahl-ul-Bayt. De ce fait, les Naw��ib se sont rendus coupables de n�gation d'une obligation religieuse absolument �tablie. Or nier une obligation islamique, telle que la Pri�re ou la Zak�t, cela �quivaut � nier le Message islamique lui-m�me; et celui qui se permet de commettre un tel p�ch� est certainement n�gateur de l'Islam, m�me s'il fait semblant de reconna�tre les chah�datayn (La Profession de Foi islamique). C'est pour cela que la haine envers les Ahl-ul-Bayt est un signe d'hypocrisie, et leur amour un signe de Foi. C'est pourquoi aussi, d�tester les Ahl-ul-Bayt, c'est d�tester Allah et Son Proph�te.
Il ne fait pas de doute que le Tr�s-Haut n'a rendu obligatoire
leur amour que parce qu'ils en sont dignes, � cause de leur proximit�
de Lui, de leur position aupr�s de Lui, de leur puret� et
de leur d�pouillement de tout p�ch�, de toute d�viation
et de tout ce qui suscite Son M�contentement et Sa Col�re.
Il est impossible de concevoir qu'Allah nous impose d'aimer quelqu'un qui
puisse commettre des p�ch�s ou Lui d�sob�ir,
car IL n'a aucun lien de parent� ou d'amiti� avec personne,
et tous les gens ne sont pour Lui que des serviteurs cr��s
sur un pied d'�galit�: les plus nobles d'entre eux, �
Ses Yeux, sont ceux qui s'av�rent �tre les plus pieux d'entre
eux(113). C'est pourquoi
ceux dont IL a rendu l'amour obligatoire pour tous les gens, doivent �tre
n�cessairement les meilleurs et les plus pieux de tous; autrement
d'autres auraient mieux m�rit� cet amour, ou bien Allah pr�f�rerait
tel serviteur � tel autre, par absurdit�, sans raison et
sans aucun crit�re de m�rite, ce qui est inconcevable.
Nous ne croyons pas en nos Saints Imams de la m�me fa�on exag�r�e que les Ghul�t(114) et les Hul�l�yy�n(115) (dont les croyances et les affirmations sont selon nous, des blasph�mes et des mensonges purs et simples; et nous consid�rons ce qu'ils disent � propos des Saints Imams comme absurde et pure exag�ration), car
�La parole qui sort de leurs bouches est monstrueuse� (Sourate al-Kahf, 18:5).
Au contraire, nous croyons que les Saints Imams sont des �tres humains comme chacun de nous: ils ont les m�mes devoirs et les m�mes obligations que nous. Toutefois, ils sont des �tres honor�s, qu'Allah a favoris�s d'une distinction particuli�re de pi�t�, de dignit� et d'autorit� spirituelle. (Voir: "Master and Mastership", I.S.P., 1984)
Les Saints Imams poss�dent de tels m�rites de Savoir,
de Sagesse, de courage et de pi�t� que personne ne peut �galer
leur degr� de perfection. C'est en raison de ces m�rites
que les Saints Imams constituent, apr�s le Saint Proph�te,
le dernier recours en mati�re de Pr�ceptes religieux, de
jugement, de promulgation de Lois, d'interpr�tation du Coran, etc.
L'Imam Ja`far al-��diq dit: �Si quelque chose nous est
attribu� (� nous, les Ahl-ul-Bayt) et qu'il est conforme
� la raison et aux principes �tablis de la nature, vous ne
devez pas le refuser, m�me si vous ne le compreniez pas; croyez-y,
s'il est de nous, et rapportez-le aux autres. Mais si ce qui nous est attribu�
est contre la raison et le bon sens, ne l'acceptez pas ni ne le diffusez�(116).
L'Imamat est une D�signation Divine
Nous croyons que l'Imamat, tout comme la Proph�tie, ne peut �tre d�sign� que par un Commandement d'Allah communiqu� par Son Messager ou par l'Imam pr�d�sign� (par un D�cret Divin), s'il veut d�signer l'Imam qui lui succ�dera. De ce fait le statut de l'Imamat est exactement identique � celui de la Proph�tie, en ceci est d�sign� par Allah comme Guide et Dirigeant de toute l'humanit�, pas plus qu'ils n'ont le droit de le nommer, de proposer sa candidature ou de l'�lite, car celui qui est dot� d'un si haut degr� de force spirituelle pour pouvoir supporter la responsabilit� de guider les gens vers le Droit Chemin, ne saurait �tre pr�sent� et nomm� que par Allah Lui-M�me(117).
Nous croyons que le Proph�te avait d�sign� formellement son Successeur et l'Imam apr�s lui, en la personne de son cousin, Ali Ibn T�lib. Il en avait fait le Commandeur des Croyants et le Gardien de la R�v�lation � diverses occasions. Il l'avait nomm� et obtenu pour lui la prestation du serment d'all�geance, en tant que Commandeur des Croyants, le Jour de Ghadir, en s'adressant aux Musulmans dans les termes suivants: �Pour quiconque de qui je suis le Ma�tre, Ali que voici est aussi son Ma�tre. O Allah! Sois l'ami de celui qui est son ami, et l'ennemi de celui qui devient son ennemi. Soutiens selui qui le soutient, et abandonne celui qui l'abandonne. Et fasse que la V�rit� soit toujours de c�t� de Ali�(118).
La premi�re occasion dans laquelle le Saint Proph�te avait d�sign� Ali � l'Imamat, sans �quivoque, c'�tait lorsqu'il avait invit� ses proches parents et ses intimes pour une question relative � l'annonce de sa Proph�tie. En d�signant du doigt Ali, il dit: �Celui-ci est mon Fr�re, mon H�ritier Pr�somptif (wa�f) et mon Successeur (Khalifati) apr�s moi. Ecoutez-le donc et ob�issez-lui�(119). Lorsque le Saint Proph�te avait prononc� ces mots � propos de l'Imam Ali, celui-ci n'avait pas encore atteint l'�ge de la pubert�. Le Saint Proph�te dit � Ali �galement, � maintes reprises: �Tu es par rapport � moi ce que H�r�n (Aaron) �tait par rapport � M�s� (Mo�se), � cette diff�rence pr�s qu'il n'y aura pas de Proph�te apr�s moi�(120).
Il y a beaucou d'autres hadith et Versets coraniques qui tendent � l'�tablissement de l'autorit� g�n�rale de Ali sur les gens. Ainsi, on sait que le Verset coranique suivant a �t� r�v�l� � propos de l'Imam ali, apr�s qu'il avait offert sa bague en aum�ne alors qu'il �tait en �tat d'inclination (roukou`)(121): �Vous n'avez pas de Ma�tre en dehors d'Allah et de Son Proph�te et des vrais Croyants qui s'acquittent de la Pri�re et qui font l'aum�ne alors qu'ils s'inclinent pendant la Pri�re� (Sourate al-M�`idah, 5:55).
On pourrait citer de tr�s nombreux autres Versets et hadith authentiques pour corroborer ce qui vient d'�tre dit � propos de la preuve absolue de l'obligation de croire � l'Imamat de Ali; mais la diversit� des th�mes que nous devons aborder ici ne nous permet pas de les citer tous(122).
Par la suite, l'Imam Ali, pr�senta et d�signa l'Imam al-Hassan
et l'Imam al-Hussayn(123)
comme �tant l'un apr�s l'autre ses Successeurs � l'Imamat.
L'Imam al-Hussayn d�signa � son tour son fils, l'Imam Ali
Zayn-ul-`Abid�n comme Imam apr�s lui. La succession �
Imamat continua ainsi jusqu'au dernier Imam des Ahu-ul-Bayt, l'Imam de
notre Epoque, al-Mahdi al-Muntadhar, le Sauveur Attendu, apr�s qui
il n'y aura plus d'Imam.
Nous croyons que les Imams (Dirigeants), les Successeurs l�gaux du Proph�te de l'Islam et nos R�f�rences en mati�re de questions religieuses sont au nombre de douze. Le Saint Proph�te les avait d�sign�s tous par leurs noms(124), et ensuite chacun d'eux a d�sign� son Successeurs(125).
Ce sont, dans l'ordre:
1- L'Imam Ali al-Murtadh� (23 av. l'H�gire - 40 ap. l'H�gire)
2- L'Imam al-Hassan al-Mujtab� (2 H�g. - 50 H�g.)
3- L'Imam al-Hussayn Ibn Ali al-Chah�d (3 H�g. - 61 H�g.)
4- L'Imam Ali al-Sajj�d (38 H�g. - 95 H�g.)
5- L'Imam Mohammad al-B�qir (57 H�g. - 114 H�g.)
6- L'Imam Ja`far al-��diq (83 H�g. - 148 H�g.)
7- L'Imam M�s� al-K�dh�m (128 H�g. - 183 H�g.)
8- L'Imam Ali al-Ridh� (148 H�g. - 203 H�g.)
9- L'Imam Mohammad al-Taq� (195 H�g. - 220 H�g.)
10- L'Imam Ali al-Naq� (212 H�g. - 254 H�g.)
11- L'Imam al-Hassan al-`Askar� (232 H�g. - 260 H�g.)
12- L'Imam Mohammad al-Mahad� (255 H�g. - et il es toujours vivant)
(Que la Paix soit sur Mohammad et sur ses Successeurs Elus)
Le douzi�me Imam est l'Imam de notre Epoque, et il est la Preuve
d'Allah. Qu'Allah h�te sa r�apparition afin qu'il �tablisse
la Justice sur cette Terre pleine d'injustice et d'oppression.
L'Imam al-Mahdi (Qu'Allah h�te sa r�apparition)
La Bonne Nouvelle de la r�apparition de l'Imam al-Mahdi qui est un descendant de la Dame F�timah, la fille du Saint Proph�te, � une �poque o� le monde aura �t� rempli d'injustice et d'oppression, qui seront remplac�es, par ses soins, par la Justice et l'�quit�, nous a �t� rapport�e du Proph�te par une cha�ne de transmetteurs successifs(126). Toutes les Ecoles juridiques Musulmanes ont rapport� les hadith du Proph�te (P) concernant ce sujet, et elles les consid�rent toutes comme �tant authentiques, abstraction faite des diff�rences existant dans leurs croyances � ce propos(127).
La croyance en la r�apparition de l'Imam al-Mahdi n'est pas exclusivement propre au Chiisme, comme le laissent entendre certains esprits malveillants et insidieux(128) qui pr�tendent que les Chiites, exasp�r�s par l'exc�s d'injustice et d'oppression qui s�vissait dans le monde, ont r�v� de l'av�nement d'un Dirigeant susceptible de nettoyer la Terre de la souillure de l'injustice. Si la question de la r�apparition d'al-Mahdi n'avait pas �t� une affirmation �tablie du Proph�te et prononc�e par lui d'une fa�on suffisamment claire pour que tous les Musulmans de son �poque en prennent parfaitement connaissance et y croient profond�ment, il aurait �t� impossible � des imposteurs tels que les Kays�niyyah(129) et quelques Abbassides et Alides de se proclamer al-Mahdi, pendant les premiers si�cles de l'av�nement de l'Islam, pour acc�der au pouvoir et au gouvernement en exploitant cette croyance solidement ancr�e dans l'esprit des Musulmans.
A travers cette fausse pr�tention, les imposteurs voulaient exploiter cette vraie croyance islamique(130) en la r�apparition de l'Imam al-Mahdi qui �tait la croyance de tous les Musulmans, pour exercer une influence sur le grand public. Si cette croyance g�n�ralement admise avait �t� exclusivement chiite, les faux al-Mahdi n'auraient eu aucun avantage � tirer de leur fausse pr�tention.
Nous, les Chiites, tout en croyant que l'Islam est la vraie Religion et la derni�re Religion Divine, et tout en n'attendant pas l'av�nement d'aucune autre religion pour r�former l'humanit�, bien que nous ne manquions pas de de contester que l'oppression et la corruption se r�pandent, jour apr�s jour, partout et � un point tel que le monde semble ne plus avoir aucun place pour la justice et la R�forme, et que les Musulmans eux-m�mes se sont suspendus dans tous les pays musulmans o� l'on n'applique plus m�me pas un sur mille de ces Pr�ceceptes, nous gardons l'espoire, malgr� tout, d'une issue heureuse qui se r�alisera de ce monde plong� dans l'arrogance de l'injustice et de la corruption.
Mais l'Islam ne saurait reprendre ses forces et r�tablir son contr�le sur l'humanit� (131) tant qu'il demeurera dans son �tatactuel o� les divisions en ce qui concerne ses status, ses Lois et ses Enseignements, d�chirent ses adeptes, qui ont accept� et acceptent encore de nos jours toutes les d�viations que ses Lois ont subies, et toutes les inventions et les aberrations qui l'ont d�form�. Non, l'Islam ne saurait se redresser que si un grand R�formateur appara�t pour le reprendre en main, r�unifier ses adeptes, �liminer la d�viation qu'on lui fait subir, le d�barrasser des inventions et des aberrations qu'on lui a rattach�es. L'apparition d'un tel Dirigeant n'est concevable qu'� la suite de l'intervention d'une Gr�ce Divine qui fera de lui un Dirigeant "Bien Guidant et Bien Guid�", digne d'une aussi haute position, � la hauteur de cette fonction de Direction g�n�rale de l'humanit�, et dot� de cette force extraordinaire qui le rendra capable de remplir la Terre d'�quit� et de Justice apr�s qu'elle aura �t� plong�e dans un oc�an d'injustice et d'oppression.
Bref, la nature de cette situation corrompue jusqu'� l'exasp�ration dans laquelle sombre l'humanit�, et la croyance en notre Religion et dans le fait qu'elle est la derni�re des Religions, rendent n�cessaire l'attente d'un tel R�formateur, al-Mahdi, pour sortir le monde de l'impasse actuelle. C'est pourquoi toutes les Ecoles islamiques, et m�me toutes les nations non-musulmanes, ont cru � cette attente. Mais la diff�renceentre les Chiites Imamites et les autres, c'est que les premiers croient que ledit R�formateur "Bien-Guid�" est une personne connue, n�e en l'an 256 de l'H�gire, et toujours vivante, qu'il est le fils d'al-Hassan al-`Askari, et que son nom est Mohammad.
Le Saint Proph�te et ses nobles Descendants nous ont inform�s(132) de la nouvelle de sa naissance et de son av�nement, de telle fa�on que cette nouvelle nous est parvenue par des hadiths authentiques successifs. Nous croyons que la cha�ne de l'Imamat ne s'interrompt jamais(133). Elle continuera, d'une fa�on ininterrompue, sur cette Terre, bien que l'Imam puisse rester invisible aux hommes jusqu'au moment o� Allah voudra bien qu'il r�apparaisse, � une �poque fix�e d'avance. C'est l� un Mystre Divin, que Seul Allah conna�t.
Sa long�vit� exceptionnelle est certes un miracle d'Allah, mais ce miracle n'est pas plus extraoridinaire que celui dont il avait d�j� �t� l'objet, � savoir son accession � l'Imamat de l'humanit� alors qu'il avait � peine cinq ans(134), apr�s la mort de son p�re. Ce miracle n'est pas non plus davantage �tonnant que celui de `Is� (J�sus), qui devint Proph�te et put parler avec les gens alors qu'il �tait nouveau-n�(135).
D'un c�t�, une long�vit� hors du commun, ou consid�r�e comme telle, n'est pas impossible en m�decine ou scientifiquement, bien que la m�decine ne soit pas parvenue � prolonger la vie d'une telle fa�on. Et m�me s'il est impossible � la m�decine de r�aliser un tel exploit, Allah Tout-Puissant est capable de tout faire, puisqu'IL a d�j� fait vivre Nouh (No�)(136) tr�s longtemps, et survivre `Is�(137) encore, comme le Coran nous l'affirment. Et s'il �tait permis de douter de ce que dit le Coran, il faudrait dire adieu al'Islam.
Ce qui est vraiment surprenant, c'est fait que des Musulmans puissent s'�tonner ou �tre sceptiques sur la possibilit� d'une telle long�vit� extraordinaire, alors qu'ils pr�tendent croire au Livre d'Alla!
Il est � noter, � ce propos, qu'attendre l'av�nement du R�formateur Sauveur al-Mahadi dont il est question ne signifie pas que les Musulmans doivent rester les bras crois�s et abandonner leurs devoirs religieux, tels que leur soutien � l'Islam, leur Jih�d pour sa cause, l'application de ses Lois, la commanderie du bien et l'interdiction du mal. Il leur incombre donc de se conformer � ses Enseignements et de d�ployer tous les efforts possibles pour conna�tre, gr�ce � des cga�nes de transmetteurs de ces Enseignements. Ils ont aussi le devoir, autant que faire se peut, d'ordonner le bien et d'interdire le mal, conform�ment � cette Parole du Saint Proph�te: �Vous �tes tous des guides les uns pour les autres, et vous �tes tous responsables de vous r�former les uns les autres�(138).
Partant de l�, personne n'est autoris� � n�gliger
ses devoirs en attendant la venue du R�formateur Bien Guid�,
car la venue de ce Sauveur ne dispense personne d'aucun de ses devoirs,
ni n'autorise l'ajournement d'une obligation, ni ne permet aux Musulmans
de vivre dans l'indiff�rence, la n�gligence et l'apathie,
comme un b�tail sans berger.
Notre croyance en la Raj`ah (le Retour)
L'une des croyances des Chiites duod�cimains (ithn� `achari) est la croyance au Retour, c'est-�-dire qu'Allah ressucitera pour un temps limit� une partie des morts, sous la m�me forme dans laquelle ils �taient avant de mourir. Cette croyance, les Chiites la tiennent des Ahl-ul-Bayt. Certains de ceux qui reviendront � la vie seront honor�s par Allah, d'autres seront disgraci�s. Les droits de ceux parmi eux qui auraient �t� spoli�s seront arrach�s aux malfaiteurs pour leur �tre restitu�s. Cela interviendra apr�s la r�apparition de l'Imam al-Mahdi(139).
Les personnes destin�es � revenir � la vie apr�s la mort et � retourner dans ce monde sont soit ceux qui auront atteint un tr�s haut degr� de pi�t� et de Foi, soit ceux qui auront atteint le pire niveau de corruption et de malfaisance. Apr�s �tre rest�s un certain temps en vie, ils mourront � nouveau et retourneront � l'Autre Monde pour y recevoir la r�compense ou la punition qu'ils auront m�rit�e.
Allah fait justement allusion au Retour, dans le Saint Coran, lorsqu'IL �voque le d�sir de revenants qui n'avaient pas su ou voulu se r�former lors de leur Retour, et qui ont m�rit� de ce fait la punition d'Allah de vivre une troisi�me fois: "Les infid�les dirons: �O Seigneur! TU nous as fait nourir deux fois, et TU nous as fait revivre deux fois. Nous avons reconnu nos p�ch�s. N'y a-t-il aucun moyen de sortir (de cette torture)?...�
(Sourate al-Mo'min, 40:11).
Oui, bien s�r, il y a des Versets Coraniques concernant le Retour,
c'est-�-dire le retour des morts � la vie pendant un certain
temps, et de nombreux hadiths de la Famille Infaillible du Saint Proph�te
affirment ce Retour. Tous les Chiites croient � la Raj`ah (le Retour),
except� une minorit� qui fait une mauvaise interpr�tation
des Versets Coraniques et des hadiths en question. Cette minorit�
dit, par exemple, qu'� l'�poque de la r�apparition
de l'Imam al-Mahdi, "Raj`ah" signifiera la restauration du gouvernement
et du pouvoir des Imams, et non pas le retour des morts � la vie (140).
Les Sunnites et la question de la Raj`ah (le Retour):
Les Sunnites consid�rent la croyance dans le Retour comme une croyance non islamique qu'ils n'h�sitent pas � d�noncer. Leurs historiens du hadith discr�ditaient les narrateurs et les transmetteurs de hadiths qui souscrivaient � cette croyance(141). Non seulement ils consid�rent la croyance dans le Retour comme une forme de blasph�me et de polyth�isme, mais pire encore. C'est surtout � cause de cette croyance du Chiisme qu'ils ont d�nigr� les Chiites Imamites et jet� l'anath�me contre eux.
Or, il ne fait pas de doute qu'il s'agit l� d'un exemple typique de r�action exag�r�e et disproportionn�e qui sert de pr�texte aux diff�rentes Ecoles juridiques islamiques pour s'entred�nigrer et s'entrediffamer. Car, en r�alit�, il n'y a pas lieu de dramatiser et de r�agir avec une telle v�h�mence contre cette croyance qui ne froisse nullement la croyance au monoth�isme, ni � la Proph�tie, mais au contraire les confirme, puisque le Retour est un Signe de la Tout-Puissance absolue d'Allah, au m�me titre que la R�surection et que le Jour du Jugement.
En fait, le Retour �quivaut � l'un des miracles qu'accomplissait le Proph�te `Is� lorsqu'il ressuscitait les morts, mais � cette diff�rence pr�s que, dans le cas du Retour, le fait miraculeux est plus prononc� puisqu'il s'agit de ressusciter des morts en �tat de d�composition totale et r�duits en poussi�re, comme le d�crit le Saint Coran: �Les incroyants, parlant des ossements pourris, disent: "Qui donc fera revivre les ossements alors qu'ils sont poussi�re?" Dis: "Celui Qui les a cr��s une premi�re fois les fera revivre. IL conna�t parfaitement toute cr�ation."� (Sourate Y�-S�n, 36:78-79).
Ainsi, la croyance au Retour ne saurait �tre assimil�e au blasph�me ni au polyth�isme. Ceux qui ont d�nonc� la croyance au Retour en l'assimilant � la croyance � la transmigration des �mes, laquelle est rejet�e par l'Islam, ignorent tout simplement la diff�rence entre la transmigration des �mes et la r�surrection des corps. Or, il s'agit d'une diff�rence majeure puisque, dans le premier cas, il est question du d�placement de l'�me d'un coprs vers un autre, alors que dans le second cas, celui de la r�surrection corporelle, l'�me retourne au corps auquel elle appartenait � l'origine, et ce corps revient � la vie sous sa forme et sa structure originelles. En tout cas, si l'on peut supposer que le retour d'un mort � la vie serait une forme de transmigration, la r�surrection de morts op�r�e par le Proph�te `Is� �quivaudrait aussi � une sorte de transmigration, et il en irait de m�me de la R�surrection du Jour du Jugement, ce qu'aucun Musulman ne saurait admettre.
Ceci dit, l'objection � la croyance au Retour se ram�ne � deux possibilit�s:
1- Ou bien le Retour est impossible,
2- Ou bien les hadiths concernant le Retour sont faux et sans fondement.
Et m�me si nous supposons la plausibilit� de ces deux aspects possibles de l'objection � la croyance au Retour, cette question ne doit pas donner lieu � une telle v�h�mence et les tenants de cette croyance ne m�ritent pas pour cela d'�tre accus�s par leurs adversaires de d�vier de la Voie de l'Islam. Car il y a tant de croyances, parmi les autres Ecoles juridiques islamiques, qui sont logiquement impossibles, ou qui ne sont pas fond�es sur un Texte authentique, mais dont les tenants ne sont pas pour autant qualifi�s de polyth�istes ni accus�s d'avoir d�vi� de l'Islam! Les exemples de telles croyances sont nombreux: la croyance de certains Sunnites � la possibilit� que le Saint Proph�te e�t �t� amn�sique ou capable de commettre des p�ch�s(142), ou que le Saint Coran existe par lui-m�me(143), ou que le Saint Proph�te n'ait pas d�sign� son Successeur, etc...
1. R�futation de la premi�re objection
La supposition de l'impossiblilit� du Retour est islamiquement sans aucun fondement car, comme nous l'avons d�j� dit, le Retour est une sorte de r�surection des corps comme celle du Jour du Jugement, � cette diff�rence pr�s qu'elle a lieu dans ce bas-monde. Par cons�quent, l'acceptation de la possibilit� de la R�surrection des corps le Jour du Jugement devient la preuve de la possiblilit� de la r�surection des corps dans ce monde-ci. Il n'y a aucune difficult� � comprendre une chose si simple. Mais si, malgr� cela, le Retour nous semble quelque chose qui suscite l'�tonnement, c'est parce qu'il ne nous est pas familier dans notre vie d'ici-bas, et parce que nous n'en savons pas assez sur ce qui pourrait le justifier ou l'emp�cher, pour l'admettre ou le r�cuser. Or l'esprit humain admet difficilement ce qui ne lui est pas famillier. C'est comme celui qui s'�tonne: �...Et qui fera revivre des ossements devenus poussi�re?" et � qui on r�pond: "Celui Qui les a cr��s une cr�ation� (op. cit. Sourate Y�-S�n, 36:78-79).
Dans un tel cas, o� il n'y aurait pas de preuve rationnelle -ou du moins le pense- de nature � �tablir ou � d�mentir une affirmation, nous devrions nous soumettre aux textes religieux �manant de la source de la R�v�lation divine pour fonder notre croyance.
Or il y a, dans le Saint Coran, des Versets qui �tablissent le Retour � ce bas-monde de certains morts. Un exemple en est le miracle de `Is�, rapport� dans le Coran, consistant � faire revivre les morts: �Je peux gu�rir l'aveugle et le l�preux, et je peux ressusiter les morts, avec la permission d'Allah� (Sourate Ale `Imr�n, 3:49).
Autre exemple, la mort et le retour � la vie de celui qui, passant
devant une cit� en ruines, s'�tonna: �Comment Allah
fera-t-IL revivre cette cit� alors qu'elle est d�j�
morte? Allah le fit mourir cent ans, et IL le ressuscita ensuite...�
(Sourate al-Baqarah, 2:259).
Ainsi, le Verset cit� ("Notre Seigneur! Tu nous a fait mourir deux fois..", Sourat al-Mo'min, 40:11), montre le retour � la vie dans ce bas-monde des gens d�j� morts, m�me si certains ex�g�tes se sont ing�ni�s � l'interpr�ter autrement et d'une fa�on qui ne correspond pas � sa signification r�elle(144).
2. R�futation de la seconde objection
La seconde objection, selon laquelle les hadiths concernant le Retour de certains morts � la vie dans ce bas-monde auraient �t� invent�s, n'a aucun fondement, car le Retour constitue pour nous une croyance n�cessaire, puisqu'elle nous est parvenue � travers des hadiths authentiques et concordants rapport�s des Successeurs Infaillibles du Saint Proph�te, issus de sa Famille (Ahl-ul-Bayt), ce qui n'autorise pas le moindre doute sur leur authenticit�.
Cette mise au point �tant faite, on ne peut que s'�tonner de voir un �crivant c�l�bre, qui se vante de son savoir, tel qu'Ahmad Amine, insinuer dans son livre "Fajr-ul-Islam" (L'Aube de l'Islam): Le Juda�sme fit son apparition dans la croyance chiite au retour(145) des morts dans ce monde".
Et nous, nous lui r�torquons que le Juda�sme fit son apparition dans le Saint Coran �galement, puisque la croyance au Retour y appara�t clairement, comme on l'a constat� d'apr�s les Versets Coraniques d�j� cit�s. Il est pertinent d'ajouter � ce propos que la vraie religion des Juifs et des Chr�tiens est r�v�l�e par l'Islam et par les Commandements islamiques, puisque le Saint Proph�te a confirm� les pr�c�dentes Religions et leurs Commandements Divins(146), bien que nombre de ces Commandements aient �t� abrog�s par l'av�nement de l'Islam. Donc la r�apparition de certaines croyances du Juda�sme et du Christianisme en Islam ne discr�dire nullement ce dernier, m�me si, comme le pr�tend l'�crivant en question, la croyance au Retour est une croyance partag�e par les Juifs.
En tout �tat de cause, le Retour des morts � la vie dans
ce monde ne constitue pas un des Fondements (u�ul) auxquels il est
obligatoire de croire. Si toutefois nous y croyons, c'est d'une part parce
que nous tenons cette croyance des traditions authentiques des Saints Imams
d'Ahl-ul-Bayt, que nous consid�rons comme Infaillibles et incapables
de mentir, et d'autre part et accessoirement parce que rien, selon la logique
religieuse, n'interdit la possibilit� du Retour.
La Taqiyyah (Dissimulation de Protection)
Selon un hadith authentique et digne de foi, l'Imam Ja`far al-��diq a dit: �La Dissimulation de protection est ma croyance et la pratique de mes anc�tres�(147). Et: �Quiconque n'observe par la Dissimulation de protection n'a pas de Foi�(148).
En effet, la Dissimulation de protection �tait la devise des Saints Descendants d'Ahl-ul-Bayt, ayant pour but de se prot�ger et de prot�ger leurs adeptes contre la liquidation physique, l'am�liorer la situation des Musulmans, d'unir ceux-ci et de les ressembler(149).
Ce trait caract�ristique - la Dissimulation de protection - reste encore un signe distinctif des Chiites, � l'exclusion des autres rites et courants islamiques.
En v�rit�, tout homme qui se sent menac�, dans sa vie ou ses biens, � cause de sa croyance ou de la manifestation de sa croyance, ne peut que dissimuler celle-ci partout o� son ext�riorisation l'expose � un danger imminent. Cette attitude est command�e par l'instinct et la raison. Or on sait que les Chiites Imamites, et leurs Saints Imams ont subi, plus que n'importe quel autre groupe ou peuple(150), toutes sortes de souffrances, de tourments, d'oppressions et de privations de libert�, � toutes les �poques. Cette pers�cution in�galable dont ils furent si souvent les victimes les a oblig�s � recourir, au cours de la plupart des p�riodes de leur histoire, � la Dissimulation de protection, en s'abstenant, devant leurs d�tracteurs, de manifester leurs croyances et les pratiques qui leur sont propres, afin d'�viter de subir un pr�judice dans leur doctrine et dans leur vie. C'est pour cela qu'ils se sont disting�es par la Taqiyyah, qui les acaract�ris�s � l'exclusion des autres courants de l'Islam.
Il y a des r�gles et des pr�ceptes concernant le recours � la Taqiyyah. Pour les conna�tre, il faut se r�f�rer aux nombreux livres de Jurisprudence sp�cialis�s dans ce domaine. Disons sch�matiquement que la Dissimulation de protection n'est pas toujours obligatoire. Elle est parfois facultative, et parfois m�me elle est d�conseill�e.
Chaque fois que la proclamation de la V�rit� sert les int�r�ts de l'Islam, et chaque fois qu'il y a un Appel g�n�ral au Jih�d, il est obligatoire de renoncer � la Taqiyyah. Car, dans de telles circonstances, la vie et la propri�t� d'un Musulman ne doivent pas �tre pris en compte; au contraire, ils doivent �tre sacrifi�s � la d�fense de l'Islam.
Parfois la Dissimulation de protection est formellement interdite. Par exemple, lorsuqe la vie d'un Croyant est en danger(151), qu'il y a danger de propagation du faux, qu'il y a une menace pour la survie de l'Islam, que l'injustice, l'oppression et l'�garement s�vissent gravement dans les rangs des Musulmans.
En tout cas, ce qui devrait �tre clairement soulign�, c'est que, dans le Chiisme, la Taqiyyah n'a nullement pour but, comme certains esprits malvaeillants se plaisent � l'insinuer, de faire des Chiites une association secr�te de subversion et de destruction, ni de transformer la Religion et ses injonctions en un secret qu'il ne faudrait pas divulguer � ceux qui n'en sont pas adeptes(152). Loin de l�! Les livres que les savants et auteurs Chiites ont �crits sur leur Jurisprudence et sur toutes leurs croyances d�passent en nombre et en diversit� tout ce � quoi on pourrait s'attendre qu'une communaut� �crive sur sa Religion.
Malheureusement, notre croyance � la Taqiyyah a �t� exploit�e avec beaucoup de malveillance et de malhonn�tet� par nos d�tracteurs, dont la haine pour le Chiisme semblait ne vouloir s'assouvir que par l'extermination du dernier Chiite, pendant les �poques Omayyade, Abbasside et m�me Ottomane, o� il suffisait qu'un Musulman soit d�sign� comme �tant un adepte du Chiisme pour que les ennemis haineux des Ahl-ul-Bayt le suppriment sans autre forme de procs.
A ceux qui pr�tendent d�noncer la Taqiyyah parce qu'elle serait ill�gale du point de vue de l'Islam, nous r�pondons:
1- Nous suivons la Voie de nos Saints Imams(153) et nous nous conformons � leurs injonctions. Or, ils nous ont ordonn� de pratiquer la Taqiyyah et ils l'ont rendue obligatoire pour nous en cas de n�cessit�. La Taqiyyah fait partie, chez eux, de la Religion puisque, comme nous l'avons d�j� not�, l'Imam a�-�diq a dit: �Celui qui ne pratique pas la Taqiyyah (quand elle est n�cessaire) n'a pas de Foi�.
2- La Taqiyyah a �t� command�e dans le Saint Coran aussi, puisqu'Allah y dit: �Celui qui renie Allah apr�s avoir cru, non pas celui qui le fait sous la contrainte alors que son coeur reste plein de Foi, subira la Col�re d'Allah...� (Sourate al-Nhl, 16:106). Or, ce verset a �t� r�v�l� � propos de `Amm�r ibn Y�cir, le Compagnon distingu� du Saint Proph�te, qui avait recouru � la feinte de l'incroyantce pour �chapper aux ennemis de l'Islam(154).
De m�me, Allah dit: �Que les Croyants ne prennent pas pour amis des incr�dules. Celui qui les prendra pour amis aura d�sob�i � Allah; mais si vous les d�sirez, vous pouvez observer la Dissimulation de protection devant l'ennemi� (Sourate Ale `Imr�n, 3:28).
Les Imams d'Ahl-ul-Bayt, v�ritables successeurs du Saint Proph�te, savaient d'avance que ceux qui avaient usurp� le pouvoir ne le leur rendraient pas de leur vivant, et qu'ils resteraient, eux et leurs partisans, sous le gouvernement de ceux qui estimaient n�cessaire de les combattre par les moyens les plus durs et les plus violents.
Il �tait donc naturel qu'ils cherchent les moyens de se prot�ger et de prot�ger leurs adeptes contre l'oppression et la cruaut� de l'ennemi r�gnant. Aussi choisirent-ils la Dissimulation de protection tant que planait un danger mena�ant leur vie et l'authenticit� de l'Islam.
En d'autre part, il �tait n�cessaire aussi, en vertu de leur Imamat, qu'ils s'occupent de l'enseignement des statuts de la Chari`ah islamique � leurs adeptes, de leur Guidance dans une ligne islamique authentique, et de leur �ducation sociale afin qu'ils pr�sentent l'exemple de bons Musulmans.
La m�thode d'�ducation et d'enseignement des Imams d'Ahl-ul-Bayt
ne fait partie des sujets de ce livre; elle est largement trait�e
dans les gros ouvrages de hadith qui se chargent de faire conna�tre
toutes les connaissances religieuses que lesdits Imams ont diffus�es.
Toutefois, il est utile d'aborder bri�vement ici tout ce qui, dans
leur m�thode d'�ducation de leurs Chiites (partisans), a
trait aux croyances, m�thode visant � inculquer �
leurs adeptes une conduite sociale utile et conforme � la morale
islamique, � les rapprocher d'Allah, � d�barrasser
leur �me de toute tendance au p�ch� et au vice, et
� les transformer en des hommes justes et v�ridiques. Nous
avons d�j� parl� de la Taqiyyah, qui fait partie des
r�gles de la conduite sociale utile, et nous allons aborder tout
de suite quelques autres r�gles de cette conduite.
Le Saint Proph�te a dit: �La supplication est l'arme du Croyance, le Pilier de la Religion, et la Lumi�re des Cieux et de la Terre�(155). C'est pourquoi, la Supplication est devenue l'un des traits caract�ristiques et un des signes distinctifs des Chiites, lesquels ont �crit des dizaines de livres, brefs ou d�taill�s, sur le Du`�, ses avantages et ses r�gles, ainsi que sur les Supplications que nous ont laiss�es les Imams d'Ahl-ul-Bayt. Dans ces livres, on peut d�couvrir les raisons pour les raisons
pour lesquelles le Saint Proph�te et ses Successeurs Infaillibles d'Ahl-ul-Bayt ont incit� les Musulmans � recourir au Du`�. Ainsi, ils nous ont indiqu� que:
- �La Supplication est la meilleure adoration�(156)
- �La Supplication est la meilleure de toutes les bonnes
actions que l'on puisse offrir � Allah, sur la Terre�(157)
- �La Supplication �loigne les d�sastres et les calamit�s�(158)
- �La Supplication est un rem�de pour toute maladie�(159).
Selon les Traditions, l'Imam Ali �tait "l'homme de la Supplication"(160), c'est-�-dire qu'il faisait beaucoup de Supplications. Quoi d'�tonnant, puisqu'il s'agit du Premier des Monoth�istes! Tout comme ses sermons (voir Nahj-ul-Bal�ghah), ses Supplications sont les pi�ces ma�tresses de la rh�torique et de l'�loquence de la langue arabe. L'exemple en est la c�l�bre "Du`� Kuma�l" qu'il avait enseign� � Kuma�l Ibn Ziy�d(161). On trouve dans les Supplications de l'Imam Ali tellement de Connaissances Divines et d'orientations religieuses qu'elles peuvent constituer une bonne voie pour tout bon Musulman.
En r�alit�, les Supplications rapport�es du Saint Proph�te et des Membres Nobles de sa Sainte Famille sont les meilleurs principes de Guidance pour les Musulmans qui y r�fl�chissent. Elles peuvent susciter en eux une Foi solide, le sens du sacrifice pour la cause de la V�rit�, leur faire conna�tre les secrets de l'adoration et le plaisir d'implorer Allah et de rester seul avec Lui, leur enseigner ce que l'homme doit savoir pour pr�server sa Foi et se rapprocher du Tout-Puissant, et les �loigner des sources de la corruption, des mauvais caprices et des h�r�sies. En un mot, ces Supplications contiennent le r�sum� des connaissances religieuses relatives aux bonnes moeurs, � la bonne �ducation de l'�me, � la Foi Musulmane, et on peut m�me dire qu'elles constituent l'une des plus importantes sources de la pens�e philosophique et de la recherche scientifique en mati�re de th�ologie et de morale.
Si tous les hommes avaient pu, ce qui est loin d'�tre le cas, s'�clairer de la Lumi�re projet�e par le contenu profond et sublime de ces Supplications, on n'aurait pas vu appara�tre toutes ces corruptions qui s�vissent sur la Terre, et les �mes encha�n�es par les malveillances qui remplissent notre monde auraient eu toute latitude de circuler dans un espace libre et sans entraves; mais, malheureusement, les hommes n'ont pas toujours tendance � �couter les bons conseils des r�formateurs et des repr�sentants de la V�rit�, car comme le dit Allah: �L'�me est instigatrice de la malveillance� (Sourate Yousof, 12:53), et: �O Proph�te!) La plupart des gens n'embrasseront pas la Croyance, malgr� ton d�sir ardent� (Sourate Yousof, 12:103).
Il faut savoir que la racine du mal dans l'homme est sa vanit�, son ignorance de ses d�fauts, et sa tendance � anoblir et � justifier ses actions. Ainsi, il commet des injustices et des agressions, il ment et louvoie, il suit aveuglement ses d�sirs et caprices, et cependant il s'ing�nie � se convaincre qu'il ne fait que ce qu'il doit faire, ou bien il ferme les yeux d�lib�r�ment sur ce qu'il fait de d�testable, et il d�dramatise en lui-m�me la mauvaise action qu'il commet. Or ces Supplications, puis�es � la Source de la R�v�lation, s'efforcent de pousser l'homme � se livrer � lui-m�me, � se consid�rer en son �me et conscience, et � s'isoler avec Allah, afin de l'amener � reconna�tre ses fautes et � s'avouer ses p�ch�s, � implorer le Tr�s-Haut de lui accorder le Pardon, et d'accepter sa repentance. C'est ce que l'on fait, par exemple, dans cette partie du "Du`� Kuma�l": �Mon Seigneur et mon Souverain! Tu m'as fait parvenir un Commandement auquel je n'ai pas ob�i, ayant suivi mon caprice et ayant omis de prendre des pr�cautions face � la s�duction de mon ennemi, qui a pu me s�duire par ce que je d�sirais, en s'aidant du destin; ce qui m'a conduit � transgresser une partie de Tes Prescriptions, et � contrevenir � certaines de Tes instructions�(162).
Il ne fait pas de doute que cette confession intime que l'homme fait dans son solitude est plus facile pour lui qu'une confession publique faite devant d'autres hommes, bien qu'elle reste quand m�me tr�s difficile � faire. Par cons�quent, si ce sentiment de remords est vraiment sinc�re, il peut mod�rer la vanit� de l'�me malveillante et l'amener � rechercher le bien. Et quiconque veut r��duquer son �me doit chercher ces moments de solitude et d'Isolement, afin de pouvoir m�diter librement sur ses tendances malveillantes et demander des comptes � son �me. Et la meilleure fa�on de trouver cette solitude et cette demande de comptes, c'est de recourir � ces Supplications pieuses dont le contenu p�n�tre jusqu'au tr�fonds de l'�me.
Qu'il lise par exemple le Du`� de Abou Hamzah al-Tham�l�(163), rapport� de l'Imam Zayn-ul-`Abid�n: �O Seigneur! Couvre toutes mes mauvaises actions avec Ta Magnanimit�, pardonne-moi par la Noblesse de Ta Face�.
Si on r�fl�chit au terme "couvre", on remarque qu'il suscite dans l'�me de d�sir de cacher ses mauvaises tendances, et am�ne l'homme, indirectement, � prendre conscience de l'existence de ces tendances, et ensuite � les reconna�tre, lorsqu'il poursuit la Supplication: �Si j'avais su que quelqu'un d'autre que Toi serait au courant de ces mauvaises actions, je ne les aurais pas commises, et si j'avais commis que je serais puni pour mes p�ch�, je les aurais �vit�s�.
Ainsi, cet aveu de p�ch� et cette prise de conscience de sa volont� de cacher ses d�fauts suscitent en lui le d�sir de demander le pardon d'Allah, afin que les gens ne d�couvrent pas ses malveillances au cas o� Allah d�ciderait de le punir dans ce monde et dans l'Autre. D�s lors, l'homme trouve un plaisir secret � implorer seul � seul Allah Tout-Puissant et � Le remercier pour le pardon qu'IL lui accorde et pour lui avoir �vit� d'�tre d�couvert par ses semblables: �O Allah! Je dis Tes louanges pour Ta Tol�rance, malgr� Ta Connaissance, et Ton Pardon, malgr� Ton Pouvoir�.
Puis, la Supplication sugg�re � l'homme l'id�e que ses p�ch�s ne sont pas commis par reniement d'Allah ni par m�pris de Ses Commandements, mais en profitant de la Cl�mence et de l'Indulgence d'Allah, ce qui tend � maintenir le lien du serviteur avec son Seigneur: �Ce qui m'a amen� � Te d�sob�ir, c'est Ta Cl�mence � mon �gard, ce qui m'a incit� � �tre �hont�, c'est Ta Discr�tion (concernant mes p�ch�s), et ce qui m'a fait me pr�cipiter sur ce que Tu as interdit, c'est ma connaissance de la largesse de Ta Mis�ricorde et de la grandeur de Ton Pardon�.
Les mots que renferment ces Supplications sont � m�me de r�former, de purifier l'�me, et d'amener l'homme � se soumettre totalement � Allah et � abandonner ses vices.
Nous n'avons pas assez de place dans ce livre pour mentionner un choix de Supplications diverses permettant de se faire une id�e compl�te de leur valeur. C'est pourquoi nous nous contenterons de citer seulement quelques exemples de Supplications dans lesquelles l'homme recourt � une sorte d'arguments logiques � l'adresse d'Allah pour Lui demander Son Pardon, � l'instar de ce que l'on voit ci-apr�s dans un extrait de "Du`� Komayl": �Serait-il possible, O mon Ma�tre, mon Dieu et mon Seigneur, que Tu projettes le Feu sur les visages qui se sont prostern�s devant Ta Grandeur, de langues qui ont prononc� sinc�rement Ton Unicit� en Te remerciant et en faisant Ton �loge, et sur des coeurs qui sont persuad�s de Ta Souverainet�, des consciences qui ont �t� tellement imbues de Ta Science qu'elles sont devenues humbles, des membres qui se sont rendus � Tes sanctuaires pour t�moigner de leur ob�issance et demander Ton Pardon en toute soumission? Non! On ne Te croira pas ainsi! Ni Ta Gr�ce, ni Ta G�n�rosit� ne permettent de le croire�.
Si nous r�fl�chissons longuement sur les significations profondes de ces mots, nous constaterons que les Supplications nous apprennent comment confesser nos p�ch�s, nous donnent l'esprit d'obtenir la Mis�ricorde et la Cl�mence Divine, et d'une mani�re myst�rieuse nous conduisent � adorer Allah et � Lui ob�ir, et nous enseigner que quiconque accomplit ses devoirs envers Allah m�rite la Cl�mence et le Pardon Divins.
Ce genre d'enseignement incite l'homme � rechercher sa conscience, et en �coutant la voix de sa conscience, il peut accomplir les bonnes actions qu'il ignorait jusque l�.
Dans la deuxi�me partie du "Du`� Kumayl", nous d�couvrons les diff�rentes fa�ons de s'adresser � Allah et de L'implorer: �A supposer O mon Seigneur, mon Ma�tre et mon Souverain, que je puisse supporter le supplice que Tu m'infligerais, comment pourrais-je endurer ma s�paration de Toi? Et � supposer que je puisse endurer la chaleur de Ton Enfer, comment pourrais-je supporter l'id�e de ne plus aspirer � Ta G�n�rosit�?� Cette partie de la Supplication nous inculque l'id�e de la n�cessit� de go�ter au plaisir d'�tre � la Proximit� d'Allah et de constater Sa Cl�mence et Son Pouvoir, plaisir qui doit atteindre un tel degr� que son effet sur l'�me doit �tre plus grand que le supplice et la chaleur du Feu, c'est-�-dire que si l'homme suppose qu'il pourrait peut-�tre endurer la chaleur du Feu, il ne pourrait en revanche supporter l'id�e de ne pas pouvoir aspirer � la G�n�rosit� d'Allah. De m�me, ces phrases nous font savoir que l'amour et la proximit� du Bien-Aim� et de l'Ador� Allah sont le meilleur intercesseur aupr�s de Lui en vue de l'obtention du Pardon pour le p�cheur.
Il convient de conclure ce chapitre avec une Supplication br�ve, mais qui renferme d'une fa�on concise toutes les r�gles de la bonne morale et toutes les qualit�s louables que chaque homme devrait porter(164):
�O Seigneur! Accorde-nous la faveur de r�ussir � T'ob�ir, � nous �carter des p�ch�s, � avoir une bonne intention et � reconna�tre tout ce qui jouit de respect aupr�s de Toi.
�O Seigneur! Accorde-nous la Guidance et la Droiture. Dote notre langue de la facult� de dire la V�rit� et la Sagesse, remplis notre esprit de Science et de Savoir, emp�che-nous de bourrer notre estomac d'alimentation impure. Emp�che nos mains d'opprimer et de voler. Eloigne nos yeux de tout ce qui est libertinage et d�bauche. Ferme nos oreilles aux absurdit�s et aux m�disances.
�Accorde � nos ul�ma la pi�t� et la capacit� de donner de bons conseils, et � nos �tudiants le d�sir de faire des efforts dans leurs �tudes, et � ceux qui nous �coutent, de suivre le bon conseil et le bon pr�che.
�Apporte aux Musulmans malades la gu�rison et le repos, et accorde � leurs morts la Cl�mence et la Mis�ricorde.
�Accorde la Dignit� et l'Honneur � nos vieillards, le d�sir de se repentir � nos jeunes, la pudeur et la chastet� � nos femmes, la modestie et la g�n�rosit� � nos riches, et la patience et la satisfaction � nos pauvres. Accorde aux conqu�rants Musulmans la faveur du triomphe et de la victoire, aux gouvernants le sens de la Justice et de la cl�mence, et aux administr�s le sens de l'�quit� et de la bonne conduite.
�Accorde aux P�lerins les moyens et les provisions, et rend-les capables d'accomplir le Hajj et la`Omrah que Tu leur as impos�s comme obligations. O Toi le plus Mis�ricordieux des mis�ricordieux�(165).
Ceci �tant dit, nous recommandons avec insistance � nos
Fr�res de Foi de recourir autant que possible � la Supplication,
pour en tirer tous les avantages, � condition, bien entendu, de
m�diter, de r�fl�chir et de se concentrer sur la signification
de ce qu'ils r�citent. Il faut qu'ils r�citent le Du`�
avec concentration, pi�t� et recueillement, et prennent conscience
qu'ils sont en train de parler avec Allah. Il faut aussi les r�citer
d'une mani�re naturelle, comme si ces Supplications sortaient du
coeur, de l'esprit et de la plume de celui qui r�cite, pour exprimer
r�ellement ce qu'il ressent et pense effectivement. Toutefois, il
est indispensable qu'il suive dans leur r�citation les instructions
donn�es � ce propos par les Successeurs L�gitimes
du Saint Proph�te, autrement leur r�citation, sans la pr�sence
de l'esprit et du coeur, et sans concentration, �quivaudrait �
de simples marmottements et ne servirait aucun des buts recherch�s.
Si on ne suit pas les instructions les concernant, les Supplications ne
seront pas exauc�es, comme la' dit l'Imam Ja`far al-��deq:
�Allah le Tr�s Haut n'exauce pas la Supplication de quelqu'un
qui a l'esprit distrait. Donc, quand vous r�citez votre Supplication,ayant
confiance en Allah et soyez certains que vos d�sires seront exauc�s�.(166)
Les Supplications de l'Imam Zayn ul-`Abed�n (al-�ah�fah al-Sajj�diyyah)
Apr�s la trag�die du 10 Moharram � Karbal�' (167) et la consolidation du pouvoir des Omayyades, qui soumirent la Ummah � une dictature sanguinaire et firent fi des enseignements islamiques, l'Imam Zayn al-`Abed�n (l'Ornement des Adorateurs) resta enferm� chez lui, livr� seul � son deuil et � sa douleur. Personne ne pouvait l'approcher, et il n'avait donc pas la possibilit� de pr�cher parmi les Musulmans(168).
Aussi, pour continuer de remplir sa t�che d'Imam, choisit-il la m�thode de la Supplication (qui constitue, comme nous l'avons dit, l'une des m�thodes d'�ducation de l'�me en Islam) pour diffuser les Enseignements du Coran, les r�gles de la morale islamique et la voie des Ahl-ul-Bayt, ainsi que pour inculquer aux Musulmans l'esprit de la Religion et de la Pi�t�.
C'�tait l� une m�thode nouvelle qui pr�sentait l'avantage de permettre � l'Imam de maintenir les contactes avec les gens et de propager les principes de l'islam, sans attirer les soup�ons de ses ennemis. Beaucoup de Supplications du Saint Imam furent compil�es et regroup�es dans un recueil intitul� "Al-�ah�fah al-Sajj�diyyah", et auquel d'aucuns donn�rent le surnom de "Zabour Ale Mohammad". Ces Supplications se situent au sommet de la litt�rature arabe par leur style, atteignent le niveau le plus �lev� des objectifs de la Religion islamique par ce qu'elles visent, d�couvrent les points les plus profonds des Secrets de l'Unicit� et de la Proph�tie, dans leur contenu, et constituent la m�thode la plus ad�quate d'enseignement de la morale proph�tique et des moeurs islamiques par leur valeur p�dagogique, et embrassent, par leur vari�t�, les diff�rents aspects de la p�dagogie religieuse, puisqu'on peut les consid�rer comme un enseignement de la Religion et de la morale sous forme de Supplications, ou comme une Supplication ayant la forme d'un enseignement de la Religion et de la morale. Et on peut dire , sans risque de se tromper, qu'apr�s le Coran et Nahj al-Bal�ghah, elles constituent le plus haut degr� de l'�loquence arabe et la meilleure des sources de la philosophie dans le domaine de la th�ologie et de l'�thique. Ainsi, elles nous enseignent comment glorifier, sacrifier, louer et remercier Allah, et comment Lui demander pardon(169). D'autres nous apprennent comment couvrir notre coeur et notre esprit devant Allah, dans la solitude(170). Elles nous font savoir la signification de l'invocation des B�n�dictions sur le Proph�te de l'Islam et tous les autres Proph�tes et serviteurs �lus d'Allah ainsi que la fa�on de les r�citer(171). Elles nous expliquent comment nous devons respecter nos parents(172), quel sont les droits des parents sur les enfants, et les droits des enfants sur les parents, et quels sont nos devoirs et nos obligations envers les voisins et les proches, les devoirs des Musulmans en g�n�ral les uns envers les autres, les devoirs des riches envers les pauvres et vice versa(173). Elles attirent notre attention sur nos devoirs vis-�-vis des dettes que nous contractons envers autrui, et sur la fa�on de se conduire dans les questions �conomiques et financi�res. Elles nous disent comment il faut nous comporter avec nos amis, nos coll�gues et tous les gens avec lesquels nous traitions dans nos diff�rentes affaires(174). Elles nous indiquent comment nous pourrions r�unir en nous-m�mes les diff�rentes hautes qualit�s morales et comment nous devrions(175) surmonter nos difficult�s avec patience et endurance, et ce qu'il faut faire lorsque nous sommes en bonne sant�, et lorsque nous tombons malades(176). Elles attirent l'attention sur les devoirs et obligations des arm�es Musulmanes et sur la responsabilit� des gens � leur �gard(177).
En un mot, ce livre de Supplication d�crit d'une fa�on claire et compr�hensible les plus hauts m�rites du Saint Proph�te et les Commandements de la Religion.
Nous reproduisons ci-apr�s quelques th�mes dominants qui se d�gagent des Supplications que nous propose l'Imam Zayn al-Abid�ne:
1- Croire en Allah
Enoncer la Croyance en Allah et L'identifier avec Sa Grandeur et Son Pouvoir, et expliquer la signification de l'Unicit� d'Allah, tout cela constitue une partie d�licate de la Connaissance. Et c'est justement ce th�me qui constitue le sujet principal de ses Supplications et que celles-ci d�crivent d'une fa�on savante. Voici un passage de la l�re Supplication:
�Louanges � Allah, Qui est le Premier, Que personne n'a jamais pr�c�d�, et le Dernier, Auquel personne ne succ�dera. IL est l'Etre qu'aucun oeil ne peut percevoir et que tous les qualificatifs imaginables ne sauraient d�crire. Il est le Seigneur Qui a fait venir la cr�ation � l'existence par Son Pouvoir et Sa Volont�(178).
Ces mots expliquent d�licatement la r�alit� de l'Eternit� d'Allah, qu'aucun oeil humain ne peut percevoir et qu'aucune sagesse humaine ne saurait concevoir, et ils �clairent les myst�res de la cr�ation amen�e � l'existence par le Pouvoir et la Volont� Divins.
Dans la 6�me Supplication d' "al-�ah�fah al-Sajj�diyyah", nous lisons ce qui suit:
�Louanges � Allah Qui a cr�� le jour et la nuit par Sa Puissance, et Qui les a maintenus � une certaine distance l'un de l'autre, par Son Pouvoir, et Qui a assign� � chacun des deux une limite pr�cise, et Qui a fait chacun d'eux succ�der � l'autre(179) afin que les serviteurs d'Allah puissent s'assurer leurs moyens de subsistance. La nuit a �t� cr��e pour qu'ils se remettent de la fatigue de l'effort de la journ�e et se reposent afin de r�cup�rer leurs forces, qu'ils satisfassent leurs besoins naturels et s'adonnent � leurs plaisirs licites�(180).
Dans cette Supplication, la Sagesse de la cr�ation du jour et la nuit consiste en ce qu'elle offre aux �tres humains des avantages nombreux pour lesquels ils doivent �tre reconnaissants envers Allah.
Dans la 7�me Supplication, l'accent est mis sur le fait que toute chose et tout �v�nement sont soumis au Commandement d'Allah:
�O Seigneur! O Toi par la Volont� de Qui se d�font les noeuds des difficult�s et se r�duit la gravit� des adversit�s! O Seigneur! O Toi de Qui nous esp�rons une issue pour une vie meilleure! C'est devant Ton Pouvoir que toutes les difficult�s aplanies. C'est par Ta Gr�ce que les causes existent. Et c'est par Ton Pouvoir que le D�cret est ex�cut�. Et c'est selon Ta Volont� que toues choses se d�roulent. Tout ob�it � Ton Dessein sans attendre Ton Commandement, et tout s'abstient, conform�ment � Ta Volont�, sans attendre Ton Interdiction�(181).
2- L'humilit� dans l'adoration d'Allah
Il faut savoir que, quel que soit le temps qu'il conserve � l'adoration d'Allah, et quelqu'�lev� que soit le degr� de sa pi�t� et de son ob�issance au Seigneur, l'homme est incapable de s'acquitter de sa dette envers le Cr�ateur Dont les Faveurs � l'�gard de Son serviteur sont inappr�ciables. Et c'est ce que nous sugg�re la Supplication 37 de l'Imam Zayn al-Abid�ne:
�O Seigneur! Personne ne peut exprimer pleinement sa gratitude pour les Bienfaits et la Gr�ce qui lui sont accord�s par Ta Mis�ricorde. Car plus il exprime sa gratitude envers Toi, plus il se voit gratifi� d'autres B�n�dictions qui requi�rent de nouvelles manifestations de gratitude de sa part. Et il a beau faire tous les efforts pour ob�ir � Tes Commandements, il est loin de parvenir � r�pondre � Ta Faveur envers lui, car Ta Mis�ricorde est Infinie. C'est pourquoi, m�me les plus reconnaissants de Tes serviteurs sont incapables d'exprimer pleinement leur gratitude pour Ta Bont�, et les plus ob�issants d'entre eux sont incapables de T'ob�ir parfaitement�(182).
Puisque les B�n�dictions et la Gr�ce d'Allah envers Ses serviteurs sont infiniment disponibles, ceux-ci ne sauraient s'en acquitter tout simplement en Lui exprimant leur gratitude et en Lui ob�issant. Que dire alors de ceux parmi les serviteurs qui osent d�sob�ir avec insolence � Ses Commandements et se livrer � des actes d'ingratitude? Ceux-l�, quoi qu'ils fassent par la suite, ne pourraient racheter un seul de leurs p�ch�s tant qu'ils auront �t� incapables de se repentir de leur ingratitude et de leur ob�issance envers Allah. La 16�me Supplication d'al-�ah�fah al-Sajj�diyyah �voque ce sujet, de la fa�on suivante:
�O Seigneur! M�me si je pleurais tellement que mes cils en soient arrach�s, m�me si je criais si fort que j'en perde la voix, m�me si je restais debout devant Toi si longtemps que mes pieds se gonflent, et si je m'inclinait (rokou`) devant Toi si longtemps que ma colonne vert�brale se brise, m�me si je me prosternais (faire sojoud) devant Toi jusqu'� ce que mes yeux sortent de leurs orbites, m�me si je l�chais le sable toute ma vie, et que je boive de l'eau bourbeuse ma vie durant, tout en Te glorifiant pendant tout ce temps jusqu'� ce que ma langue s'�puise, et que je n'ose pas, apr�s tout cela, lever les yeux vers le ciel parce que je me sentirais honteux devant Toi, je ne m�riterais pas pour autant l'effacement d'un seul de mes p�ch�s�(183).
3- La R�compense et la Punition Divines
Dans la Supplication 46, il est question de la R�compense et de la Punition, c'est-�-dire du Paradis ou de l'Enfer, qui nous attendent selon nos actions de ce bas-monde. Les R�compenses d'Allah pour Ses serviteurs sont toujours une faveur r�sultant de la Gr�ce et de la Mis�ricorde d'Allah, parce que l'homme ne m�rite rien d'autre qu'une punition, m�me pour le moindre p�ch�.
En effet, m�me les p�ch�s mineurs que l'homme commet � cause de sa tendance hautaine le rendent passible de la Col�re d'Allah, car l'homme n'a pas d'excuse pour ses p�ch�s, et il ne peut pas, par cons�quent, s'attendre � la Cl�mence d'Allah.
Dans la Supplication dont il est question ici, ainsi que dans toutes les autres Supplications d'al-�ah�fah al-Sajj�diyyah, cette v�rit� est mise en �vidence, afin de sugg�rer � l'�me la crainte de la Punition d'Allah, et l'espoir d'obtenir Sa R�compense. Et toutes ces Supplications s'ing�nient, dans leurs diff�rents styles, tous �loquents, � impr�gner le coeur de celui qui les r�cite, de la terreur que lui inspire l'id�e de commettre un p�ch�:
�O Seigneur! Ton Argument et Ta Preuve sont fermement �tablis, et ils sont inalt�rables. Ta Souverainet� est �ternelle et imp�rissable. C'est pourquoi, quiconque se d�tourne de Toi subira �ternellement Ta Col�re, et quiconque perd espoir en Toi sera toujours dans un d�sespoir absolu. Quiconque se montrera arrogant apr�s avoir re�u Tes B�n�dictions et Ta Mis�ricorde, sera le plus condamnable. Que de fois il subira Ta Terrible Punition, et tra�nera dans un �tat constant de malheur pendant une p�riode ind�finie. Comme il est loin du vrai soulagement, le but qu'il recherche! Et dans quel d�sespoir il se trouve, alors que l'issue est facile � trouver: Ton D�cret est juste et n'opprime personne, et Ta D�cision est �quitable et ne l�se personne, car Tu as r�fut� tous les arguments (de d�fense) et Tu n'as laiss� place � aucune excuse�(184).
On retrouve le m�me th�me dans la Supplication 31, qui dit:
�O Seigneur! Mes p�ch�s m'ayant plac� au banc des condamn�s dans Ta Cour, aie donc piti� de ma solitude devant Toi, des battements de coeur intenses que m'inspire Ta crainte, du tremblement de tout mon corps devant Ta Haute Autorit�! Si je garde le silence, personne ne parlera pour moi, et si j'aspire � une intercession, je ne m'en trouve pas digne!�(185)
Et dans la Supplication 39:
�Si Tu me punis avec Justice (avec ce que je m�rite), je p�rirai, et si je n'obtiens pas la protection de Ta mis�ricorde, je serai d�truit. Je T'implore donc pour que Tu me d�barrasses de la surcharge de p�ch�s, qui est trop lourde pour moi, et dont je ne supporte pas le fardeau. Que la paix soit sur Mohammad et Sa Noble Descendance. Que mon �me soit pardonn�e pour les p�ch�s qu'elle a commis contre elle-m�me. Que Ta Mis�ricorde m'aide � supporter le fardeau de mes p�ch�s�(186).
4- Les Supplications des pr�vention contre les p�ch�s
Ces Supplications visent � pr�venir celui qui les r�cite contre toute malfaisance, et � purifier son coeur de toute pollution. Voici, � titre d'exemple, la Supplication 20 d'al-�ah�fah al-Sajj�diyyah:
�O Seigneur! Fais que je puisse accomplir mes intentions, par Ta Gr�ce! Consolide ma Foi en Toi. R�forme, par Ton Autorit�, ce qui est corrompu en moi! O Seigneur! Accorde Tes B�n�dictions � Mohammad et � Sa Sainte Prog�niture. Assure-moi Ta Guidance, que je n'�changerai contre quoi que ce soit. Montre-moi le Droit Chemin dont je ne pourrai pas d�vier. Favorise-moi par une bonne intention � propos de laquelle je n'aurai aucun doute. O Seigneur! R�forme mes habitudes bl�mables, mes d�fauts condamnables, et perfectionne mes bonnes qualit�s!�(187)
5- Les Supplications de renforcement de la personnalit�
Ces Supplications visent en outre un autre effet, celui de renforcer la personnalit� de ceux qui les r�citent et de les rendre ind�pendants d'autrui, afin qu'ils ne s'humilient devant personne, hormis Allah, pour pouvoir � leurs besoins. Car le pire des d�fauts est s�rement de convoiter ce que les autres poss�dent. L'exemple de ce genre de Supplication se trouve aussi dans la Supplication 20:
�O Seigneur! Ne me laisse pas faire appel � quiconque autre que Toi en cas de n�cessit�, ni demander � un autre que Toi si je suis dans le besoin, ni implorer quelqu'un d'autre que Toi si je suis dans la crainte. Autrement, j'aurai m�rit� Ton abandon, Ta disgr�ce et Ta d�faveur�(188).
Dans la Supplication 28, nous pouvons lire, sur le m�me th�me:
�O Seigneur! Je T'ai d�vou� sinc�rement mon coeur, et j'ai renonc� � demander quoi que ce soit aux autres, qui d�pendent eux-m�mes de Toi. Je me suis d�tourn� de ceux qui ont eux-m�mes besoin de Ta Bont�, car j'ai r�alis� que c'est stupide et illusoire qu'un n�cessiteux demande � un autre n�cessiteux de satisfaire son besoin� (189).
Et dans la Supplication 13, on lit:
�O Seigneur! Quiconque essaie de satisfaire son besoin en s'adressant uniquement � Toi, et qui cherche � se soustraire au besoin en faisant appel � Toi, aura en r�alit� choisi la bonne direction, et opt� pour la vraie solution. En revanche, quiconque se dirige vers l'un de Tes serviteurs pour lui demander ce qui lui manque, ou fait de ce dernier l'origine de la satisfaction de son besoin, se sera expos� � la privation et aura m�rit� de Ta part que Tu ne lui accorde pas Tes Bienfaits�(190).
6- Les obligations envers les droits des autres
Certaines Supplications d'al-�ah�fah al-Sajj�diyyah nous enseignent la n�cessit� de nous acquitter de nos obligations envers les droits des autres et nous rappellent que la Fraternit� islamique commande l'aide mutuelle, la coop�ration, la paix, la cordialit�, la sympathie, la compassion et le sens du sacrifice entre les Musulmans.
En voici un exemple, dans la Supplication 38:
�O Seigneur! J'implore Ton Pardon pour avoir �t� t�moin de l'oppression d'une personne sans venir � son secours, et pour avoir re�u la faveur de quelqu'un sans l'en remercier, et pour n'avoir pas pardonn� � quelqu'un le mal qu'il m'avait fait bien qu'il s'en soit excus�, et pour n'avoir pas aid� un n�cessiteux qui m'avait demand� de l'aider, et pour ne m'�tre pas acquitt� d'un devoir envers un Croyant qui a un droit sur moi, et pour n'avoir pas gard� pour moi le d�faut d'un Croyant que j'avais d�couvert�(191).
Cette fa�on de s'excuser aupr�s d'Allah est en fait le meilleur moyen de hisser l'�me vers le plus haut rang de la morale spirituelle et de la perfection.
Mieux encore, la 39�me Supplication nous apprend comment pardonner � quelqu'un le mal qu'il nous a fait, sans chercher � nous venger de lui. Elle vise ainsi � �lever l'�me � la position exalt�e qu'Allah r�serve aux plus pieux de Ses serviteurs:
�O Seigneur! Si quelqu'un m'a fait un mal que Tu interdis, et qu'il a usurp� mes droits malgr� Ta prohibition, et ce, qu'il soit mort sans me rendre justice ou qu'il soit encore vivant, pardonne-lui s'il souffre de l'injustice qu'il m'a faite, et excuse-le de son usurpation de mes droits, ne l'arr�te pas pour le m�fait qu'il a commis contre moi, et ne l'humilie pas pour ce qu'il a gagn� injustement � mes d�pens. De m�me, r�compense-moi pour le pardon que je lui ai offert, et de l'acte de charit� que j'ai fait en sa faveur en lui pardonnant. De m�me, consid�re le pardon que je lui ai offert et le geste de charit� que je lui ai consenti en lui pardonnant, comme la plus pure des aum�nes que l'on puisse faire, et la plus pieuse des Pri�res que ceux qui cherchent � se rapprocher de Toi puissent offrir, et compense mon pardon en sa faveur par Ton Pardon en ma faveur, et ma Pri�re pour lui par Ta Mis�ricorde sur moi, afin que chacun de nous puisse ainsi jouir de Ta Gr�ce et de Ta Faveur�(192).
Quelle merveille que cette derni�re partie de la Supplication,
et quel bel effet elle laisse sur les �mes pieuses, puisqu'elle leur
sugg�re la n�cessit� de la bienveillance envers tout
le monde et du souhait de bonheur � tout, y compris � celui
qui a commis le p�ch� d'�tre injuste envers nous et
de nous agresser! Si tous les �tres humains pr�taient une oreille
attentive � ces Supplications de l'Imam al-Sajj�d, qui renferment
tant d'Enseignements Divins �ducateurs de l'�me, les hommes
ne seraient sans doute pas ce qu'ils sont aujourd'hui.
La Visite des Tombeaux des Saints
L'un des trais distinctifs des Chiites est la grande importance qu'ils accordent � la visite du Tombeau du Saint Proph�te, en raison de la r�v�rence particuli�re qu'ils vouent aux tombeaux. Les Chiites dressent de magnifiques d�mes sur les tombes et d�pensent pour cela, volontairement, beaucoup d'argent, selon la capacit� individuelle de chacun, afin d'exprimer leur amour et leur respect pour les personnages saints.
Les Chiites agissent ainsi pour se confronter aux recommandations des Saints Imams en ce sens. En effet, les Imams d'Ahl-ul-Bayt ont encourag� les Chiites � cette pratique parce que celle-ci constitue un moyen s�r d'obtenir une bonne r�compense d'Allah(193), puisqu'ils consid�rent qu'apr�s la Pri�re et les autres actes obligatoires d'adoration d'Allah, la visite des Tombeaux des Saints offre aux serviteurs une des meilleures possibilit�s de se rapprocher d'Allah, et qu'un Tombeau est le meilleur lieu pour l'acceptation des Supplications par Allah. Les Saints Imams sont all�s jusqu'� affirmer que la visite de Tombeaux confirme la Foi in�branlable des Chiites et leur fid�lit� incontestable aux Saints Imams. L'Imam al-Redh� dit � ce propos:
�Il y a entre chaque Imam et ses adeptes une convention qui doit �tre respect�e. elle comporte la visite des Tombeaux des Imams. Quiconque visite les Tombeaux des saints Imams avec beaucoup de ferveur et d'enthousiasme, et pr�te attention � leurs objectifs, sera recommand� par les Saints Imams pour obtenir les B�n�dictions Divines le Jour du Jugement�(194).
La raison pour laquelle les Saints Imams ont recommand� la visite des Tombeaux r�side dans le fait que cet acte comporte beaucoup d'avantages spirituels et sociaux, qu'on peut �num�rer comme suit:
1- Cette pratique �tablit des liens profonds et des relations solides entre les Saints Imams et les Chiites, et nous rappelle leurs hauts m�rites, leur pi�t� et leur esprit de Jih�d et de sacrifice pour la Cause d'Allah.
2- Etant donn� la grande concentration de Tombeaux, les gens qui s'y rendent en visite ont l'occasion de se rencontrer davantage, de se rapprocher plus les uns des autres, de faire connaissance les uns avec les autres, et de parler de leurs probl�mes respectifs. La visite des Tombeaux permet donc de cimenter les relations entre les gens et de renforcer leurs liens intimes. De cette fa�on, l'esprit d'ob�issance aux Commandements Divins et d'adoration d'Allah devient commun � tous les visiteurs.
3- La r�citation de la Ziy�rah (les salutations prescrites pendant la visite des Tombeaux des Saints Imams) qui comporte des formules �loquentes et riches d'enseignements islamiques rapport�es des Saints Imams, nous permet de consolider notre Foi dans le monoth�isme, de reconna�tre la saintet� de l'Islam et du Message du Proph�te, et de savoir nous armer d'une morale �lev�e, nous soumettre au Cr�ateur, et Le remercier pour Ses B�n�dictions. Sous cet angle, la visite des Tombeaux des Saints a la m�me fonction que les Supplications dont nous avons parl� pr�c�demment. On peut m�me dire que certaines r�citations prescrites pour la visite des tombeaux, telle la r�citation de visite d'Am�n-oll�h, r�citation attribu�e � l'Imam Zayn-ul-Abid�ne lors de sa visite du Tombeau de son grand-p�re, l'Imam Ali Ibn Ab� T�leb, contiennent les meilleures et les plus sublimes des Supplications(195).
En fait, ces Ziy�r�t des Tombeaux, qui nous sont rapport�es des Saints Imams, nous montrent l'extr�me soumission et d�votion de ceux-ci � Allah, et leurs sacrifices in�galables pour d�fendre la V�rit�.
Ces r�citations, �crites dans le plus �loquent style arabe, sont tr�s compr�hensibles pour les visiteurs. Elles expliquent clairement les significations et la complexit� du monoth�isme, et nous enseignent comment nous d�vouer � l'adoration d'Allah et � dire des Supplications.
Il n'y a pas de doute que ces Ziy�r�t (pluriel de Ziy�rah)
sont les morceaux les plus appr�ciables de la litt�rature
arabe, apr�s le Saint Coran et Nahj-ul-Bal�ghah, parce qu'elles
contiennent, en r�sum�, les Enseignements des Imams et font
conna�tre leurs principes spirituels et moraux.
Les R�gles de Conduite lors de la Ziy�rah
Il y a �galement dans les r�gles de conduite � observer lors de la visite des Tombeaux une mati�re d'enseignement et d'orientation visant � inculquer aux Musulmans de hautes qualit�s morales ou, en d'autres termes, � �lever leur morale, � d�velopper l'esprit de solidarit� avec les pauvres, � les inciter � la sociabilit� et � la bonne conduite. Ces r�gles de bonne conduite indiquent au visiteur comment il doit se comporter avant de p�n�trer dans le Saint Mausol�e, pendant qu'il y accomplit sa visite, et apr�s l'avoir termin�e.
Voici quelques-uns de ces r�gles, que nous �num�rons en indiquant leurs raisons d'�tre:
1- Le visiteur doit se purifier et faire l'ablution totale (ghosl)(196) avant de commencer la visite. L'utilit� de cette ablution est �vidente. En se lavant, le visiteur d�barrasse son corps de toutes les salet�s, afin de pr�venir de nombreuses maladies, d'�viter d'incommoder la foule par une mauvaise odeur qui pourrait se d�gager du corps(197) L'ablution rituelle sert aussi � se purifier de ses vices. Selon les recommandations des Saints Imams, le p�lerin (le visiteur) dont r�citer la Supplication suivante apr�s l'ablution:
�O Seigneur! Fais que ce bain rituel (ghosl) soit une lumi�re, une purification et une pr�vention contre toute maladie, tout mal, toute calamit� et toute tare. Purifie par ce bain mon coeur, mon corps, mes os, ma chair, mon sang, mes cheveux, ma peau, ma moelle, mes nerfs et mes effets, afin qu'ils soient mon t�moin le jour o� je serai dans le besoin, pauvre et n�cessiteux�(198).
2- Il doit porter les meilleurs et les plus propres de ses v�tements(199), car s'habiller bien dans de tels rassemblements publics marque le respect qu'on �prouve pour l'occasion, constitue un signe de dignit� et de respect de soi et des autres, ce qui ne manque pas de susciter l'affection des gens les uns envers les autres et de les rapprocher les uns des autres.
Il est � noter � cet �gard que la r�gle ne commande pas que l'on porte les meilleurs v�tements qui puissent exister, mais une charge on�reuse pour les gens de condition �conomique modeste. La r�gle concilie donc l'�l�gance et la condition �conomique.
3- Il doit, autant que faire se peut, se parfumer, pour les m�mes motifs pr�cit�s.
4- Il doit, selon ses possibilit�s, offrir l'aum�ne aux pauvres. Or, l'utilit� de l'aum�ne offerte dans de telles occasions, c'est de subvenir aux besoins des n�cessiteux et le d�veloppement de l'esprit de solidarit� avec les pauvres.
5- Il doit marcher dignement et respectueusement, sans porter ses regards � gauche et � droits(200). En cela, il fait preuve de r�v�rence pour le Lieu saint et pour les autres p�lerins. En outre, cette attitude digne et respectueuse �vite aux autres d'�tre incommod�s par une mauvaise conduite et des comportements inconvenants.
6- Pendant qu'il effectue la Ziy�rah, la r�gle est que le p�lerin glorifie constamment Allah(201) en r�p�tant: "Allah est Plus Grand". Selon certains hadiths, il est prescrit de r�p�ter cent fois(202): "All�h-o- Akbar". Ce faisant, le p�lerin prend conscience de la Grandeur d'Allah, et se rappelle que personne ne peut �tre aussi grand qu'Allah. En fait, le p�lerinage aux Saints Tombeaux n'a pour but que l'adoration d'Allah, les louanges adress�es � Allah, et la v�n�ration d'Allah. Son seul objectif est de raviver les Principes et les Signes d'Allah, et d'ob�ir aux Commandements Divins.
7- Apr�s avoir rendu visite au Saint Tombeau du Proph�te ou d'un Imam, le p�lerin doit accomplir deux rak`ah (unit�) de Pri�re en signe de gratitude envers Allah qui lui a donn� l'occasion de faire le p�lerinage au Saint Tombeau, et pour demander � Allah que sa Pri�re soit d�di�e � l'�me pieuse du Saint Proph�te ou du Saint Imam, selon le cas. Apr�s les deux rak`ah de Pri�re, le p�lerin doit r�citer la Supplication qui lui rappelle que sa Pri�re et sa Supplication sont offertes � Allah Seul, et qu'il n'adore personne autre qu'Allah, et que le seul but de son p�lerinage est la recherche de la proximit� d'allah. La Supplication qu'il doit r�citer apr�s la Pri�re est la suivante:
�O Seigneur! C'est � Toi Seul Que j'ai offert cette Pri�re, et c'est devant Toi Seul que je me suis inclin� et prostern�. Tu es Un et Unique, et Tu n'as pas d'associ�. Mes Pri�res, mes inclinations et mes prosternations sont uniquement pour Toi, et pour personne d'autre, car Tu es Le Seigneur, et il n'y a pas d'autre seigneur. O Allah! Prie sur Mohammad et sur les Saints Descendants de Mohammad! Accepte ma visite et exauce ma demande, pour l'amour de Mohammad et de Ses Descendants Purifi�s�(203).
Cette Supplication explique clairement les raisons r�elles pour lesquelles les Imams d'Ahl-ul-Bayt et leurs Chiites pratiquent la visite des Tombeaux, et montre incontestablement, sinon la mauvaise foi, du moins l'ignorance de leurs d�tracteurs, qui insinuent que cette pratique des Chiites serait une forme de culte des tombeaux et une fa�on de les implorer et de les associer � Allah! Il est fort probable que les d�tracteurs des Chiites veulent, par cette insinuation perfide et d�nu�e de tout fondement, priver les adeptes des Ahl-ul-Bayt des avantages sociaux et religieux que leur assure cette pratique purement islamique, qui permet aux Chiites de se rassembler souvent pour confirmer et consolider leur Foi en Allah et leur fid�lit� envers Ses Serviteurs les plus pieux et les plus d�vou�s, car il est incroyable qu'ils puissent ignorer les raisons de cette pratique recommand�e par les Descendants Elus du Saint Proph�te! Comment pourrait-on, autrement, soup�onner les Membres Pieux de la Famille du Proph�te, qui se sont d�vou�s � la pi�t� et � la Cause d'Allah, et qui ont tout sacrifi� pour appeler � la Religion d'Allah, d'inciter en m�me temps les gens � l'association et � une forme de polyth�isme?
8- L'une des stipulations des r�gles de la Ziy�rah est que le p�lerin �doit �tre un bon compagnon pour celui qui l'accompagne. Il doit parler peu, sauf pour dire de bonnes choses. Il doit �voquer beaucoup Allah. Il doit avoir une attitude de recueillement. Il doit faire beaucoup de Pri�res et prier beaucoup sur Mohammad et sur les Descendants de Mohammad. Il doit baisser son regard, accourir pour satisfaire les besoins de ses Fr�res quand l'occasion se pr�sente, et les consoler quand c'est n�cessaire. Il doit s'abstenir de faire ce que le Saint Proph�te et les Saints Imams ont interdit de faire, de se disputer, de jurer beaucoup, d'engager une discussion �maill�e de jurements�(204).
Le principal objectif du p�lerinage aux Saints Tombeaux est de
pr�senter les salutations au Proph�te d'Allah ou aux Saints
Imams. Nous croyons qu'�tant donn� qu'ils sont �vivants
et pourvus de moyens de subsistance aupr�s de leur Seigneur�(205),
ils entendent donc la parole du p�lerin et r�pondent �
sa salutations, le p�lerin pourrait se contenter de dire "As-sal�m-o
`Alayka y� Rasoul-All�h" (Que la Paix soit sur toi, O Messager
d'Allah). Toutefois, il est pr�f�rable que le p�lerin
r�cite les salutations rapport�es des Saints Imams, en raison
des buts sublimes qu'elles visent et des avantages religieux qu'elles pr�sentent,
sans parler de leur �loquence, de leur beau style, et des Supplications
pieuses qu'elles contiennent et que le p�lerin adresse �
Allah Seul.
Qui est vraiment Chiite selon les Imams?
Lorsque les Successeurs L�gitimes du Saint Proph�te furent priv�s de leur droit de diriger l'Etat islamique, ils se d�vou�rent � l'�ducation des Musulmans et � leur Guidance dans le Droit Chemin, comme Allah le leur avait demand�. Ils �duqu�rent ainsi tous ceux qui les suivaient sinc�rement. Ils leur enseign�rent les Pr�ceptes religieux, leur inculqu�rent la Pi�t�, et leur montr�rent le Chemin du Salut.
Mais les Saints Imams ne consid�raient pas n'importe qui comme un de leurs Chiites (adeptes). A leurs yeux, un vrai Chiite �tait celui qui ob�issait strictement aux Commandements d'Allah, qui r�sistait � ses bas d�sirs, et qui suivait ce qu'ils lui avaient enseign�. Ils ne consid�raient pas que l'amour et l'affection d'un Musulman � leur �gard �tait un motif suffisant pour qu'ils interc�dent en sa faveur, s'il succombait aux tentations illicites. Ils consid�raient qu'un Musulman m�ritait leur intercession en vue de son Salut, si son amour et son affection pour eux �taient accompagn�s d'une bonne conduite, de v�racit�, de pi�t�, d'honn�tet�, et de crainte r�v�rencielle.
Khothaymah raconte qu'alors qu'il voulait faire ses adieux � l'Imam al-B�qer, celui-ci lui dit:
�O Khothaymah! Informe nos amis que c'est par leurs bonnes actions seulement que nous serons un secours pour eux devant Allah, pour leur Salut, et qu'ils ne pourront avoir droit � nos bons voeux et � notre affection que par leur pi�t� et leurs vertus. Le Jour du Jugement, celui qui pr�conise la Justice aux autres, mais sans l'appliquer lui-m�me, sera le plus afflig� des gens�.(206)
Ils exigent de leurs adeptes qu'ils soient � la t�te de ceux qui appellent � Allah, au Bon Droit, au Bien et � la bonne conduite. Ils veulent que cet Appel soit exprim� plus par l'action que par la parole. Aussi, l'Imam al-��deq dit-il � l'adresse de ses adeptes: �Appelez les gens au bien, non seulement par votre langue, mais par vos efforts sinc�res en vue du bien, par votre v�racit� et par votre pi�t�(207).
Nous reproduisons, ci-apr�s, quelques extraits de conversations entre les Saints Imams et leurs adeptes, afin que le lecteur puisse rendre compte combien les Successeurs L�gitimes du Saint Proph�te �taient soucieux de dispenser aux gens une �ducation morale islamique � toute �preuve.
1- Conversation de l'Imam al-B�qer avec J�ber Jo`f�:
�O J�ber! Suffit-il que quelqu'un dise avoir de l'affection et de l'amour pour les Ahl-ul-Bayt (pour le consid�rer comme Chiite)? Non! Je jure que notre V�ritable adepte est celui qui se montre pieux et qui ob�it aux Commandements d'Allah. On doit reconna�tre nos Chiites uniquement � leurs vertus. Ils doivent �tre humbles et modestes, v�ridiques et honn�tes. Il doivent �voquer Allah profond�ment. Ils doivent accomplir le Je�ne et les pri�res avec d�vouement. Ils doivent traiter leurs parents respectueusement, et se montrer aimables avec les pauvres et les n�cessiteux, les voisins, les d�biteurs et les orphelins. Ils doivent r�citer souvent le Saint Coran. Ils doivent dire du bien des autres, et bien garder le d�p�t que leur confient leurs relations. Sois donc toujours pieux, crains Allah, et fais de bonnes actions. Allah n'est partial envers personne. Les meilleurs serviteurs d'Allah sont ceux qui surpassent les autres par leur pi�t� et leur ob�issance � Allah(208). O J�ber! L'homme ne peut se rapprocher d'Allah qu'en Lui ob�issant. Selon notre opinion, seul celui qui ne cherche aucun pr�texte pour d�sob�ir � Allah sera sauv� du Feu de l'Enfer. Celui qui ob�it � Allah est notre ami, et celui qui d�sob�it � Allah est notre ennemi. C'est seulement par leur bonnes actions et par leur pi�t� que les gens pourront b�n�ficier de notre amiti�(209).
2- Conversation de l'Imam al-B�qer avec Sa`�d ibn Hassan
Sa`�d ibn Hassan rapporte sa conversation avec l'Imam al-B�qer de la fa�on suivante:
L'Imam : �A-t-on l'habitude chez vous de s'approcher de son Fr�re en Religion, et de prendre dans sa poche l'argent dont on a besoin sans qu'il l'en emp�che?�
Sa`�d : �Je n'ai pas connaissance de l'existence d'une telle chose parmi nous.�
L'Imam : �Cela montre qu'il n'y a pas de sentiment de fraternit� parmi vous.�
Sa`�d : �Nous allons donc p�rir!�
L'Imam : �Cela signifie que de telles gens n'ont pas atteint la maturit� intellectuelle, et qu'ils ne pratiquent pas ce qu'ils pr�chent�(210).
3- Conversation de l'Imam al-��deq avec Abol-�ab�h al-Kan�n�
Abol-�ab�h al-Kan�n� rapporte sa conversation avec l'Imam Ja`far al-��deq de la fa�on suivante:
Abol-�ab�h : �Combien nous avons souffert � cause de notre attachement � vous!�
L'Imam : �Et que vous font les gens?�
Abol-�ab�h : �Chaque fois que je parle � quelqu'un, il me dit: "O Ja`farite maudit!"�
L'Imam : �Et tu crois que c'est parce que vous me suivez?�
Abol-�ab�h : �Oui!�
L'Imam : �Par Allah! Peu d'entre vous font partie de nos adeptes,
c'est-�-dire de ceux qui sont fermes dans leur pi�t�,
qui craignent Allah, qui ob�issent � leur Seigneur, le Cr�ateur,
et qui attendent une r�compense de Lui Seul. Tel sont mes vrais
adeptes!�(211)
4- Il y a beaucoup d'autres propos de l'Imam al-��deq en ce sens (les qualit� requises d'un Chiite) dont nous citons ce qui suit:
a- �N'est pas des n�tres, ni ne poss�de aucun m�rite sp�cial, celui qui habite un pays de cent mille habitants ou plus, alors qu'il y a parmi eux un seul homme qui est plus pieux que lui�(212).
b- �Nous ne consid�rons pas quelqu'un comme �tant vraiment Croyant tant qu'il n'a pas ob�i � tous nos Enseignements (lesquels traduisent les Commandements Divins). La pi�t� et l'ob�issance � Allah et � Sa Volont� sont les signes distinctifs du Croyant, et de nos adeptes. Parez-vous donc de pi�t� et de vertu, Allah vous couvrira de Sa Mis�ricorde�(213).
c- �Ne sont pas de nos Chiites ceux dont les femmes chastes ne sont pas consid�r�es comme chastes dans les cercles priv�s. N'est pas non plus de nos Chiites celui qui habite une ville de cent mille habitants ou davantage, parmi lesquels il y a quelqu'un qui est plus pieux que lui�(214).
d- �Les Chiites de Ja`far (L'Imam Ja`far al-��deq)
sont ceux qui prot�gent leur ventre et leur sexe contre toute chose
illicite, qui accomplissent le Jih�d pour l'Islam, qui ob�issent
aux Commandements d'Allah, qui craignent Allah, qui esp�rent b�n�ficier
de la Mis�ricorde et des R�compenses d'Allah, et qui sont
terrifi�s � l'id�e de subir le Ch�timent d'Allah.
Si quelqu'un rencontre de tels hommes, il peut les consid�rer avec
certitude comme �tant des adeptes sinc�res de Ja`far�(215).
Les Saints Imams ont consid�r� que l'usurpation du droit d'autrui et la perp�tration de l'oppression et de la cruaut� �taient l'un des pires p�ch�s, et ils ont condamn� fermement de telles pratiques, se fondant en cela sur les injonctions du Saint Coran qui dit � ce propos: �Ne pense pas qu'Allah ignore les actions des oppresseurs. Ils a diff�r� la Punition jusqu'au Jour du Jugement, o� leurs yeux se fixeront d'horreur� (Sourate Ibr�h�m, 14:42).
L'Imam Ali a fustig� avec force dans ses sermons la pratique de l'oppression et de l'injustice:
�Je jure, par Allah, que si l'on m'offrait tout ce qu'il y a dans les sept cieux et tout ce qui existe sous le Soleil de cette Terre, en �change d'un p�ch� consistant � arracher de la bouche d'une fourmi le t�gument d'un grain d'orge, je ne le frais pas�(216).
Cette affirmation montre � quel point un Musulman doit �tre pointilleux lorsqu'il est question d'injustice, et combien il doit �tre prudent pour �viter de commettre la moindre injustice, et ferme dans la condamnation de l'oppression! Ne doit-il pas se garder de frustrer une fourmi en lui arrachant l'enveloppe de grain d'orge, m�me si on lui offrait contre cet acte les sept Cieux? Que alors de ceux qui sucent le sang des Musulmans, pillent leurs biens, violent leur honneur et leur dignit�! Quelle sera la gravit� de leur p�ch� en comparaison de celui que l'Imam Ali refuse de commettre, m�me contre l'offre de tout ce que le Ciel et la Terre renferment! Et quelle sera leur position par rapport � l'int�grit� de l'Imam Ali! La justice exemplaire que pr�che l'Imam Ali est ce que la Religion exige des �tres humains.
Oui, l'injustice et l'oppression sont parmi les choses les plus graves qu'Allah a interdites. C'est pourquoi, la condamnation et la fustigation de l'injustice tiennent la premi�re place dans les hadiths et les Supplications des Ahl-ul-Bayt, qui se sont attach�s constamment � mettre leurs adeptes en garde contre l'oppression et les oppresseurs.
Telle fut effectivement toujours la position et l'attitude des Ahl-ul-Bayt, une attitude fond�e sur une Justice impeccable et sur le refus absolu de l'oppression, m�me vis-�-vis de ceux qui les agressaient et les offensaient personnellement. L'histoire bien connue du Syrien qui avait offens� et injuri� l'Imam al-Hassan, lequel r�pondit � l'offense par une attitude aimable et sympathique qui fit r�fl�chir son offenseur et l'amena � regretter sa mauvaise conduite(217), est r�v�latrice de la cl�mence et de l'indulgence de l'Imam, et repr�sentative du souci de tous les Ahl-ul-Bayt d'�viter tout ce qui pourrait conduire � la moindre injustice. Nous avons d�j� vu dans les Supplications de l'Ornement des Adorateurs, l'Imam Zayn al-`Abed�n, cette sublime morale consistant � pardonner aux offenseurs leurs offenses, et � demander pour eux le Pardon d'Allah. Certes, la Loi autorise que l'on r�ponde � l'agression par une agression �gale, et que l'on invoque contre l'agresseur le Ch�timent d'Allah(218). Mais ce qui est autoris� par la Loi n'interdit nullement que l'on s'arme d'une tendance au pardon et � la cl�mence, tendance qui s'inscrit dans la noble morale. Le souci d'�viter d'�tre injuste a fait que les Imams d'Ahl-ul-Bayt ont consid�r� que l'exag�ration dans l'invocation du Ch�timent d'Allah contre un agresseur pourrait �quivaloir � une injustice. L'Imam al-��deq dit � ce propos:
�Un opprim� qui invoque de mani�re excessive l'anath�me sur son oppresseur pourrait devenir, de ce fait, oppresseur lui-m�me�(219).
Qu'Allah soit Glorifi�! Un opprim� qui ne fait que souhaiter
de mani�re excessive la punition de celui qui l'a opprim�,
devient lui-m�me oppresseur! Que dire alors de celui qui prend l'initiative
de l'oppression et de l'agression, qui attaque le premier les gens, viole
leur honneur, pille leurs biens, les d�nonce aux oppresseurs, les
induit en erreur pour les jeter dans une situation p�rilleuse, les
diffame, leur nuit, ou les espionne! Quel est le statut d'un tel malfaiteur
dans la Jurisprudence des Ahl-ul-Bayt? Ceux-ci consid�rent de tels
individus comme �tant les plus �loign�s d'Allah, les
plus condamnables par Lui, et les plus d�testables dans leurs actions
et dans leurs moeurs.
La Coop�ration avec les Oppresseurs
Etant donn� la gravit� du p�ch� d'injustice et de ses cons�quences, Allah a prohib� la coop�ration avec les oppresseurs.
�Ne vous inclinez pas vers les injustes, sinon vous seriez atteints par le Feu de l'Enfer; ne prenez pas de protecteur en dehors d'Allah, autrement vous ne serez pas secourus� (Sourate Houd, 11:113).
Telles sont donc les r�gles de bonnes conduites du Saint Coran, r�gles reprises et d�velopp�es dans les enseignements des Imams d'Ahl-ul-Bayt, qui se sont attach�es � inciter leurs adeptes � s'�loigner des oppresseurs, � ne pas prendre contact avec eux, � ne pas coop�rer avec eux, et � ne pas s'associer avec eux, m�me pour un fragment de datte(220).
Il ne fait pas de doute que le plus grand malheur qui se soit abattu sur l'Islam et les Musulmans, c'est l'indulgence de ceux-ci vis-�-vis des oppresseurs, leur mutisme � propos des m�faits qu'ils ont commis, leur coop�ration avec eux, sans parler de leur complicit� avec eux, de l'appui qu'ils leur ont apport�, et de leur contribution aux injustices qu'ils ont commises. Les calamit� qu'a subies et connues la Nation Musulmane ne sont que la cons�quence logique de cette d�viation des Musulmans du Droit Chemin et de la Voie de la V�rit�. Le r�sultat de cette d�viation fut qu'� la longue la Religion finit par s'affaiblir et sa force par se dissiper, pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui, tr�s �loign�e de la Voie que lui avait trac�e le Saint Proph�te, et de la puissance qu'il lui avait assur�e. Les musulmans ou ceux qui se disent Musulmans sont tomb�es aujourd'hui dans un tel lamentable que, loin d'�viter de chercher un protecteur en dehors d'Allah, comme le Coran(221) le leur enseigne, il tendent leurs mains � leurs ennemis et agresseurs (aussi bien les faibles que les forts d'entre eux) et les aident ainsi � perp�tuer et accentuer leur agression contre eux. Leur soumission aux puissances non musulmanes et � leurs oppresseurs n'est plus � d�montrer.
Les Imams d'Ahl-ul-Bayt avaient d�ploy� tous leurs efforts pour mettre leurs adeptes en garde contre la coop�ration avec les oppresseurs, et insist� aupr�s de leurs partisans pour qu'il s'abstiennent de se pencher vers les injustes et de marcher avec eux. Ces mises en garde qu'ils avaient faites aux Musulmans sont innombrables. Citons-en un exemple: la lettre de l'Imam Zayn al-Abid�ne � Mohammad ibn Moslem al-Zohar�, apr�s que celui-ci avait soutenu leurs oppresseurs dans leurs oppressions:
�N'est-il pas vrai qu'en faisant appel � toi, ils ont fait de toi un essieu pour faire tourner les moulins de leur injustice, un pont les menant vers leurs m�faits, une �chelle conduisant � leur d�viation, un instrument appelant � leur �garement, un v�hicule marchant sur leur voie? Par toi, ils ont sem� le doute dans l'esprit des sages, et attir� le coeur des ignorants vers eux. Aucun de leurs plus fid�les ministres, ni aucun de leurs plus forts partisans, n'�tait parvenu � apporter autant d'eau que tu en as apport�e � leur moulin de corruption, ni � attirer vers eux autant de gens que tu en as attir�s vers eux. Que c'est peu ce qu'ils t'ont donn�, et que c'est �norme ce qu'ils t'ont soutir�! Que c'est insignifiant ce qu'ils ont construit pour toi, � c�t� de toute la destruction qu'ils t'ont apport�e! Regarde donc toi-m�me ton �me, car personne d'autre ne la regardera, et demande-lui des comptes comme un homme responsable�(222).
Cette derni�re partie de la lettre: �Demande des comptes � ton �me, comme un homme se soumet � l'emprise de ses bas d�sirs, il se moque au fond de lui-m�me de sa dignit�, c'est-�-dire qu'il ne se sent pas responsable de ses actions, parce qu'il ne peut pas en prendre conscience, et qu'il pense que ce qu'il fait ne peut pas �tre l'objet de comptes. Tels sont en fait les myst�res de l'�me qui s'habite, afin qu'il ne soit pas sous l'emprise de l'illusion, et qu'il ne n�glige pas sa responsabilit� vis-�-vis de lui-m�me�.
Il y a une autre conversation, encore plus significative entre le septi�me Imam, Mous� al-K�dhem, et �afw�n Jamm�l, qui �tait un adepte s�r de l'Imam et l'un des rapporteurs dignes de foi de ses hadiths. Dans ses "Rej�l" (Biographie des Rapporteurs des hadiths), al-K�ch� rapporte de la fa�on suivante cette conversation entre l'Imam et �afw�n:
L'Imam : �O �afw�n! Toutes tes actions sont bonnes, sauf une!�
�afw�n : �Que je sois sacrifi� pour toi! Laquelle?�
L'Imam : �Le fait d'avoir lou� des chameaux � H�roun al-Rach�d!�
�afw�n : �Par Allah! Je ne les ai pr�t�s � loyer ni pour son plaisir, ni pour qu'il en fasse un usage ill�gal, ni pour la chasse, ni pour un divertissement, mais pour qu'il s'en serve dans son voyage � la Mecque! En outre, ce n'est pas moi qui les accompagne, mais mes serviteurs.�
L'Imam : �O �afw�n! Doit-il te payer pour cela?�
�afw�n : �Oui�.
L'IMam : �Ne d�sires-tu pas qu'ils reviennent vivants afin que tu sois pay�?�
�afw�n : �Si!�
L'Imam : �Alors, quiconque souhaite qu'ils restent vivants est un des leurs et ira par cons�quent en Enfer!�
�afw�n raconte qu'il vendit imm�diatement ses chameaux, apr�s cette conversation, pour �viter de les louer � un oppresseur, en l'occurrence H�roun al-Rach�d(223).
S'il suffit donc de souhaiter qu'un oppresseur reste vivant, pour �tre
passible du Ch�timent de l'Enfer, que dire donc de ceux qui aident
constamment l'oppresseur, qui l'encouragent dans son oppression, ou pis,
de ceux qui adoptent la voie de l'oppresseur et qui se joignent �
lui dans toutes les cruaut�s qu'il commet!
Occuper une Fonction dans un Etat Oppresseur
Si soutenir les oppresseurs, m�me avec un fragment de datte, ou m�me par le simple souhait qu'ils restent en vie, est une chose contre laquelle les Imams d'Ahl-ul-Bayt ont mis vivement en garde les Musulmans, quel p�ch� impardonnable serait de participer � un gouvernement oppresseur, d'accepter d'y occuper une fonction ou de lui pr�ter serment d'all�geance, ou pis encore, de faire partie des piliers d'un pouvoir injuste et de contribuer activement � l'installation et � la consolidation de ce pouvoir. Car, comme l'a dit l'Imam al-��deq, "un r�gime oppresseur, c'est le minage de tout le bon droit, le ravivage total du faux, la r�surgence de l'injustice, du despotisme et de la corruption."(224)
Toutefois, les Saints Imams ont autoris� que l'on accepte d'occuper un poste dans un r�gime injuste si le but de cette acceptation est d'oeuvrer en vue de sauvegarder la justice, d'appliquer les peines prescrites par la Loi Divine, d'aider les Croyants, l'ordonner le bien et d'interdire le mal. L'Imam Mous� al-K�dhem a dit, � ce propos: �Il y a, parmi les oppresseurs, certains hommes � travers lesquels Allah �tablit Sa Convention et Sa Preuve, et qu'IL rend puissants afin qu'ils prot�gent les serviteurs pieux d'Allah et am�liorent les affaires des Musulmans... Ces hommes-l� sont de vrais Croyants. Ils sont le Phare d'Allah sur Terre et Sa Lumi�re parmi Ses serviteurs�(225).
Sur ce sujet, il y a beaucoup de hadiths qui expliquent comment doivent
se comporter les gouverneurs et les employ�s. La lettre de l'Imam
al-��deq � Abdullah al-Naj�ch�, l'Empire
d'Ahw�z, en est une illustration.(226)
L'Appel � l'Unit� Islamique
Les Imams d'Ahl-ul-Bayt ont montr� � maintes reprises leur souci de pr�server l'unit� de l'Islam, de sauvegarder sa force et la coh�sion de ses rangs, et d'oeuvrer en vue d'effacer les rancoeurs entre les Musulmans. On conna�t l'attitude tr�s positive de l'Imam Ali ibn Abi T�leb vis-�-vis de ses pr�d�cesseurs, qu'il n'a pas h�sit� � soutenir, � aider et � assister, bien qu'au fond de lui-m�me il �prouv�t de l'amertume � leur �gard et qu'il f�t convaincu qu'ils avaient usurp� son droit au Califat. Il poussa m�me son souci de pr�server l'unit� islamique jusqu'� s'abstenir d'annoncer publiquement que le Texte l'avait d�sign� pour la Succession du Proph�te tant que ses pr�d�cesseurs occupaient encore le poste de Calife, et il n'a fait valoir son droit l�gitime usurp�, de fa�on publique, que lorsqu'il eut acc�d� au Califat(227). C'est � ce moment-l� seulement, le risque de contestation des dirigeants de l'Etat islamique �tant �cart�, qu'il s'est permis de rassembler ceux qui restaient des Compagnons du Proph�te afin qu'ils t�moignent publiquement et pour l'Histoire d'une v�rit� que tous les Musulmans, et notamment les nouvelles g�n�rations, ne connaissaient pas, � savoir que le Proph�te avait d�sign� formellement et publiquement l'Imam Ali comme �tant son Lieutenant, son H�ritier pr�somptif, et son Successeur au Califat, dans son c�l�bre sermon du Ghad�r.
Avant son accession au Califat donc, l'Imam Ali n'avait pas h�sit� un moment � apporter ses conseils aux trois Califes qui l'avaient pr�c�d�, chaque fois qu'il s'agissait de sauvegarder les int�r�ts des Musulmans. Plus tard, il justifiera son attitude de cette �poque vis-�-vis de ceux qu'il estimait avoir usurp� son droit, dans ces terme:
�Je craignais que, si je ne coop�rais pas (avec les Califes) l'Islam e�t �t� affaibli par d'�ventuelles dissensions et d�sunion�(228).
C'est pourquoi, tout au long de la p�riode du Califat de ses trois pr�d�cesseurs, il ne pronon�a jamais une parole de nature � affaiblir leur pouvoir, porter atteinte � leur prestige, ou entamer leur cr�dibilit�. Il pr�f�ra rester enferm� chez lui et se taire, m�me lorsqu'il constatait dans leurs actions ce qu'il n'approuvait pas. Mais chaque fois que les trois Califes avaient besoin de lui, et qu'il estimait que son concours servait l'int�r�t g�n�ral de l'Islam, il le pr�tait tr�s volontiers. Le Calife Omar, reconnaissant pour ce concours pr�cieux apport� par l'Imam Ali et son attitude on ne peut plus positive, r�p�tait souvent: �Que je ne sois jamais confront� � un probl�me complexe sans trouver Aboul-Hassan (l'Imam Ali) pour r�soudre"(229), ou "Si Ali n'avait pas �t� l�, Omar aurait p�ri�(230).
L'attitude de l'Imam al-Hassan vis-�-vis de Mo`�wiyah(231) ne fut pas moins constructive. En effet, l'Imam al-Hassan accepta de signer un trait� de r�conciliation avec celui qui s'�tait rebell� contre son Califat, et de mettre un terme aux hostilit�s, ayant r�alis� que la poursuite de ce conflit fratricide risquait de faire dispara�tre l'Etat islamique, ou m�me d'effacer � jamais le nom de l'Islam de la surface de la Terre, de d�truire la Chari`ah et d'exterminer ses Gardiens, c'est-�-dire le reste des Ahl-ul-Bayt. Il pr�f�ra donc pr�server les apparences de l'Islam et le nom de la Religion, m�me au prix d'une r�conciliation co�teuse avec Mu`�wiyah, l'ennemi le plus acharn� de la Religion et de ses v�ritables d�fenseurs, et l'adversaire le plus haineux des Ahl-ul-Bayt et de leurs partisans, m�me en pr�voyant que l'accession de Mu`�wiyah au Califat ne lui apporterait, � lui et � ses adeptes, qu'humiliation et injustice, et m�me si les �p�es des valeureux Ban� H�chem et de ses partisans �taient d�gain�es et pr�tes � d�fendre sa cause jusqu'au bout. Mais l'int�r�t sup�rieur de l'Islam �tait, pour lui, au-dessus de toutes ces consid�rations. C'est pourquoi il accepta ce qui �tait normalement inacceptable pour lui.
Si, par la suite, l'Imam al-Hussayn adoptera une attitude diff�rente de celle de son fr�re, l'Imam al-Hassan, et s'il se soul�vera contre le r�gime Omayyade, dirig� par Yaz�d, c'est parce que la situation avait chang�. Son soul�vement h�ro�que, loin de repr�senter un risque pour l'existence de l'Islam, visait au contraire � rappeler aux Musulmans les Principes et les Enseignements authentiques de l'Islam, que Yaz�d, le fils de Mu`�wiyah, un alcoolique d�bauch� et sans scrupules, �tait en train de pi�tiner. En se soulevant, en acceptant de s'engager dans un combat d�sesp�r� et de se sacrifier, l'Imam al-Hussayn a voulu montrer aux Musulmans que ceux qui se trouvaient � la t�te de l'Etat islamique n'avaient rien � voir avec l'Islam. Sans son soul�vement et le Sacrifice de sa vie, l'Islam aurait �t� vid� de son contenu.(232)
En se soulevant, l'Imam al-Hussayn n'a fait courir � l'Islam aucun risque. Il a seulement offert sa vie pour que la V�rit� triomphe et que l'injustice soit d�sign�e du doigt. Son combat est devenu le symbole du refus de l'injustice.
Si les Chiites comm�morent chaque ann�e, l'anniversaire
du Martyre de l'Imam al-Hussayn, le Jour de `Achour�' (le 10 Moharram),
c'est justement pour faire revivre l'esprit de la Trag�die de Karbal�',
c'est-�-dire le refus de l'injustice et de l'oppression, et l'aspiration
� un r�gime qui applique la Justice islamique. En s'attachant
� comm�morer chaque ann�e, sous
diverses manifestations, son Sacrifice, les Chiites ne visent qu'�
perp�tuer son Message de lutte contre l'injustice et l'oppression,
et ne font qu'ob�ir aux Commandements des Imams d'Ahl-ul-Bayt qui
lui ont succ�d�, leur recommandant de renouveler leur fid�lit�
au souvenir du Sacrifice du petit-fils ch�ri du Saint Proph�te.
Le souci constant des Imams d'Ahl-ul-Bayt de voir l'Islam pr�server
sa gloire(233), m�me
lorsque les gouvernants de l'Etat
islamique les traitaient avec la plus grande cruaut� et les
soumettaient � toutes sortes de tortures, de vexations et d'humiliations,
a �t� illustr�e par l'attitude de l'Imam Zayn al-`Abed�n
vis-�-vis des rois Omayyades. En effet, bien que ceux-ci aient viol�
ses droits les plus �l�mentaires, et l'aient priv�
de sa libert� de mouvement, et bien qu'il ait v�cu dans l'affliction
� cause du massacre sauvage que les Omayyades avaient perp�tr�
contre son p�re, l'Imam al-Hussayn, et sa famille, lors de la Trag�die
de Karbal�', il n'a jamais cess� de prier dans on intimit�
pour la victoire des arm�es Musulmans et pour qu'Allah accorde la
Paix aux Musulmans. Et on sait d�j� que le seul moyen qu'il
lui restait pour r�pandre le Savoir et la Science islamiques �tait
la Supplication. Or, justement, dans ces Supplications, il enseignait �
ses adeptes comment prier pour l'ensemble des Musulmans et pour la victoire
des arm�es Musulmans. Ainsi, dans sa Supplication appel�e
"Du`�' Ahl-ul-Thoghour" (Les Frontaliers)(234),
on lit:
�O Allah! Que la Paix et la Mis�ricorde soient sur Mohammad et sa Prog�niture! Augmente le nombre et la force de leurs adeptes, aiguise leurs �p�es, prot�ge leurs territoires, consolide leurs rangs, dote-les de l'esprit de solidarit�, assure - leur les moyens de subsistance, couvre leurs d�penses, arme - les de puissance, de patience et d'endurance, pr�serve-les et inspire - leur les mesures strat�giques � prendre pour vaincre l'ennemi�.
Et un peu plus loin:
�O Allah! Consolide de cette fa�on les moyens des Musulmans, fortifie leurs territoires, fais fructifier leurs biens, sors-les de l'�tat de guerre pour qu'ils s'occupent de Ton adoration, et mets fin aux hostilit�s internes qui les opposent afin qu'ils puissent Te prier dans la solitude et en paix, et afin qu'ils ne se prosternent devant personne autre que Toi�(235).
Dans cette Supplication, la plus longue de toutes celles qu'il a compos�es, l'Imam Zayn-al-Abid�ne les incite � s'armer de bonnes moeurs, tout en les pr�venant de la n�cessit� de se pr�parer � faire face � l'ennemi. Il y r�unit ainsi les instructions militaires du Jih�d islamique et l'explication du but et de l'utilit� de celui-ci. Il attire aussi l'attention des Musulmans sur le genre de pr�cautions � l'�gard de leurs ennemis, et les mesures � adopter dans leurs relations avec eux et dans la lutte qu'ils engagent contre eux. De m�me, il recommande aux soldats de l'Islam de se rappeler Allah m�me en plein combat, de s'abstenir de tout p�ch�, et de garder toujours pr�sent � l'esprit que le Jih�d est seulement pour Allah et pour faire triompher Sa Cause.
Les autres Imams adopt�rent une attitude constructive similaire vis-�-vis des gouvernants de leur �poque, malgr� la cruaut� du traitement que ceux-ci leur r�servaient, et malgr� toute les pers�cutions et l'oppression qu'ils leur faisaient subir. S'�tant rendu compte que leur droit au gouvernement ne leur serait pas restitu�, ils se consacr�rent � l'enseignement des Principes de l'Islam aux gens, et � l'orientation religieuse de leurs adeptes. Les r�voltes et les r�volutions sanglantes qui furent d�clench�es � leurs �poques respectives par les Alawites et d'autres, ne furent ni leur fait, ni conformes � leur volont�. Ils refusaient tout ce qui e�t pu mettre en danger l'Etat islamique, pour peu que celui-ci conserv�t les lignes g�n�rales des Principes de l'Islam. Ils se souciaient plus que quiconque, plus m�me que les Califes Abbassides eux-m�mes, de la sauvegarde et de l'int�grit� de l'Etat islamique, et ils r�pugnaient � voir couler le sang des Musulmans, � les voir s'entretuer et se d�chirer.
L'illustration de ce souci de la sauvegarde de l'Etat islamique se trouve clairement dans le testament que l'Imam Mous� al-K�dhem a laiss� � ses Chiites: "Ne vous exposez pas � l'humiliation en vous r�voltant contre votre dirigeant Musulman. S'il est juste, priez Allah qu'il reste vivant, et s'il ne l'est pas, priez Allah pour qu'il se r�forme. Car votre r�forme d�pend de cette de votre dirigeant. Le dirigeant juste est comme un p�re mis�ricordieux. Aimez donc pour lui ce que vous aimez pour vous-m�me, et d�testez pour lui ce que vous d�testez pour vous-m�me�(236).
Si l'accent est mise ici, comme partout ailleurs chez les Ahl-ul-Bayt, sur l'attachement au dirigeant juste, il y est �galement soulign� la n�cessit� de respecter l'Etat islamique et d'oeuvrer en vue de sa r�forme, en l'occurrence en priant Allah de r�former celui qui le dirige. Le sens de la responsabilit� du Chiite est donc �vident.
Malgr� cette �vidence, certains �crivains que l'on ne peut qualifier autrement que de mauvaise foi, n'h�sitent pas � diffamer le Chiisme, en le d�non�ant comme "une organisation secr�te subversive" ou comme une "secte r�volutionnaire vindicative"(237).
Certes, l'un des traits de caract�re saillants de tout Musulman
qui se veut un v�ritable adepte des Enseignements des Ahl-ul-Bayt
est d'�tre l'ennemi jur� des tyrans et de la tyrannie. Il
n'accepte jamais de s'aligner sur la position des agresseurs, ni de tendre
une main coop�rative � ceux qui encouragent les tyrans dans
leurs actes d'oppression. Cette r�pugnance � l'�gard
des tyrans, de la tyrannie et de ses tenants est transmise, chez les Chiites,
de g�n�ration en g�n�ration. Mais cela n'autorise
personne � qualifier les Chiites de tra�tres , de rebelles
ou d�loyaux. Ils sont � cent lieues de tels comportements.
Les Enseignements qu'ils ont re�us de leurs Imams leur interdisent
de trahir, de tromper, et de r�pandre le sang d'un Fr�re
Musulman, de quelque secte qu'il soit, et quelque Ecole juridique Musulmane
qu'il suive. Pour eux, tout Musulman qui prononce les Chah�datayn
(la Profession de Foi musulmane: L� il�ha illa-ll�h,
Mohammadan Rassoul-oll�h = Il n'y a des dieu qu'Allah, Mohammad est
le Messager d'allah) doit avoir la vie, les biens et l'honneur saufs, "il
est illicite de disposer du bien d'un Musulman sans son libre consentement"(238)
. Ils croient fermement qu'un Musulman est le Fr�re d'un autre
Musulman, qu'il soit Chiite ou non, et qu'il a envers lui les devoirs de
la Fraternit�, comme nous allons le voir ci-apr�s.
Les Devoirs d'un Musulman envers un autre Musulman
L'un des plus beaux et des plus significatifs des Principes de l'Islam qui caract�risent ses adeptes, est la Fraternit� islamique entre les Musulmans, sans distinction de situation sociale, de couleur de la peau, de race ou d'origine g�ographique. L'Islam enjoint � ses adeptes de cultiver l'esprit de Fraternit� parmi eux. La raison pour laquelle les Musulmans d'hier et d'aujourd'hui ont perdu leur dignit� r�side dans leur n�gligence de cet aspect supr�me des Enseignements islamiques.
Selon l'Imam Ja`far al-��deq, la Fraternit� islamique veut qu'un Musulman aime pour son Fr�re ce qu'il aime pour lui-m�me, et qu'il ne souhaite pas pour son Fr�re ce qu'il ne souhaite pas pour lui-m�me. Les Musulmans doivent donc pr�ter une oreille attentive � cette injonction simple et claire que les Saints Imams ont souvent mise en �vidence. Ils doivent s'alarmer de ce qu'il est aujourd'hui difficile de souscrire � ce Principe important de l'Islam. A quel point les Musulmans sont donc �cart�s de nos jours de l'esprit de la Fraternit�! S'ils avaient �t� justes les uns envers les autres et s'ils avaient connu la signification du principe de la Fraternit�, ils ne se seraient jamais permis de torturer leurs Fr�res de Religion et il n'y aurait pas eu d'oppression ni de vol, de falsification, de m�disance, de calomnie, d'insolence, d'irrespect et d'�go�sme entre eux.
En r�alit�, si les Musulmans avaient pris vraiment conscience du moindre avantage de l'esprit de Fraternit�, et s'ils avaient agi s�rieusement selon cet esprit, il n'y aurait eu aucune inimiti�, ni aucun esprit d'animosit� entre eux et, au contraire, ils auraient men� une vie individuelle et sociale prosp�re et pleine de succ�s au sein d'une communaut� plus fraternelle. L'injustice et l'oppression auraient �t� ray�es de la surface de la Terre, les hommes seraient des Fr�res, tous �gaux, l'humanit� aurait atteint le plus haut degr� de bonheur social, et le r�ve de cit� id�ale des anciens philosophes aurait �t� r�alis�. L'amour et l'amabilit� �tant le trait essentiel des rapports entre les hommes dans une telle humanit� fraternelle, celle-ci n'aurait plus besoin de gouvernants, de tribunaux, de police, de prisons ni de Code p�nal. Si la Fraternit� islamique avait pr�valu, les Musulmans n'auraient jamais accept� de se soumettre � aucun colonisateur ni ne se seraient jamais r�sign�s devant aucun tyran. La Terre aurait �t� tout autre et se serait transform�e en un Paradis terrestre et en une demeure de bonheur.
Si la loi de l'amour avait pr�valu entre les hommes, conform�ment aux Enseignements islamiques, le mot "justice" ne serait plus en usage dans notre langue, en ce sens que nous n'aurions plus besoin de la Justice ni de ses lois, ni par cons�quent de l'utilisation du mot qui la d�signe, du fait que la loi de l'amour suffirait � r�pandre le bien et la paix, le bonheur et la tranquillit� de l'esprit. Car l'homme n'a besoin de recourir � la justice et � la loi que s'il perd l'amour de celui envers lequel il doit appliquer la justice. Mais lorsqu'il s'agit d'une personne qu'il aime, comme son fils ou son fr�re, il est port� � lui faire du bien et des concessions, par amour et avec bienveillance, et non pas par souci d'appliquer la justice, ni par int�r�t.
Le secret de cette v�rit� humaine r�side dans le fait que l'homme n'aime normalement que lui-m�me et ce qui convient � lui-m�me. Il est difficile d'aimer quelqu'un ou quelque chose qui ne fasse pas prtie de son soi, sauf si ce quelqu'un ou quelque chose a un lien avec son soi, ou qu'il en con�oit une image d�sirable pour son soi. De m�me, il est difficile de sacrifier volontairement ses d�sirs et ce qu'il aime pour quelqu'un d'autre qu'il n'aime pas ou qu'il n'affectionne pas, sauf, bien entendu, si prend naissance en lui une doctrine plus forte que les d�sirs, comme la doctrine de l'amour de la Justice et de la bienfaisance; auquel cas, s'il consent � sacrifier l'un de ses d�sirs, il le faerait pour en satisfaire un autre, plus fort, en l'occurrence sa doctrine de la Justice, si cette doctrine venait � faire partie de ses d�sirs ou m�me de sson soi.
Cette doctrine id�aliste requiert, pour se former chez un individu, que celui-ci transcende les conditions mat�rielles pour atteindre � l'id�al supr�me de la Justice et de l'altruisme, et ce, apr�s s'�tre heurt� � l'impossibilit� de susciter en lui-m�me le sentiment de Fraternit� sinc�re et de sympathie entre lui et ses semblables.
La premi�re chose que le Musulman doit donc s'efforcer d'acqu�rir, c'est le sentiment de Fraternit� envers les autres, S'il n'y parvient pas, et il est fort probable qu'il n'y parvienne pas, en raison de la pr�dominance de ses nombreux d�sirs et de son �go�sme, il doit alors former en lui-m�me la doctrine de la Justice et de l'altruisme, conform�ment aux pr�ceptes islamiques. S'il n'y parvenait pas, l� non plus, il ne m�riterait plus d'�tre Musulman, sauf par le nom, car la Justice est la derni�re fronti�re de l'Islam, au-del� de laquelle il n'y a qu'infid�lit� et t�n�bres compl�tes, et dans ce cas il sortirait de l'Islam et Allah, selon l'expression de l'Imam Ja`far al-��deq, ne lui accorderait ni Sa Cl�mence, ni Sa Mis�ricorde.
Tr�s souvent, les d�sirs temporels et �go�stes de l'homme le dominent et il en r�sulte pour lui une grande difficult� � se pr�parer � la simple acceptation de la doctrine de la Justice, sans parler de l'acquisition de cette doctrine sous sa forme compl�te, plus forte que les d�sirs. C'est pourquoi les droits de Fraternit� constituent l'enseignement islamique le plus difficile � appliquer, �tant donn� que l'homme n'a pas ce sentiment sinc�re de Fraternit�.
C'est cette difficult� qui a conduit l'Imam al-��deq � pr�senter de mani�re sch�matique l'explication des droits d'un musulman sur un autre Musulman, lorsqu'il s'adressa � l'un de ses adeptes, Al-Mo`all� ibn Khonays, craignant que celui-ci ne puisse apprendre ce qu'il ne pourrait pas appliquer. Al-Mo`all� rapporte ainsi sa conversation avec l'Imam Ja`far al-��deq:
Al-Mo`all� : �Quels sont les droits d'un Musulman sur un autre Musulman?�
L'Imam : �Il a sept droits et sept devoirs. Chacun de ces droits sur autrui constitue, en m�me temps, un devoir pour lui. S'il n�glige l'un de ces devoirs, il aura d�sob�i � Allah et ne b�n�ficiera pas de Sa Gr�ce�.
Al-Mo`all� : �Quels sont ces devoirs?�
L'Imam : �O Mo`all�! J'ai de la compassion pour toi. Je crains que, si je te les enseigne, tu ne r�ussisses pas � les appliquer�.
Al-Mo`all� : �J'esp�re que, par la Gr�ce d'allah, je les mettrai en pratique�.
Al-Mo`all� raconte que le Saint Imam finit par lui �num�rer les sept devoirs-droits et lui dit que le plus simple d'entre eux �tait celui-ci: �D�sire pour ton Fr�re ce que tu d�sires pour toi-m�me, et ne lui souhaite pas ce que tu ne souhaites pas pour toi-m�me�.
Gloire � Allah! C'est cela le devoir le plus facile � accomplir! Pourquoi donc les Musulmans, ou ceux qui croient l'�tre, n'appliquent-ils pas le devoir le plus simple que l'Islam leur impose? Et qui plus est, ils accusent l'Islam lui-m�me d'�tre � l'origine du retard terrible dans lequel sombrent les Musulmans, alors que ceux-ci s'abstiennent d'accomplir ce que leur Religion enjoint de plus simple!
Nous mentionnons, pour m�moire seulement, et pour prendre conscience de notre impardonnable manquement � notre devoir, les sept devoirs-droits de chaque Musulman, tels que l'Imam al-��deq les a �num�r�s:
1- Aime pour ton Fr�re ce que tu aimes pour toi-m�me, et ne lui souhaite pas ce que tu ne souhaites pas pour toi.
2- Evite de le mettre en col�re, fais lui plaisir, et conforme-toi � ce qu'il d�sire.
3- Aide-le par ton �me, tes biens, ta langue, tes mains, tes pieds.
4- Sois son oeil, son guide, et son miroir.
5- Ne mange pas � sati�t� tant qu'il a faim, ni ne bois � sati�t� tant qu'il a soif, ni ne t'habille tant qu'il est dans la nudit�.
6- S'il n'a pas de serviteur et que toi tu en as un, tu dois lui envoyer le tien pour laver ses v�tements, faire sa cuisine, pr�parer son lit.
7- Acquitte ses obligations, accepte son invitation, rends-lui visite lorsqu'il est malade, et assiste � ses fun�railles quand il meurt. Si tu sais qu'il a besoin de quelque chose, tu dois prendre l'initiative de satisfaire son besoin, sans attendre qu'il te le demande.
Et l'Imam al-��deq de conclure:
�Quand tu auras accompli ces devoirs, ton amiti� fraternelle aura rejoint son amiti� fraternelle, et son amiti� fraternelle aura rejoint ton amiti� fraternelle�(239).
(Il y a sur ce sujet de nombreux hadiths rapport�s des Saints
Imams dans "Was�'el al-Ch�`ah")
D'aucuns pourraient penser, � tort, que le mot "Fraternit�", que l'on rencontre souvent dans les hadiths des Imams d'Ahl-ul-Bayt, ne vise que leurs adeptes, � l'exclusion des autres Musulmans. Mais un examen de l'ensemble des hadiths des Saints Imams dissipe totalement cette fausse impression, ou cette erreur d'interpr�tation due au fait que les Imams d�sapprouvent ceux qui s'opposent � la doctrine des Chiites et refusent leur Guidance. Il suffit de lire ce t�moignage de Mo`�wiyah ibn Ab� Wahab(240) � ce propos pour s'en convaincre:
�J'ai demand� � l'Imam al-��deq comment nous devrions nous comporter avec les Musulmans non Chiites avec lesquels nous avons des rapports sociaux. L'Imam m'a r�pondu: "Regardez vos Imams, � qui vous ob�issez, et traitez vos opposants de la m�me fa�on qu'eux-m�mes les traitent. Or, par Allah, vos Imams leur rendent visite lorsqu'ils tombent malades, assistent � leur fun�railles lorsqu'ils meurent, t�moignent pour eux ou contre eux selon les cas, et leur rendent le d�p�t qu'ils leur confient�(241).
En fait, la Fraternit� que les Saints Imams commandent aux Chiites est une Fraternit� plus exigeante et plus sublime que la Fraternit� islamique ordinaire que nous venons de d�crire. Dans les chapitres consacr�s � la d�finition du Chiisme, nous avons eu l'occasion de citer quelques hadiths qui illustrent ce sujet. Il suffit maintenant d'y ajouter le dialogue suivant entre l'Imam al-��deq et Ab�n ibn Taghleb, tel que ce dernier le rapporte:
�J'�tais en train de faire le taw�f (circumambulation rituelle) de la Sainte Ka`bah avec l'Imam al-��deq, lorsqu'un Chiite est venu vers moi et m'a demand� d'aller avec lui pour l'aider un peu. L'Imam al-��deq a vu la sc�ne et m'a demand�:
- "Cet homme veut te voir, n'est-ce pas?"
- "Oui!"
- "Est-il Chiite, comme toi?"
- "Oui!"
- "Interromps ton Taw�f et va avec lui pour l'aider".
- "Dois-je interrompre le taw�f alors que j'ai l'obligation de le terminer, compl�tement?"
- "Oui!"
- Ab�n ibn Taghleb raconte qu'il partit donc avec l'homme et qu'apr�s avoir fait ce qu'il lui demandait il revenait aupr�s du Saint Imam pour lui demander quels sont les devoirs des Croyants. L'Imam lui dit de ne pas poser cette question, mais devant son insistance, il lui dit qu'il devrait partager sa fortune avec cet homme. Remarquant l'expression d'�tonnement qui s'�tait dessin�e sur le visage d'Ab�n, l'Imam al-��deq ajouta:
- "O Ab�n! Ne sais-tu pas qu'Allah aime ceux qui font des sacrifices pour les autres?"
- "Si!"
- "Eh bien! Quand bien m�me tu partagerais avec lui ta fortune, tu ne pourrais pr�tendre avoir fait des sacrifices pour lui! Tu auras fait des sacrifices pour lui seulement si tu partages avec lui la seconde moiti� aussi".(242)�
Nous croyons qu'Allah Tout-Puissant ram�nera tous les hommes � la Vie apr�s leur mort, le Jour Promis, pour r�compenser les vertueux, et punir les p�cheurs. Tous les adeptes des Religions divines, et tous les philosophes croyants sont d'accord, � l'unanimit�, sur ce point. Quant au Musulman, il ne peut que croire absolument � cette R�surrection, d�s lors qu'il croit en Allah et au fait que Mohammad est le Messager qu'Allah a envoy� pour apporter la Guidance et la Religion vraie, et pour r�v�ler le Saint Coran qui nous parle de la R�surrection, de la R�compense, de la Punition, du Paradis et de ses B�n�dictions, de l'Enfer et de ses flammes. En effet, le Coran parle explicitement et implicitement de tout cela dans un millier de Versets environ.
Les Musulmans Chiites, quant � eux, croient non seulement � la R�surrection, mais aussi que les morts seront ramen�s � la vie sous leur forme, avec leur corps et leur �me originels. Ils consid�rent cette croyance comme l'une des croyances de l'Islam, et s'appuient sur le Saint Coran pour le corroborer:
�L'homme pense-t-il que Nous ne rassemblerons pas ses ossements? Nous avons certainement le pouvoir de les restaurer, jusqu'aux bouts des doigts� (Sourate al-Qay�mah, 75:3-4), et:
�S'il y a quelque chose qui t'�tonne, ce serait la parole de ceux qui disent: "Lorsque nous serons poussi�re, reviendrons-nous vraiment de nouveau � la vie?"� (Sourate al-Ra`d, 13:5).
�Avons-Nous �chou� dans l'accomplissement de la premi�re cr�ation? (Nous avons un pouvoir total sur toute chose) Cependant, les incroyants sont dans la confusion � propos de la vie future� (Sourate Q�f, 50:15).
La R�surrection corporelle n'est, sch�matiquement, que le retour de l'homme � la vie, le Jour du Jugement, sous sa forme originelle, apr�s avoir �t� mort et d�compos�. Il n'est pas n�cessaire de croire � plus de d�tails concernant cette croyance simple et g�n�rale � laquelle nous appelle le Coran, tout comme il n'est pas n�cessaire de croire � plus de pr�cision que n'en apporte le Coran � propos de ce qui suit la R�surrection corporelle, � savoir, par exemple, le Compte des actions de l'homme, le Pont (al-�er�t), la Balance (al-M�z�n), le Paradis, l'Enfer, la R�compense et le Ch�timent. Car savoir exactement et en d�tails si les corps reviendront sous leur forme originel;le ou sous une forme similaire lors de la R�surrection corporelle, si les �mes p�riront comme les corps ou bien si elles survivront jusqu'� ce qu'elles retournent aux corps le Jour de la R�surrection, si la R�surrection concerne seulement l'homme ou bien si elle s'applique �galement � toutes les sortes d'animaux, si elle s'op�rera d'un seul coup ou progressivement, n'est accessible qu'� des savants vers�s dans ces questions.
Il nous suffit aussi de croire au Paradis et � l'Enfer, sans avoir besoin de savoir s'ils sont d�j� cr��s, s'ils se trouvent dans les Cieux ou sur Terre, ou si l'un d'eux est dans les Cieux et l'autre sur Terre.
De m�me, lorsque nous croyons � la Balance, il n'est pas n�cessaire de savoir s'il s'agit d'une entit� spirituelle ou si elle est mat�rielle, avec plateaux. Il n'est pas n�cessaire non plus de savoir si le Pont est mat�riel, comme la lame d'une �p�e, ou mince comme un cheveu, ou bien s'il s'agit d'une voie spirituelle. En un mot, il n'est n�cessaire de savoir si le Pont est mat�riel ou d'une autre nature.(243)
L'Islam a pr�sent� la R�surrection corporelle sous sa forme la plus simple. Si quelqu'un cherche � aller au-del� de ce que le Coran dit � ce propos pour entrer dans les d�tails, afin de satisfaire sa curiosit�, ou d'effacer un doute que les non-croyants lui auraient sugg�r� par des arguments rationnels ou des raisonnements logiques, il risque d'aller au devant de difficult�s et de souffrir de conflits int�rieurs sans fin.
Rien, dans notre Religion, ne nous incite � perdre notre �nergie dans la recherche de tels d�tails, qui ont rempli les livres des th�ologiens et des philosophes. Aucune n�cessit� religieuse, sociale ou politique non plus ne justifie les controverses et les pol�miques qui ont fait couler beaucoup d'encre, en vain, sur ces d�tails.
Les doutes et les scepticisme qu'on soul�ve � propos de ces d�tails peuvent �tre facilement dissip�s par notre conviction que l'homme est incapable d'atteindre la solution de ces probl�mes qui d�passent l'entendement humain, qui sont hors de la port�e de notre esprit, et qui se situent au-dessus de notre niveau terrestre. Il nous suffit de savoir qu'Allah Omniscient et Omnipotent nous a inform� de la r�alit� de la R�surrection et de l'av�nement du Jour du Jugement. La science, l'exp�rimentation, et toute autre m�thode de v�rification humaine sont absolument incapables d'aborder une chose qui est au-del� de la compr�hension de l'homme tant qu'il vit en ce bas-monde. D�s lors, l'homme ne peut ni accepter, ni rejeter la croyance � la R�surrection, jusqu'� ce qu'il meure et qu'il soit transf�r� de ce monde-ci vers le Monde Eternel. Comment pourrait-il donc la prouver ou la nier par sa pens�e ind�pendante ou par son exp�rience? A moins, bien entendu, de se livrer � la conjecture, � la sp�culation, � l'exclusion et � l'�tonnement pour juger ce qu'il ne conna�t pas. Or, de par la nature de son esprit, l'homme s'�tonne de tout ce � quoi il n'est pas habitu� et de tout ce qu'il n'a pas touch� par sa connaissance ou ses sens, exactement comme celui qui s'�tonne par ignorance de la v�rit� de la R�surrection et du Jour du Jugement: �Qui fera revivre les ossements qui auront �t� r�duits en poussi�re?� (Sourate Y�s-S�n, 36:78). La seule raison de son �tonnement, c'est le fait de n'avoir jamais vu un mort arriv� au stade de la d�composition revenir � la vie. Mais il oublie comment il a �t� lui-m�me cr�� de rien, et comment les particules de son corps, dispers�es �� et l� dans la terre et l'atmosph�re, se sont transform�es en une forme humaine dou�e d'esprit et de parole. Le Saint Coran dit � ce propos: �L'homme ne pense-t-il pas � la fa�on dont Nous l'avons cr�� d'une goutte de sperme? Et maintenant (au lieu d'�tre humble et reconnaissant) il devient d�sob�issant . Il nie la R�surrection, mais il a oubli� sa cr�ation"(Sourate Y�s-S�n,36: 77-78). Et: "[O Mohammad! Dis-lui:] Celui qui l'a cr�� une premi�re fois le fera revivre. Il a la meilleure connaissance de tout la cr�ation." (Sourate Y�s-S�n, 36:79)
Donc, nous demandons � l'homme qui nierait la R�surrection, alors qu'il a accept� la croyance en le Cr�ateur de l'Univers, en Son Pouvoir, en la Proph�tie de son Envoy�, et en tout ce que ce dernier a apport�, et alors qu'il est incapable de saisir les secrets de sa cr�ation � travers sa connaissance et son intelligence, et alors qu'il ignore comment il a �t� �labor� � partir d'une goutte de sperme qui n'a ni volont�, ni bon sens, ni perception de sa propre existence, et qui aboutit � un homme dou� d'intelligence et de bon sens, et pourvu de sentiments et de sens de la proportion(244), nous demandons � cet homme pourquoi il s'�tonne apr�s tout cela qu'il puisse revenir � la vie apr�s qu'il aura �t� r�duit en ossements et en poussi�re, et pourquoi il essaie ainsi de chercher � atteindre � une connaissance qui ni son exp�rience, ni son savoir ne sont capables d'appr�hender.
Il faut dire � un tel homme qu'il n'a d'autre possibilit� que de se r�signer humblement et de reconna�tre cette v�rit� qui nous a �t� r�v�l�e par le Cr�ateur de l'Univers, le Tout-Puissant qui a cr�� de n�ant et de poussi�re ce m�me homme sceptique. Il faut lui dire que toute tentative de sa part de d�couvrir ce que sa science et son savoir ne peuvent absolument ni d�couvrir, ni saisir, est pu�rilit�, sp�culation vaine, et regard absurde dans des t�n�bres noires.
Bien que l'homme ait atteint un haut degr� de progr�s et d'avancement dans le domaine de la science et de la technologie: d�couverte de l'�lectricit� et du radar, et de l'atome, avec les diff�rentes applications �tonnantes, ainsi que nombre d'autres d�couverts qui auraient �t� impossibles ou m�me simplement inimaginables il y a quelques si�cles, il est toujours incapable de comprendre leur vraie nature (par exemple, celles de l'�lectricit� et de l'atome). Dans ces conditions, comment pourrait-il esp�rer comprendre les secrets de la cr�ation, ou d�couvrir les faits relatifs � la R�surrection et au Jour du Jugement?
Ce qui doit occuper et int�resser l'homme, apr�s qu'il a cru � l'Islam, c'est d'�viter de se soumettre � ses bas d�sirs, de penser � am�liorer son sort dans ce bas-monde et dans l'Autre Monde, d'oeuvrer en vue de se rapprocher d'Allah, de r�fl�chir aux difficult�s qu'il rencontrera, apr�s sa mort, dans sa tombe, et lors de sa R�surrection, et quand il se trouvera devant Allah l'Omniscient et l'Omnipotent pour r�pondre de ses actions dans ce bas-monde. C'est pourquoi il doit se pr�parer � ces �ch�ances et suivre tout de suite la Voie de la Pi�t�. Allah dit, en effet:
�Redoutez le Jour o� chaque �me sera responsable
d'elle-m�me, o� aucune intercession(245)
ni aucun rachat ne seront accept�s, et o� personne ne sera
secouru� (Sourate al-Baqarah, 2:48).
1. C'est le titre que l'auteur avait donn� � la premi�re �dition.
2. C'est l'�tablissement de l'auteur lui-m�me. Il sera rebaptis� par la suite "La Facult� de la Jurisprudence de Najaf". Elle existe toujours bien qu'elle ait �t� annex�e � l'Universit� de Mostansiriyyah en 1070, et � l'Universit� d'al-Koufa en 1987, et qu'elle ait connu de nombreuses tentatives de changement dans son programme �ducation et dans sa m�thode d'enseignement.
3. Voir: "A�l al-Ch�`ah wa O�oulah�" de Mohammad Hussain K�chef al-Ghet�'.
4. Il s'agit de Sayyed Mortadh� al-Redhw� al-Kechm�r�.
5. De nombreux ul�mas Sunnites l'ont consid�r� comme un inventeur, tandis que les soufis sont unanimes pour le qualifier ainsi (inventeur), (notre de l'auteur de l'introduction - Dr. H�mid Hafni).
6. En r�alit� le Chiisme vit le jour du vivant du Saint Proph�te, car il repr�sente la th�se fondamentale de l'Islam. En effet selon le Hadith le Proph�te dit � l'Imam Ali: �O Ali, toi et tes Chiites, vous serez au Paradis�, ce montre clairement l'existence des gens qui �taient les Partisans de l'Imam Ali dans la mesure o� il repr�sentait le courant qui traduisait le mieux les vues du Saint Proph�te et de l'Islam authentique. (Pour les r�f�rences du Hadith cit� voir en fran�ais: "L'Emergence du Sh`isme et des Sh�`ites" de Sayyid Muhammad B�qir al-Sadr, France, 1995).
7. "al-Qadh�' wal-Qadar"
8. Sourate al-Ra'd, 13, verset 39
9. Les ul�ma musulmans ont �crit d'innombrables livres relativement � la question de la r�flexion sur laquelle repose la th�orie de la connaissance. Ils ont affirm� unanimement l'obligation pour chaque Musulman de conna�tre soi-m�me (par la r�flexion) Allah, car cette connaissance constitue la compl�tion de la Religion et sa premi�re exigence. Al-All�mah al-Hell� �crit � cet �gard: "Les ul�ma ont �t� unanimes pour dire qu'il est obligatoire pour chacun de conna�tre soi-m�me Allah, Ses Attributs positifs et n�gatifs, ce qui s'applique et ce qui ne peut s'appliquer sur Lui, la Proph�tie, l'Imamat et la R�surrection par le raisonnement (la preuve) et non par l'imitation passive d'autrui (...). La profusion d'ouvrage �crit par les chefs spirituels de la Communaut� musulmane est un signe r�v�lateur de son importance. En tout �tat de cause, outre la tendance des ul�ma musulmanes � fonder la connaissance sur la preuve, la plupart des philosophes non musulmans - aussi bien ceux qui fondent la structure congnitive sur les �vidences rationnelles, que ceux qui la fonde sur les connaissances exp�rimentales - s'accordent pour dire que la connaissance doit reposer sur une preuve correcte. (Voir: Al-Cheikh al-Bah�dl�, "Cours sur la Doctrine Islamique", pp. 47-52).
10. En effet, Allah dit: �Dis:
"Consid�rez ce qui est dans les Cieux et ce qui est sur la terre"�
(Sourate Younes, 10:101).
et: �Dis: "Parcourez la terre et consid�rez comment il
donne un commencement � la cr�ation"" (Sourate al-`Ankabout,
29:20).
et: "Ne consid�rent-ils pas comment les chameaux ont �t�
cr��s; comment le ciel a �t� �lev�;
comment les montagnes ont �t� plac�es; comment la
terre a �t� aplanie? Fais entendre le rappel! Tu n'es que
celui qui fait entendre le Rappel"� (Sourate al-Gh�chiyah,
88:17-21).
et: �N'ont-ils pas r�fl�chi en eux-m�mes?�
(Sourate Al-Roum, 30:8).
et: �Sache qu'en v�rit�, il n'y a de divinit�
qu'Allah!� (Sourate Mohammad, 47:19).
et: �Ont-ils choisi des dieux en dehors de Lui? Dis-leur: "Apportez
donc votre preuve d�cisive!"� (Sourate al-Anbiy�', 21:24).
11. Les croyances mentionn�es dans ce trait� ne sont pas toutes des croyances fondamentales. Beaucoup d'entre elles, telles que le D�cret et le Destin (al-Qadh�' wal Qadar), le "Retour" (al-Raj`ah) etc... ne commandent pas qu'on y croie ni qu'on y r�fl�chisse obligatoirement. Il est permis pour ce genre de croyances de s'appuyer sur quelqu'un de cr�dible, tels les Proph�tes et les Imams. Beaucoup de nos croyances de ce type sont fond�es sur des hadith authentiques rapport�s de nos Imams.
12. "La Justice" aussi est un Attribut indissociable d'Allah, et ce sujet est discut� dans une �tude comparative sp�ciale. Aussi, l'auteur n'a-t-il pas estim� n�cessaire de le d�velopper ici.
13. Etymologiquement, le mot "Ijtih�d" est d�riv� de "johd" - effort-, c'est-�-dire s'efforcer de faire quelque chose. En tant que terme technique jurisprudentiel chiite, il signifie: "d�duire le statut l�gal de ses r�f�rences �tablies". Selon d'autres avis, la d�finition la plus ad�quate du mot ijtih�d serait: "Le don d.obtenir des arguments �tayant les statuts l�gaux ou les devoirs pratiques, l�gaux ou rationnels". Le Mujtahid (celui qui pratique l'ijtih�d) est de deux sortes: mujtahid absolu et mujtahid partiel. Le premier est � m�me de pratiquer la d�duction de statuts dans toutes les branches de la jurisprudence", alors que le second est celui qui est "en mesure de d�duire un statut l�gal dans certains branches de la jurisprudence et non toutes". Pour plus de d�tails sur ce terme techinique islamique , voir: Mohammad Taq� al-Hak�m, "Les Fondements G�n�raux de la Jurisprudence Compar�e", pp. 561-565.
14. La "Pr�caution" (ehtiy�t): C'est le fait d'agir de sorte � s'assurer que l'on s'acquitte bien de ses obligations religieuses.
15. C'est le fait de s'acquitter de ses obligations conform�ment aux indications et aux d�crets du mujtahid.
16. Voir: "Tafs�r al-`Askar�", p. 300; "Al-Ehtej�j", 2/511, Hadith No. 337.
17. Pour plus de d�tails � ce sujet, voir:"Menh�j al-��leh�n", Vol.1 de l'Ayatoll�h al-Odm�, Sayyed Ali al-Hosayn� al-Sest�n�, p. 9.
18. L'Imam Mohammad al-Mahdi, fils de l'Imam al-Hassan al-`Askar�, le dernier des Douze Imams, eut deux occultations.
- La premi�re, dite l'Occultation mineure (al-Ghaybah al-�oghr�) avait d�but� l'ann�e o� son p�re, l'Imam al-Hassan al-`Askar�, d�c�da (260 A.H.) et elle se termina en l'an 329 A.H. Pendant cette occultation, quatre Ambassadeurs (repr�sentants) le repr�sentaient aupr�s de ses adeptes. Ils �taient:
1- `Othm�n Ibn Sa`�d al-`Amr� al-Asad�, lequel avait �t� tour � tour, le repr�sentant de l'Imam al-H�d� (le dizi�me Imam), de l'Imam al-`Askar� (le onzi�me Imam) avant de repr�senter enfin l'Imam al-Mahd�.
2- Mohammad Ibn `Othm�n Ibn Sa`�d al-`Amr� al-Asad�, lequel succ�da � son p�re apr�s son d�c�s dans sa fonction d'ambassadeur de l'Imam al-Mahd�. Il occupa cette fonction jusqu'� sa mort en 305 A.H., soit pendant environ quarante ans.
3- Al-Hussayn Ibn Rouh, lequel rempla�a son p�re apr�s son d�c�s et repr�senta l'Imam jusqu'� sa mort en 326 A.H.
4- Ali Ibn Mohammad al-Samr�, le dernier des quatre ambassadeurs. Il se chargea de la repr�sentation de l'Imam Occult�, pendant trois ans, c'est-�-dire jusqu'� sa mort le 15 Cha`b�n 329 A.H.
Il est de notori�t� publique que ces quatre ambassadeurs furent enterr�s tous � Baghdad, apr�s leur mort, et que leurs tombeaux sont connus jusqu'� nos jours.
- La seconde, dite l'Occultation majeur, commen�a le 15 Cha`b�n 329 A.H. avec le d�c�s du quatri�me ambassadeur et continue encore. Lorsqu'on demanda � ce dernier qui lui succ�dera � la fonction du repr�sentant de l'Imam al-Mahd� apr�s lui, il laissa entendre que l'Imam l'avait inform� qu'avec sa mort commencerait l'Occultation majeure, pendant laquelle la repr�sentation de l'Imam est d�volu au mujtahid remplissant les conditions requises qui sont expliqu�es dans les livres de jurisprudence (Fiqh). Pour plus de d�tails concernant l'Occultation, voir: "Al-Ghaybah al-�oghr�" de Sayyed Mohammad al-Sadr, Chapitre 3, p. 395.
19. L'imitation passive (taql�d) d'un Mujtahid d�j� mort est de deux sortes:
1- Primaire (ebted�'�)
2- Persistante (baq�'�)
- L'Imitation passive primaire consiste � suivre un Mujtahid mort sans l'avoir d�j� suivi de son vivant. Ce type de taql�d n'est pas permis quand bien m�me le Mujtahid mort �tait plus comp�tent que les Mujtahids vivants.
- L'Imitation passive persistante est le fait d'avoir suivi un Mujtahid de son vivant et de continuer � le suivre apr�s sa mort. Ce type d'imitation passive (taql�d) est permise, si le mujtahid mort �tait plus comp�tent que les Mujtahid vivants. Pour plus de d�tails sur ce sujet, voir: "Al-`Orwah al-Wothq�". 1/17-18 et "Al-Mas�'el al-Montakhabah" d'al-Sayyed al-Sest�n�, Article 12, 13, 14.
20. Voir: "Al-K�f�", 1/58, H. 19 et "Al-Mah�sen", 1/420, H. 963.
21. Pour atteindre le degr� ou la dignit� de mujtahid, celui-ci devait avoir �tudi� neuf sciences: trois litt�raires (la linguistique, la morphologie, la grammaire), trois rationnelles (la Science des Fondements, la Science de la Parole - `ilm al-Kal�m - La Logique) et trois instrumentales (le Tafs�r - ex�g�se - du Coran, la Science de Hadith, la Science de Rej�l - biographie des rapporteurs de Hadith). Pour plus de d�tail, voir: "Al-W�fiyah f� O�oul al-Feqh" d'al-Tonn�, pp. 250-290; "Al-Qor'�n wal-`Aq�dah" de Sayyed Hammoud al-Hell�, pp. 248-252.
22. Wel�yat al-Faq�h (le Pouvoir du Faq�h) est l'expression du pouvoir l�gal et la souverainet� juridique du mujtahid remplissant les conditions requises, lequel est consid�r� comme le prolongement de la mission de l'Imamat. "Wel�yah al-Faq�h" n'est pas une invention des �poques modernes. Ses racines remontent plut�t � la premi�re �poque de l'Islam et aux �poques des Imams Infaillibles. En tant que prolongement de l'Imamat, elle repr�sente celui-ci relativement aux fonctions g�n�rales, et s'en diff�rencie pour ce qui a trait � la d�signation particuli�re de chaque faq�h par un autre et � l'Infaillibilit�, laquelle appartient exclusivement au Proph�te et aux Douze Imams apr�s lui. En effet l'Infaillibilit� et la d�signation sont le domaine r�serv� des Infaillibles.
Il est indispensable de comprendre que le pourquoi de la n�cessit� de la Wel�yah al-Faq�h � l'�poque de l'Occultation r�side en ceci que le Pouvoir du Faq�h signifie la pr�sence de l'argument d'Allah devant les gens (le fait d'indiquer aux gens la voie d'Allah), la direction temporelle de leurs int�r�ts et l'administration de leurs affaires � la lumi�re de la Loi islamique. L'un des buts de ce Pouvoir est la sauvegarde des statuts l�gaux, car la mission de la l�gislation en Islam est le domaine r�serv� d'Allah. Quant aux statuts l�gaux relatifs aux diff�rents domaines de la vie - et notamment en ce qui concerne les �v�nements nouveaux - ils ne sont en fait que des applications des lois d�j� promulgu�es et communiqu�es par le Proph�te, de son vivant. L'Imam al-Mahdi a dit: �Quant aux statuts des �v�nements nouveaux, vous devrez vous r�f�rer aux rapporteurs de nos hadith pour les conna�tre, car ces derniers sont mon argument aupr�s de vous, alors que je suis l'argument d'Allah aupr�s d'eux.�
23. En t�moigne ce que Omar Ibn Handhalah rapporte de l'Imam al-��deq: �J'ai demand� � Ab� Abdull�h (al-��deq) s'il est l�gal que lorsqu'il y a un litige � propos d'une dette ou d'un h�ritage entre deux individus de notre communaut�, ceux-ci recourent � l'arbitrage des autorit�s ou des juges (non l�gitimes)? Il a r�pondu: "Quiconque demande leur arbitrage, son acte �quivaudrait � la demande d'arbitrage du T�ghout (tyran-injuste)), et ce qu'il obtiendrait par ce jugement, serait illicite quand bien m�me il s'agissait d'un droit �tabli pour lui, �tant donn� qu'il a obtenu son droit par le jugement du T�ghout, celui-l� m�me en qui Allah a ordonn� de m�croire, puisqu'IL dit: �Ils veulent s'en rapporter aux T�ghout bien qu'ils aient re�u l'ordre de ne pas croire en eux� (Sourate al-Nes�', 4:60)". Je lui ai demand� alors: "Et que devrait-ils faire donc?" Il a r�pondu: "Qu'ils cherchent parmi vous quelqu'un qui a rapport� nos hadith, qui a r�fl�chi sur ce que nous avions d�cr�t� licite et qui conna�t nos jugements, et qu'ils le choisissent comme juge. Car j'ai choisi comme juge entre vous quelqu'un qui r�pondrait � ces qualit�s. S'il juge conform�ment � nos vues et que l'une des parties se moquait de son jugement, il se serait moqu� du jugement d'Allah..."�. Voir: "Was�'el al-Ch�`ah", 27/260, H. 33416; "Al-K�f�", 1/54, H. 10; "Al-Ehtej�j", 2/260, H. 232; "Tahth�b al-Ahk�m", 6/218, H. 514 et p. 301, H. 840.
24. Il s'agit des imp�ts de la Zak�t et du Khoms.
La Zak�t est l'une des n�cessit�s de la Religion. Selon diff�rents hadith, quiconque refuse d'acquitter la Zak�t est m�croyant, et quiconque ne paie pas la Zak�t, sa pri�re n'est pas accept�e etc.
La Zak�t est obligatoire sur neuf choses:
1- Les trois sortes de b�tail: (1)- Les chameaux, (2)- Les ovins,
(3)- Les bovins.
2- Les deux monnais: (1)- L'or, (2)- L'argent.
3- Les quatre r�coltes: (1)- Le bl�, (2)- L'orge, (3)
Les dattes, (4) Les raisins secs.
Les destinataires de la Zak�t sont:
1- Le pauvre, 2- Le n�cessiteux, 3- Les percepteurs de la Zak�t, 4- Les "Coeurs � rallier" (des gens qu'on esp�re rallier � la cause de l'Islam en leur payant une allocation), 5- L'affranchissement d'esclaves, 6- Un d�biteur insolvable, 7- Un voyageur � court d'argent, 7- Sur la voie d'Allah (pour toute bonne oeuvre et surtout pour tout ce qui sert l'int�r�t g�n�ral).
Il est � noter que les statuts de la Zak�t chez les Chiites sont tous en accord avec ceux des quatre Ecoles juridiques sunnites. Pour plus de d�tails voir: "Al-`Orwah al-Wothq�", 2/87-134; "Al-Mas�'il al-Montakhabah" d'al-Sayyed al-Sist�n�, pp. 213-233; "A�l al-Ch�`ah wa O�ouloh�", �dition annot�e de la Fondation de l'Imam Ali, p. 243.
Khoms: Pour les Chiites, c'est un droit prescrit par Allah pour la Famille du Proph�te en remplacement de l'aum�me pieuse (�adaqah) de la Zak�t qu'IL leur interdit de toucher. L'imp�t de Khoms a pour fondement le verset coranique: �Sachez que le cinqui�me appartient � Allah, au Proph�te et � ses Proches...� (Sourate al-Anf�l, 8:41).
Le Khoms est obligatoire sur sept choses:
1- Les butins de guerre pris sur les incroyants dans une guerre autoris�e
par l'Imam.
2- Les m�taux: or, argent, plomb, etc
3- Le Tr�sor
4- Les joyaux extraits du fond de la mer par plongeon
5- Un bien licite m�lang� � un bien illicite de
telle sorte qu'il n'est pas possible de le distinguer du premier et dont
le propri�taire et la quantit� sont inconnus.
6- Le terrain d'un Musulman achet� par un Prot�g�
(thimm�)
7- Les gains r�alis� par le commerce ou le travail apr�s
d�duction des d�enses n�cessaires de l'ann�e.
Les revenus du Khoms se divisent en six parts selon ses destinataires:
1- Allah, 2- Le Proph�te, 3- L'Imam (ces trois parts reviennent � l'Imam al-Mahdi), 4- Les orph�lins, 5- Les n�cessiteux, 6- Le voyageur � court d'argent.
Pour plus de d�tail, voir: "Al-`Orwah al-Wothq�", 2/170; "Al-Mas�'il al-Montakhabah", d'al-Sayyed al-Sist�n�, pp. 239-251; "A�l al-Chi`ah wa `ouloh�", p. 245.
25. On rapporte que l'Imam Ali, r�pliqua � Tha`alab al-Yam�n� qui lui avait demand� s'il avait vu Dieu: "Je ne saurais adorer un Seigneur que je ne vois pas". Et lorsque son interlocuteur lui demanda comment il le voit?, il r�pondit: "Les yeux ne le voient physiologiquement, mais les coeurs le pressentent � travers les v�rit�s de la foi. Mon Seigneur ne saurait �tre d�crit par la distance, le mouvement, l'immobilit�, la station, l'aller et le venir (...). IL est Prestigieux sans �tre brutale, IL est mis�ricordieux mais sans faiblesse (...). IL est au-dessus de toute chose, et rien n'est au-dessus de Lui, IL est devant toute chose et rien n'est devant Lui, IL entre dans les choses, mais pas comme une chose entre dans une autre chose, et IL en sort, mais pas comme une chose sort d'une autre chose". Voir: "Al-Tawh�d", d'al-�adouq, p. 304, Hadith Tha`lab; "Am�l� al-�adouq", p. 280, Majles 55; "Beh�r al-Anw�r", 4/27.
26. Comme les Karamiyyah qui affirment que Dieu se trouve "vers le haut". Voir pour plus de d�tails � ce sujet: "Al-Farq Bayn al-Feraq", p. 131; "Al-Milal wal Nihal", 1/99, ou comme le soufi, al-Baljar�m� qui pr�tend dans son livre "Sibhat al-Marj�n", que Dieu s'unit aux corps des mystiques (`�ref�n): "La cr�ation n'est que l'apparence du Producteur Lequel coule dans toutes ses particules". Et cette id�e de la fusion de Dieu dans le corps de la cr�ature est exprim�e d'une autre fa�on dans le vers suivant d'un autre soufi:
"Je suis celui que j'aime, et celui que j'aime est moi. Nous sommes deux �mes incarn�es dans un corps".
Pour plus de d�tail sur cette croyance du soufisme voir: "Man�qeb al-`Aref�n" d'al-Afl�k�; "Asr�r al-Tawh�d", p. 186; "Al-Anw�r f� Kachf al-Asr�r", d'al-Cheik Rouzbah�n al-Baql�; "Ihy�' al-`Oloum", Tom II, d'al-Ghaw�l�.
27. En effet, selon les Ach`arites "Dieu se montrera � Ses cr�atures", voir: "Al-Ib�nah f� O�oul al-Diy�nah", d'Ab� al-Hassan al-Ach`ar�; "Al-Milal wal Nihal", 1/85-94.
En outre, selon de nombreux pr�tendus Hadith: Dieu aurait cr�� Adam � Son image; Dieu aurait des membres d�termin�s, tels que les doigts, la jambe, le pied; il aurait sur sa jambe un signe auquel on Le reconna�trait etc.
Voir � cet �gard: "�ah�h al-Bokh�r�", 8/62; "�ah�h Moslem", 4/2183; "Sonan Ibn M�jah" 1/64; "Mosnad Ahmad", 2/264 etc.
28. "Beh�r al-Anw�r", 69/293, H. 23; "Al-Mahajjah al-Baydh�'", 1/219
29. L'auteur note dans ses "cours philosophiques": �Dans notre recherche sur Allah nous faisons des pas en avant et traversons des �tapes:
1- Dans la premi�re �tape nous d�montrons le fondement de l'Etre N�cessaire (W�jeb al-Woujoud).
2- Dans la deuxi�me �tape, ayant d�j� �tabli le fondement de l'Etre N�cessaire, nous parvenons au constat que Celui-ci est n�cessairement Etre Pur (�erf al-Wojoud).
3- Dans la troisi�me �tape, ayant d�j� fait la d�monstration des deux �tapes pr�c�dentes, nous passons � l'�tape de la d�monstration de l'Unicit� de l'Etre Necessaire et Pur. Car s'il est �tabli qu'IL est Etre Pur, IL doit �tre n�cessairement Un, car la puret� d'une chose ne peut �tre qu'une, autrement elle ne serait pas la puret� de la chose. Et s'IL est d�pouill� de toute limite, il n'est pas logique qu'IL soit multiple, car les choses se distinguent par leurs limites.
�Ainsi l'Unicit� ne se confine pas dans la croyance � l'Unicit� de l'Etre N�cessaire et au fait qu'IL est l'Etre Pur, mais s'�tend � la croyance qu'IL est Un dans Sa cr�ation et Son �manation: Toutes les choses proviennent de Son �manation et sont des �piphanies de Sa Lumi�re�.
Puis l'auteur cite � l'appui de l'Unicit�, une d�monstration des anciens penseurs, se r�sumant comme suit: �Puisque le monde est un, le Cr�ateur doit �tre obligatoirement Un, car il y a une concomitance entre l'Unicit� du Cr�ateur et l'Unit� de la Cr�ation - l'Univers- de telle sorte que si l'on supposait l'existence de deux univers, on devrait supposer l'existence des deux dieux. Ensuite l'auteur fait r�f�rence au c�l�bre pr�ne de l'Unicit� d'Allah fait par l'Imam Ali et dans lequel il dit notamment: "Et la perfection de la croyance � Son Unicit�, c'est d'�tre sinc�re envers Lui". Il explique que le terme de sinc�rit� employ� par l'Imam Ali va au-del� de l'Id�e courante que les gens se font de ce terme, � savoir la sinc�rit� envers Allah dans l'adoration. La sinc�rit� envers Allah, dit-il signifie d�pouill� Allah de tous d�fauts et de tout ce qui pourrait contester le fait qu'il est l'Etre N�cessaire. Cette conception de la sinc�rit� est plus g�n�rale que celle de la sinc�rit� dans l'adoration et dans l'action. Ainsi l'Unicit� ne peut �tre une vraie unicit� que si elle englobe tous les aspects: Unicit� de Son Essence, Unicit� de Ses Attributs... etc. La sinc�rit� envers Allah signifie donc croire � Son Unicit� sur tous les plans et le d�pouiller d'associ� dans tous les aspects�. (Voir: "Al-Falsafah al-Isl�miyyah: Cours d'al-Cheikh al-Modhaffar dispens�s aux �tudiants de la Facult� de Feqh � Najaf", Cours No. 10, p. 91; Cours No. 11, p. 93 et Cours No. 14, p. 103
30. L'auteur fait allusion ici � une fausse accusation port�e par certains d�tracteurs du Chiisme, et selon laquelle la visite des tombes pratiqu�e par les adeptes des Ahl-ul-Bayt serait illicite. Ils mettent en �vidence, � l'appui de cette affirmation contestable, un Hadith attribu� au Saint Proph�te, cit� dans "Sonan al-Nas�'�" et dont le texte est �Qu'Allah maudisse les visiteuses (z�'er�t) de tombes, et ceux qui se servent de celles-ci comme mosqu�es...� 4/95, et dans "Kanz al-`Omm�l", 16/388, H. 45099. Ce m�me hadith est cit� aussi dans "Sonan Ibn M�jah" mais dans une version un peu nuanc�e: �Le Messager d'Allah a maudi les visiteuses assidues (zoww�r�t) des tombes� 1/502, H. 1574, 1575, 1576.
Or, ce Hadith appelle quelques r�serves: La premi�re chose qui saute aux yeux, est que les deux versions du Hadith sont diff�rentes, ce qui pourrait inciter � mettre en doute son authenticit� . Mais la seconde remarque est que ledit Hadith est consid�r� comme faible (contestable) par Mohammad Nac�r al-D�n al-Alb�n� (1/258, H. 225), Ibn `Ady (5/1698). La troisi�me remarque est que beaucoup de cha�nons dans la cha�ne de transmetteurs de ce Hadith sont contestables. Parmi les transmetteurs contest�s de ce Hadith figurent:
- Abdol-W�reth Ibn Sa`�d (Voir: "Tahth�b al-Tahth�b", 6/391-392);
- Ab� ��leh (B�th�m), lequel est contest� par Ibn Hojr dans "Tahth�b al-Tahth�b", 1/364-365, Ahmad Ibn Hanbal, Ab� H�tam, al-Nas�'i, Ibn Ady, Zakariyy� Ibn Ab� Z�'edah etc.
- Abdull�h Ibn `Othm�n, contest� par Ibn Hab�n, Abdull�h Ibn al-Dawraq� citant Ibn Mo`�n, Ibn Khath�n, Voir "Tahth�b al-Tahth�b", 5/275-276.
- Abdul-Rahm�n Ibn Bahman dont Ibn al-Mad�n� dit qu'il est inconnu. Voir "Tahth�b al-Tahth�b", 6/135.
La quatri�me r�serve est que ce Hadith est contredit par de nombreux autres Hadith plus dignes de foi et dont le texte (matn) et la cha�ne de transmetteurs (Sanad) sont beaucoup plus solides et ne souffrent pas des m�mes faiblesses que le Hadith en question.
En effet, on peut voir de tr�s nombreux Hadith appelant � la visite de la tombe du Saint Proph�te aussi bien dans "Kanz al-`Omm�l" (15/651, H. 42582-42584; 5/135, H. 12368-12373) que dans "Sonan al-Bayhaq� (5/245). Concernant la visite des tombes en g�n�ral, voir aussi "Kanz al-`Omm�l", 15/646, H. 42551-42558; "Sonan al-Bayhaq�", 5/249; "Sonan Ibn M�jah", 1?500.
Et m�me si l'on supposait que le Hadith pr�cit� soit authentique et qu'il r�siste � l'�preuve de sa confrontation avec tous les autres Hadiths authentiques et plus cr�dibles que lui, on peut consid�rer ces derniers Hadiths qui le contredisent comme ayant pour raison d'�tre de l'abroger, puisque le Saint Proph�te dit: �Je vous avais interdit de visiter les tombes. (Maintenant je vous dis:) Visitez-les, car elles vous rappelleront l'Autre-monde" (cit� par "Kanz al-`Omm�l", 15/646, H. 42555 et bien d'autres).
En outre les diff�rentes Ecoles juridiques musulmanes sont unanimement d'accord pour dire que la visite des tombes est du moins autoris�e sinon recommand�e et que cette pratique a �t� suivie depuis l'�poque du Proph�te. En effet, selon "Al-Sonan al-Kobr�" d'al-Bayhaq� (entre bien d'autres sources) chaque fois que le Proph�te �tait chez `A'echah, il sortait vers la fin de la nuit de la maison vers al-Baq�` (le cimeti�re) en disant: �Que la Paix soit sur vous, O peuple de croyants. Qu'IL vous apporte ce qui vous est promis.� 5/249. Et selon "Sonan al-Nas�'�", chapitre des "Obs�ques"; "Sonan Ab� D�woud" Chap. "La visite des Tombes", H. 3234; "Sonan Ibn M�jah" etc.: �Le Proph�te (P) s'est rendu aupr�s de la tombe de sa m�re; il y a pleur� et fait pleur� ceux qui l'entouraient�. A cela, on peut ajouter de nombreux Hadiths qui rappellent que le Proph�te apprenait � `A'echah comment r�citer des Supplication lors de la visite des tombes.
Ceci dit, m�me si nous n�gligions tout ce qui pr�c�de pour admettre le Hadith en question tel quel, ainsi que son authenticit�, nous n'y trouvons aucune indication de l'interdiction de la visite des tombes en g�n�ral. La seule conclusion qu'on peut tirer du Hadith - � supposer son authenticit� - est la d�testabilit� (et non l'interdiction) de la visit� des tombes pour les femmes seulement. Les rapporteurs de Hadiths et les faq�h, s'appuient en fait sur ce Hadith, seulement pour souligner la d�testabilit� de la visite des tombes pour les femmes. Ainsi al-Bayhaq� �crit dans ses "Sonan": �... Nous avons rapport�, d'apr�s un Hadith �tabli, transmis par Anas Ibn M�lek que le Saint Proph�te a vu un jour une femme en train de pleurer aupr�s d'une tombe. Il lui dit alors: "Crains Allah et arme-toi de patience." Dans ce Hadith rien n'indique qu'il lui ait interdit d'aller au cimeti�re...� (Voir: "Al-Sonan al-Kobr�" d'al-Bayhaq�, 4/77-78).
Pour plus de d�tails sur ce sujet, voir: "Kachf al-Ertiy�b f� Atb�` Mohammad Ibn Abdul-Wahh�b" de Sayyed Mohsen al-Am�n� al-`Amel�.
31. Nous mentionnons ici, � titre d'exemple, ce qui nous apprennent les Traditions et la Conduite du Saint Proph�te et des Saints Imams sur le caract�re plut�t recommand� de telles bonnes actions. Ainsi, al-Bokh�r� �crit dans ses "Sonan", Chapitre des "Vertus des Compagnons du Proph�te" 4/204: �Le Saint Proph�te a dit: "Que les pleureuses pleurent sur quelqu'un comme Ja`far". De m�me Ibn Sa`ad �crit dans ses "Tabaq�t". Et selon al-Nas�'� dans ses "Sonan", Ab� D�w�d dans ses "Sonan" (Chapitre "La Visite des Tombes), Ibn M�jah dans ses "Sonan": �Le Proph�te s'est rendu aupr�s de la tombe de sa m�re o� il a pleur� et fait pleurer ceux qui l'entourait�.
De m�me on peut rappeler qu'il a �t� �tabli que F�temah al-Zahr�' avait pleur� sur son p�re, que Zaynab la fille de l'Imam Ali avait pleur� elle aussi la mort de ses fr�res al-Hassan et al-Hussain. On peut corroborer ce fait par ce qui l'Imam al-��deq nous rappelle � ce propos: �L'Imam al-Hussain a dit: "Je suis celui dont l'assassinat fait fera pleurer. Aucun croyant ne m'�voquera sans que ses larmes ne coulent."� (Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 108
Selon l'Imam al-Redh�: �Quiconque pleure et fait pleurer en �voquant notre trag�die, ne pleurera pas le Jour o� les larmes couleront des yeux. Et quiconque assiste � une c�r�monie comm�morative de nos souvenirs, son coeur ne mourra pas le Jour o� les coeurs mourront.� (Voir: "Am�l� al-�adouq".
32. On doit garder pr�sent � l'esprit que, dans la terminologie th�ologique, les choses dont l'existence est impossible sont appel�es Momtane`-ol-Wojoud (impossibles d'exister) et les �tres qui n'avaient pas exist� avant de venir � l'existence sont appel�s Momken-ol-Wojoud (possible d'exister) et l'Etre Qui est Eternel et d�pouill� de toute imperfection est appel� W�jeb-ol-Wojoud (Auto-Existant ou l'Etre N�cessaire)
33. Pour plus de d�tails,
voir l'ouvrage de l'auteur: "Al-Falsafah al-Isl�miyyah, Moh�dhar�t
al-Cheikh al-Modhaffar",
p. 102
34. Allah est Qayyoum, signifie que toutes les cr�ature d�pendent de Lui et s'appuient sur Lui � toutes �poques et qu'elles continuent leur existence en �tant tributaires de Son Etre � tout moment.
35. Pour mieux comprendre les d�tails de l'aspect philosophique de ce sujet, voir:"Al-Falsafah al-Isl�miyyah", du m�me auteur, op. cit. p. 101-102, ainsi que: "Ta�h�h al-I`tiq�d" d'al-Chaykh al-Mof�d, p. 41; et "Mat�reh al-Nadhar f� Charh al-B�b al-H�d� `Achar" d'al-Chaykh �afyy-ol-D�n al-Torayh�, Chapitre III, 35.pp. 131-162.
36. Pour le d�veloppement de ce sujet, voir l'ouvrage philosophique de l'auteur: "Al-Falsafah al-Isl�miyyah", op. cit. p. 100
37. Voir: Sermon 1, "Nahj al-Bal�ghah" et "Al-Ehtej�j" 2/473, H. 113.
38. La justice (`adl), c'est le
fait de r�tribuer ou de r�compenser un acte proportionnellement
� son m�rite, et l'injustice (dholm), c'est la privation
des droits. Allah qui est Juste, G�n�reux et Mis�ricordieux
a garanti la r�compense des actes et promis, en outre, de donner
plus que la r�compense m�rit�e, puisqu'il est dit
dans le Coran: �La tr�s belle r�compense, - et quelque
chose de plus encore - est destin�e � ceux qui ont bien agi�
(Sourate Younes, 10:26) et: �Celui qui se pr�sentera avec
une bonne action recevra en r�compense dix fois autant..., mais
IL ne ch�tie le malfaiteur que par ce qu'il m�rite et rien
de plus:
"Celui que se pr�sentera avec une mauvaise action ne sera r�tribu�
que par quelque chose d'�quivalent. Personne ne sera
l�s�."� (Sourate al-An`�m, 6:160). En outre
IL a garanti l'amnistie et promis le pardon: �Ton Seigneur est, pour
les hommes et malgr� leur injustice, le Ma�tre de Pardon...�
(Sourate al-Ra`d, 13:6) et: �Allah ne pardonne pas qu'on Lui associe
quoi que ce soit; IL pardonne � qui IL veut des p�ch�s
moins graves que celui-ci� (Sourate al-Nes�', 4:48). Et Allah
a ordonn� que l'on soit juste et interdit l'oppression et l'injustice:
�Oui, Allah ordonne l'�quit� et la bienfaisance�
(Sourate Al-Nahl, 16:90). Voir � ce sujet: "Ta�h�h
al-I`tiq�d" d'al-Cheikh al- Mof�d, p. 103.
39. Les Chiites imamites consid�rent la Justice comme l'un des fondements de la Religion. En fait, elle n'est pas un ondement ind�pendant, mais fait partie des attributs de la V�rit�, de la Beaut� et de la Perfection. Elle est donc un aspect de l'Unicit�. Car � la diff�rence des Ach`arites qui ont r�cus� le beau et le laid rationnels en affirmant que "le beau n'est beau que parce que la Chari`ah l'a consid�r� comme beau est le lait n'est que parce qu'elle le consid�re comme tel, et que si Allah cantonnait �ternellement le serviteur pieux dans l'Enfer et le p�cheur dans le Paradis, IL n'aurait pas commis un acte laid, car IL aurait dispos� � Sa guise de Son Royaume." en s'appuyant sur ce Verset coranique: �Nul ne t'interroge sur ce qu'IL fait, mais les hommes seront interrog�s...� (Sourate al-Anbiy�', 21:23), les `Adlites (les tenants de la Justice d'Allah, en l'occurrence, les Mu`tazalites et les Chiites im�mites) ont soutenu que ce qui d�cide de ce qui est beau et de ce qui est laid, c'est la raison ind�pendante. Le jugement de la Char�`ah n'intervient que pour confirme le jugement de la raison, et qu'� titre d'orientation. C'est la raison elle-m�me qui, ind�pendamment de toute instruction, consid�re certains actes comme beaux et certains autres comme laids, et juge qu'il est impossible d'attribuer le laid � Allah, car IL est Sage et un acte d�testable (laid) est contraire � la Sagesse. Par cons�quent torturer un serviteur pieux est une injustice, et l'injustice est d�testable, donc ne peut �tre le fait d'Allah.
C'est de cette fa�on que les `Adlites ont �tabli l'Attribut de la Justice d'Allah et l'ont soulign� � l'exclusion des autres Attributs, pour marquer leur opposition � la th�se des Ach`arites.
Par la r�gle du beau et du laid rationnel, les Adlites ont �tabli une s�rie de r�gles scolastiques, telles que la r�gle du Doux, la r�gle de l'obligation d'�tre reconnaissant envers le bienfaits, la r�gle de l'obligation de r�fl�chir au miracle. Et c'est sur cette r�gle qu'ils ont fond� la question de "la Contrainte (jabr) et du Libre choix (ekhtiy�r)", laquelle est l'une des questions les plus ardues. (Pour plus de d�tails, voir: "A�l al-Ch�`ah wa O�oulah�" de Cheikh K�chef al-Ghat�', p. 230; et "Mat�reh al-Nadhar", d'al-Cheikh al-Torayh�, 4�me partie, p. 165.
40. Selon les Ach`arites, "Allah a fait tous les actes d�testables: toutes sortes d'injustice, l'associationnisme, l'arbitraire, l'agression, et IL les a accept�s et aim�s" - IL est au-dessus de tels m�faits, selon nous.
Pour les d�tails de ces fausses id�es, voir: "Nahj al-Haqq", d'al-`All�mah al-Hell�, p. 85; "Charh al-`Aq�'ed" d'al-Kastal�, pp. 109-113; "Al-Milal wal-Nihal", 1/85, 88, 91; "Al-Fa�l" d'Ibn Hazm, 3/66, 69; "Charh al-Tajr�d" d'al-Qawchaj�, p. 373.
41. Il est n�cessaire de
comprendre ici que le mot "takl�f" (les obligations impos�es
par Allah aux serviteurs) signifie: "La
volont� de celui qui veut que quelqu'un d'autre s'acquitte de
quelque chose qui comporte une difficult� et une charge". Il est
�vident donc que le mot takl�f est associ� ici �
la volont�. Mais al-Char�f al-Mortadh� corrige cette
d�finition pour dire que le takl�f n'est bon qu'apr�s
la perfection de la raison et l'�tablissement des arguments. Or
Allah a perfectionn� les intellects et rempli toutes les conditions
requises pour donner aux serviteurs la possibilit� de s'acquitter
de leurs obligations. D�s lors le takl�f diff�re de
sa d�finition pr�sent�e ci-dessus.
En tout �tat de cause, nos ul�ma ont trait� amplement de tous les aspects du takl�f: son but, les actes qu'il couvre, � quel titre Celui qui impose des Obligations les impose etc. Ce sujet qui fait partie des recherches de la Volont� eut droit � une place de choix dans les d�bats scolastiques, � la suite de l'�clatement d'un diff�rend profond entre les ul�ma et les chefs spirituels des �coles juridiques, relativement � la Volont� Divine mentionn�e dans les versets coraniques, et d'une mauvaise interpr�tation de ces versets dont voici les plus importants:
�Bient�t les polyth�istes diront: "Si Allah l'avait voulu, nous et nos p�res, nous n'aurions pas �t� polyth�istes, et nous n'aurions rien d�clar� illicite." Voil� comment ceux qui vivaient avant eux criaient au mensonge jusqu'au moment o� ils ont go�t� notre rigueur. Dis: "Avez-vous quelque science � nous exhiber? Vous ne suivez que des conjectures et vous vous contentez de suppositions."� (Sourate al-An`�m, 6:148) et: �Ils disent: "Si le Mis�ricordieux l'avait voulu, nous ne les aurions pas ador�s." Ils n'en savent rien, ils ne se livrent qu'� des conjectures.� (Sourate al-Zokhrof, 43:20) ainsi que bien d'autres versets qui pourraient laisser croire que la Volont� d'Allah serait � l'origine de mauvaises actions des serviteurs, alors qu'Allah est au-dessus de telles insinuations.
C'est pour cette raison que l'auteur de ce livre a consacr� un chapitre � part � la question de takl�f, y r�sumant la th�se des Chiites sur ce sujet. En effet, l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt (les Chiites imamites) a une position claire et connue qui d�pouille Allah de tout ce qui est laid ou qui ressemblerait au laid. Elle condamne vigureusement tout ce qui rattache la Volont� divine � un associationnisme, � une injustice ou � une turpitude. Car pour nous une telle chose est contraire � Sa Sagesse, � Sa Justice et � Sa Gr�ce.
Cheikh al-Mof�d r�sume notre croyance � cet �gard comme suit: �Allah ne veut que les bonnes actions, les beaux actes. IL refuse les actes laids et r�cuse les turpitudes. Car Allah dit:
- �Allah ne tol�re pas l'injustice envers Ses serviteurs!�
(Sourate al-Mo'men, 40:31)
- �Allah veut la facilit� pour vous, IL ne veut pas, pour
vous, la contrainte.� (Sourate al-Baqarah, 2:185)
- �Allah veut faire conna�tre les actions de ceux qui ont
v�cu avant vous, pour vous diriger.� (Sourate al-Nis�',
4:26)
-�Allah veut revenir vers vous, alors que ceux qui suivent leurs
passions veulent vous entra�ner sur une pente dangereuse.�
(Sourate al-Nais�', 4:27)
- �Allah veut all�ger vos obligations, car l'homme a �t�
cr�� faible.� (Sourate al-Nis�', 4:28)
Ainsi Allah nous informe clairement qu'IL ne veut pas la difficult� pour Ses serviteurs, mais la facilit� qu'IL veut la clart� pour eux et non l'�garement, l'all�gement de leur charge et non leur alourdissement. Donc, s'IL voulait vraiment qu'ils commettent des p�ch�s, IL contredirait Sa Volont� d'all�ger leur charge et de leur faciliter la vie. Par cons�quent le Livre d'Allah r�fute clairement toutes les all�gations et insinuations des �gar�s qui se permettent de d�nigrer la Volont� du Mis�ricordieux.
Voir pour plus de d�tails: "Al-Thakh�rah" d'al-Sayyed al-Mortadh�, p. 105; "Ta�h�h al-I`tiq�d" d'al-Cheikh al- Mof�d, Tom. V, pp. 48-51.
42. La preuve en est ces versets
coraniques: �Si vous ne le savez pas, interrogez les gens auxquels
le Rappel a �t� adress�.� (Sourate al-Nihal,
16:43) et: �Pourquoi quelques hommes de chaque faction ne s'en iraient-ils
pas s'instruire de la Religion afin
d'avertir leurs compagnons lorsqu'ils reviendraient parmi eux?
Peut-�tre, alors, prendraient-ils garde.� (Sourate al-Tawbah, 9:122).
De m�me, en t�moigne ce que l'Imam al-��deq
a r�pondu (lorsqu'on l'a interrog� sur la signification du
verset 146 de la Sourate al-An`�m, �Dis: "L'argument d�cisif
appartient � Allah"�. Allah - IL est Glorifi� - dira
au serviteur le Jour de la
r�surrection: "Mon serviteur! Le savais-tu?". S'il r�pond
"oui", Allah lui dira: "Pourquoi n'as-tu pas appliqu� ce que tu
savais?!", et s'il r�pond qu'il �tait ignorant, IL lui dira:
"Pourquoi n'as-tu pas appris pour appliquer?". Sur ce, il n'aura pas de
r�ponse. Et c'est l�, l'argument d�cisif". Voir: "Al-Ma'�l�"
d'al-Cheikh al-T�c�, p. 9, H. 10/10, repris d' "Al-Beh�r",
2/29, H. 10.
Et selon un Hadith de l'Imam al-��diq: "Acqu�rez des connaissances sur la Religion d'Allah et ne soyez pas des Arabes, car quiconque n'apprend pas la Religion d'Allah, Allah ne le regarde pas le Jour du Jugement, ni ne purifie pour lui aucun acte�. Voir "Al-K�f�", 1/24, H. 7.
Il est � noter que les Trait�s de Pratique des mujtahids affirment que l'assujetti (mokallaf, celui qui est soumis aux obligations religieuses) doit apprendre les cas de doute et d'erreur qu'il pourrait rencontrer lors de l.acquittement de ses obligations, afin d'�viter de commettre une infraction. (Voir, "Menh�j al-��leh�n" de Sayyed Ali al-Sest�n�, Tom I, "Al-`Ib�d�t" (Les actes d'adoration), Article 19, p. 13.
43. Al-Qadh�' wa-l-Qadar
44. Dont les Ach`arites qui ont ni� la causalit� et limit� la cause � Allah seul en affirmant par exemple que le feu ne br�le rien, mais que c'est l'habitude d'Allah qui fait qu'un v�tement br�le au contact du feu, alors que le feu n'y est pour rien. Ils ont soutenu que les actes des serviteurs sont pr�d�termin�s par Allah, sans que ces derniers y aient aucune responsabilit�. En un mot, pour eux, le serviteur ne joue pas de r�le dans ses actes.
(Voir: "Bed�yat al-Ma`�ref al-El�hiyyah", 1/159 et suivantes).
Quiconque ayant lu les �crits des Chiites imamites a pu constater qu'ils r�cusent la contrainte (Jabr) profess�e par les Ach`arites, tout en r�cusant en m�me temps la "d�l�gation" (tafw�dh) adopt�e par les mu`tazalites. En effet on rapporte que lorsqu'on a demand� � l'Imam Ali al-H�d� si les actes des serviteurs sont cr��s par Allah, il a r�pondu: �S'IL en �tait le Cr�ateur, IL ne les aurait d�savou�s, comme on le constate dans le Coran: �Allah et Son Proph�te d�savouent les polyth�istes� (Sourate al-Tawbah, 9:3). D'ailleurs IL ne d�savoue pas la cr�ation de leurs essences, mais seulement de leur polyth�isme et de leurs actes d�testables.� (Voir: "Ta�h�h al-I`tiq�d", 5/43; "Beh�r al-Anw�r", 5/20).
45. Ce sont ceux qui ont ni�
l'existence de la "contrainte" (jabr), et dont la plupart appartiennent
aux mu`tazalites qui
affirment que l'acte de l'homme est d�l�gu� par
Allah au serviteur, et que d�s lors ni Sa Volont� ni Son
consentement n'ont rien � avoir avec cet acte. La "d�l�gation"
(tafw�dh) signifie pour eux la lev�e des interdiction des
actes pour les serviteurs et l'autorisation de faire tous les actes qu'ils
veulent. C'est du moins l'opinion des Zan�deqah (manich�ens)
et des Ib�hites (libres penseurs).
(Voir: "Ta�h�h al-I`tiq�d men Mo�annaf�t al-Cheikh al-Mof�d", 5/47; "Bid�yat al-Ma`�rif al-Il�hiyyah", 1/166).
46. Il convient de citer
� ce propos ce que al-A�bagh Ibn Nab�tah a rapport�:
"Lors de la Bataille de �eff�n, l'un des Compagnons de l'Imam
Ali qui voulait partir lui demanda: �Est-ce que notre marche vers
�eff�n se d�roule selon la D�cision (qadh�')
et et le D�cret (qadar) d'Allah?� �O certes, r�pondit
l'Imam Ali. Par Allah vous ne montez pas sur une hauteur, ni ne descendez
vers le coeur d'une vall�e, sans que cela ne se fasse par la D�cision
et le D�cret d'Allah�. �C'est � Allah qui j'en
r�f�rerai donc pour ma peine! Car je vois que je n'aurai
aucune r�compense pour ma participation au combat�. A quoi
l'Imam Ali r�pliqua: �Malheur � toi! Crois-tu qu'il
s'agisse d'une D�cision obligatoire et d'un D�cret fatal?
Si c'�tait ainsi, la R�compense et la Sanction n'auraient
plus de raison d'�tre, la Promesse et la Menace n'auraient plus de
sens. Allah a ordonn� � Ses serviteurs de choisir librement
de faire (ce qui est prescrit), leur a interdit (de faire ce qui est r�pr�hensible)
par mise en garde, les a charg�s de peu de choses, ne leur a pas
impos� une obligation difficile � r�aliser, leur a
donn� beaucoup pour le peu qu'ils feraient. Celui qui aura �chou�
(sans n�gligence) n'aura pas d�sob�i, et celui qui
fait quelque chose par contrainte n'aura pas ob�i. Allah n'a pas
envoy� les Proph�tes par jeu ni n'a fait descendre le Livre
� Ses serviteurs par absurdit�. IL n'a pas cr��
les Cieux et la Terre et ce qu'il y a entre eux en vain, �contrairement
� ce que pensent les incr�dules. Malheurs aux
incr�dules, � cause du Feu� (Sourate ��d,
38:27)�. Le Compagnon demanda alors: �Qu'est-ce que donc le
D�cret et la D�cision qui ont conduit notre marche?�
L'Imam Ali r�pondit: �C'est l'Ordre et le Jugement d'Allah
en r�citant ce verset coranique: �Ton Seigneur a d�cr�t�
que vous n'adoriez que Lui� (Sourate al-Isr�'. 46.17:23)�.
Le Compagnon se leva alors et r�cita ces deux vers improvis�s:
-�C'est toi l'Imam par l'ob�issance duquel nous esp�rons
obtenir la satisfaction du Mis�ricordieux le Jour de R�surrection.
-Tu nous as expliqu� de notre Religion, ce qui �tait
confus pour nous; que Dieu te r�compense pour nous, d'un bienfait
de Sa part�. (Voir "Charh Nahj al-Bal�ghah", 18/227.
Dans "Tar�kh Demachq" 13/231, Ibn `As�ker attribue la transmission
de ce Hadith � Ibn `Abb�s, et al-Cheikh al-�adouq
l'a mentionn� dans "Al-Tawh�d", p. 380.
47. Cheikh al-Mof�d �crit � ce propos dans "Ta�h�h al-I`tiq�d":
"L'interm�diaire entre ces deux positions - la Contrainte et
la D�l�gation - r�side en ceci qu'Allah a conf�r�
aux cr�atures le
pouvoir d'agir et la possibilit� d'accomplir leurs actes. Mais
en m�me temps IL a d�termin� des limites � leurs
actes et leur a interdit - sous forme de bl�me, menace, promesse
- de faire ce qui est d�testable. En leur donnant le pouvoir de
faire des actes, IL ne les oblige pas de les faire, et IL ne leur d�l�gue
pas le pouvoir absolu des actes, pour les emp�cher de commettre
la plupart d'eux. Il y a seulement pos� des limites en leur
ordonnant d'accomplir les bons actes et en leur interdisant de
commettre les mauvais actes. Voil� la ligne de d�marcation
entre la D�l�gation et la Contrainte".
48. "Al-K�f�", 1/160
H. 13; "Al-Ihtij�j", 2/490; "Al-Tawh�d, p.362; "Al-I`tiq�d�t"
d'al-Cheikh al-�adouq, p. 10; "Ta�h�h al-
I`tiq�d min Mu�annaf�t al-Cheikh al-Mof�d",
5/46, et voir aussi "Man and his Destiny", de Chahid Murtadha Mutahhary,
I.S.P. 1984.
49. Lorsque, Abou Han�fah demanda � l'Imam Mous� al-K�dhem qui est responsable des actes des serviteurs, il r�pondit: "On peut sugg�rer trois hypoth�ses de la responsabilit� des actes des serviteurs: soit qu'ils soient propres � Allah, soit qu'Allah et le serviteur y aient une responsabilit� conjointe, soit qu'ils soient propres au serviteur. S'ils �taient le fait d'Allah, � Lui en reviendrait le compliment - s'ils sont de bons actes - ou le bl�me - s'ils sont de mauvais actes, et � personne d'autre. S'ils �taient de la responsabilit� conjointe d'Allah et des serviteurs, les compliments ou les bl�mes reviendraient conjointement � toutes les deux parties. Et �tant donn� que ces deux hypoth�ses sont insoutenables, il ne restera que la troisi�me hypoth�se, � savoir que les serviteurs sont responsables de leurs actes. Si Allah les punit pour avoir commis ces actes, IL fait ce qu'IL veut. Et s'IL les leur pardonne, �IL est Celui Qui est le plus digne d'�tre craint et c'est Lui Qui d�tient le Pardon!� (Sourate al-Qiy�mah, 74:56).
Voir: "Al-I'tiq�d min Mu�annaf�t al-Cheikh al-Mof�d", 5/44.
50. Pour plus de d�tails
et de d�veloppements concernant l'erreur des scolastiques ou th�ologiens
(Motakallem�n) concernant la question de la Contrainte et de la D�l�gation,
Voir l'ouvrage de l'auteur "Al-Falsafah al-Isl�miyyah", p. 84
51. En traitant de ce sujet, le savant auteur n'a pas cherch� � expliquer le Bad�', ni � souligner la grande influence qu'il a sur la destin�e d'un homme qui croit � cette question. Il s'est content� de donner le sens de Bad�', afin d'enlever l'ombre de tout doute � ce sujet. Le fait est que chaque fois qu'un changement ou une alt�ration intervient concernant les Commandements (le Saint Coran et les Traditions), ce changement est attribu� � une abrogation, et chaque fois qu'il arrive qu'il y ait un changement dans l'univers, cela s'appelle Bad�'.
Pour �clairer ce sujet et le simplifier, disons que la Table (al-Lawh) est de deux sortes:
1- La Table Divine (al-Lawh al-Mahfoudh);
2- La Table d'abrogation et de confirmation (Lawh al-Mahw wal-Thabt).
La premi�re contient les Commandements et les
choses qui ne risquent aucun changement, et � part Allah personne
ne sait ce qu'elle contient. Cette Table s'appelle aussi Omm-ol-Ket�b.
Dans la seconde sorte de Table, les choses qui y figurent sont d�crites
comme �tant susceptibles de conna�tre changement et annulation
ou suppression selon les occasions.
Lorsque le mot Bad�' est relatif � Allah, il signifie:
"�noncer". Il y a certains Commandements qui entrent en vigueur
selon les circonstances pour une p�riode seulement, et puis ils
seront abrog�s ou remplac�s par d'autres, comme en t�moignent
certains Versets coraniques. Ce changement a donc pour but d'�prouver
les serviteurs d'Allah afin de distinguer les Croyants d'avec les hypocrites.
Lorsque le changement survient dans le domaine de l'univers, il vise �
d�truire les ennemis d'Allah, ou � aplanir le Chemin de la
Guidance, ou encore � �viter aux gens de sombrer dans un
d�sespoir total.
52. "Kam�l al-D�n", p. 69
53. Id. ibid., p. 70
54. Au sens de clarification,ici.
55. Certains esprits malveillants
ou incomp�tents ont donn� une signification diff�rente
de cette remarque de l'Imam Ja`far en l'expliquant ind�ment comme
suit: "Jamais Allah n'a chang� d'avis, sauf dans le cas de son fils
(le fils de l'Imam ja`far, Ism�`�l)". De cette interpr�tation
erron�e, ils s'effor�aient de montrer qu'apr�s que
l'Imam Ja`far al-��diq eut voulu nommer son fils Ism�`�l
comme Imam, conform�ment � la Volont� d'Allah, Allah
a chang� Sa D�cision originelle (en d�signant l'autre
fils de
l'Imam al-��diq, comme Imam). Quelle pens�e horrible!
Voir, pour plus de d�tails sur ce sujet: "Al-Tawh�d", p. 336,
H. 10;
"Kam�l al-D�n", p. 69; "Ta�h�h al-I`tiq�d
min Mo�annaf�t al-Cheikh al-Mof�d", 5/66.
Al-Cheikh al-Mof�d expliquant la signification de ce hadith, dit:
�L'Imam voulait dire (par le mot bad�: Allah a manifest�
Sa Volont� de la soustraire � l'assassinat, alors qu'on craignait
et conjecturait pour lui cet assassinat. Allah lui a accord� donc
la Gr�ce et a �loign� de lui la mort. Car on rapporte
de l'Imam al-��diq ce Hadith: "L'assassinat a �t�
�crit pour Ism�'�l deux
fois. C'est pourquoi, j'ai pri� Allah pour l'y soustraire. Il
est � noter qu'une chose pourrait �tre �crite (pr�destin�e)
conditionnellement. Et lorsque la condition ne se produit pas ou dispara�t,
la pr�destination pourrait changer."�
56. Ou, pour parler plus clairement, disons que l'opportunit� de faire conna�tre Son Commandement ne couvre qu'une p�riode limit�e, et le changement qui intervient dans ce Commandement apr�s quelque temps, n'est nullement d� � une quelconque ignorance de Sa part.
57. Allah dit � ce sujet:
�Lorsque celui-ci fut en �ge d'accompagner son p�re,
celui-ci dit: "O mon fils! Je me suis vu moi-m�me en songe, et je
t'immolais; qu'en penses-tu?" Il dit: "O mon p�re! Fais ce qui t'est
ordonn�. Tu me trouveras
patient, si Allah le veut!" Apr�s que tous deux se furent soumis,
et qu'Ibr�h�m eut jet� son fils, le front � terre,
nous lui cri�mes: "O Ibr�h�m! Tu as cru en cette vision
et tu l'as r�alis�e; c'est ainsi que nous r�compensons
ceux qui font le bien: Voil� l'�prouve concluante". Nous
avons rachet� son fils par un sacrifice solennel� (Sourate
al-�aff�t, 37:102-107).
58. Un groupe de Chiites, dits, les Ism�'�liens persistent � pr�tendre malgr� ce que l'Imam al-��diq a dit � propos de la mort de son fils Ism�'il et bien qu'il l'ait envelopp� lui-m�me de linceul, que ce fils a succ�d� � son p�re � l'Imamat. Ils diff�rent donc du Chiisme imamite par la croyance que l'Imamat aurait �t� transmis apr�s la mort de l'Imam al-��diq et conform�ment � sa volont� exprim�e de son vivant, � son fils a�n�, Ism�'il, alors que pour les Chiites Imamites, c'est l'autre, fils de l'Imam al-��diq, Mous� al-K�dhem qui acc�da � l'Imamat apr�s la mort de son p�re. Les Ism�'�liens divergent entre eux sur le sort d'Ism�'il. Les uns dirent qu'il fut d�c�d� du vivant de son p�re - et c'est ce qui est �tabli historiquement et soulign� par l'auteur de ce livre - mais que l'Imamat revient � ses descendants dont le premier �tait son fils Mohammad Ibn (fils de) Ism�'il, les autres soutinrent qu'il n'�tait pas mort - du vivant de son p�re - mais que son p�re eut simul� cette mort par diversion et de crainte de la volont� des Abbassides de l'assassiner. Ce deuxi�me groupe d'Ism�'�liens s'est scind� en deux � son tort. L'un a limit� l'Imam � Mohammad Ibn Ism�'il, sans aller plus loin. On appelle les tenants de cette croyance les W�qefah. L'autre a fait �tendre l'Imamat au-del� de lui, en croit que l'Imamat est assur� par des cycles alternatifs de sept Imams manifestes suivis de sept Imams cach�s. Il explique le nombre sept par r�f�rence aux sept jours de la semaines, aux sept ciels et sept terres, aux sept sph�res c�lestes. Les premiers sept manifestes commencent par l'Imam Ali et se terminent par Ism�`�l, et les premiers sept cach�s commencent par Mohammad Ibn Ism�'�l, suivi de son fils Ja`far al-Mo�addaq, suivi de son fils Mohammad al-Hab�b, suivi de Abdull�h al-Mahdi qui se manifesta en Afrique du Nord, et dont les descendants fond�rent l'Etat f�timide. (Voir: "Feraq al-Ch�`ah", p. 67; "Al-Fo�oul al-Mokht�rah men al-`Oyoun wal-Mah�s�n", p. 308; "Al-Ch�`ah Bayn al-Ach�`erah wal Mo`tazalah", p. 78; "T�r�kh al-Math�heb al-Isl�miyyah", p. 5; "Al-Milal wal Nihal" d'al-Chahrest�n�, 1/149; "Al-Farq Bayn al-Feraq", p. 62.
59. Le Cheikh Mohammad Hussein K�chef al-Ghit�' �crit � cet �gard: �Le bad�' est au monde de la g�n�se ce que l'abrogation est au monde de la l�gislation. De m�me qu'il y a derri�re le fait de l'abrogation d'un jugement et de sa substitution par un autre jugement, des int�r�ts et des secrets dont les uns restent un myst�re, les autres manifestes, de m�me il y a des secrets dans le fait de la dissimulation et de la parution dans le monde de la gen�se. Mais une partie du bad�' (parution) est divulgu�e aux �mes qui communiquent avec le Monde Sup�rieur, sans que celles-ci soient au mises au courant de ce qui conditionne ou emp�che cette parution. Par exemple `Is� �tait mis au courant de la d�cision de la mort de l'�pous� la nuit des noces, mais sans �tre mis au courant que l'ex�cution de cette d�cision �tait conditionn�e par le non-paiement d'une aum�ne par la famille de l'�pous�. Or, le hasard a voulu que celle-ci ait fait l'aum�ne, et l'�pous� �chappa ainsi � la mort. Et lorsqu'on demanda � `Is� d'expliquer la raison de la non-r�alisation de sa pr�diction, il dit: "Peut-�tre vous avez fait l'aum�ne, et celle-ci a la vertu d'�carter le malheur.�
Il est � noter ici que sans l'existence du bab�', ni l'aum�ne, ni le du`�' (supplication) ni l'intercession, n'auraient des raisons d'�tre. De m�me, il n'y aurait aucun sens aux pleurs des Proph�tes et d'autres saints ni � leur peur intense et � leur crainte d'Allah, alors qu'ils n'ont pas commis le moindre p�ch�. Leur peur s'explique donc par leur ignorance de ce savoir bien gard� et bien pr�serv� et auquel personne n'a le moindre acc�s.
Voir: "A�l al-Ch�`ah wa O�oulah�", p. 314; "Al-Qor'�n wal `Aq�dah" d'al-Sayyed Moslem al-Hossayn� al-Hell�, p. 97.
60. Allah dit: �Nous n'avons rien n�glig� dans le Livre� (Sourate al-An`�m, 6:38).
Et selon le Hadith: �Il n'y a pas une question sur laquelle deux personnes divergent sans qu'il y ait une r�ponse la concernant dans le Livre� ("Al-K�f�", 1/78, H. 6). Et selon un autre Hadith: �Il n'y a pas un �v�nement sans qu'il y ait un argument d'Allah la concernant� ("Al-Beh�r", 93/9).
61. Les Ach`arites disent: Le bon (beau) et laid (mauvais) sont deux jugements l�gaux. La raison ne peut d�cider qu'une chose soit bonne ou mauvaise. C'est le L�gislateur qui le d�cide. Ce qu'IL consid�re comme bon, est bon et ce qu'il estime comme mauvais, est mauvais. (Voir: "Nahj al-Haqq", p. 83; "Al-Milal wal-Nihal" 1/89; "Charh al-Tajr�d" d'al-Qawchaj�, p. 375).
62.Voir "Nahj al-Bal�ghah", Pr�ne No. 1 dans lequel l'Imam Ali d�crit le commencement de la Cr�ation du Ciel et de la Terre, la cr�ation d'Adam et la Mission des Proph�tes.
63. Allah dit: �Par une �me! Comment IL l'a bien model�e en lui inspirant son libertinage et sa pi�t�!� (Sourate al-Chams, 91:7-8).
64. Allah dit: �Nous avons inspir� les Proph�tes: ils annoncent la bonne nouvelle; et ils avertissent les hommes, afin qu'apr�s la venue des Proph�tes les hommes n'aient aucun argument � opposer � Allah. Allah est Puissant et Juste� (Sourate al-Nis�', 4:165).
65. Allah dit dans le Coran: �Nous avons inspir� � Mo�se: "Jette ton b�ton!". Et voici que ce b�ton engloutit ce qu'ils avaient fabriqu�. Ainsi, la V�rit� se manifesta et leurs manoeuvres furent inutiles. Ainsi, ils furent vaincus et ils se retir�rent humili�s. Les magiciens tomb�rent prostern�s� (Sourate al-A`r�f, 7:117-120).
66. Allah dit dans le Saint Coran: �Et le voil� proph�te, envoy� aux fils d'Isra�l: "Je suis venu � vous avec un Signe de votre Seigneur: je vais, pour vous, cr�er d'argile, comme une forme d'oiseau. Je souffle en lui, et il est: "oiseau", - avec la permission de Dieu -. Je gu�ris l'aveugle et le l�preux; je ressuscite les morts - avec la permission de Dieu -. Je vous dis ce que vous mangez et ce que vous cachez dans vos demeures. Il y a vraiment l� un Signe pour vous, si vous �tes croyants."� (Sourate Al-`Imr�n, 3:49).
67. Allah dit dans le Noble Coran: �Dis: "Si les hommes et les Djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable � ce Coran, ils ne produiraient rien qui lui ressemble, m�me s'ils s'aidaient mutuellement."� (Sourate al-Isr�', 17:88).
68. Allah dit dans le Noble Coran: �Dirons-ils: "Il a forg� cela?". Dis: "Apportez donc dix Sourates forg�es par vous et semblables � ceci! Invoquez alors qui vous pourrez, en dehors de Allah, si vous �tes v�ridiques� (Sourate Houd, 11:13).
69. Allah dit dans le Noble Coran: �Si vous �tes dans le doute au sujet de ce que nous avons r�v�l� � Notre serviteur, apportez-Nous une Sourate semblable � ceci; appelez vos t�moins autres qu'Allah, si vous �tes v�ridiques� (Sourate al-Baqarah, 2:23).
Et: �S'ils disent: "Il l'a imagin�", dis: "Apportes donc une Sourate semblable � ceci et invoquez qui vous pourrez en dehors d'Allah, si vous �tes v�ridiques."� (Sourate Younes, 10:38).
70. Voir: "Charh al-Maq�ced", 5/50; "Al-Ghonyah f� O�oul al-d�n", p. 161.
Selon al-Sayyed al-Murtadh�: �Les Gens de Hadith et les Hachwiyyah ont admis que les Proph�tes puissent commettre des p�ch�s majeurs avant d'�tre charg�s de la Mission Proph�tique, et selon certains d'entre eux, m�me pendant cette Mission en en excluant toutefois le p�ch� de mentir relativement � l'ex�cution de la L�gislation divine. Certains autres ont soutenu que les Proph�tes pourraient commettre les p�ch�s majeurs pendant la Mission proph�tique, mais � condition qu'ils les commettent secr�tement et non publiquement. D'autres encore ont affirm� qu'ils pourraient commettre des p�ch�s majeurs sans restrictions. Les Mu`tazilites en revanche ont exclu que les Proph�tes puissent commettre des p�ch�s majeurs et les p�ch�s mineurs anodins aussi bien avant que pendant la Mission Proph�tique (...). Mais ils ont diverg� sur un point. Les uns disent que le Proph�te pourrait commettre un p�ch� mineur d�lib�r�ment, les autres l'excluent et affirment qu'ils ne le font que par une mauvaise interpr�tation.� (Voir "Tanz�h al-Anbiy�'", Introduction).
71. Infaillibilit� est la traduction du mot arabe "`e�mah" qui signifie �tymologiquement "ce par quoi on se prot�ge pour �viter un mal". Selon le dictionnaire "Les�n al-`Arab", "`e�mah" signifie pr�servation, et lorsqu'on fait "e�mah" par Allah, on se prot�ge par la Bont� divine contre le p�ch�, tout comme on tend une corde � un naufrag� pour le sauver. C'est ce sens qui se d�gage de l'emploi de ce terme dans le Noble Coran: �Attachez-vous (e`ta�emou) tous, fortement � la Corde (pacte) d'Allah� (Sourate Ale `Imr�n, 3:103), et la Corde d'Allah ici, c'est Sa Religion.
Lorsqu'on a demand� � l'Imam Zayn al-`Abed�n le sens de "ma`�oum" (infaillible), il r�pondit: �C'est quelqu'un qui se prot�ge par la Corde d'Allah en s'y accrochant; et la Corde d'Allah, c'est le Coran. L'Infaillible et la "Corde" resteront attach�s l'un � l'autre sans jamais se s�parer jusqu'au Jour de R�surrection. L'Imam (l'Infaillible) conduit au Coran et le Coran conduit � l'Imam. Telle est la Parole d'Allah: �Oui, ce Coran conduit � ce qui est plus droit� (Sourate al-Isr�', 17:9).
Voir: "Beh�r al-Anw�r" 25/194; "Les�n al-`Arab" 12/403, mot "`a�ama".
72. Il est �vident que l'ob�issance au Proph�te est rendue obligatoire sur l'ordre d'Allah qui dit: �Nous n'avons envoy� un Proph�te que pour qu'il soit ob�i avec la permission d'Allah� (Sourate al-Nis�', 4:64).
73. Ce qui contredirait les enseignements du Coran, lesquels nous incitent � ob�ir au Proph�te:
- �celui qui ob�it � Allah et � Son Proph�te
sera introduit dans des Jardins o� coulent les ruisseaux�
(Sourate al-Nis�', 4:13).
- �Ceux qui ob�issent � Allah et � Son Proph�te
sont au nombre de ceux qu'Allah a combl�s de bienfaits� (Sourate
al-Nis�', 4:69).
- �Ceux qui ob�issent au Proph�te ob�issent
� Allah� (Sourate al-Nis�', 4:80).
- �Vous avez, dans le Proph�te d'Allah, un bel exemple
pour celui qui esp�re en Allah et au Jour Dernier et qui invoque
souvent le Nom d'Allah� (Sourate al-Ahz�b, 33:21).
- �Quiconque ob�it � Allah et � Son Proph�te
jouit d'un bonheur sans limites� (Sourate al-Ahz�b, 33:71)
et beaucoup d'autres versets dans le m�me sens.
74. Allah dit: �Dites: "Nous croyons en Dieu, � ce qui nous a �t� r�v�l�, � ce qui a �t� r�v�l� � Abraham, � Isma�l � Isaac, � Jacob et aux tribus; � ce qui a �t� donn� � Mo�se et � J�sus; � ce qui a �t� donn� aux proph�tes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de pr�f�rence pour aucun d'entre eux; nous sommes soumis � Allah."� (Sourate al-Baqarah 2:136).
Et: �Mais ceux d'entre eux qui sont enracin�s dans la Science, les croyants, qui croient � ce qui t'a �t� r�v�l� et � ce qui a �t� r�v�l� avant toi; ceux qui s'acquittent de la pri�re, ceux qui font l'aum�ne, ceux qui croient en Allah et au Jour dernier:
voil� ceux auxquels nous donnerons bient�t une r�compenses sans limites� (Sourate al-Nis�', 4:162)
75. Selon les diff�rents Hadith et R�cits, le nombre des Proph�tes envoy�s par Allah est de 124.000 dont 330 (ou 315 selon une autre version) sont des apotres. Mais le Coran ne mentionne pas la plupart des Proph�tes. Il dit notamment: �Nous avons envoy� des Proph�tes avant toi. Il en est parmi eux dont nous t'avons racont� l'histoire, et d'autres, dont nous ne t'avons pas racont� l'histoire� (Sourate al-Mo'min, 40:78). Ceux dont les noms figurent dans le Coran sont au nombre de 26:
1- Adam: Son nom est mentionn� 18 fois et � propos de qui Allah dit: �Oui, Allah a choisi, de pr�f�rence aux mondes: Adam, No�, la famille d'Ibr�h�m, la famille de `Imr�n� (Sourate Ale `Imr�n, 3:33).
2- Nouh: Son nom est mentionn� 43 fois et dont Allah dit notamment: �Nous avons envoy� No� � son peuple. Il demeure avec lui mille ans, moins cinquante ans� (Sourate al-`Ankabout, 29:14).
3- Idr�s: Son nom est mentionn� 2 fois, et Allah en dit notamment: �Mentionne Idr�s dans le Livre; ce fut un juste et un proph�te� (Sourate Maryam, 19:56).
4- Houd: Il est mentionn� 10 fois et Allah en dit notamment: �Aux `Ad, Nous avons envoy� leur fr�re Houd. Il dit: "O mon peuple! Adorez Allah! Il n'y a pas pour vous, d'autre Dieu que Lui� (Sourate A`r�f, 7:65, et Sourate Houd, 11:50).
5- ��leh: Il est mentionn� 9 fois, et Allah en dit: �Nous avons envoy� leur fr�re ��leh aux Thamoud: "Adorez-Allah!" Mais voil� qu'ils se disput�rent entre eux et qu'ils se s�par�rent en deux groupes� (Sourate al-Naml, 27:45).
6- Ibr�h�m: Son nom est mentionn� 69 fois, et Allah en dit notamment: �Nous avions envoy� Nouh et Ibr�h�m et Nous avions �tabli, chez leurs descendants, la proph�tie et le Livre� (Sourate al-Had�d, 57:26).
7- Lout (Loth): Il est mentionn� 26 fois et Allah dit � propos de lui: �Lout �tait au nombre des envoy�s� (Sourate al-��ff�t, 37:133).
8- Ism�`�l: Mentionn� 11 fois et Allah en dit: �Nous avions inspir� Ibr�h�m, Ism�`�l, Is-h�q (Isaac), Ya`qoub (Jacob)...� (Sourate al-Nis�', 4:163). Il est le fils du Proph�te Ibr�h�m.
9- Al-Yas` (Elis�e): Mentionn� 2 fois dont: �Ism�`�l, Al-Yas`, Younes (Jonas) et Lout (Loth). Nous avons pr�f�r� chacun d'eux aux mondes� (Sourate al-An`�m, 6:86).
10- Thoul-Kefl: Mentionn� 2 fois, dont �Mentionne Ism�`�l, Al-Yas`, Thoul-Kifl: chacun d'eux se trouve parmi les meilleurs� (Sourate ��d, 38:48).
11- Al-Y�s: Mentionn� 2 fois, dont: �Al-Y�s �tait au nombre des envoy�s� (Sourate al-��ff�t, 37:123).
12- Younes: Mentionn� 4 fois, dont: �Younes �tait au nombres envoy�s� (Sourate al-��ff�t, 37:139).
13- Is-h�q (Isaac): Mentionn� 17 fois, dont: �Nous lui avons annonc� une bonne nouvelle: la naissance d'Is-h�q, un proph�te parmi les justes� (Sourate al-��ff�t, 37:112).
14- Ya`qoub (Jacob): Mentionn� 16 fois dont: �Nous avions inspir� Ibr�h�m, Ism�`�l, Is-h�q, Ya`qoub, les Ap�tres et `Is�...� (Sourate al-Nis�', 4:163).
15- Yousof (Josef): Mentionn� 27 fois, dont: �...parmi ses descendants: D�woud, Solaym�n (Salomon), Ayyoub (Job), Yousof, Mous� (Mo�se), H�roun (Aaron); nous r�compensons ainsi ceux qui font le bien� (Sourate al-An`�m, 6:84).
16- Cho`ayb: Mentionn� 11 fois dont: �Aux gens de Madian, Nous avons envoy� leur fr�re Chu`ayb� (Sourate al-A`r�f, 7:85; Sourate Houd, 11:84); Sourate al-`Ankabout, 29:36).
17- Mous� (Mo�se): Mentionn� 136 fois, dont: �Nous avons envoy� Mous� avec Nos Signes: "Fais sortir ton peuple des t�n�bres vers la lumi�re; rappelle-lui les Jours d'Allah� (Sourate Ibr�h�m, 14:5).
18- H�roun (Aaron): Mentionn� 20 fois, dont: �Nous lui avons donn� son fr�re H�roun comme Proph�te, par un effet de Notre Mis�ricorde� (Sourate Maryam, 19:53).
19- D�woud (David): Mentionn� 16 fois dont: �Nous avons inspir� Ibr�h�m, Ism�`�l, Is-h�q, Ya`qoub, les Tribus, `Is�, Ayyoub, Younes, H�roun, Solaym�n (Salomon) et Nous avions donn� des Psaumes � D�woud� (Sourate al-Nis�', 4:163).
20- Solaym�n (Salomon): Mentionn� 4 fois, dont: �Nous avons donn� une science � D�woud et � Solaym�n� (Sourate al-Naml, 27:15).
21- Ayyoub (Job): Mentionn� 4 fois, dont notamment dans le verset 163 de la Sourate al-Nis�' (4) d�j� cit�.
22- Zakariyy� (Zacharie): Mentionn� 7 fois, dont: �Zakariyy�, Yahy� (Jean), `Is�, Al-Y�s, ils �taient tous au nombre des justes� (Sourate al-An`�m, 6:85).
23- Yahy� (Jean): Mentionn� 5 fois, dont: �"O Yahy�! Tiens le Livre avec force!" Nous lui avons donn� la Sagesse, alors qu'il n'�tait qu'un petit enfant� (Sourate Maryam, 19:12).
24- Ism�`�l ��diq al-Wa`d: Il est autre que Ism�`�l fils d'Ibr�h�m. Allah en dit: �Mentionne Ism�`�l dans le Livre; il �tait sinc�re en sa parole; ce fut un ap�tre et un proph�te� (Sourate Maryam, 19:54).
25- `Is� (J�sus): Mentionn� 26 fois, dont: �Oui, le Messie, `Is�, fils de Maryam, est le Proph�te de Dieu, sa Parole qu'il a jet�e en Maryam, en Esprit �manant de lui� (Sourate al-Nis�', 4:171).
26- Mohammad (P): Il est mentionn� 7 fois par son nom Mohammad, une fois, par son autre nom, Ahmad. Allah en dit notamment: �Mohammad n'est qu'un Proph�te; des Proph�tes ont v�cu avant lui� (Sourate Ale `Imr�n, 3:144).
Il y a des proph�tes qui sont d�crits dans le Coran sans la mention de leurs noms: �N'as-tu pas consid�r� les Anciens du peuple d'Isr��l apr�s Mous�? Ils dirent � leur proph�te: "Donne-nous un roi, nous combattrons alors dans le Chemin d'Allah� (Sourate al-Baqarah, 2:246).
Ces proph�tes �taient envoy�s � toutes les nations � travers les diff�rentes �poques de l'histoire. En effet, Allah dit: �Oui, Nous avons envoy� un proph�te � chaque communaut� (Sourate al-Nehal, 16:36).
Et Allah a pr�f�r� les proph�tes et les ap�tres les uns aux autres. IL dit: �Nous avons �lev� certains proph�tes au-dessus des autres. Il en est � qui Allah a parl�, et Allah a �lev� plusieurs d'entre eux � des degr�s sup�rieurs� (Sourate al-Baqarah, 2:253), et: �Nous avons pr�f�r� certains proph�tes � d'autres et nous avons donn� les psaumes � D�woud� (Sourate al-Isr�', 17:55).
Les meilleurs de ces proph�tes et ap�tres sont au nombre de cinq, qu'on appelle "Olou-l`Azm" (Dou�s d'une ferme r�solution) dont Allah dit: �Lorsque nous avons conclu l'alliance avec les Proph�tes - et avec toi - avec Nouh, Ibr�h�m, Mous�, `Is� fils de Maryam, Nous avons conclu avec eux une alliance solennelle� (Sourate al-Ahz�b, 33:7), et: �Sois patient, comme ont �t� patients ceux des proph�tes qui �taient dou�s d'une ferme r�solution� (Sourate al-Ahq�f, 46:35). On sait que la r�solution des proph�tes varie des uns aux autres, elle n'est pas �gale chez tous. Le verset suivant en est une indication: �Nous avions �tabli autrefois un pacte avec Adam, mais il l'oublia, Nous n'avons trouv� en lui aucune r�solution� (Sourate T�-H�, 20:115).
Et le meilleur de tous les proph�tes est le Proph�te Mohammad (P). (Pour plus de d�tails, voir: "Beh�r al-Anw�r, 11/77; "Al-Khe��l"; "Al-Am�l�" d'al-Cheikh al-Mof�d; "Kanz al-`Omm�l", pp. 32276, 32277, 32282 et "Al-M�z�n f� Tafs�r al-Qor'�n", Tom. 2; "M�z�n al-Hekmah", Tom. 7.
76. Allusion au verset coranique: �La Religion v�ritable aux yeux d'Allah, c'est l'Islam� (Sourate Ale `Imr�n, 3:19).
La Religion la plus compatible avec la nature humaine, et qui soit en parfaite harmonie avec les aspirations naturelles de l'homme, est l'Islam, qui a �t� envoy� par Allah, le Seigneur de l'Univers. L'Islam n'est pas le nom exclusif de la Religion qui a �t� apport�e par le dernier des Proph�tes, le Saint Proph�te de l'Islam, mais celui des autres Religions qui avaient �t� apport�es par d'autres Proph�tes, tels que Nouh (No�), Ibr�h�m (Abraham), Mous� (Mo�se), `Is� (J�sus). Si l'on s'en tient au Saint Coran, on ne sait pas quel avait �t� le nom de la Religion Divine avant l'�poque du Proph�te Nouh. Mais depuis son �poque, toutes les Religions Divines s'appelaient "Islam". Le Saint Coran dit, en effet: �Au d�but les gens professaient une seule Religion, et quand ils se mirent � se quereller entre eux, Allah envoya les Proph�tes pour apporter la Bonne Nouvelle et pour avertir contre le Courroux d'Allah...� (Sourate al-Baqarah, 2:213).
Donc, l'Islam est le corps de Commandements que le Seigneur des Mondes a �tablis en concordance avec la disposition naturelle de l'homme, en vue de guider l'humanit� tout enti�re. Le Saint Coran dit: �La seule Religion aux yeux d'Allah est l'Islam. Les adeptes de la Bible se sont oppos�s les uns aux autres (� propos de la Religion), � cause de leur hostilit� interne, seulement apr�s avoir re�u la Science� (Sourate Ale `Imr�n, 3:19).
C'est pourquoi, l'Islam est la Religion � travers laquelle tous les Proph�tes ont invit� les gens � adorer Allah l'Unique, et � ob�ir � Ses commandements, mais malheureusement, les adeptes des diff�rentes Religions sur la terre ne surent pas faire la diff�rence entre le Bon Droit et l'erreur, et � cause de leur animosit� ils n'accept�rent pas la V�rit�, chacun d'eux ayant un chemin individuel, ce qui favorisa la formation de diff�rentes religions sur la terre.
Apr�s l'�poque des Proph�tes pass�s, l'"Islam" avait disparu de la soci�t� humaine. L'"Islam" qui avait �t� apport� par le Proph�te Mous� s'�vanouit peu � peu. D'une fa�on similaire, l'"Islam" qui avait �t� apport�, ensuite, par le Proph�te `Is� disparut apr�s lui, de telle sorte que m�me son nom f�t oubli�. Ainsi, la Religion qui a �t� r�v�l�e � tous les Proph�tes par les R�v�lations Divines, c'est l'Islam. (Voir; "Ihy�' al-D�n" de `All�mah Mortadh� al-`Askar�). La Religion qui avait �t� apport�e par le Proph�te Mous� �tait l'Islam aussi, mais elle est maintenant convertie en Juda�sme, tout comme la Religion de `Is�, qui s'appelle actuellement Christianisme. Ces noms n'ont pas �t� donn�s par Allah, mais invent�s par les adeptes qui ont apport� des innovations dans leurs Religions respectives.
Le S�minaire Islamique
77. Allah dit: �Nous avons �crit dans les Psaumes, apr�s le Rappel: "En v�rit� Mes serviteurs justes h�riteront de la terre� (Sourate al-Anbiy�', 21:105).
78. Comme nous l'avons vu, Allah dit dans le Coran: �Nous avons �crit dans les Psaumes, apr�s le Rappel: "En v�rit� Mes serviteurs justes h�riteront de la terre". Voici une communication adress�e � un peuple d'adorateurs� (Sourate al-Anbiy�', 21:105).
Selon des Hadith concordats attribu�s au Saint Proph�te et aux Saints Imams, Al-Mahd� un descendant de F�temah appara�tra � la fin du Temps pour r�tablir pleinement la justice et l'�quit� sur la terre, apr�s qu'elle aura �t� plein de d'oppression et d'injustice. Nous reviendrons sur ce sujet avec plus de d�veloppement dans le Chapitre "Notre Croyance � Al-Mahd�".
79. Voir comment l'Imam Ali a d�crit le Noble Proph�te dans son pr�ne No 108, "Nahj al-Bal�ghah".
80. En effet Allah dit: �Nous avons fait descendre le Rappel; Nous en sommes les gardiens� (Sourate al-Hejr, 9:15).
81. Pour mieux conna�tre les d�tails de l'�tat de puret� requis pour le Musulman, ou de l'�tat d'impuret� dans lequel il est interdit d'accomplir certains actes rituels, il faut se r�f�rer aux ouvrages de jurisprudence islamique sp�cialis�s.
82. Voir Chapitre: "Notre Croyance aux Proph�tes et leurs Livres".
83. Bien au contraire, `Is� (P) annon�ait la venue du Proph�te apr�s lui. En t�moigne ce verset coranique: �`Is�, fils de Maryam, dit: "O fils d'Isra�l! Je suis en v�rit�, le Proph�te d'Allah envoy� vers vous pour confirmer ce qui, de la Tora, existait avant moi; pour vous annoncer la bonne nouvelle d'un Proph�te qui viendra apr�s moi et dont le nom sera: "Ahmad". Mais lorsque celui-ci vient � eux avec des preuves incontestables, ils dirent: "Voil� une sorcellerie �vidente!"� (Sourate al-�aff, 61:6).
84. Voir: "�ah�h Moslem" 3/1471, H. 1842; "Mosnad Ahmad" 3/32; "Al-Mo`jam al-Kab�r" 8/161, H. 7617; "Sonan al-Bayhaq�" 8/144; "Al-Am�l�" d'al-Cheikh al-Mof�d, p. 33.
85. L'Imamat est le quatri�me Fondement de la R�ligion chez les Chiites imamites. Il vient apr�s la proph�tie sur lequel de l'importance. On peut le consid�rer comme la base doctrinale qui distingue les Chiites imapites des autres Ecoles Juridiques musulmanes.
Etymologiquement, "imamat" en arabe d�signe le fait que quelqu'un se met en avant pour que les gens le suivent et font ce qu'il fait ou l'imitent. L'imam est donc "l'imit�" (moqtad�) et ceux qui l'imitent s'appelent "moqtad�" ou "ma'moum".
Le mot "imam" est mentionn� 12 fois dans le Coran. Sept fois au singuilier : (Sourate al-Baqarah, 2:124; Sourate Houd, 11:17; Sourate al-Hijr, 15:79; Sourate al-Isr�', 17:71; Sourate al-Forq�n, 25:74; Sourtate Yass�n, 36:12; Sourate al-Ahq�f, 46:12) et cinq fois au pluriel: (Sourate al-Tawbah, 9:12; Sourate al-Anbiy�', 21:73; Sourate al-Qi�a�, 28:41; Sourate al-Sajdah, 32:24).
Quant au sens technique du mot "imamat", c'est: la d�signation divine de quelqu'un parmi les serviteurs pour ce poste, tout comme Allah choisit un proph�te parmi eux. C'est Allah qui ordonne au Proph�te d'indiquer � la Communaut� des croyants l'Imam d�sign� par Lui (Allah) et de leur ordonner de le suivre. Les gens n'ont pas la latitude de choisir eux-m�mes leurs Imams car le Coran dit: �Ton Seigneur cr�e ce qu'IL veut et IL choisit; les gens n'ont pas � choisir.� (Sourate al-Qi�a�, 28:68).
L'Imam diff�re du Proph�te en ceci que le premier re�oit la r�v�lation d'Allah, alors que le second re�oit les jugements du Proph�te gr�ce � une orientation divine. Le Proph�te est donc le communicateur du Message d'Allah, alors que l'Imam est le Communicateur des enseignements du Proph�te. C'est du moins, ce que croent les Chiites imamites.
Pour les autres �coles juridiques musulmanes, l'imamat est une pr�sidence g�n�rale des affaires de la religion et de la vie, et une repr�sentation du Proph�te et de ses jugements concernant les branches de la religion. (Pour plus de d�tails, voir: "Acl al-Ch`�h wa Ocoulah�", pp. 210-221; "Al-Aq�'id al-Ja`ariyyah", p. 27; "Al-Milal wal Nihal" d'al-Chahrist�n�, 1/33, "Charh al-Maq��id", 5/232 etc.
86. En effet, Allah dit: �Nous t'avons envoy� avec la V�rit� comme annonciateur et avertisseur. Il n'existe pas de communaut� o� ne soit pass� un avertisseur.� (Sourate F�ter, 35:24).
De m�me il y a beaucoup de Hadith qui indiquent que la Terre ne reste jamais sans "Argument d'Allah pour les serviteurs". Voir � cet �gard: "Al-U�oul min al-K�f�", 1/136,137).
87. Voir: "La R�v�lateur, le Messager, le Message", Moh. Baqir al-�adr, traduct. A.A. al-Bostani, Ed., La biblioth�que ahl-ul-Bayt.
88. Il est de notori�t� publique que les ul�ma sont partag�s entre deux opinions - qui n'admettent pas une troisi�me - concernant la d�signation de l'Imam. Les uns disent que l'Imamat est une affaire d'opinion et de choix, les autres affirment qu'il appartient � Allah seul de d�signer l'Imam. Les Chiites im�mites recusent la l�galit� de la premi�re opinion, car pour eux, c'est Allah qui doit choisir l'Imam et c'est Lui qui demande au Proph�te de le faire conna�tre et d'ordonner aux gens de lui ob�ir apr�s lui - comme l'a fait effectivement le Proph�te, pour l'Imam Ali, � Ghad�r Kham. L'Imam ainsi d�sign�, d�signera � son tour celui qui devra lui succ�der � l'Imamat. Ou bien, pour �tre Imam, quelqu'un doit faire l'objet de miracle, car la condition de l'Imamat, c'est l'Infaillibilit�, laquelle fait partie de myst�re dont Allah Seul � conna�ssance.
Pour les autres Ecoles Juridiques musulmanes: l'Imamat n'est pas conditionn� par la d�signation ou le testament du Proph�te. Il peut se faire par simple prestation de serment d'all�reance (mub�ya`ah) dont le m�canisme se r�sume en ceci que les "Gens qui lient et d�lient" (les dignitares de la Communaut�) pr�tent serment d'all�geance � quelqu'un en vue de l'Imamat. Dans ce cas, la condition de l'Infaillibilit� est ignor�e. De m�me, il n'est pas obligatoire que tout le monde pr�tent serment d'all�geance � quelqu'un pour qu'il devienne Imam. Il suffirait m�me, pour le devenir qu'une seule personne le fasse en sa faveur. Pour les tenants de ces Ecoles, m�me s'il n'y a pas de "bay`ah", l'Imamat peut se faire par la force et la contrainte. Ainsi, selon eux, si l'Imam venait � d�c�der et que quelqu'un qui remplisse les conditions requises de l'Imamat, pr�tend � celui-ci sans obtenir la "bay`ah", mais en s'imposant aux gens par la force de son �p�e, il devient automatiquement Imam ou Calife, quand bien m�me il �tait pervers, corrompu, injuste et oppresseur! Ils assurent m�me que la destitution d'un "Imam" pervers n'est pas l�gale, sauf s'il �tait vaincu par un autre pr�tendant � l'Imamat, plus fort que lui, qui le destitue de force et prendre sa place.
Quel homme de bon sens pourrait admettre une telle opinion qui rend obligatoire l'acceptation de l'Imamat de quelqu'un de pervers, d'ignorant et d'oppresseur, pour la simple raison qu'il est plus fort qu'un autre et plus � m�me de vaincre les autres, m�me en recourant � la corruption et au crime?! Et pis, une opinion qui interdit que l'on destitue un tel imam pervers, sauf par l'un de ses sujets qui peut se montrer capable de le vaincre! Est-ce de ce genre il s'agit, lorsque les tenants de cette th�se mettent en avant un Hadith qui dit: �Quiconque meurt sans avoir connu l'Imam de son �poque meurt en adepte du pr�islamique�?! Et comment les d�fenseurs de cette th�se pourraient-ils reconcilier cellle-ci avec le contenu de ce Verset coranique: �... Eh quoi! Celui qui dirige les hommes vers la V�rit� n'est-il pas plus digne d'�tre suivi que celui qui ne dirige les hommes vers la V�rit� n'est-il pas plus digne d'�tre suivi que celui qui ne dirige les hommes que dans la mesure o� il est lui-m�me dirig�? Qu'avez-vous donc? Comment pouvez-voous juger ainsi?� (Sourate Younos, 10:35). (Pour plus de d�tails sur ce sujet, voir: "Nahj al-Haqq wa Kach al-�idq", p. 168; "Charh al-Maq��id", d'al-Taft�w�n�, 5/233; "Al-Tamh�d", d'al-B�qil�n�", p. 186; "Acl al-Ch�`ah wa U�oulah�", p. 22; "`Aq�'id al-Ja`fariyyah", p. 29.
89. Voir: "Al-K�f�", 1/377, H. 3; "Al-Mah�sin", 1/176, H. 273; "`Oyoun Akhb�r al-Redh�", 2/58, H. 214; "Kam�l al-D�n", p. 413, h. 15; "Al-Gh�bah" d'al-No`m�n�, p. 130, h. 6; "Rij�l al-Kich-ch�", 2/724, H. 799; "Musnad al-Tay�lec�", 259/1913; "Olyat al-Awliy�'", 3/224; "Al-Mo`jam al-Kab�r" d'al-Tabar�n�, 10/350, H. 10687; "Mostadrak al-H�kem", 1/77; "Charh Nahj al-Bal�ghah" d'Ibn Abil-Had�d, 9/155; "Yan�b�` al-Mawaddah", 3/155; "Majma` al--Zaw�'id", 5/224; "Musnad Ahmad", 4/96.
90. C'est l'occultation � propos de laquelle Allah dit: �� l'exception des polyth�istes avec lesquels vous avez conclu un pacte; de ceux qui ne vous ont pas ensuite caus� de tort et qui n'ont aid� personne � lutter contre vous. Respectez pleinement le pacte conclu avec eux, jusqu'au terme convenu. - Dieu aime ceux qui le craignent - � (Sourate al-Tawbah, 9:4).
91. Il s'agit de Ehi`b Ab� T�lib dans lequel les Ban� H�chim, accompagn�s des Ban� `Abdul-Muttalib (� l'exception d'Ab� Lahab) se sont r�fugi�s pendant deux ou trois ans, et autour duquel les Quraych posta des surveillants pour emp�cher l'approvisionnement des r�gugi�s. Ceux-ci ne sortaient durant cette p�riode de leur r�fuge que pendant la saison de `Omrah (au mois de Rajab) et la saison de P�lerinage. Et au cours de cette p�riode, c'�tait l'Imam Ali qui leur faisait parvenait les provision en catimi. (Voir: "Al-�ah�h f� S�rat al-Nab�", 2/108; "Lis�n al-`Arab", 1/499).
92. S'ils n'avaient pas �t� Infaillibles, ils n'auraient pas m�rit� d'�tre les successeurs (Califes) du Proph�te, car sans Infaillibilit�, ils auraient n�cessairement besoin de recevoir leur science d'un instructeur et cet instructeur aurait n�cessairement besoin � son tour d'un instructeur, at ainsi de suite, ce qui nous conduit � un encha�nement infini donc illogique. En d'autres termes, la raison de la n�cessit� d'un Imam apr�s le Proph�te, c'est la non-infaillibilit� des gens, et par cons�quent leur besoin d'un guide qui les oriente vers le Droit Chemin. Et si ce guide n'�tait pas infaillible lui-m�me, il aurait besoin d'un autre guide, ce qui n�cessite l'existence d'un nombre infini d'Imams. (Voir: "Aw�'il al-Maq�l�t" d'al-Cheikh al-Muf�d, Parole No. 37; et "Tajr�d al-I`tiq�d", p. 222).
93. Voir � ce sujet: "Dal�'il al-I`j�z", pp. 196, 424, 428.
94. Car si l'Imam avait besoin d'un instructeur pour lui apprendre comment d�duire un jugement, son instructeur aurait besoin � son tour d'un instructeur, ce qui nous conduit � un encha�nement � l'infini donc illogique. C'est pourquoi, il faut d�duire que l'Imam doit �tre le plus instruit de son �poque et qu'il n'a pas besoin d'instructeurs.
95. Il a �t� �tabli par des �tudes psychologiques que, dans la vie de chaque individu, il y a certains moments o� il acquiert la connaissance de choses par intuition, laquelle forme une branche ou une partie de l'inspiration. En fait, il s'agit d'une sorte d'inspiration conf�r�e par Allah. Cette facult� n'est pas accord�e d'une fa�on �gale � tout le monde, mais � des degr�s diff�rents, selon la nature de la capacit� spirituelle de chacun. Dans de tels moments, l'esprit humain est capable de conna�tre les choses sans utiliser sa facult� de penser et de raisonner, et sans le concours d'aucune tierce personne. Chacun de nous a s�rement connu un jour de tels moments d'inspiration ou d'intuition. Puisque ce fait a �t� �tabli par la psychologie, il est donc tout � fait possible que l'homme puisse atteindre le plus haut degr� de cette facult� d'intuition, comme l'ont soutenu des philosophes anciens et modernes.
Ceci dit, rien d'�tonnant � ce que les Imams poss�dent ce don int�rieur accord� par Allah, au plus haut degr� possible de perfection. Ainsi, l'Imam Infaillible, en vertu de sa pi�t�, peut comprendre une chose n'importe o� et n'importe quand, gr�ce � l'intuition particuli�re dont Allah l'a dot�. Arm� de cette sorce de Connaissance intuitive, l'Imam peut comprendre les choses tout seul sans recourir au raisonnement ni � l'aide de personne. Lorsqu'il d�sire conna�tre une chose, celle-ci se refl�te sur son �me pieuse, comme une image claire est refl�t�e par le miroir.
96. L'Imam Ali dit: �Le Messager d'Allah (P) m'a appris mille portes (sciences) dont chacune s'ouvre sur mille portes. Cela fait mille mille prtes. A tel point que j'ai appris tout ce qui se produira jusqu'au Jour du Jugement� (Voir: "Al-K�f�", 1/239; "Yan�b�` al-Mawaddah", 1/75).
L'Imam Ali dit aussi: �Par Allah si je le voulais, j'informerais chacun de vous d'o� il sort et o� il entre et tout ce qui le cencerne. Mais je crains que vous perdiez votre croyance en le Messager d'Allah (P). Cependant, je le dirai � quelqu'uns en particulier, ceux pour qui, il n'y a pas un tel risque. Par Celui qQi a r�v�l� la V�rit� au Saint Proph�te et Qui l'a �lui parmi toutes les cr�atures, je ne dis l� que la v�rit�. Le Proph�te m'a confi� tout. Il m'a appris qui p�rira et qui sera sauv�. Il n'a pas laiss� une seule chose qui me soit pass� par t�te sans y r�pondre� ("Nahj al-Bal�ghah", Prone No. 175).
97. Selon al-Hich�m Ibn al-Hakam, l'Imam al-��diq a dit: "Allah ne laisse pas Son Argument (le Proph�te ou l'Imam) sur la terre dans un �tat o� lorsqu'on lui poserait une question � propos de quelque chose, il r�pondrait: "Je ne sais pas."� (Voir: "Al-K�f�" 1/177, Note du Hadith, No. 1; "Al-Tanb�h", p. 32).
98. Il est connu que l'Imam Ali disait: �O gens! Posez-moi vos questions avant que je ne vous quitte, car je connais les chemins du ciel mieux que les sentiers de la terre.� ("Nahj al-Bal�ghat", Pr�ne, No. 184).
99. Allusion au Verset coranique: �O vous qui croyez! Ob�issez au Proph�te, et � ceux d'entre vous qui d�tiennent l'autorit� (Sourate al-Nis�', 4:59).
100. On rapporte que l'Imam Mohammad al-B�qir et l'Imam Ja`far al-��diq ont dit: �Nous sommes la Nation interm�diaire, et nous sommes les t�moins d'Allah contre sa cr�ature.� (Voir: "Al-K�f�", 1/146, H. 2,4). Le Noble Coran dit: �Nous avons fait de vous une Communaut� �loign�e des extr�mes pour que vous soyes t�moins contre les hommes et que le Prophh�te soit tt�moin contre vous� (Sourate al-Baqarah 2:143)
101. Car ils sont les vrais Imams dont le Proph�te dit: �Quiconque meurt sans avoir connu l'Imam de son �poque, meurt en �tat j�hilit� (pr�islamique).
Et on rapporte que l'Imam Ali a dit: �Si Allah le voulait, IL se serait fait conna�tre aux serviteurs. Mais IL a fait de nous Ses portes, Sa Voie, Son Chemin, le moyen menant vers Lui. Donc quiconque ne nous suit pas et pr�f�re quelqu'un d'autre � nous, aura d�vi� la Voie d'Allah� ("Al-K�f�", 1/184).
102. On rapporte que l'Imam al-B�qir a dit: �Nous sommes le Tr�sor de la Science d'Allah, les traducteurs de Sa R�v�lation et l'argument d�cisif de ceux qui sont au-dessous du ciel et au-dessus de la terre� ("Al-K�f�", 1/191). Et rapporte que l'Imam al-��diq a dit: �Nous sommes les tuteurs de l'Ordre d'Allah, le Tr�sor de Sa Science et la Balise de Sa R�v�lation.� ("Al-K�f�", 1/192).
103. Voir: "�ah�fat al-Im�m al-Redh�", p. 47, h. 67; "`Oyoun Akhb�r al-Redh�", 2/27, H. 14; "`Ilal al-Char�'i`", p. 123, H. 1; "Kam�l al-D�n", 1/205, H. 19; "Fadh�'il Ahmad", 189/267; "Al-Mo`jam al-Kab�r" d'al-Tabar�n�, 7/25, H. 6260; "Al-Mat�lib al-`Aliyah", 4/74, H. 4002; "Ihy�' al-Mayyet bi-Fadh�'il Ahl-ul-Bayt" d'al-Suy�t�, p. 42, H. 21; "Thakh�'ir al-`Oqb�", p. 17; "Far�'id al-Samtayn", 2/241, H. 515; "Kanz al-`Umm�l", 12/101, H. 34188; "Mustadrak al-H�kim", 3/149; "Majma' al-Zaw�'id", 9/174; "Al-�awa`iq al-Mohriqah", p. 234.
104. Voir: "Kam�l al-D�n", p. 239, l'annotation du Hadith 59; "Al-Am�l�" d'al-Touc�, p. 60, H. 88/57 et 459, H. 1026/32; "`Oyoun Akhb�r al-Redh�" d'Ibn Qotaybah, 1/310; "Mostadrak al-H�kem", 2/343 et 3�150; "Holyat al-Awliy�", 4/306; "T�r�kh Baghd�d", 12/91, H. 6507; "Maqtal al-Hussain" d'al-Khaw�rizm�, 12/34, H. 12388; "Al-Mojam al-�agh�r" d'al-Tabar�n�, 2/22; "Al-Man�qeb" d'Ibn al-Mogh�zel�, pp. 132-134, H. 173-177; "Arjah al-Mat�leb", 4/75, H. 4003, 4004; "Thakh�'ir al-Oqb�", p. 20; "Al-Kha��'i� al-Kobr�", 2/266; Ihy�' al-Mayyet bi-Fadh�'el Ahl-ul-Bayt" d'al-Suy�t�, p. 45, H. 24-27; "Far�'id al-Samtayn", 2/242, H. 516; "Kanz al-`Omm�l", 12/95, H. 34151; "Majma` al-Zawa'ed", 9/168; "Al-�aw�`iq al-Mohariqah", p. 234.
105. Les mufassir�n (ex�gtes) sont unanimement d'accord - et c'est aussi l'avis des Imams d'Ahl-ul-Bayt et de beaucoup de Compagnons - que ce Verset a �t� r�v�l� � propos du Proph�te, de l'Imam Ali, de F�timah, d'al-Hassan et d'al-Hussain. (Pour plus de d�tails, voir: "Nahj al-Haqq", p. 173; "Chaw�hid al-Tanz�l" d'al-Hask�n�, 2/10-192; "Al-Dor al-Manthour", 5/198; "Mochkel al-Ath�r", 1/332; "Majma` al-Zaw�'id", 9/121; "Mosnad Ahmad Ibn Hanbal", 1/330, 4/107 et 6/292; "Al-�aw�`iq al-Mohreqah", p. 85; "Tafs�r al-Tabar�", 22/5; "Osod al-Gh�bah", 4/29; "Kha�'i� al-Nis�'�", p. 40; "Al-Ghad�r", 1/49, 3/195 et 5/416; "Ihq�q al-Haq", 2/501-553, 3/531-551, 5/54, 58-60, 9/1-69 et 18/359-383; "Dal�'il al-�idq", 2/103; "�ah�h Moslim", 4/1883; "Sunan al-Tirmith�", 5/351; "Tafs�r Ibn Kath�r", 3/493.
106. Le Proph�te a dit � propos de l'Imam Ali, dans Hadith al-Ghad�r: �O Allah! Soit l'ami de quiconque est son ami, et l'ennemi de quiconque est son ennemi. Soutiens quiconque le soutient, et abandonne quiconque l'abandonne, et fait tourner la V�rit� vers o� qu'il troune.�
107. Etant donn� que l'Imam est nomm� par le Proph�te, et que le Proph�te a dit: �Quiconque je suis son ma�tre, Ali qui voici en est le ma�tre� ceci revient n�cessairement � dire qu'ob�ir � l'Imam, c'est ob�ir au Proph�te, et d�sob�ir � l'Imam, c'est d�sob�ir au Proph�te. Et Allah dit: �Quiconque ob�ir au Proph�te, aura ob�i � Allah� (Sourate al-Nis�', 4:80).
108. Selon Ab� Hamzah al-Tham�l�, l'Imam Ali Ibn al-Hussain, al-Sajj�d a dit: �... Si quelqu'un survit autant que surv�cut Nouh - mille ans moins cinquante ans - et qu'il passe sa vie en faisant le je�ne pendant la journ�e et en veillant la nuit en adoration, et qu'il rencontre par la suite Allah sans nous avoir pr�ter all�geance, tout ce qu'il aura fait (acte d'adoration) ne lui sera d'aucune utilit�.� ("Mau L� Yahdhoroha al-Faq�h", 2/159, H. 17; "`Iq�bal al-A`m�l", p. 243, H. 2; "Al-Am�l�" al-Tous�, p. 132, H. 209/22; "Was�'il al-Ch�`ah", 1/122, H. 308, ainsi que tous les Hadith du Chapitre (B�b) 29 de L'Introduction aux `Ib�d�t d' "Al-Was�'il", Tom. I).
Selon al-H�kem al-Hask�n� dans "Chaw�hid al-Tanz�l", Tom. ", p. 141, Ab� Amamah al-B�hel� rapporte: �Le Proph�te (P) a dit: "Allah a cr�� les Proph�tes d'arbres divers. Moi et Ali ont �t� cr�� d'un m�me arbre dont je suis le tronc, que Ali la brance, al-Hassan et al-Hussain, les fruits, et nos partisans les feuilles. Quiconque s'accroche donc � l'une de ses branche sera sauv�, et quiconque les manque, tombera. Et si un serviteur adorait Allah entre �af� et Marwah pendant mille ans, et encore mille ans jusqu'� ce qu'il devienne comme une outre us�e, mais sans nous avoir aim�, Allah le fera tomber sur ses deux navines dans l'Enfer", et le Proph�te de r�citer � l'appui de sa parole ce Verset coranique: �Dis: "Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers ses proches (du Proph�te)"� (Sourate al-Chour�, 42:23).
109. Voir: "Sunan al-Tirmith�", 5/663, H. 3788; "Mosnad Ahmad", 3/14,17,26 et 5/182,189; "Sunan al-Dar�m�", 2/431; "Al-Mo�annaf" d'Ibn Ab� Ch�bah, 11/452, H. 11725; "Al-Sunnah" d'Ibn Ab� `A�im, 2/336, H. 754 et 628-630, H. 1548, 1549, 1552-1555; "Tabaq�t Ibn Sa`d", 2/194; "Mochkel al-Ath�r", 4/368; "Mostradrak al-H�kem", 3/109 et 148; "Holiyat al-Awaliy�'", 1/355; "Al-Mojam al-Kab�r" d'al-Tabar�n�, 5/153-154, H. 4921-4923, et 169-170, H. 4980-4982; "Al-Mo`jam al-�agh�r", 1/131; "Al-Man�qeb" d'Ibn al-Magh�zel�, 234-235, H. 281-283; "Ma��leh al-Sunnah", 4/190, H. 4816; "J�mi` al-U�oul", 1/278; "`Osod al-Gh�bah", 2/12; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 16; "Ihy�' al-Mayyet bi-Fadh�'el Ahl-ul-Bayt" d'al-Suy�t�, 30-32, H. 6-8; "Majma` al-Zaw�'ed", 1/170 et 9/162; "Kanz al-`Ommal", 1/172-173, H. 870-873, 875-876 et 185-186, H. 943-945 et 947, 949, et 187, H. 952-953; "�ah�h Moslem", 4/1873, H. 36, 37; "Tafs�r al-R�z�", 8/163; "Tafs�r Ibn Kath�r", 4�122.
110. Selon Ibn Abbas, lorsque ce Verset eut �t� r�v�l�, on demanda au Proph�te: �O Messager d'Allah! Qui sont tes proches parents dont l'affection nous est rendue obligatoire", il r�pondit: "Ali, F�timah, al-Hassan, al-Hussein"�. (Pour plus de d�tails, voir: "Al-Dor al-Manthour", 6/7; "Tafs�r al-Tabar�", 25/14; "Mostadrak al-H�kem", 2/444; "Mosnad Ahmad", p. 199; "Yan�b�' al-Manwaddah", p. 15; "Al-�aw�`eq al-Mohreqah", pp. 11, 102; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 25
111. Voir: "Fadh�,el Ahmad", p. 176, H. 248; "Thakh�'er al-Oqb�", p. 18; "Konouz al-Haq�'eq" d'al-Manaou�, p. 134; "Ihy�' al-Mayyet bi-Fadh�'el Ahl-ul-Bayt", p. 35, H. 13; "Mosnad Ahmad", 1/84, 95, 128; "�ah�h Moslem", 1/86, H. 131; "Al-T�j al-J�me` Lil-O�oul", 3/335; "Sunan al-Termeth�", 2/301; "Sunan al-Nis�'�", 8/117; "Al-�aw�`eq al-Mohreqah", p. 263; "Al-Mahasen", 1/176, H. 274; "Am�l� al-�adouq", p. 384.
112. Voir: "Am�li al-�adouq", 16/384; "Kanz al-Ommal", 12/98, H. 34168 et 12:103, H. 34194 et 12/116, H. 34286; "Maqtal al-Hussein" d'al-Khaw�rezmi", 1/109; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 18; "Al-�aw�`eq ql-Mohreqah", p. 263.
113. Allah dit dans le Coran: �O vous, les hommes! Nous vous avons cr��s d'un m�le et d'une femelle. Nous vous avons constitu�s en peuples et en tributs pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d'entre vous, aupr�s d'Allah, est le plus pieux d'entre vous.� (Sourate al-Hojor�t, 49:13)
114. Ce sont des groupuscules qui attribuent aux Imams d'Ahl-ul-Bayt des pouvoirs qu'ils n'ont pas. Ils pr�tendent qu'ils sont des dieux, qu'ils ne sont pas des �tres cr��s et d'autres croyances perverses. Ces Ghol�t constituent plusiers groupuscules dont:
- Les Khattabits: les adeptes d'Ab� al-Khatt�b Mohammad Ibn Zaynab al-Ajda` al-Asad�, qui a pr�tendu qu'�tait un proph�te envoy�, qu'il faisait partie des anges, ainsi que d'autres id�es superstitieuses.
- Les Ghar�bites qui ont pr�tendu qu'Allah avait envoy� avec l'Archange Jibr�'�l le Message � Ali, mais qu'il l'avait confi� par meprise � Mohammad (P), en raison de la ressemblance entre les deux.
- Les `Aliy�'�tes: les adeptes d'al-`Lliy�' Ibn Der�` al-Dousi ou al-Asad�. Ils croient � la seigneurie de Ali Ibn Ab� T�lib. Ils ont pouss� leur incroyance jusquM� pr�tendre que Mohammad (P) �tait le serviteur de Ali!
- Les Makhmasites: ils pr�tendaient que le Seigneur c'est Ali Ibn Ab� T�lib, que Sal,�n al-F�rec�, Abou Tharr al-Ghef�r�, al-Miqd�d Ibn al-Aswad, `Amm�r Ibn Y�cer, Omar Ibn Omayyah al-Dhomr� �taient des proph�tes charg�s par le Seigneur - Ali, selon leur croyance perfide - de veiller aux int�r�ts du monde.
- Les Bazi`�tes: les adeptes de Baz�` Ibn Mous� al-H�'ek. Ils pr�tendent que ce dernier �tait un proph�te envoy� et que c'�tait l'Imam al-��diq qui l'avait envoy�. Lorsque l'Imam al-��diq entendit parler de ce charlatan, il l'a maudi franchement.
- Les Saba'ites: ce sont les adeptes de `Abdull�h Ibn Saba' � propos duquel les historiens ont diverg�. Les uns pensent qu'il avait exist�, les autres pensent qu'il avait �t� invent� de toutes pi�ces par les ennemis des Chiites. Les adeptes de ce personnage fictif ou f�el, croient � la divinit� de l'Imam ali.
- Les Moghirites: ce sont les adeptes d'al-Mogh�rah Ibn Sa`�d al-`Ejli, qui a pr�tendu � la proph�tie et qui a rendu licites beaucoup de choses illicites. Beaucoup de ses inventions superstitieuses ont pu glisser dans les livres des Chiites. L'Imam al-��diq l'a maudit.
- Les Man�ourites: ce sont les adeptes d'Ab� Man�our al-`Ijl� dont l'Imam al-B�qer s'est innocent�. Il a pr�tendu � l'Imamat. Il a profess� que Ali �tait descendu du ciel et que les ap�tres ne cesseraient jamais d'�tre envoy�s.
Il y a bien des autres groupuscules d�vi�s et �gar�s qui ont �t� d�savou�s et maudits par les Imams d'Ahl-ul-Bayt qui se sont appliqu�s � mettre en garde leurs adeptes contre eux. Par exemple, on rapporte que losque Sad�r informa l'Imam al-��diq de l'existence de gens qui pr�tendent que les Imams d'Ahl-ul-Bayt �taient des divinit�s, il r�pondit: �O Sad�r! Mon ou�e, ma vue, ma peau, ma chair, mon sang, mes cheveux sont innocents de ces individus. Allah est innocent d'eux aussi. Ils ne sont ni de ma religion ni de celle de mes anc�tres. Allah ne me r�unira avec eux le Jour du Jugement sans �tre en col�re contre eux�. ("Al-K�f�", 1/269).
Voir aussi: "Al-Milal wal0Nihal", 1/154; "Al-Farqbayn al-Feraq", p. 238; "Firaq al-Ch�`ah", p. 42; "Morouj al-Thahab", 3/220; "Meqy�s al-Hed�yah", 2/361; "A�l al-Ch`�h wa O�oulah�", p. 172.
Il y a aussi beaucoup de Hadith des Imams d'Ahl-ul-Bayt qui mettent les Musulmans en garde contre les Ghol�t, voir notamment: "Beh�r al-Anw�r", 25/265.
115. Les Hol�lites (les Incarnationistes): ils pr�tendent que l'esprit de Dieu est incarne� dans le corps de l'Imam. Ils sont eux aussi, issus des Ghol�t et assimil�s � eux dans leurs croyances.
116. Voir: "Mokhta�ar Ba��'er al-Daraj�t", p. 92
117. Nous avons d�j� vu que l'Imam est comme le Proph�te � cette diff�rence pr�s que le premier re�oit la R�v�lation, alors que le second non.
118. Voir: "Al-Mo�annaf" d'Ibn Ab� Chaybah, 12/67, H. 12141; "Sunan Ibn M�jah", 1/43, H. 116; "Sunan al-Termeth�", 5/633, H. 3713; "Al-Sunnah d'Ibn Ab� `A�em, p. 59, H. 1361; "Mosnad Ahmad", 1/118-119, 4/281, 368, 370, 370; "Kha��'i� al-Nis�'�", 102/88; "Ans�b al-Achr�f" d'al-Bal�thar�, 2/156, H. 169; "Kachf al-Ast�r" d'al-Bazz�r, 3/190-191; "Al-Mo`jam al-Kab�r" d'al-Tabar�n�, 3/201, H. 3052 et 4/173, H. 4053; "Al-Mo`jam al-�agh�r", 1/65; "Mostadrak al-H�kem", 3/109; "Akhb�r I�fah�n", 1/107 et 2/228; "T�r�kh Baghd�d", 7/377 et 14/236; "Al-Man�qeb" d'Ibn al-Magh�wel�, pp. 16-27, H. 23, 26, 27, 29, 33, 37, 38; "Chaw�hed al-Tanz�l" d'al-Hask�n�, 1/157, H. 211; "T�rikh Demach" d'Ibn `As�ker, Chap. "Tarjamat al-Imam Ali", 2/38-84; "Tathkeral al-Khw�", p. 36; "Osod al-Gh�bah", 1/367 et 4/28; "Thakh�'er al-Oqb�", p. 67; "Al-i��bah", 1/304.
119. Tout comme H�r�n �tait l'h�ritier (wa��) et le Successeur du Proph�te M�s�, l'Imam Ali �tait l'H�ritier (wa��) et le Successeur du Saint Proph�te, � cette diff�rence pr�s que H�r�n �tait Proph�te, alors que Ali ne l'�tait pas. (Voir: "Amal� al-�adouq", p. 523; "I`l�m al-War�", p. 167; "Ihq�q al-Haq", 4/297; "Mosnad Ahmad", 1/111 et 159; "Kha��'i� al-Nis�'�", 83/66; "T�rikh al-Tabar�", 2/319; "Tafs�r al-Tabar�", 19/74. Avoir aussi: "Chaw�hed al-Tanz�l", 1/420; "Charh Nahj al-Bal�qhah" d'Ibn Ab� al-Had�d, 2/267; "Yan�b�` al-Mawaddah", 1/104; "Al-K�me", 2/62; "Majma` al-Zaw�'ed", 8/302.
120. Voir: "Al-Mo�annaf" d'Ibn Ab� Ch�bah, 12/60, H. 12125, 12126; "Al-T�r�kh al-Kab�r" d'al-Bokh�r�, 1/115, H. 333 et 7?301, H. 1284; "�ah�h Moslem", 4/1870, H. 2404; "Sunan al-Termeth�", 5/640, H. 3730; "Al-Sunnah" d'Ibn Ab� `A�em; "Mosnad Ahmad", 1/179, 3/32, 6/438; "Kha��'e� al-Nis�'�", pp. 68-79, H. 45, 48, 50, 51, 62, 63, 64; "Holiyat al-Awliy�'", 4/3435 et 7/195, 196; "T�r�kh I�fah�n", 2/281, 328; "Al-Mo`jam al-Kab�r" d'alTabar�n�,1/146, H. 328, 148, 333, 334 et 2/247, H. 2035, 4/17, H. 3515, 11/74, H. 11087, 24/146, H. 384-389; "Al-Mo`jam al-�agh�r", 2/53-54; "Ta`r�kh Baghdad", 1/325 et 3/406, 8/53, 9/365, 10/43, 12/323; "Al-Ist�`�b", 3/34; "Al-Man�qeb" d'Ibn al-Magh�zel�, pp. 27-36, H. 40-56; "T�r�kh Demachq", Chap. "Imam Ali", 1/306-390; "Majm�` al-Zaw�'ed", 19/109.
121. Voir: "Tafs�r For�t al-K�f�", pp. 40-41; "Am�l� al-�adouq", 107/4; "Tafs�r al-Teby�n" d'al-Tons�", 3/559; "Al-Ihtij�j", d'al-Tabars�, 2/489; "Tafs�r al-Tabar�", 6/186; "Asb�b al-Noroul" d'al-W�hed�, 113; "Al-Man�qeb" d'al-Khaw�rezm�, 264; "Tathkerat al-Khaw��", p. 24; "Tafs�r al-R�z�", 12/26; "Kef�yat al-T�leb", p. 250; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 88; "Al-Fo�oul al-Mohemmah", p. 124; "J�mi` al-U�oul", 8/664.
122. Voir du m�me auteur: "Al-Saq�fah", pp. 59-73
123. Outre tout ce que le Saint Proph�te a dit � leur propos, les r�cits concordant lui attribue aussi ce t�moignage: "Mes deux fils que voici sont des Imams, qu'ils soient assis ou debout�.
Voir: "Al-Mokat", p. 48; "`Ilal al-char�'e`", 1/111; "Al-Irch�d", p. 220; "Kef�yat al-Athar", p. 117; "Al-Tohaf" de Majd al-D�n, p. 22; "Tan�b�` al-Na��hah", p. 237; "Al-Man�qeb" d'Ibn Chah Achoub, p. 22 o� l'auteur dit � porpos de ce Hadith: �Les gens de la giblah ont reconnu unanimement son authenticit�.
124. Voir: "Kam�l al-D�n", pp. 250-256, H. 1-4; "`Oyoun Akhb�r al-Redh�", 1/41-51,H. 2-16; "Am�l� al-Tous�", 1/291, H. 566/13; "Far�'ed al-Samtayn", 2/132, H. 431, 136, 435, 313, 564.
Il y a de nombreux Hadith rapportes par des traditionnistes sunnites, et affirmant que le Saint Proph�te a d�clacr� qu'il y aurait apr�s lui douze Califes, issus tous des Qoraych. Ainsi, J�ber Ibn Somrah rapporte: "J'ai �t� avec mon p�re chez le Saint Proph�te. Je l'ai entendu dire alors: "Il y a apr�s moi douze Califes", puis il a rabaiss� sa voix. J'ai demand� � mon p�re: "Pourquoi a-t-il rabaiss� sa voix?". Mon p�re m'a r�pondu: "Parce qu'il a dit: "Ils sont tous issus de Ban� H�chem".
Voir � ce propos: "Mosnad Ahmad", 5/89, 90, 92; "Mostadrak al-H�kem", 4/501; "Majma` al-Zaw�'ed", 5/190; "Kanz al-`Omm�l", 6/201, 206; "�ah�h al-Bokh�r�", 9/101; "�ah�h Moslem", 2/192; "T�rikh al-Kholaf�'", p. 10; "Sumam al-Termeth�", 2/35; "Yan�b�` al-Mawaddah", p. 444.
125. �ahih Bukh�ri, p. 175 (Egypte); �ahih Muslim, vol. II, p. 191 (Egypte); �ahih Ab� D�w�d, vol. II, p. 207 (Egypte); �ahih Tirmithi, vol. II, p. 45 (Delhi); Musnad Ahmad Ibn Hanbal, vol V, p. 106 (Egypte); Mustadrak al-H�kim, vol. II, p. 618 (Hayderbad).
126. Voir: "Al-Mahadi", de Mohammad Baqir al-�adr, Tradc. de A. Ahmad al-Bostani.
127. Voir: "Al-Ghaybah" d'al-Touci, 187/148; "Al-`Omdah" d'Ibn al-Betr�q, 43, H. 909, 436, 920; "Ithb�t al-Hod�t", 3/504, H. 303-304; "Sunan Ab� D�woud", 4/107, H. 4284; "Sunan Ibn M�jah", 2/1368, H. 4086; "Mostadrak al-H�kem", 4/557; "Al-Mo`jam al-Kab�r" d'al-Tabar�n�, 23/267, H. 566; "Kef�yat al-T�leb", p. 486; "Kanz al-`Omm�l", 14/264, H. 38662; "Sunan al-Termeth�", 4/505; "Al-Bay�n f� Akhb�r ��heb al-Zam�n", p. 479; "Al-H�w� Li-l-Fat�w�", 2/58; "Al-Borh�n f� `Al�mat al-Mahd�", p. 94.
128. Et parmi eux, il faut noter sans doute Dr. Windelson qui dit: �Il est fort probable que l'�chec manifeste du Royaume islamique dans sa tentative d'enraciner les piliers de la justice et de l'�galit� � l'�poque des Omayyades 41 - 132 A.H. �tait l'une des causes de l'apparition de l'id�e d'al-Mahdi vers la fin du Temps�. Voir: "`Aq�dat al-Ch�`ah", p. 231.
129. l-Kays�niyyah est un groupuscule que professe l'Imamat de Mohammad Ibn al-Hanafiyyah. Certains de ses membres dirent qu'il �tait l'Imam apr�s son p�re Ali Ibn Ab� T�leb parce que clui-ci lui avait confi� l�tendard lors de la Bataille d'al-Jamal. D'autres croient que Mohammad Ibn al-Hanafiyyah �tait devenu Imam apr�s le d�part de l'Imam al-Hussain de M�dine vers la Mecque avant la Trag�die de Karbal�.
D'autres encore, pr�tendent que Mohammad Ibn al-Hanafiyyah est toujours vivant et qu'il est le Mahdi Attendu. Et ce � quoi fait allusion l'auteur.
Certains adeptes de ce groupuscule ont reconnu la mort de leur "imama", et professent que l'Imam qui lui succ�da �tati l'Imam Ali Ibn al-Hussain (Zayn al-`Abid�n). D'autres ont dit que l'Imamat apr�s lui revenait � Ab� H�chem Ibn Abdull�h, son fils, mais ont diverg� entre eux sur le successeur de ce dernier. Les uns l'attribue � Mohammad Ibn Ali Ibn Abdull�h, d'autres � Bay� Ibn Sam`�n.
On dit que ce groupuscule s'appelle Kis�niyyah, du surnom "K�s�n" de son chef, al-Mokht�r Ibn Ab� `Obayd al-Thaqaf�, lequel eut droit � ce surnom par r�f�rence au nom du chef de sa police, qui s'appelait justement "K�s�n" et qui �tait encore plus ext�miste qu'al-Mokht�r, dans ses acte, ses paroles et ses assassinats.
Ceci dit l'Opinion la plus soutenue par les Chiites innocente al-Mokht�r de ces croyances et affirme que sa doctrine ne souffrait aucune d�viation et qu'il appelait � l'Imamat de Ali al-Sajj�d, lequel l'a compliment�, ainsi que ses successeurs les Imams al-B�qir et al-��diq. De m�me les ul�ma chiites ont fait ses louanges, sauf dans des cas exceptionnels. Les Chiites im�mites croient donc qu'al-Mokht�r �tait victime d'une compagne de d�sinformation et de d�nigrament men�s par ses ennemis, en raison de l'action de vengence qu'il avait entreprise contre les assassins de l'Imam al-Hussein. Les Ul�mas chiites imamites et d'autres ont consacr� des livres � la biographie de cet homme. (Voir: "Al-Melal wal-Mehal", 1/131; "Al-Farq Bayn al-Feraq", p. 38; "Feraq al-Ch�`ah", p. 23).
130. D'une fa�on g�n�rale, tous les Musulmans croient � l'id�e de l'av�nement de l'Imam al-Mahdi.
131. Pour que se r�alise la Parole d'Allah: �C'est Lui Qui a envoy� Son Proph�te avec la Direction et la Religion vraie pour la faire pr�valoir sur toute autre religion� (Sourate al-Tawbah, 9:33; Sourate al-Fat-h, 48:28; Sourate al-�aff, 61:9).
132. Selon les R�cits concordants, le Proph�te (P) et les Imams d'Ahl-ul-Bayt ont annonc� l'apparition d'al-Mahadi, "un descendant de F�timah al-Zahr�, qui remplira la terre de justice et d'�quit� apr�s qu'elle aura �t� pleine d'oppression et d'injustice", comme nous l'avons d�j� not�.
Sayyed Mohammad B�qir al-Sadr �crit � ce propos: �L'id�e d'al-Mahdi en tant que Guide Attendu pour la r�forme du monde est tir�e des Hadiths du Proph�te en g�n�ral, des Imam d'Ahl-ul-Bayt en particulier, et confirm�e dans beaucoup de textes dont l'authenticit� est incontestable. Ainsi, on a d�compt� 400 Hadiths du Proph�te sur ce sujet, �tablis par des cha�nes de transmission Sunnites et plus dix mille par des cha�nes Chiites et Sunnites confondues. Il s'agit l� d'un chiffre record par rapport � beaucoup de questions islamiques �videntes sur lesquelles les Musulmanes n'ont pourtant pas de r�serves normalement.� (Voir "Al-Mahdi" - en fran�ais - Ed. Biblioth�que Ahl-Elbeit, Paris, 1983).
133. Car comme nous l'avons exoliqu�, pr�c�demment, la Terre ne reste pas sans une Preuve ou Argument d'Allah.
134. Selon beaucoup de R�cits, l'Imam al-Hassan al-`Askar�, est d�c�d� en l'an 260, alors que l'Imam al-Mahdin'avait que 5 ans; et il acc�da � cet �ge � l'Imamat.
Et t�moigne ce R�cit d'Ab�l-Ady�n qui �tait service de l'Imam al-`Askar�, lequel l'envoya, lors de sa maladie et avant sa mort, � Mad�'en pour y porter quelques lettres, en lui disant: �Tu vas t'abstenir pendant 15 jours. Le 15 jours tu seras � Sarra Man Ra'�. Ab�l-Ady�n lui demanda alors qui lui succ�derait � l'Imamat, l'Imam al-`Askar� lui r�pondit: �Celui l� m�me qui te r�clamera les r�ponses � mes lettres, qui priera sur moi et qui t'informera de ce qu'il y a dans la gibeci�re que tu portes�. Apr�s le retour d'Ab�l-Ady�n, c'�tait l'Imam al-Mahd� qui pria sur son p�re, apr�s avoir �loign� son oncle paternel, et qui l'informa de ce qu'il y avait dans la gibeci�re qu'il portait. De m�me il informa un groupe d'individus de certaines choses les concernant et qui n'�taient connues que d'eux-m�mes. Il avait alors cinq ans. (Voir: "Kam�l al-D�n wa Tam�m al-Ne`mah", 2/476; "Beh�r al-Anw�r", 50/332, H. 4. Voir aussi "Al-Ghaybah al-�oghr�", pp. 282 et suivantes.)
135. L'auteur fait r�f�rence ici � ce que dit le Coran � propos de `Is� fils de Mariam qui raconte comment les Ban� Isr�'�l dirent � Mariam lorsqu'elle �tait venue en le portant: �O soeur de H�roun! Ton p�re n'�tait pas un homme mauvais et ta m�re n'�tait pas une prostitu�e�. Elle fit signe au nouveau-n� et ils dirent alors: �Comment parlerons-nous � un petit enfant au berceau?� Celui-ci dit: �Je suis, en v�rit�, le serviteur de Dieu. IL m'a donn� le Livre; IL a fait de moi un Proph�te...� (Sourate Mariam, 19:28-30).
136. Allah dit � propos de Nouh: �Nous avons envoy� No� � son peuple. Il demeura avec lui mille ans moins cinquante ans; puis, le d�luge les emporta parce qu'ils �taient injustes�� (Sourate al-`Ankabout, 29:14).
Il est �tabli que cette p�riode - neuf cent cinquante ans - �tait seulement la partie de vie psaa�e avec son peuple. Quant � son �ge, on l'estime, au minimum � 1600 ans et selon certains avis 3000 ans. (Voir: "Tafs�r al-Kach-ch�f", 3/200; "Tafs�r Ibn Kath�r", 3/418; "Z�d al-Mas�r" d'Ibn al-Jawz�, 6/261).
137. Par r�f�rence aux Versets coraniques: �et parce qu'ils ont dit: "Oui, nous avons tu� le Messie. J�sus, fils de Marie, le Proph�te de Dieu". Mais ils ne l'ont pas tu�; ils ne l'ont pas crucifi�, cela leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en d�saccord � son sujet restent dans le doute; ils n'en ont pas une connaissance certaine; ils ne suivent qu'une conjecture; ils ne l'ont certainement pas tu�, mais Dieu l'a �lev� vers Lui: Dieu est Puissant et Juste.� (Sourate al-Nis�', 4:157-158).
Cette croyance est absolument incontestable pour tous les Musulmans. Car si on avait un doute sur cette affirmation coranique �vidente, cela �quivoudrait � douter de tout le Coran: �Croyez-vous donc � une certaine partie du Livre et restez-vous incr�dules � l'�gard d'une autre?� (Sourate al-Baqarah, 2:85). Et c'est � cela que l'auteur fait r�f�rence lorsqu'il �crit "s'il �tait permis de douter de ce que dit le Coran, il faudrait dire adieu � l'Islam". Donc si le Musulman croit � tout ces miracles, il n'y a plus aucune raison de s'�tonner que l'Imam puisse vivre si longtemps, gr�ce � un miracle divin, pour lui permettre de r�appara�tre le jour promis.
138. Voir: "J�me` al-Ah�d�th" d'al-Qomm�; p. 21; "J�m` al-Akhb�r", p. 327, H. 919; "�ah�h al-Bokh�r�", 2/6 et 3?196; "Mosnad Ahmad", 2/5; "Sunan al-Bayhaq�", 6/287; "`Aw�l�l-La'�l�", 1/129, H. 3 et p. 364, H. 51.
139. Voir: "Beh�r al-Anw�r", 53/39, Chap. "Al-Raj`ah".
140. Pour plus de d�tails et de d�veloppement, voir: "Haq al-Yaq�n f� Ma`refat `O�oul al-D�n", Tom. II. On peut y conna�tre les Versets coraniques et les R�cits qui indiquent le Retour et les cat�gories de gens concern�s par lui.
141. Par exemple, ils disent que J�bir Jo`fi n'�tait pas cr�dible parce qu'il croyait en la Raj`ah (Retour).
142. Voir: "128ah�h al-Bokh�r�", 2�68; "�ah�h Moslem", 1/399, H. 85, 86, 87, 89; "Sunan al-Termeth�", 2/235, H. 391-395; "Sunan Ab� D�woud", 1/264, H. 1008-1023
143. Voir: "Charh al-Maq��ed", 4/143-146 o� l'on peut lire ce que les Hanbalites et les Hachouites disent � propos de l'anciennet� (l'auto-existence du Coran. Certains d'entre eux dirent que m�me la vouverture du Coran est pr��ternelle. On peut voir aussi dans cet ouvrage le d�bat entre Abou Han�fah et Abou Yousof qui dura six mois et au terme duquel tous les deux tomb�rent d'accord que quiconque professe que le Coran est cr��, est m�cr�ant.
144. Voir: "Majma` al-Bay�n", 4/516 o� l'on trouve une partie des interpr�tations des ex�g�tes de ce Verset.
145. "Fajr al-Islam", p. 33. Mais Ahmad Am�ne ne s'est pas content� dans son livre de cette remarque absurde. Il a dit aussi beaucoup d'autres choses sans fondements. Pour plus de d�tails voir: "A�l al-Ch�`ah wa O�oulah�", p. 140 o� l'on pourra lire ce qu'� dit Ahmad Am�ne � ce propos et les r�futations de ses accusations creuses.
146. Par r�f�rence au Verset coranique suivant qui s'adresse au Saint Proph�te: �IL a fait descendre sur toi le Livre, en toute v�r�t�; celui-ci d�clare v�ridique ce qui �tait avant lui. IL avait fait descendre la Tora et l'Evangile...� (Sourate Ale `Imr�n, 3:3-4). Ainsi que beaucoup d'autres Versets qui indiquent que le Proph�te a confir� l'authenticit� des Proph�tes et des Lois v�ridiques qui existaient avant lui.
147. Voir: "Al-K�f�", 2/174, H. 12; "Mokhta�ar Ba��'er al-Daraj�t", p. 101; "Al-Mah�sen", 1/397, H. 890.
148. Voir: "Al-K�f�", 2/172, H. 2; "Al-Feqh al-Mansoub lil-Im�m al-Redh� (P)", p. 338.
149. La "Taqiyyah" est d�finie comme "la dissimulation de la v�rit� et de la croyance en elle devant les ennemis de celle-ci pour �viter de porter atteinte � la Religion et aux int�r�ts des croyants". D'aucuns d�nigrent les Chiites pour leur croyance � la Taqiyyah, ignorant son fondement l�gal et sa signification r�elle. Car s'ils �tudiaient attentivement cette croyance, ils auraient vite d�couvert qu'elle n'est pas propre aux Chiites, mais une n�cessit� rationnelle conforme � la nature et aux instincts des �tres humains, puisque tout homme est port� � l'auto-d�fense et dot� de l'instinct de conservation.
Pour mieux comprendre cette croyance et son bien-fond� islamique, voir: "Ta�h�h al-I`tiq�d min Mo�annaf�t al-Cheikh al-Muf�d", 5/137; "A�l al-Ch�`ah wa O�oulah�", p. 315; "W�qe` al-Taqiyyah `End al-Math�heb wal-Feraq al-Isl�miyyah min Ghayr al-Ch�`ah Im�miyyah" (La R�alit� de la Taqiyyah chez les Ecoles juridiques et les courants islamiques non Chiites imamites) d'al-Sayyed Th�mer al-`Am�d�.
150. Pour meix comprendre la pers�cution indicible des Chiites et les campagnes de liquidation physique dont ils �taient victimes � travers les diff�rentes �poques, voir: "Al-Ch�`ah wal-H�kemoun" (Les Chiites et les Gouvernants) d'al-Cheikh Mohammad Jaw�d Moghniyah.
151. Mohammad Ibn Moslem rapporte
de l'Imam al-B�qir, ce qui suit: �La raison d'�tre de
la Taqiyyah est d'�pargner les vies humaines. Mais lorsque le sang
est r�pandu, la Taqiyyah n'a plus de raison d'�tre�.
Voir: "Was�'el al-Ch�`ah", 11/483, H. 1.
152. Voir: "Le Commentaire d'al-Kawthar� sur le livre d'al-Asfar�'�n�"; "Al-Tabc�r fil-D�n", p. 185. Voir aussi: "Nach'at al-Ach`ariyyah wa Tatawworah�2, pp. 87-88.
153. Or, comme nous l'avons soulign� au d�but de ce livre, les Enseignements des Ahl-ul-Bayt, les douze Saints Imams, sont fond�s sur le Saint Coran et sur la Sunnah du Saint Proph�te.
154. Voir: "Al-Teby�n fi Tafs�r al-Qor'�n", 6/428; "Majma` al-Bay�n fi Tafs�r al-Qor'�n", 3/387;"J�me` al-Bay�n", 14/122; "Al-Tafs�r al-Kab�r", 19/120; "Al-K�mel fil-T�r�kh", 2/60.
155. "Al-K�f�", 2/334, H. 1
156. "Al-K�f�", 2/338, inclus dans le Hadith No. 1.
157. "Al-K�f�, 2/339, H. 8
158. "Al-K�f�", 2/341, H. 1-8.
159. "Al-K�f�", 2/341, H. 1.
160. "Al-K�f�", 2/339, Note du Hadith 8.
161. Il s'agit de Do`�'al-Khedhr que l'Imam Ali avait enseign� � Komayl et qui prendra l'appellation de Do`�' Komayl, parce que ce dernier le rapportera et le transmettra en indiquant que l'Imam Ali le r�citait en posture de prosternation la nuit de la veille de la mi-Ch`ab�n. Komayl �tait un compagnon intime de l'Imam Ali et ensuite de son fils al-Hossayn Ibn Ali.
Il est recommand� de r�citer ce Du`�' les veilles des vendredis sinon une fois par mois, ou m�me une fois par an, ou encore une fois dans la vie. (Voir: "Me�b�h al-Mojtahed", p. 844; "Al-Me�b�h" d'al-Kaf`am�, 2/282. Voir aussi: "Qu'est-ce que le Du`�', suivi de Du`�' Kuma�l", Traduit par Abbas Ahmad al-Bostani, Ed. "La Biblioth�que Ahl-Elbeit", � Paris, 1987.
162. "Me�b�h al-Mojtahed", p. 844, "Du`�' Kuma�l Ibn Ziy�d".
163. C'est le Du`�' qu'a rapport� Abou Hamzah al-Tham�l� de l'Imam Zayn al-`Abed�n, Ali Ibn al-Hussain, en pr�cisant qu'il le r�citait avant l'aube chaque nuit du mois de Ramadh�n, apr�s avoir pass� toute la nuit � accomplir des pri�res. (Voir: "Me�b�h al-Mojtahed", p. 582; "Al-Me�b�h" d'al-Kaf`am�, 2/345).
164. Cette Supplication est attribu�e � l'Imam al-Mahdi, le Sauveur.
165. "Al-Balad al-Am�n", p. 349.
166. "Al-K�f�", 2/313, H. 1.
167. Il s'agit de la trag�die de Karbal�' qui eut lieu en l'an 61 A.H. en Irak, et dans laquelle l'Imam al-Hussayn ainsi que les membres de sa famille et ses compagnons furent massacr�s. De sa famille, seul son fils, l'Imam Ali Ibn Hussayn al-Sajj�d surv�cut au massacre, car �tant malade, il ne participa pas � la Bataille h�ro�que, in�gale et d�sesp�r�e que son p�re avait d� livrer pour d�fendre la Foi et les principes de l'Islam. Cette trag�die est consid�r�e comme l'�v�nement le plus terrible et le plus marquant de l'histoire des premiers temps de l'Islam. D'innombrables ouvrages sont consacr�s � cet �v�nement riche en le�ons et en exemples de sacrifices consentis par les Imam d'Ahl-ul-Bayt pour sauvegarder l'int�grit� du Message de l'Islam.
(Voir en fran�ais: "L'Imam al-Hussayn et le Jour de `Achour�'", adaptation: Abbas Ahmad al-Bostani, Biblioth�que Ahl-Elbeit, Paris, 1984).
168. Chacun des Douze Imams joua un r�le historique m�morable dans la sauvegarde du Message de l'Islam. Si l'action politique, �ducative, sociale diff�ra de l'un � l'autre selon le contexte et la conjoncture historiques de son �poque, il est difficile de dire que l'importance des r�les jou�s par les uns soit plus grande que celle des autres.
Certains historiens et biographes ont eu tendance � limiter le r�le de l'Imam al-Sajj�d � ses activit�s cultuelles et spirituelles, et minimiser son action sociale et combative, ayant pr�con�u l'id�e que la mission des Imams d'Ahl-ul-Bayt s'�tait �cart�e de la sc�ne politique et sociale depuis le martyre de l'Imam al-Hussain. Ils ont avanc� � l'appui de leur id�e re�ue l'oeuvre saillante qu'avait laiss� l'Imam Zayn al-`Abed�n, et qui consiste en sa c�l�bre livre de Supplication, "Zabour Ale Mohammad", ainsi son "Ep�tre de Droits". Or l'Imam Zayn al-`Abed�n avait beaucoup fait pour �duquer et former une avant-garde pieuse et consciente. Par ailleurs des recherches historiques approfondies sur sa vie �ont montr� qu'il avait jou� un r�le politique tr�s efficace, et que son sens aigu de l'organisation lui avait permis d'�laborer le plan politique le plus intelligent qui puisse �tre dans la conjoncture historique de son �poque. Le combat politique missionnaire qu'il avait men� en vue d'appliquer ses plans d'action est consid�r� comme la m�thode d'action la plus pertinente et la plus r�ussie.� L'ouvrage qu'al-`All�mah al-Mohaqqeq, Sayyed Mohammad Redh� al-Hosayn� al-Jal�l� vient de publier, intitul� "Jeh�d al-Im�m al-Sajj�d", ouvre une nouvelle porte pour les chercheurs, leur permettant de revoir et de corriger l'id�e re�ue � laquelle leurs pr�d�cesseurs ont souscrit trop h�tivement.
169. "Al-�ah�fah al-Sajj�diyyah", Du`�' 2.
170. Voir Du`�' 51 et d'autres qui illustrent ses Supplications et ses implorations.
171. Voir: Du`�' 2, Du`�' 3, Du`�' 4.
172. Voir: Du`�' 24 o� il prie pour ses parents.
173. Voir: Du`�' 24, 25, 26 o� il fait des Supplications respectivement pour ses parents, son fils et ses voisins.
174. Voir: Du`�' 30 o� il prie pour implorer le secours d'Allah en vue de pouvoir s'acquitter des dettes.
175. Du`�' 20: Une Supplication pour atteindre aux nobles caract�res.
176. Voir: Du`�' 15, Supplication lors de maladie.
177. Voir: Du`�' 27, sa Supplication pour les "Ahl al-Thoghour" (les gardiens des fronti�res de la nation musulmane).
178. Du`�' 1: Les Louanges d'Allah.
179. La succession des jours et des nuits est progressive pour �viter l'apparition brusque de la lumi�re et de l'obscurit�.
180. Du`�' 6: Supplication du matin et du soir.
181. Du`�' 7: Sa Supplication � faire lors d'une angoisse et d'un malheur.
182. Du`�' 37: Sa Supplication lorsqu'il �prouvait le sentiment de n'avoir pas suffisaient fait preuve de reconnaissance envers les bienfaits d'Allah.
183. Du`�' 16: Sa Supplication lorsqu'il implore le pardon d'Allah pour ses d�fauts.
184. Du`�' 46: Supplication qu'il faisait le jour de la f�te de Fetr apr�s la pri�re de cette f�te, ainsi que les Vendredis.
185. Du`�' 31: Sa Supplication en vue de la repentance.
186. Du`�' 39: Supplication en vue d'obtenir le Pardon et la Mis�ricorde d'Allah.
187. Du`�' 20: Supplication pour les bons caract�res et les actions louables.
188. Su`�' 20: Supplication pour les bons caract�res et les actions louables.
189. Du`�' 39: Supplication de demande du Pardon et de la Mis�ricorde d'Allah.
190. Du`�' 13: Supplication en vue de la satisfaction des besoins.
191. Du`�' 38: Supplication en vue de pr�senter des excuses pour n'avoir pu s'acquitter des droits des gens, et d'�tre �pargn� de l'Enfer.
192. Du`�' 39: Supplication pour implorer le Pardon et la Mis�ricorde d'Allah.
193. Pour plus de d�tails, voir l'ouvrage: "K�mel al-Ziy�r�t" d'Ibn Qawlaway, dans lequel figurent les Hadiths qui expliquent la r�compense spirituelle de la visite des mausol�es du Saint Proph�te et des Imams d'Ahl-ul-Bayt (P).
194. C'est une parole de l'Imam al-Redh�. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t" d'Ibn Qawlawayh, p. 122. Voir aussi: "Al-K�f�", 4/567, H. ; "Man L� Yahdhoroh-ol-Faq�h", 2/577, H. 3160; "Tahth�b al-Ahk�m", 6/78, H. 3 et p. 93, H. 2.
195. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", op. cit., p. 39.
196. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", op. cit., p. 39.
197. L'Imam Ali (P) a dit: �Nettoyez-vous avec de l'eau du gaz intestinal (...), car Allah d�teste chez Ses serviteurs toute salet� qui indispose les gens� ("Tohaf al-`Oqoul, p. 24).
198. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 186, Sect. 75.
199. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 130, Sect. 48, H.1 et p. 198, Sect. 79.
200. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 130, Sect. 48, H. 1.
201. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 199, Sect. 79: "Ziy�r�t al-Hussain (P)".
202. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", Sect. 79
203. "Al-Me�b�h" d'al-Kaf`am�, 2/158.
204. Evoquer beaucoup Allah ne signifie pas qu'on se contente de r�citer "Sobh�n-All�h" (Allah soit Glorifi�!) et "All�h Akbar" (Allah est plus Grand!), � maintes reprises. expliquant la signification de l'�vocation d'Allah, l'Imam al-��deq dit: �Je ne dis pas seulement, pour �voquer Allah, "Sobh�n-All�h", "All�h Akbar" et "L� El�ha ella-All�h", mais j'�voque Allah dans toutes les situations, c'est-�-dire lorsque j'accomplis de bonnes actions et lorsque je m'abstiens de p�cher�. Voir: "K�mel al-Ziy�r�t", p. 131, H.1.
205. Par r�f�rence au Verset coranique: �Ne crois surtout pas que ceux qui sont tu�s dans le Chemin d'Allah sont morts. Ils sont vivant! Ils seront pourvus de biens aupr�s de leurs Seigneur� (Sourate Ale `Imr�n, 3;169).
206. Voir "U��l al-K�f�, Ket�b al-Im�n", Chap. Ziy�rat al-Ekhw�n.
207. Voir: "O�oul al-K�f�, Ket�b al-Im�n", Chp. Ziy�rat al-Ekhw�n, 2/64, H. 12.
208. L'Imam Ali dit: �Le Jugement d'Allah est le m�me pour les habitants des Cieux et de la Terre. Les choses qu'Allah a interdites, sont interdites pour tous, sans exception. Sa Loi est irr�vocable� (Nahj al-Bal�ghah, Pr�ne No. 192).
209. "Al-K�f�", 2/60, H. 3.
210. "Al-K�f�", 2/139, H. 13.
211. "Al-K�f�", 2/62, H. 6.
212. "Al-K�f�", 2/63, H. 10.
213. "Al-K�f�", 2/63, H. 13.
214. "Al-K�f�", 2/64, H. 15.
215. "Al-K�f�", 2/183, H. 9.
216. "Nahj al-Bal�ghah"
217. Voir: "Man�qeb Ibn Chahr Achoub", 4/19, o� l'auteur rapporte le r�cit suivant d'al-Mobarrad et d'Ibn `A'echah: �Un Syrien vit l'Imam al-Hassan sur sa monture. Il se mit � le maudir et l'Imam restait silencieux. Lorsqu'il vida son sac, l'Imam al-Hassan vint vers lui, le salua et lui sourit en disant: �O Cheikh! Je te crois un �tranger. Sans doute as-tu fait une m�prise. Si tu as des reproches � nous faire, nous les acceptons. Si tu nous demandes quelque chose, nous te l'accordons. Si tu as une question � nous poser, nous te r�pondons. Si tu nous demandes de te transporter, nous te transportons. Si tu as faim, nous te donnons � manger. Si tu es n�cessiteux, nous pourvoyons � tes besoins. Si tu es chass� de chez toi, nous te donnons refuge. Si tu as un besoin, nous le satisfont. Il vaudrait mieux pour toi d'apporter ton bagage chez nous et d'�tre notre h�te jusqu'� la date de ton d�part, car nous avons une maison vaste, une grande hospitalit� et beaucoup d'argent�. Lorsque le Syrien entendu ce discours, ses larmes coul�rent et il dit: �J'atteste que tu es le Calife d'Allah sur terre, car Allah sait mieux que quiconque � qui confier Ses messages. Toi et ton p�re, vous �tiez les plus d�testables des cr�atures d'Allah pour moi. Et te voil� maintenant, le plus aim� de la cr�ature d'Allah pour moi.� Et liant le geste � la parole, il transporta son bagage chez l'Imam jusqu'au son d�part, et devint un partisan des Ahl-ul-Bayt�.
218. Car le Coran dit: �Soyez hostile envers quiconque vous est hostile, dans la mesure o� il vous est hostile� (Sourate al-Baqarah, 2:194).
219. "Al-K�f�", 2/250, H. 17; "`Eq�b al-A`m�l", p. 274.
220. Voir: "Was�'el al-Ch�`ah", 17/183, Sect. "Tahr�m Ma`ounat al-Dh�lem�n".
221. Allusion au Verset 113 de la Sourate Houd cit� plus haut.
222. Voir: "Tohaf al-`Oqoul", p. 275.
223. Voir: "Rej�l al-K�ch�", p. 440, H. 828.
224. "Tohaf al-`Oqoul", p. 332.
225. "Beh�r al-Anw�r", 75/381, H. 46.
226. Voir l'�dition comment�e de "Was�'el al-Ch�`ah", 17/196, H. 22338, ainsi que le reste des Hadith de la Section 46.
227. Voir: "Mosnad Ahmad", 1/48; "Fadh�'el Ahmad", 77/115; "Al-Sonnah" d'Ibn Ab� `A�em, p. 593, H. 1372, 1373, 1374; "Mochkel al-Ath�r", 2/307; "Kha��'e� al-Nas�'�", p. 100, H. 85-87; "Al-Mo`jam al-�agh�r" d'al-Tabar�n�, 1/65; "Al-Mo`jam al-Awsat", 2/68; "Holyat al-Awliy�'", 5/26; "Al-Man�qeb" d'Ibn al-Magh�zel�, p. 20, H. 27; "Kanz al-`Ommal", 13/157, H. 36485, 36486 et p. 17, H. 36514, 36515; "Osod al-Gh�bah", 3/321 et 4/28.
228. "Nahj al-Bal�ghah", Lettre No. 62 (Lettre aux Gens de Ba�rah).
229. Voir: "Tabaq�t Ibn Sa`d", 2/339; "Fadh�'el Ahmad", p. 155,H. 222; "Ans�b al-Achr�f" d'al-Bal�thar�, 2/99, H. 29; "Charh Nahj al-Bal�ghah" d'Ibn Abil-Had�d, 1/18; "Al-Man�qeb" d'al-Khaw�rezm�, pp. 96-97, note des Hadith 97 et 98; "Osod al-Gh�bah", 4/22; "Kef�yat al-T�leb", p. 217; "Al-E��bah", 2/509; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 82; "Tahth�b al-Tahth�b", 7/296; "Tathkerat al-Khaw��", pp. 134, 137; "Al-Riy�dh al-Nadherah", 3/161: "Far�'ed al-Samtayn", 1/344, H. 267.
230. Voir: "Al-Man�qeb" d'al-Khaw�rezm�", p. 80, H. 65; "Tathkerat al-Khaw��", p. 137; "Charh Nahj al-Bal�ghah" d'Ibn Abil-Had�d, 1/18 et 141, ainsi que 12/179 et 223; "Kef�yat al-T�leb", p. 219; "Thakh�'er al-`Oqb�", p. 82; "Al-Riy�dh al-Nadherah", 3/161.
231. Il est � noter que le Trait� de l'Imam al-Hassan avec Mo`�wiyah, n'�tait pas une capitulation, comme certains se plaisent � le croire, mais une continuation du combat contre la d�viation par d'autres moyens, ni une renonciation au Califat, mais seulement au pouvoir. L'Imam al-Hassan et l'Imam al-Hussain livr�rent le m�me combat contre la d�viation omayyade, mais de deux fa�ons diff�rentes dict�es par les conjonctures politiques et sociales de leurs �poques diff�rentes.
Pour avoir une id�e pr�cise et compl�te de l'attitude de l'Imam al-Hassan face � Mo`�wiyah, voir notamment en fran�ais: "Pour une lecture correcte de l'IMAM AL-HASSAN et de son trait� de R�conciliation avec Mu`�wiyah" d'Abbas Ahmad al-Bostani, Publication du S�minaire Islam Voir, pour plus de d�tails sur les raisons du soul�vement de l'Imam al-Hussayn: "L'Imam al-Hussayn et le Jour de `Achour�'", Ed. B.A.B., Traduction A.A. al-Bostani, Paris, 1984. Voir, pour plus de d�tails sur les raisons du soul�vement de l'Imam al-Hussayn: "L'Imam al-Hussayn et le Jour de `Achour�'", Ed. B.A.B., Traduction A.A. al-Bostani, Paris, 1984. ique de Paris, 1984.
Voir aussi (en arabe): "�olh al-Hassan" d'al-Cheikh R�dh� Ale Yass�n"; "Al-Maj�les al-F�kherah f� Ma'�tem al-`Otrah al-T�herah"; "Charh Nahj al-Bal�ghah", Tom. IV; "Al-Im�m al-Hussain (P)" d'Abdull�h al-`Al�yel�; "Mokhta�ar T�r�kh Demachq", 25/43; "T�r�kh al-Tabar�", 5/162; "Al-K�mel fil-T�r�kh" d'Ibn al-Ath�r, 3/404; "T�r�kh al-Isl�m" d'al-Thahab�, 4/5; "T�r�kh al-Kholaf�'" (al-Im�mah wal-Siy�sah) d'Ibn Qotaybah, 1/164.
232. Voir, pour plus de d�tails sur les raisons du soul�vement de l'Imam al-Hussayn: "L'Imam al-Hussayn et le Jour de `Achour�'", Ed. B.A.B., Traduction A.A. al-Bostani, Paris, 1984.
233. La gloire de l'Islam signifie: adorer Allah, ob�ir aux Lois religieuses, au gouvernement islamique et aux dirigeants religieux, d�fendre les droits des gens, �tablir la justice individuelle et sociale, l'�galit�, et la libert� de pens�e et de parole, et inculquer aux gens l'esprit de la fraternit� islamique.
Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont vou� leur vie � la protection et � la pr�servation des Principes de l'Islam, du Saint Coran et des Traditions du Saint Proph�te. Ils ont �duqu� les gens au respect de ces nombres Principes. Celui qui les transgresse et usurpe les droits des gens, qui viole la saintet� de la Justice, et �tablit son propre syst�me d'administration, qui supprime la libert� de l'homme et se comporte comme Pharaon est appel� "T�ghout" (transgresseur) par le Saint Coran, et celui qui souffre de l'oppression des transgresseurs et qui est priv� des Bienfaits qu'Allah lui a accord�s est appel� "Mostadh`af" (opprim� et priv� de ses droits).
Les adeptes du Proph�te de l'Islam et de ses Descendants Elus ne reconnaissent comme super-puissant qu'allah, et sont pr�ts � affronter de tels transgresseurs et � d�fendre les opprim�s, �tant donn� qu'ils sont arm�s des Principes de leur Foi. Lorsqu'ils r�citent la "Kalemah Tayyebah" (L� El�ha ella-ll�h), ils expriment leur foi � l'attachement � ces m�mes Principes.
Le S�minaire Islamique
234. "Al-�ah�fah al-Sajj�diyyah", Du`�' No. 27.
235. N'est-ce pas un excellent Du`�' pour tous les Musulmans de notre �poque, afin qu'ils en tirent des le�ons et qu'ils implorent Allah pour les conduire � unifier leurs rangs et � �clairer leurs esprits dans ces jours difficiles?
236. "Am�l� al-�adouq", p. 277, H. 21; "Was�'el al-Ch�`ah", 16/229, H. 21406.
237. Comme nous l'avons d�j� vu dans le Chapitre "La Taqiyyah" o� nous avons not�, comment al-Kawthar� - dans on commentaire de l'ouvrage d'al-Isfar�'�n�, "Al-Tab��r fil-D�n", p. 185 - accuse les Chiites de "former sous l'habit du Chiisme, des associations secr�tes etc"!!
238. Voir: "Al-Faq�h", 4/66, H. 195; "`Aw�l� al-La'�l�", 3/473, H. 3; "Tohaf al-`Oqoul", p. 34; "Was�'el al-Ch�`ah", 5/120, H. 6089; "Sonan al-D�r-Qotn�", 3/26, H. 91, 92; "Kanz al-`Ommal", 1/92, H. 397.
239. "Al-K�f�, 2/135, H. 2; "Was�'el al-Ch�`ah", 12/205, H. 6097; "Al-Khe��l", 2/350, H. 26; "Mo��daqat al-Ikhw�n", 143/4; "Al-Am�l�" d'al-Tous�, p. 98, H. 149/3.
240. O�oul al-K�f�, Ket�b al-`Echrah, al-B�b al-Awwal
241. "Al-K�f�", 2/464, H. 4; "Was�'el al-Ch�`ah", 12/6, H. 15497.
242. "Mo��daqat al-Ikhw�n", p. 38, H. 2; "Was�'el al-Ch�`ah", 12/209, H. 16106.
243. Voir Kachf al-Ghet�', par al-`Allamah K�chef-ul-Ghet�'.
244. Le Coran dit: �Nous avons cr�� l'homme d'argile fine, puis nous en avons fait une goutte de sperme contenue dans un r�ceptacle solide; puis, de cette goutte, nous avons fait un caillot de sang, puis, de cette masse nous avons cr�� des os; nous avons rev�tu les os de chair, produisant ainsi une autre cr�ation.� (Sourate al-Mo'menoun, 23:12-14)
245. Cela signifie que les p�cheurs
ne m�riteront aucune intercession
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